vendredi, 10 juin 2016
Sortez des Bleus
La fête du football est « déjà » gâchée a regretté vendredi Jacques Lambert, le président du comité d'organisation de l'Euro-2016, poursuivant : « L’image qui est donnée n'est pas celle que nous voulions »:
A la question de savoir si la fête risquait d'être gâchée en raison des grèves, le patron du comité d'organisation a répondu : « Elle l'est déjà », estimant que « Si tous les supporteurs ne peuvent pas venir ou circuler en France, c'est plus que fâcheux ». 7 millions de personnes et 1,5 million d'étrangers sont attendus dans l'hexagone. Tout cela en dit long sur l’état culturel de ce malheureux pays aux mains de tels dirigeants. Le ridicule de l’Elysée a déclaré qu’il assisterait à tous les matchs. C’est ce qui s’appelle gouverner, entre état d’urgence, crise économique et conflits sociaux. Un vrai crève-cœur, cette démence économico-sportive, qui s’est abattu sur le peuple, que ces hommes sans foi ni loi tentent d’élever par leurs éléments de langage ressassés dans tous les médias au rang de sacré. Un crève-cœur véritable ! Que reste-t-il de la culture d’un pays lorsque son gouvernement est prêt à légiférer à la va vite sur son code du travail pour sauver son image, disent-ils, et faire advenir coûte que coûte et au prix même de la sécurité de ses citoyens une compétition sportive internationale organisée par une organisation dont le comité éthique vient de suspendre le président pour détournement de fonds, et qui vient de démissionner ? Un mois à supporter les troubles incessants des fan-clubs imposés dans tous les centres-villes, car troubles il y aura même si – ce qui n’est nullement certain – ils arrivent à passer à travers les attentats. Le pays de Descartes a perdu toute raison et celui de Molière tout humour. Quant à la liberté d’expression, parlons-en : A-t-on le droit de critiquer ouvertement leur inculture, leur autosuffisance, leur terrorisme intellectuel, leur duplicité, leur inconséquence ? De petits blogueurs sans influence, oui, sans doute, mais quel media d’importance, quel intellectuel ayant pignon sur rue osera s’y risquer ? Je songe au peuple grec qu’une autre fête du sport organisée sur son territoire en 2004 a livré, littéralement exsangue, à la pire des situations. Et à ce « sentiment national » auquel tous ces politiciens vendus à la célèbre Troïka font appel à longueur de journée à propos de leurs ineptes Bleus. Je ne crois pas qu'il existe ailleurs une état qui ait osé donné à une compétition sportive le même nom que sa monnaie... Les zonards de Bruxelles ont osé... Nous sommes vraiment les otages d’un processus infernal qui, lentement, très lentement, nous conduits inexorablement au pire. Oubliez les Bleus. Éteignez vos postes. Désertez les fan-zones. Éloignez vous des stades. Gardez vie et pensée.
16:37 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques lambert, platini, uefa, euro, football, elysée |
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