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samedi, 06 octobre 2012

La théorie de l'information

L’idée de La Théorie de l’information était pourtant alléchante : à travers l’itinéraire d’un de ces golden boys de l’informatique, ces «garçons solitaires qui s’étaient faits peu d’amis pendant leur scolarité et qui avaient finalement révolutionné le monde sans vraiment sortir de leur chambre d’enfants »  (p 94) écrire le roman de ces trente dernières années, du désir et de l’ambition qui parcoururent ses principaux dirigeants,  qui virent l’échec du Minitel français et l’avènement du Web 2.0. : « Grâce au Web 2.0., l’homme, être égoïste et borné était devenu un animal intrinsèquement social » (p 364).

Aurélien Bellanger, son auteur, a déjà été comparé ici ou là à Houellebecq, voire même à Balzac. Dans les colonnes des Inrocks, lui-même s’avoue scientifique contrarié : « A 8 ans, j’étais abonné à Science et vie junior ; à la bibliothèque, j’empruntais toujours des livres sur les robots, et plus tard, j’ai envisagé un deug de physique. J’ai toujours été pris dans une opposition très forte entre le champ artistique et le champ scientifique. D’un côté, je rêvais d’écrire de longs poèmes en prose remplis de métaphores, et de l’autre, je m’intéressais à des questions mathématiques ou épistémologiques. La Théorie de l’information est né de l’idée qu’avec la forme romanesque, je pouvais enfin concilier la poésie et les sciences dures. »

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Manque pas d'air, le bonhomme ! Bien de son temps, qui postule comme il le dit lui-même que « dans le monde de l'information, la copie pouvait valoir beaucoup plus cher que l'original» (p. 178) Son écriture besogneuse rappelle plutôt celle du terminal et ennuyeux Zola qui commit le docteur Pascal, théorisant avec fatuité sa théorie de l’information comme l’auteur des Rougon Macquart théorisa celle sur l’hérédité. On s'y ennuie ferme, et l'on finit par se demander si la science et le roman, dès lors que ce dernier se borne à raconter une histoire sur le ton du magazine, sont capables de faire bon ménage.

Pour que cela fonctionne, il y faut une science du roman, au sens balzacien du terme : de la création, du style. En racontant la Comédie Humaine, Balzac (auquel le jeune Aurélien dans un élan de mythomanie furieux se compare) inventait le réalisme et ses principes structurants, dont le fameux retour des personnages. Ou alors il y faut de l'imagination, de l'audace, une fiction véritable, comme dans la science-fiction, précisément

Bellanger, lui, ne créée rien, n’invente rien. Il ne parvient pas même à imiter Houellebecq, auquel certains critiques héberlués l’ont comparé, Houellebecq dont les personnages - si typés soient-ils - existent réellement dans une trajectoire, quand son Pascal (non, pas le docteur, l’informaticien)  Ertanger  (anagramme loufoque et maladroit ?) n’existe que sous la forme d’un prétexte à une laborieuse dissertation sur le sort de l’humanité livrée aux dures lois de la pornographie facile et de l’entropie.

Au mieux, ce pavé indigeste de 485 pages servi par Gallimard cette rentrée est-il, comme certains critiques l'ont suggéré, un document éclairant sur cette France mitterrandienne puis chiraquienne déclinante, qui se dilua dans un rêve proprement venu d’ailleurs ? Même pas. Car l'échec du Minitel n'est qu'un épiphénomène ici surévalué. Ce n'est que l'échec d'une technique,  quand le mal profond demeure depuis ces années là, comme Finkielkraut l'établit alors,  et comme ce long roman donné comme une révélation littéraire en témoigne, la défaite de la pensée. Ce qui est bien plus dérangeant.

Le plus captivant, et c’est triste à dire, demeurerait presque les intermèdes de vulgarisation durant lesquels l’auteur rappelle à son lécteur assoupi les grandes dates de la théorie de l’information et de son développement chaotique, des suppositions du botaniste Robert Brown observant des grains de pollens aux nombres oméga de Grégory Chaitin, en passant bien sûr par le trop fameux article de Claude Shannon. Pas besoin d’avoir lu la Peau de Chagrin ni les Particules Elémentaires pour comprendre que cela ne suffit pas à faire le commencement même d'un véritable roman. Car nulle théorie, pas plus celle  de l'hérédité que celle de l'information, sans le génie de l'invention et la technique qui créée le style, n'est en soi romanesque. Un siècle après Zola, Bellanger en administre ici la preuve à ses dépens.

vendredi, 05 octobre 2012

Le petit marquis aussi dérisoire qu'inquiétant

C’est un cauchemar proclamait en début de semaine le pauvre Nicola Karabatic à propos de sa disgrâce médiatique. On veut bien le croire. Il est des cauchemars plus cuisants.

« Il leur a parlé comme un papa » assurait Valls le même jour, à propos de la visite de Hollande à Eychirolles. Sans rire. Le ridicule ne tue plus, le paternalisme de la gôgoche non plus. Opération de com réussi ? J’espère que la dame qui a interpellé le président a été bien payée.  

80% des demandes d’indemnisation suite au scandale du Médiator viennent d’être rejetés. Sarkozy n’est plus là pour porter le chapeau. Mais que fait le gouvernement ?

Il enfume.

J’admire la manière qu’ont ces gens de la gogôche socialiste à critiquer ce que faisait la droite tout en appliquant le même programme et les mêmes stratégies discursives : pas besoin d’aller très loin pour recueillir mille exemples, en matière de traité européen, de sécurité, de finances, de contorsions médiatiques à la Duflot, à la Moscovici, à l'Ayrault ou à la Valls, de dérobade à la Montebourg, de faits divers bling-bling à la Trierweiller,  de mauvaise foi partisane.

Sur ce terrain, la palme revient encore au premier pingouin de la tribu ; « Pour le respect de nos concitoyens et de nos assemblées concernées, il est préférable de reporter à 2015 l’organisation des deux consultations régionales et départementales » vient-il de déclarer à la Sorbonne. On cherche en vain le lien logique entre les deux propositions.

Cela s’appelle une mesure confiscatoire du pouvoir en temps de crise. Un pouvoir sur tous les centres de décisions du pays, acquis de manières circonstancielles au fil des élections en surfant sur l’anti-sarkozisme et le désespoir des Français, et auquel tout comme le modèle éjecté, on s’accroche en petit marquis bas de gamme et de talons. Sûr que c'était la mesure que tous les Français attendaient cette rentrée pour régler leurs problèmes. Aussi dérisoire qu'inquiétant.


mardi, 02 octobre 2012

Unemployee of the year

Si vous êtes un non-chef de rang dans un restaurant, un non-commercial dans une entreprise ou bien un non-journaliste dans une salle de rédaction, et si vous avez moins de 30 ans, il vous reste une quinzaine de jours pour participer au concours du meilleur chômeur de l’année organisé par Benetton dans le cadre de sa nouvelle campagne Unhate. On se souvient des sirupeux patins que Sarkozy et Merkel, Obama et Chavez, Benoit XVI et  l'imam de la mosquée al-Azhar, Ahmed el-Tayyeb, se roulèrent sur les murs de nos cités l’an passé. Aujourd’hui, United Colors surfe sur la crise et le talent d'illusionniste politique de nos dirigeants européens, de quelque bord qu'ils soient : le concours du meilleur chômeur de l'année est doté d’une centaine de prix de 5000 euros chacun. C'est du chacun pour soi. Et de la com à la fois provocatrice, ingénieuse, généreuse, cynique, subversive, dégueulasse, somme toute bien dans l’air du temps ; de la com foutrement oxymorique, en un mot. Racontez votre expérience de chômeur... Peut-être même aurez vous la chance de finir sur une affiche ... Et les inscriptions sont par ICI  

Même si vous avez passé l'âge limite, allez-y, ça vaut le détour...

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Agence Fabrica, Trévise, Italie

lundi, 01 octobre 2012

Le préjudice d'anxiété

Les rescapés français du Concordia font valoir leurs traumatismes pour obtenir de la justice réparation à ce qu’ils appellent le préjudice d’angoisse. Ils ne sont plus, disent-ils, les mêmes qu’avant la catastrophe. Traumatisés par le vide, le sol quin se dérobe, l'obscurité et la couleur orange, celle des étuis dans lesquels ils ont vu les passagers morts emportés à la morgue. Soit.

Les constructions Mécaniques de Normandie (CMN) ont dû indemniser à hauteur de 8000 euros d’anciens salariés exposés à l’amiante, mais pas malade, pour un préjudice d’anxiété. La cour d’appel de Caen cite dans son arrêt de nombreux témoignages attestant d’une détresse en attente de « l’annonce de la maladie » ou à l’annonce du « décès d’anciens collègues » Soit.

Dix-huit enseignants du lycée Adolphe Chérioux de Vitry sur Seine, témoins d’une agression au gaz et à l’arme blanche sur un élève, ont obtenu de leur côté réparation : le ministère de l’Education Nationale a dû verser 500 euros à chacun d’entre eux, toujours au nom de ce préjudice d’anxiété et du stress qu'il occasionne Soit 

Les avocats en droit civil vont avoir du boulot si ce genre de plaintes se multiplie, la justice médicinale gagnant peu à peu la société. Car en temps de crise, les motifs d’angoisse ou d’anxiété ne manquent pas, ni sur le plan social, ni sur le plan familial. On peut en effet imaginer les procès les plus farfelus, les situations les plus extravagantes. Un patron portant plainte contre un employé sous le motif qu’il craint chaque jour qu’il tombe malade, et ce dernier le déboutant parce qu’il craint d’être licencié. En class actions, les citoyens pourraient porter une  plainte collective contre l’Etat et ses dirigeants successifs en raison de l’angoisse générée par les dettes accumulées depuis quarante ans. On pourrait tous porter plainte contre X pour l'angoisse suscité par la fin du monde. Et chacun contre ses parents, qui nous l'ont refilé ce monde, les inconscients, rien moins qu'une boule de poison.

Pendant ce temps, loin de ces faiblesses psychologiques de plus en plus chroniques  au sein d’une population narcissique et vieillissante, des gens vivent et meurent dans la misère ou sous les bombes. On pourrait aussi porter plainte contre eux, dont les images quotidiennes sur nos écrans plats nous dérobent notre insouciance, au motif qu’ils sont sans s’en douter intolérablement anxiogènes. La paix, la tranquillité d’esprit, c’est un droit aussi, non mais… 

 

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Eugène Grasset, L'anxiété


mercredi, 26 septembre 2012

Sur le racisme anti-blanc

Si drôle, et tellement consternant, cette défiance de la gogôche et de la droâte bien pensante, à l’égard du racisme anti-blanc. Le racisme serait une invention de la colonisation, une invention des blancs ? Les gens de couleurs, comme on le dit pudiquement, ne le ressentirait pas, entre eux et à l'égard des blancs ? Foutaise ! Car il est partout, le racisme, c’est évident ! 

Me souviens d’une amie black avec laquelle j’attendais en vain un jour à Hong-Kong qu’un taxi s’arrête. Hong-Kong : Allez voir si les «faces de citrons» de là-bas  aiment les «nègres», ce qu’ils en pensent, ce qu’ils en disent… Mais ça fonctionne dans tous les sens,  le racisme, et dans beaucoup de pays de manière bien plus forte qu'en France. Tous les voyageurs qui ont cessé un jour de lire Libé dans un aéroport le savent.

Nier qu’il y ait chez certains arabes ou certains asiatiques un racisme anti-français ne relève même pas de l’angélisme mais de l’idiotie. Ou de l’inconscience. Ou de l’aveuglement dû à certains comptes en banque. Car le racisme c’est d’abord un truc de pauvres. D’arabes pauvres et incultes comme de blancs pauvres et incultes, de chinois pauvres et incultes ou de noirs pauvres et incultes : quand le pognon est là, quelle que soit la couleur de la peau, ça arrondit certains angles. Le pognon, ça force la civilité. Vérité de tous temps.

Mais dans les cités, les collèges, entre pauvres on se fait la guerre. Et ça passe, n’en déplaise aux classes dominantes et à leur représentation policée du monde, par ce sentiment ou cette sensation dont il ne suffit pas de dire qu’elle est haïssable pour la voir s’envoler comme au cinéma, quand les violons surgissent et que les héros se roulent un patin grandeur panoramique. 

Oui, un racisme anti-blanc s’exerce en certains lieux. Bien sûr. Et, oui il peut être violent. Et bien sûr que c’est dangereux de le nier, surtout quand on prétend être responsable et proche du terrain (on ne dit plus proche du peuple dès que la campagne électorale est terminée, z’avez remarqué ?). 

Quant à l'Histoire, elle nous apprend assez qu'il n'y a d'anges nulle part, que tous les peuples se sont mis en servitude ou en esclavage les uns les autres dès qu'ils en ont eu les moyens, et que tous ces psaumes d'auto-flagellations conduits par une classe politique blanche, veule et irresponsable tiennent bien souvent plus du révisionnisme et du lieu commun que de la vérité.

Ce qui demeure le plus consternant dans ce type de polémiques, c'est qu'elles ne servent qu'à masquer les enjeux économiques ou nourrir de part et d'autre des stratégies politiciennes (SOS racisme et la petite main de Jacques Pilhan  furent, de ce point de vue, une des plus percutantes mais pernicieuses trouvailles des stratégès en communication politique de ces dernières années, ).

Touche pas... Qu'importe le complément, pouvu qu'on ait l'injonction...


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23:10 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : copé, estrosi, racisme anti-blanc, société, actualité | | |

L'étang me dure

Après, tu n’auras rien à dire. Tu te répètes beaucoup, en attendant. Mots, comme des petits pas. Combien, prononcés ?

Ca te fera tout drôle, quand tu n’auras plus rien à dire. En fait, c’est déjà le cas. Plus rien à dire ou personne à qui parler ? Cela revient au même, au fond.  Silence dans un caisson.

La jeunesse, disions-nous l’autre jour à la cantine, ne supporte plus la lenteur. Ni dans les livres, ni dans les films, ni dans l’existence réelle. Mais elle s’accommode étonnement bien de la répétition. Nous de même, qui avons vieilli.

La répétition serait-elle moins ennuyeuse que la durée ? Sévère question de point de vue. La répétition fait en tout cas plus illusion que la durée. Intermittence, prisme affecté du  postmoderne. Les hachures de l’instant qui font mine de. La durée, elle, jamais rien. Je préfère la durée.

Jadis, j’ai appris à vivre, à lire, à penser dans son étang. Je ne me figure pas la durée autrement que comme un étang. L’étang me dure, faute d’éclair.

Pauvre drôle, quand cesseras-tu  de répéter par-dessus ton épaule ceux que tu as lus ? Ils se sont beaucoup répétés avant de cesser de durer. La littérature serait une sale farce, tu vois, si tout n’était l'énigme…

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Aldine, Canal à Venise

06:33 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, poésie, rené char | | |

lundi, 24 septembre 2012

Hollande en pays bas

On sortira de la crise par l’Europe. Et pour ça, il faut lutter contre Sarkozy Merkel qui ne sait faire qu’une politique d’austérité inacceptable. Et pour lutter contre Sarkozy Merkel, il faut conduire sur le plan national une politique d’austérité comme elle veut le faire sur un plan européen. Et c’est ce qu’on fait, nous, les socialistes français, on conduit une politique d’austérité sur le plan national pour n’avoir plus à en conduire une sur le plan européen, vous suivez ? Tout ça  pour vous sortir de la crise, hein ! Alors si ça ne vous plait pas, on s’en fout. Y’a que les résultats d’élection qui comptent et on vous a bien niqués, on est là pour cinq ans.

08:25 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : politique, france, sondage, europe | | |

dimanche, 23 septembre 2012

Antonin Ponchon

antonin ponchon,musée paul dini,peinture,lyon,ziniarsAntonin Ponchon (1885-1965) est né à Terrenoire (Loire), ce qui ne pouvait faire de lui qu’un peintre. Influencé par Cézanne, il rejoignit le groupe des Ziniars, auprès d’Adrien Bas et de Combet Descombes. On rencontre peu de personnages dans son œuvre (dans le tableau du bas, quelques humains suffisent-ils à justifier le titre de la toile, Bellecour animée ?), mais bon nombre de natures mortes ou de paysages, notamment de fruits et de poissons, de quais et de ponts : Les tableaux de cet ami d’Utrillo, qu’on voit à ses côtés (à droite en béret) en 1930 sur le cliché de Blanc et Demilly, manifestent ce goût de la géométrie ordonnée de la couleur vive. Résident du salon d’Automne, il fut animateur de la galerie des Archers auprès du fameux marchand de vin et critique d’art Marcel Mermillon, et fut exposé dans de nombreuses galeries lyonnaises. On peut à présent rencontrer certaines de ses œuvres au musée Paul Dini, à Villefranche.

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Bellecour animée : quand c'est pas plus animé que ça, c'est très vivable, très bien (NDLR)

10:26 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : antonin ponchon, musée paul dini, peinture, lyon, ziniars | | |

mercredi, 19 septembre 2012

Tous musulmans

Dans la polémique sur les caricatures de Mahomet, le premier ministre français vient de jouer les Ponce-Pilate en déclarant que ceux que Charlie Hebdo indisposeraient n'ont qu'a porter plainte contre le journal, et qu'il jugeait déplacée la publication des caricatures en ce moment. M'étonne pas du bonhomme. Du pur hollandais. C'est tout dire. Avec de tels dirigeants, les avocats peuvent se frotter les mains. .Mais les citoyens ont du souci a se faire.... D'autant plus que - on croit rêver, l'affaire devenant à ce point comique, à propos de ces publications hexagonales, même la Maison Blanche se pose des questions... Après avoir été tous Américains au lendemain du 11 septembre, allons-nous devenir tous Musulmans ?  

20:46 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : charlie hebdo, ayrault, mahomet | | |