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samedi, 16 juillet 2016

Mon pote Erdogan

François Hollande se réjouit au nom de la France de l’échec du coup d’état en Turquie. Cet individu, décidément, semble tout faire à l’envers. Est-il bête, vicieux, vicié ?  Voilà qu’un autocrate issu des Frères Musulmans, qui considère que l’Islam doit devenir – au besoin par la force – une religion mondiale, qui garde la nostalgie du sultanat ottoman réprime dans le sang un coup d’état pour le coup salvateur, et le pays des Droits de l’Homme applaudit !  Toute l’action d’Erdogan aura été de transformer peu à peu le sentiment nationaliste des Turcs en ressentiment islamiste avéré (car l’Islam, n’en déplaise aux musulmans dits modérés, ne peut être qu’un ressentiment).

Je cite ici Roland Hureaux haut fonctionnaire et essayiste : 

« Le projet ottoman de conquête de l’Europe a subi plusieurs coups d’arrêt : la bataille de Lépante contre les Espagnols (1571), les sièges de Vienne successifs (1521 et 1683). Au cours du XIXe siècle, les Turcs durent se retirer de la Grèce, puis des Balkans ; Erdogan pense venger son Prophète de deux manières : en entrant dans l’Union Européenne où son poids démographique de 80 millions d’habitants et la sidération de ses partenaires, que l’attitude de Angela Merkel anticipe, le mettraient vite en position hégémonique, en s’appuyant sur les communautés musulmanes immigrées présentes dans tous les pays d’Europe. On connaît sa fameuse déclaration de 1999 : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats. » L’envoi délibéré de plusieurs centaines de migrants musulmans vers l’Europe à partir de l’été 2015, s’inscrit dans cette stratégie. L’appel récent visant à détourner les communautés turques d’Europe du planning familial le confirme.

Erdogan rêve aussi de reprendre pied dans le monde arabe, à commencer par la Syrie voisine, où il aurait aimé installer un gouvernement islamiste proche de lui et pour cela renverser le régime « hérétique » (alaouite) de la famille Assad. Si le régime turc a encore l’apparence démocratique, il ne cesse de se durcir : une partie de l’état-major de l’armée, restée kémaliste, a été emprisonné.»

Cette image, tirée d’un papier du Huffington Post montre les bons démocrates turcs du pote Erdogan de François Hollande à l’œuvre contre les insurgés de cette nuit, restés des nationalistes kémalistes.

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Hollande raisonne contre la France. Hier, à la cathédrale Sainte Reparate de Nice, Sarkozy assistait à une messe célébrée en hommage aux victimes des islamistes. Les mêmes que ceux que la France soutient en Turquie. Hollande n’y était pas ; faut-il y voir une raison de cause à effet ?  Au soir de sa marche pour Charlie, qui se prétendait laïque, on l’avait vu pourtant avec une kippa sur la tête, accompagné de son petit chien, à la synagogue de Paris.

L’Amérique de Clinton et d’Obama, elle aussi, applaudit des deux mains au maintien d’Erdogan. De quoi me rendre sympathique Donald Trump, qui choisirait lui, en cas de conflit, une alliance avec l’orthodoxe Poutine.

J’appartiens à cette génération qui, rien qu’en levant le pouce, pouvait aller jusqu’en Inde. Un jour, le problème de l’Islam est apparu avec un certain Khomeiny, à laquelle la ridicule patrie des droits de l’homme avait ouvert sa porte. La route des Indes (et la liberté qui allait avec) a depuis été coupée. Le problème du monde libre, c’est l’Islam. Ceux qui ne l’ont pas encore compris, lisez le Coran pendant qu'il en est encore temps...

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21:09 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : erdogan, islamisme, nice, turquie, hollande, politique, france, christianisme | | |

Un peu de littérature

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00:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flaubert, chateaubriand, littérature | | |

vendredi, 15 juillet 2016

La religion qui ne dit pas son nom

En réaction aux attentats islamistes de plus en plus fréquents, de plus en plus meurtriers, l’espace public s’emplit d'un rite qu’on pourrait appeler civique, rite auquel la prière des rues si décriée des Musulmans n’a rien à envier en termes d’occupation des lieux : la création de mémoriaux improvisés, à la mémoire des victimes. L’allégorie de la République, sur la place parisienne du même nom, a ainsi été transformée pendant plusieurs mois en un véritable sanctuaire, avec des autels, des bougies, des fleurs et des lettres d’anonymes déposés devant elle comme devant une divinité. On a vu la même chose à Bruxelles, et dans tous les lieux où se sont manifestées « la terreur » et « la haine », termes employés pour ne pas nommer les soldats du Jihad, enfants du Coran fanatisés. Nul doute que la promenade des Anglais niçoise, transformée pour l’instant en scène de crime, va bientôt connaître le même traitement. L'élévation de ces chapelles improvisés qui écartent toute forme traditionnelle de transcendance et de sacré a commencé à New York, sur son tristement fameux Ground Zero, après l’effondrement des deux tours du World Trade Center. Quoi de condamnable, se dit-on a priori, à manifester en commun une émotion légitime devant ces meurtres de masse aussi insoutenables que délirants ?

Rien en effet, sauf que la propagation du phénomène et son instauration dans l’esprit des gens finit par interroger. D’attentat en attentat, et bien qu’il existât des lieux religieux consacrés au recueillement, au deuil et au culte des morts, l’habitude est prise, comme celle des #prayfor, #jesuis, drapeaux en berne, bâtiments tricolores et autres concours de caricature sur twitter. Non seulement prise, mais exaltée par les médias qui y voient un « mode de résistance au terrorisme », pour reprendre leurs éléments de langage douteux. C’est très étrange, oui, ces autels partout improvisés, ces manifestations spectaculaires quand les églises historiques de France demeurent en partie désertées, et qu’on ne cesse de nous entretenir de la nécessité citoyenne de bâtir des mosquées, des centres de la culture musulmane (1), d’accepter » le vivre ensemble ». Très.

L’information relayée par ces médias se borne à la mise en scène en boucle de l’émotionnel, mise en scène initiée le plus souvent par les réseaux sociaux  (jamais de débats théologiques posant la question du statut de la violence dans le Coran, géopolitiques s’interrogeant sur l’action de la France et des USA au Moyen Orient depuis une dizaine d’années, stratégiques sur le statut de l’Europe actuelle en pleine crise économique et politique, du rôle de la finance internationale dans la vente des armes). Quant aux dirigeants occidentaux, ils paraissent si bien s’accommoder de cette forme de culte inédite sur les trottoirs, les places, les devantures de magasins, qu’on finit par se demander à qui profite cette mise à l’écart du rationnel et cette mise à disposition de l’espace public à l’exaltation du sentiment, lesquels ne rencontrent leur pareil (en versus positif) que durant les grands tournois sportifs ; et lorsqu’on voit tous les dirigeants politiques de la planète se prêter à cette religiosité et en encourager tous les rites (2), on finit par se demander si ces gouvernants de villes et d’états n’appellent pas de leurs vœux la fabrication de cette « théologie civile » à l'usage de citoyens déchristianisés, pour en devenir au nom de la Démocratie, des Droits de l’homme et de leur globalisation les intransigeants évêques et les sourcilleux cardinaux, bref, des dirigeants [monarques ?] absolus.

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L’empire romain possédait ainsi ses divinités politiques, dont saint Augustin démontra magnifiquement l’incompétence, la vacuité et l’imposture au IVe siècle. On lit dans le livre VII, chapitre 33, de La Cité de Dieu que ces dieux choisis ne sont que des démons très impurs qui « mettent à profit des âmes défuntes ou, sous l’apparence de créatures de ce monde, désirent se faire prendre pour des dieux et, dans leur orgueilleuse impudeur, se délectent d’honneurs prétendus divins, mais en fait criminels et ignominieux (…) L’homme, continue le saint, se libère de leur souveraineté barbare et sacrilège lorsqu’il place sa foi en Celui qui, pour le relever, lui a fourni l’exemple d’une humilité aussi grande que l’orgueil des démons, cause de leur chute.»

L’inconscience et le déboussolement des Occidentaux devant la radicalisation inévitable de l’Islam [on entend peu de penseurs s’en prendre à la matrice idéologique même du Coran, et qui n’est rien moins que l’anéantissement de tout ce qui n’est pas lui], l’abandon par ces mêmes Occidentaux de leurs autels, livrés par centaines dans les campagnes aux vols [le nombre de pillages d’églises va grandissant dans l’indifférence générale des baptisés], l’usure même du divertissement libéral [la mayonnaise de l’euro et son patriotisme de pacotille qui l’accompagna], l'indigence intellectuelle du concept même de laïcité [ne parlons pas de ses représentants !] ainsi que l’inévitable achèvement du calendrier consumériste qui se profile à l’horizon, tout cela ne plaide pas pour un futur très heureux : Grâce à l'incompétence et au cynisme de nos politiques, nous nous trouvons, à n’en pas douter, à la veille d’événements extrêmement graves et meurtriers. Pourtant, l’espérance doit nous demeurer vive et chevillée au cœur : « Bien des grands paradigmes de référence qui sont à la base de la civilisation européenne, ont leurs racines les plus profondes dans la foi trinitaire, rappelait au début de ce siècle le pape Jean Paul II. Cette dernière porte en elle une extraordinaire puissance spirituelle, culturelle et éthique, capable, entre autres, d'éclairer aussi certaines grandes questions qui se posent aujourd'hui en Europe, telles que la désagrégation sociale et la perte d'une référence qui donne un sens à la vie et à l'histoire.» Et plus loin, il rajoutait : « Il faut être conscient, entre autres, de la divergence notable entre la culture européenne, qui a de profondes racines chrétiennes, et la pensée musulmane. » (3)

« Prends en gré ma supplication, comme une immense clameur, pour que mes paroles soient de plus en plus dignes d'être exaucées de Toi, donne intensité et persévérance à ma prière. (…) Puisque Ta miséricorde est immense et que mon péché est grand, aie pitié de moi grandement, aussi grandement que l'est Ta miséricorde, alors je pourrai chanter tes louanges en contemplant ton nom, qui est Seigneur. Je Te bénirai d'une bénédiction qui durera aussi longtemps que les siècles, je Te louerai par la louange en ce monde et en l'autre » Ainsi priait Bruno de Cologne, dit aussi le Chartreux, en ce onzième siècle fondateur qui nous parait si éloigné, et avec lequel pourtant nos cœurs peuvent entrer en si belle résonance : « Je crois particulièrement, concluait-il en son Credo, que ce qui est consacré sur l'autel est le vrai Corps, la vraie Chair et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l´espérance du salut éternel. » (4)

 

[1] Comme celui de Lyon dans lequel Laurent Wauquiez a légitimement refusé d'investir l'argent de la région, mais que Gérard Collomb défend mordicus. 

[2] On se souvient du recueillement nocturne du président Obama, en compagnie de la maire de Paris et du ridicule président français, le 30 novembre 2015

[3] Jean Paul II, Ecclesia in Europa, 2003

[4] Profession de Foi solennelle de Saint Bruno le Chartreux (1030-1101), fondateur de l'ordre des Chartreux, à l'heure de sa mort le 6 octobre 1101 prononcée devant tous ses Frères réunis de l´ermitage Santa Maria de la Torre de Calabre en Italie.

 

mercredi, 06 juillet 2016

Yves Bonnefoy est mort. Il portait bien son nom.

De retour d'Ars sur Formant, j'apprends la disparition d'Yves Bonnefoy en lisant ce billet d'Off Shore. Toute disparition, toute mort est évidemment à déplorer, et ce dont il est question ici, pas de contresens, c'est du traitement de l'information concernant des hommes publics et ce qu'ils valent dans une sphère sociétale conditionnée par les médias dans un pays dont la vie intellectuelle parait avoir été anéantie par une quarantaine d'années de culture pour tous au ras des pissenlits. J'avais été mis au courant de celle d'Elie Wiesel, bien sûr, le pape des philosémites et l'un des boutiquiers des élites mondialisées,  et de celle de Rocard, "l'autre gauche" comme disaient certains, ha ha !  L'incroyable manque d'humilité du premier, qui se prenait ni plus ni moins pour la conscience du monde et contemplait chacun de ce trône aussi imaginaire qu'inquiétant, la roublardise politicienne de l'autre font, je l'avoue, de leurs disparitions quelque chose qui ne me touche pas plus que ça,non. Pas davantage que l'une de ces anonymes dont les faire-parts emplissent les journaux. J'ai beau y repenser, les années Rocard, qui furent celles du second septennat de Mitterrand, furent le signe d'une décomposition si avancée du politique que, non, ça ne me fait rien. Rien. Nous en payons avec Hollande et ses sbires suffisamment le prix. Et puis, pourquoi serions-nous tenus d'honorer un mort connu qui nous est indifférent davantage que n'importe quel quidam qui a passé l'arme à gauche au fond d'un hôpital et que ne regretteront qu'une poignée de gens ? Pourquoi ? C'est quoi, ce culte des morts médiatiques ?  Rien de plus que de la propagande ordinaire. Mieux vaut, finalement, s'en allé inaperçu.

Car Yves Bonnefoy, c'est tout autre chose. Je me souviens avec émotion de ce professeur du Collège de France délivrant à des salles combles ses réflexions sur le personnage d'Hamlet dans la littérature du XIXe siècle, et comment on est passé de l'admiration pour une figure intellectuelle à la raillerie et la dérision en fin de siècle, de Hugo à Laforgue en passant par Baudelaire et tant d'autres. Hamlet, le clown qui pense encore, quand tout le monde y a renoncé... Funeste trajectoire amorcée sous Napoléon pour nous conduire au vide abyssal où nous nous trouvons aujourd'hui : le déclin vient de loin et est sans aucun doute en lien, en effet, avec les conceptions moderne puis post-moderne du fait démocratique, le dévoiement des concepts de nation et de république au profit de la zone, comme d'élégants économistes le disent, économistes dont le jargon à pleurer n'est plus capable que de trouvaille dans le genre Grexit ou Brexit, un humour qui leur ressemble.

Bonnefoy donc. La dernière fois que nos chemins s'étaient croisés, ce fut au salon du livre à Bron. Le vieux monsieur était sourd comme un pot et j'avais dû lui répéter trois fois mon nom pour qu'il parvînt à me dédicacer une édition originale de Du mouvement et de l'immobilité de Douve. Nous étions en 2011. Entre, il y avait eu cette année où Les planches courbes avaient été au programme de Lettres des terminales L, et j'avais eu le plaisir de l'écouter parler du recueil aux Chartreux, un lycée privé de Lyon qui l'avait reçu. Oui, incontestablement, cette perte est une perte plus grande et plus affligeante que celle de Rocard et Wiesel et, comme le dit Nauher, "l'hermétisme n'est bon désormais que pour les cénacles économiques qui nous chassent de la maison commune" et " Le poète est relégué au rayon des fantaisies". C'est peut-être mieux ainsi, car à quoi conduit la célébrité dans un pareil monde ? A quoi bon se bagarrer contre l'ignorance des masses, quand la culture n'a jamais concerné en propre que des individus. Yves Bonnefoy est mort. Il portait bien son nom. Son œuvre demeurera dans la littérature française du XXe siècle toujours vivante pour les exigeants,les amateurs de bons crus. Les autres auront Prévert et Trénet, et c'est ainsi. On ne peut que le constater, le déplorer ou non : ce qui était censé permettre à la culture de gagner les consciences, l'école républicaine, le livre de poche, le prix unique du livre, et j'en passe, tous ces efforts lui auront peu à peu ôté toute autorité, toute crédibilité, tout intérêt aux yeux du béotien. Qu'il reste béotien. Freud avait raison : ce qui a de la valeur doit coûter un prix et si la littérature ne vaut plus rien, c'est qu'on a voulu la donner à tous, alors que la plupart n'en veulent pas. Bonnefoy est mort : nous ne serons que quelques uns à le pleurer, comme nous n'aurons été en réalité que quelques uns à le lire...

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vendredi, 01 juillet 2016

Ars vivendi

Devant l’incessant déferlement d’informations, l’homme contemporain est sommé soit de simplifier, soit de sélectionner, soit d’ignorer. Attitude défensive, dans les trois cas. Je simplifie, afin de ne pas m’encombrer inutilement l’esprit. Je sélectionne, afin de demeurer centré sur ce que je peux encore « maîtriser » du flot de discours qui m’environne. L’ignorance, enfin. L’ignorance afin de ne pas avoir besoin d’oublier par la suite : l’ignorance est la forme la plus immédiate de l’économie. N’est-elle pas encore ce qu’il y a de plus racé, de plus juste, de plus inévitable ?  Je ne saurai pas combien de gens sont morts dans cet attentat, ni quel fut le score final de ce match, ni le résultat de ce vote. Je ne saurai pas. D'hier à demain, j’ignorerai quelle forme particulière aura pris le chaos pour m’entraîner hors de moi-même et me laisser exsangue entre ses filets. Finalement, je choisis de demeurer vif sur ma propre rive, sans la moindre illusion sur les qualités intrinsèques de la moindre Nouveauté, tout occupé, tout enchanté de ma permanence.

Juillet, pourtant, ne nous quittera pas sans que notre permanence ait pris trente et un jours de plus par la figure, alors autant que chacun d’eux soit le plus doux possible, le plus spacieux, le plus étiré, le moins chargé des vociférations du monde qui se rétracte dans sa colère, en un mot, le plus dense, le plus singulier, le plus complet. Or pour savourer le plus singulier de chaque jour, rien de tel que d’ignorer tout ce qui cherche partout obstinément à le configurer à notre place, à le couvrir malgré nous de honte ou de ridicule, de colère ou de peur, d'espoir ou de remords. Que le silence demeure l'accueil le plus propre de ce qui en lui réside de plus divin ...

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Campagne, non loin d'Ars-sur-Formans

 

 

18:32 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ars-sur-formans | | |

lundi, 20 juin 2016

Monsieur Hollande : premier bilan

On entend dire un peu partout, et c’est sans doute vrai, que le quinquennat de monsieur Hollande s’achève avec cette loi El Khomri que le gouvernement va faire passer au forceps sitôt l’été un peu engagé, l’année qui vient étant une année de campagne électorale. Il est donc temps de commencer à dresser un bilan en s’essayant à l’objectivité, pour peu que cette notion ait du sens en politique.

Sur le plan législatif, l’action de ce président sera associée à trois lois, celle du « mariage gay », abusivement nommée « mariage pour tous », celle du pacte de responsabilité, celle sur le travail. Ce président qui se voulait à la fois « homme de la synthèse » et « président normal » sera parvenu avec la première et la dernière à se mettre à dos deux des plus vieilles institutions du pays : l’Eglise et la CGT, les catholiques [et bons nombres de musulmans] ainsi que les communistes.  Avec la deuxième, il s’est décrédibilisé auprès de son cœur de cible, le PS historique.  La feuille de route que lui ont tracé ses propres maîtres apparaît ainsi clairement en creux : réformer en profondeur et les mœurs et les marchés, déstabiliser le pays à la fois sur un plan social et moral afin de faire triompher en France ce que les codirigeants de l’ordre mondial font triompher dans les autres pays européens. Est-ce manquer d’objectivité que de dire que monsieur Hollande n’est qu’un valet de pied du système, et non un chef d’Etat ?  Son quinquennat, c’est le moins qu’on puisse dire, ne fut pas drôle : outre l’assassinat des dessinateurs de Charlie, coupables d’avoir caricaturé outrageusement le Prophète, une décision sans précédent du Conseil d’Etat interdit les spectacles du comique Dieudonné, coupable de railler l’ordre sioniste perché sur son inlassable devoir de mémoire dû aux morts de la Shoah ; je retiendrai au passage que ce président qui s’illustra en acceptant « par tradition » son titre de chanoine de Latran sans daigner se  rendre même au Vatican pour le recevoir, fut davantage un visiteur de mosquée et de synagogue que d’église ou de cathédrale, en tout cas sous l'œil (comme on dit) des caméras. Nul doute que son souci, ce faisant, était de s’inscrire dans ce que lui et son staff appellent « la modernité ».

Sur un plan extérieur, sa politique vis-à-vis de Poutine – à qui il refusa de vendre des porte-avions alors qu’il décora un prince saoudien – comme vis-à-vis de Bachar-al-Assad, dont il soutint les adversaires avant de faire volte-face sous la pression des attentats ne fait pas de lui un haut stratège ni un grand visionnaire. Sous son quinquennat, la France aura vendu plus d’armes qu’elle n’aura diffusé d’idées nobles et de projets culturels. C’est même sur ce plan là que, reniant ses fondamentaux pour soutenir des minorités incompatibles entre elles (les gays et les musulmans par exemple), elle aura été le plus ridicule.

Bref. Que garder de monsieur Hollande ? Sa fameuse courbe nous dit-on va s’inverser et, pour abaisser totalement la fonction présidentielle, certains disent qu’il songe à se présenter aux primaires que son parti tente d’organiser, afin de retrouver un peu de crédibilité. Texto. Les communistes moins les catholiques moins les musulmans moins les socialistes – je veux dire, dans les trois cas, pratiquants, cela explique la popularité du monsieur dans les sondages. Quand on pense à ça, à l’énergie qu’il déploie [et à l’argent qu’il dépense] pour préparer déjà sa réélection, on se dit qu’en terme d’honneur également, le candidat est en déficit. Quant à moi, j’ai retrouvé sous son quinquennat les taux les plus élevés d’impôts, alors que je ne suis ni ce qu’on appelle un héritier, ni ce qu’on appelle un nanti. Pour autant, je n’ai jamais vu tant de gens tendre la main dans la rue, dormir sur des cartons, boire de l'alcool et parfois s'entretuer ; je n’ai donc jamais senti la fameuse paix sociale à ce point compromise, non par des syndicalistes enragés comme les médias à la botte du système le susurrent à longueur d'éditoriaux, non par des groupuscules d'extrême droite comme les mêmes sont prêts à le dire à la première occasion, mais par les tensions palpables entre les uns et les autres, les communautés diverses et les individus multiples à l’heure de la guerre entretenue entre tous et chacun, entre chacun et tous. La France, en bref, n'a jamais été autant pauvre et clivée depuis la Libération. De quoi réfléchir avant de pénétrer prochainement dans l’isoloir, si un tel acte possède encore un sens à ce degré de délitement démocratique et de mépris souriant du peuple. 

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Un président normal...

mardi, 14 juin 2016

#je suis chrétien

Le Christ nous offre à tous sa paix. Mais pour la ressentir, la recevoir, la garder, il faut accepter quelque chose de terrible : son sacrifice. Son sacrifice, sa Passion, sa Croix, comme un acte qui dépasse en foi, en espérance, en charité, tout ce que ce que nous pouvons, nous, avec nos simples vertus naturelles, accomplir. Tout, à jamais. Un acte plus haut, plus large, plus profond que les nôtres, qui fait de Lui sans que nous n’ayons quasiment rien d’autre à faire que cette simple reconnaissance, notre Seigneur, notre unique Seigneur, pour toujours.

Sans cette reconnaissance, cet agenouillement, on ne peut recevoir la paix du Christ. C’est ce que signifie « Nul ne vient au Père que par Moi ». Sans cette reconnaissance de l’action du Père à travers l’amour du Fils, et par l’accueil intérieur de l’Esprit qui procède d’eux, on ne se donne pas les moyens de recevoir sa paix et de ce fait, on se retrouve tel un juif, un musulman ou un athée qui, tous trois pour des raisons différentes, nient, contestent ou ignorent ce sacrifice. Et souffrent.

Car celui qui refuse le sacrifice du Christ en rémission de ses péchés n’a d’autre solution que d’apprendre à vivre avec ce péché ultime, c’est-à-dire avec la violence de son propre orgueil, de sa propre fierté qui, le radicalisant, l’ont perdu. Quelle fierté trouver en effet à être soi, devant un tel sacrifice ?  Et en effet, celui qui ne reconnait pas le sacrifice du Christ, le Christ ne peut pas prendre son péché, c’est-à-dire neutraliser sa violence et l’emmener, comme Il le promit au bon larron repentant, dans son paradis. Dès lors il doit, sa violence, la gérer comme il le peut, par des rites insuffisants ou par des lois toujours plus arbitraires. C’est l’engrenage fatal des sociétés non chrétiennes, où règnent la charia ou bien le code civil.

Et si le degré de cette violence monte, il faut alors des boucs émissaires. C’est ce que René Girard a très bien expliqué dans La Violence et le sacré.

Un monde sans pitié, disait Eric Rochant, dans un film déjà ancien, pour parler de notre société savamment déchristianisée par ses dirigeants depuis deux siècles. Il avait tort : L’humanisme a créé un monde sans repentir. On a pu, en effet, laisser la pitié aux hommes, elle ne leur servait dorénavant de rien, dans un monde où Dieu n’est encore toléré qu’à condition de n’avoir jamais engendré, comme l’enseigne si faussement Le Coran, ou de n’être qu’un Grand Architecte Lointain, comme le proclament si sèchement les Lumières. Elle ne leur sert de rien, s’ils n’ont plus de repentir.

Et donc, dans un monde qui n’a que l’humain pour finalité, le seul péché, le seul blasphème, le seul outrage, c’est de ne pas aimer l’humain quel qu’il soit. D’être, en quelque sorte, phobe. Xénophobe, homophobe, islamophobe, europhobe… Mais pour aimer à ce point, pour aimer ainsi, pour aimer tout le monde, pour aimer l’espèce, j’ai besoin de Dieu, évidemment ! Sinon je n’aime que moi-même et mon petit clan au sein de l’espèce, inutile de me conter des histoires. D’ailleurs ces petites communautés qui toutes revendiquent le droit d’être aimées, avec leur fierté, leur orgueil d’être ce qu’elles sont, de s’imposer à tous, sont-elles si aimables, si tolérantes elles-mêmes ?

L’homme en soi n’est pas suffisant pour être bon. De la même manière qu’un Dieu qui n’aurait pas engendré ne me sert de rien, un homme qui ne l’aurait jamais été ne vaut rien. Tout tient dans cette Trinité seule, rompez-là, rien ne vaut. Qu’en est-il de ces hashtags à bout de courses et de causes, #jesuisCharlie, #jesuisParis, #jesuisBruxelles,# jesuisgay, et désormais,  #jesuislapolice ?

Je ne suis rien de tout cela : pour ma part, #je suis chrétien et cela me suffit. Qu’un de ces idiots me tire dessus un jour, parce que je me serai trouvé au mauvais endroit, qu’il y réfléchisse bien : Il devra répondre de ma vie devant le Christ. Et puis, martyr pour martyr, il ne gagnera jamais dans son enfer que quelque mille vierges, quand il m’offrira à moi, et pour toujours, la vision béatifique qui est mon seul paradis…

Car c’est le Christ et le Christ seul qui a aboli par son sacrifice et pour chacun de nous cette distance que les sacrifices de toute nature, et les Jihad de toute sorte, et les commémorations en tous genres prétendent parcourir : est-ce vraiment si difficile à comprendre ?

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Sixtine, le crucifix, devant un détail de l'Enfer de la fresque du jugement dernier

dimanche, 12 juin 2016

Le foot ce n'est pas ça

A priori, rien de grand mal à aimer taper entre copains dans un ballon dominical. Quand on se sait du village voisin, mais qu’on jargonne la même langue, appartient à la même Eglise, lit les mêmes bouquins, c’est même un passe-temps agréable et instructif :  on y apprend la compétition intraitable, le dépassement de soi salutaire, le respect de l’adversaire, de ses coéquipiers, sans oublier celui de l’arbitre, comme disent les adeptes de ce bon monsieur Coubertin. Au pire, le tout s’achève au soir en Guerre des boutons et laisse ensuite quelques inoffensives traces à la Clochemerle, rien que des bons souvenirs.

Que des pseudo-élites mondialisées se saisissent subrepticement du passe-temps pour en faire un enjeu éducatif, puis politique, et de là un business international, un produit industriel et médiatique, enfin, distribué sur la planète entière, on change de disque et de ritournelle. Le terme demeure, certes. Foot... Mais voilà que d'étranges danseurs ont envahi la piste. Des organisations brassant des milliards, en cheville avec des loges maçonniques brassant des programmes politiciens, des partis politiques chargés de les mettre en œuvre, des états couchés devant les grands groupes financiers qui s’occupent des divertissements des peuples. Ce n'est même plus le règne du Sol Invictus latin et de son trop célèbre Panem and circenses. La formule post-moderne est pire, plus sournoise, plus insidieuse et donc plus performante puisqu'elle emprunte les canaux d'internet qui croupissent aux tréfonds des fosses marines et ceux des satellites qui survolent et surviolent notre léthargie 24 heures sur 24 pour s'infiltrer dans le moindre écran. Le Léviathan du foot spectacle croit, s’organise, pompe le fric du contribuable pour faire advenir les stades dont il a besoin, et un temps d’antenne qui s’assimile depuis trente ans à la pire des propagandes, avec une armée d’experts qui vous commente d'un ton de mandarin sorbonnard le moindre coup franc comme si c’était un coup militaire d’envergure, une métaphore audacieuse, un algorithme inédit...

Ce qui est tolérable en temps de prospérité ne l’est plus en temps de crise. Les salaires des Zlatan, Messi, Zidane, les histoires de cul des Ribéry, Benzema et autres idoles en toc de cette micro-société, les entourloupes financières entre copains prennent peu à peu des allures de scandales internationaux. Et puis, ce matraquage. Des écrans en plein centre villes, on se croirait dans 1984.... des gens assis sur l’espace public comme si c'était un espace privé, buvant des bières et gueulant comme des putois orwelliens, des écrans géants pour marteler quoi ?  Une tragédie antique ? Un opéra de Verdi ? Un débat citoyen ? Une messe ? Vous n’y être pas. Des matches, des matches, des matches et encore des matches…

Alors, lorsque survient l’incident, les zélés spécialistes de sport viennent vous expliquer d’un ton juste ce qu'il faut de larmoyant, de ferme et de moralisateur, ce ton qui ressemble à celui des curés défroqués qui nous gouvernent que « le foot, non, ce ne n’est pas ça ». On s’en doutait, remarquez bien ! Curieux éléments de langage, malgré tout que leurs copains, les spécialistes de politique utilisent pour vous dire que la gauche ce n’est pas ça (le vilain libéralisme) ou les spécialistes du phénomène religieux pour vous dire que l’Islam, ce n’est pas ça (le wahhabisme saoudien et le salafisme daèchien). Bref. Ce qu'on voit, ce qu'on comprend, ce n'est jamais ça... Ils ont appris le déni de la Réalité auprès des mêmes experts en communication, tous formatés dans les mêmes écoles, pour insinuer leur parole d'expertise entre moi et ma raison.  Le foot, donc, ce n’est pas ça…  Mais ça quoi ? Et de quel foot parle-t-on ? Quel est ce ça qui sifflent à nos oreilles ?

Quand ce jeu a été instrumentalisé en compétition internationale pour servir d’église, de langue et de culture à un projet politique qui s’ingénie depuis, par ailleurs, à saborder les églises, réduire les langues à de la parole onomatopéique et raser les cultures à force de les mêler dans un melting-pot aussi incompréhensible qu’indigeste, je ne sais si ses odieux promoteurs avaient pensé que le foot n’étant ni une religion, ni une langue, ni une culture, leur entreprise serait voué à l’échec un jour ou l’autre. Sans doute ont-ils pensé qu'ils avaient le temps de faire fortune avant. Vouloir, à la façon du Grand Ridicule de l’Elysée, faire du foot une religion, une langue, une culture quand il n’est rien de tout ça, c’est lester un simple sport de trop d’enjeux, tel un sac de toile lesté de trop de kilos. C'est comme le mensonge électoral, cela finit par craquer. Le foot n’étant qu’une activité sportive, il est donc normal que le jeu de dupes que fut sa récupération politicienne s’achève au pire en scènes de guérillas urbaine, au mieux en un divertissement pitoyable encadré par des colonnes de CRS, un comble pour ce qu’on nous vend tel un symbole de l’art de faire la fête chez nous !!!….

La faute n'en revient pas à ces hooligans avinés qui se sont laissés prendre au piège de ce montage grossier et qui gâchent la fête, non... Pas plus qu'à ces cégétistes irresponsables qui défendent leur bout de gras face aux promesses du monde de demain. Des pauvres types incultes, si vous voulez, mais certes pas, comme le braillent les médias, des responsables… Les responsables sont à chercher du côté du pouvoir mis en place depuis un quart de siècle, c'est à dire de ces trois là : je laisse à chacun le soin de penser lequel est le pire, pour ma part, mes lecteurs connaissent mon opinion, même si je n'en blanchis aucun.

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98, funeste date pour la France ; les responsables sont aussi à chercher de ce côté là

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Encore que ces cinq-là ne soient que la face visible d'un putride iceberg. Ils tireront leurs épingles du jeu en tout bien tout honneur, évidemment, se recasant qui au Conseil Constitutionnel, qui à la direction de la FIFA. Comme par hasard, c’est dans les centre villes, hors stade – non loin des fan-zones (quel curieux non pour une place publique, n’est-ce pas ?) que ça se passe dorénavant. Là où les gens - tous les gens, y compris ceux qui n'aiment pas le foot, et qui peut-être n'aiment pas non plus la politique et les medias, sont, vivent, travaillent et discutent ensemble. Le diable sait user de la raison quand il s’agit de ruser et ce coup là a été suffisamment bien monté pour faire oublier ça et ça :

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Avec le temps, il saura bien faire oublier ça : 

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Car l'homme, ainsi livré à lui-même par le libéralisme de marché et de mœurs, ce n'est évidemment pas ça...

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vendredi, 10 juin 2016

Sortez des Bleus

 La fête du football est « déjà » gâchée a regretté vendredi Jacques Lambert, le président du comité d'organisation de l'Euro-2016, poursuivant : « L’image qui est donnée n'est pas celle que nous voulions »:

A la question de savoir si la fête risquait d'être gâchée en raison des grèves, le patron du comité d'organisation a répondu : « Elle l'est déjà », estimant que « Si tous les supporteurs ne peuvent pas venir ou circuler en France, c'est plus que fâcheux ». 7 millions de personnes et 1,5 million d'étrangers sont attendus dans l'hexagone. Tout cela en dit long sur l’état culturel de ce malheureux pays aux mains de tels dirigeants. Le ridicule de l’Elysée a déclaré qu’il assisterait à tous les matchs. C’est ce qui s’appelle gouverner, entre état d’urgence, crise économique et conflits sociaux. Un vrai crève-cœur, cette démence économico-sportive, qui s’est abattu sur le peuple, que ces hommes sans foi ni loi tentent d’élever par leurs éléments de langage ressassés dans tous les médias au rang de sacré. Un crève-cœur véritable ! Que reste-t-il de la culture d’un pays lorsque son gouvernement est prêt à légiférer à la va vite sur son code du travail pour sauver son image, disent-ils, et faire advenir coûte que coûte et au prix même de la sécurité de ses citoyens une compétition sportive internationale organisée par une organisation dont le comité éthique vient de suspendre le président pour détournement de fonds, et qui vient de démissionner ? Un mois à supporter les troubles incessants des fan-clubs imposés dans tous les centres-villes, car troubles il y aura même si – ce qui n’est nullement certain – ils arrivent à passer à travers les attentats. Le pays de Descartes a perdu toute raison et celui de Molière tout humour. Quant à la liberté d’expression, parlons-en : A-t-on le droit de critiquer ouvertement leur inculture, leur autosuffisance, leur terrorisme intellectuel, leur duplicité, leur inconséquence ?  De petits blogueurs sans influence, oui, sans doute, mais quel media d’importance, quel intellectuel ayant pignon sur rue osera s’y risquer ?  Je songe au peuple grec qu’une autre fête du sport organisée sur son territoire en 2004 a livré, littéralement exsangue, à la pire des situations. Et à ce « sentiment national » auquel tous ces politiciens vendus à la célèbre Troïka font appel à longueur de journée à propos de leurs ineptes Bleus. Je ne crois pas qu'il existe ailleurs une état qui ait osé donné à une compétition sportive le même nom que sa monnaie... Les zonards de Bruxelles ont osé... Nous sommes vraiment les otages d’un processus infernal qui, lentement, très lentement, nous conduits inexorablement au pire. Oubliez les Bleus. Éteignez vos postes. Désertez les fan-zones. Éloignez vous des stades. Gardez vie et pensée. 

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16:37 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques lambert, platini, uefa, euro, football, elysée | | |