samedi, 19 septembre 2009
Journées du patrimoine
Quel est le con qui a inventé ça ?
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CELUI-CI :
Ou CELUI-LA :
PS. Merci à S. Jobert qui nous prévient à l’instant de la naissante polémique...
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/09/19/journees...
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lundi, 14 septembre 2009
Tempête dans un encrier
A suivre par ICI
06:08 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tempête dans un encrier, littérature, culture, actualité, écriture |
dimanche, 30 août 2009
Trompettes de la renommée
Il y a deux choses à voir à Sète. Enfin deux choses parmi d’autres… La mer, diront la plupart, soit. Mais la mer est partout la même et n’est donc ni le plus spécifique ni le meilleur de Sète. Les joutes, diront certains autres. Vrai que la Saint-Louis y est le prétexte à des tournois qui obéissent à la plus stricte tradition. Mais les joutes nautiques sont bien vite répétitives pour le non spécialiste que je suis. Et puis des joutes, n'en déplaise aux sétois, il n'y en a pas qu'à Sète...
Deux choses donc, la chapelle de Notre Dame de La Salette, qui domine la ville et d’où le point de vue est incomparable et, bien sûr, le cimetière marin.
Je ne me suis donc privé ni de l’un ni de l’autre et rapporte, en guise de souvenir quelques propos sur le vif.
Celui d’un curé, tout d’abord, à qui je demandais pourquoi et comment naquit une telle dévotion envers Notre Dame de la Salette, si loin de Corps et de Grenoble, à Sète, quelques années seulement après « l’apparition ». Sa réponse : «la dévotion des sétois à Notre dame de la Salette est due à l’extrême pauvreté des pécheurs de l’époque. Il ne faut pas oublier que l’apparition est contemporaine de la rédaction du manifeste du parti communiste par Marx ! » ( NDLR 1846 et 1847). Devant ce curé sympathique et chaleureux (il m'avoue être en vérité un ch'ti du Nord), je ne peux m'empêcher de penser à Léon Bloy, et à son magnifique Celle qui pleure..., et à son non moins superbe Sang du pauvre...
Ceux de quelques touristes, ensuite. Nous étions quelques-uns, comme en hypnose métaphorique devant « ce toit tranquille où marchent les colombes », la mer surplombant la tombe de Paul Valéry. Passe un premier touriste qui me demande où se trouve la tombe du « poète Brassens » (prononcez avec l’accent anglo-saxon). Lui explique qu’il n’est pas dans le bon cimetière. L’humble troubadour étant, comme nous le rappelle Bertrand en commentaire d’un autre billet, enterré dans un autre lieu que le bon maître. Quelques minutes après, rebelote : deux jeunes filles en quête de Georges. Nous leur montrons la tombe du pauvre Paul. Elles font la moue. La palme (sans jeux de mots) revient à un couple de franchouillards, vers la soixantaine : Brève explication pour leur dire qu’ici c’est le cimetière marin où se trouve inhumé Valéry, mais le type insiste : non, non, n’est-ce pas Brassens qui a écrit le cimetière marin, non ? Nous hésitons à lui expliquer la différence entre un cimetière et une plage, et finissons par lui dire qu’ici, c’est quand même Paul Valéry.
Il zyeute enfin la tombe. Comme les jeunes filles, fait la moue. Et puis du ton du type qui a choisi sa pizza, déclare : « Ah Paul Valéry … non ! »
Je le regarde partir et disparaître sous le toit tranquille ...
Tout cela aurait-il plu à Brassens ?
Pas sûr, pas sûr… Trompettes de la renommée…
La rentrée s'annonce chaude.
19:11 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : georges brassens, paul valéry, sète, notre dame de la salette |
vendredi, 31 juillet 2009
Le chêne de Jaslo
Cela se passe dans une petite ville en Pologne, Jaslo dans les Basses-Carpates, au carrefour des rues Kosciuszko et Kollataj. Là vit un chêne, planté depuis soixante-sept ans. Voilà qu’on découvre soudainement que ce chêne est un arbre subversif. En effet, il a été planté là le 20 avril 1942, en l’honneur d’Hitler, le jour de son anniversaire. Un témoin raconte : « J’avais alors 13 ans. J’ai vu des notables allemands planter cet arbre. Il y avait même un orchestre militaire. Ils ont sorti l’arbre d’une malle ornée de svastikas ».
Branle bas de combat.
La mairesse, une certaine Maria Kurowska, [élue du parti Droit et justice] prend le premier rang de la croisade. Il y aurait dans le pays d’autres cadeaux de ce genre, avance-t-elle. « Hitler attachait beaucoup d’importance aux rituels et aux symboles », rappelle l’historien de service, un certain Grzegorz Kucharczyk, membre de la commission d’histoire de l’Allemagne et des relations germano-polonaises de l’Académie des sciences de Pologne. Le monsieur est érudit : il sait que «dans la mythologie germanique, le chêne symbolisait la force. Il y a peu, on a découvert en Allemagne des chênes plantés selon le tracé d’une croix gammée ». Vinzou !
La municipalité décide donc d’abattre le chêne, sous le prétexte qu’en 1944, les Allemands ont chassé la population de Jaslo et détruit la ville. Seuls en réchappèrent une partie de la salle de sport et ce chêne là, le chêne de Hitler.
« On ne peut pas défendre un arbre offert par un homme aussi horrible», argumente Maria Kurowska. Se rend-elle compte à quel point ce qu’elle dit est idiot ? Pas sûr. Moi, franchement, ces gens-là m’effraient plus encore que les gens qu’ils condamnent. Car qui fait l’ange fait la bête. Et je ne suis pas certain que quelqu’un qui confond un arbre et un nazi ne soit pas capable de voter demain pour un dictateur dément.
Je me souviens qu’à l’occasion de la sortie d’un film sur Hitler que je n’ai pas vu, il y a un ou deux ans, un film dont j’ai beaucoup entendu parler, des bien-pensants s’indignaient qu’on pût montrer Hitler comme un brave homme chérissant sa femme et son chien. Bien sûr, le « débat » (si à ce point d’âneries on peut encore appeler cela des débats, même Delarue, dans ses grandes heures, ne fait pas si indigent, Ségolène, peut-être ? Enfin, passons…), le débat a pénétré les classes. Hitler était-il un homme ?
A ma connaissance, oui. J’ai dû expliquer à ces « jeunes » occidentaux qu’Hitler n’était pas un martien, que oui oui, c'était bien un être humain, tout comme eux. Cette petite fable est révélatrice de la difficulté que nos sociétés ouatées ont à penser le mal. Surtout le mal humain (Humm : Vous en connaissez un autre ?NDRL)
Je me suis retrouvé à expliquer à ces élèves que non, bien sûr, l’être humain n’était pas non plus cette créature angélique qu’un rousseauisme mal digéré a fait confondre avec je ne sais quelle beauté céleste et innocente qui aurait tous les droits, et à laquelle ils aiment s'identifier. Que oui les nazis, bien sûr, bien sûr, étaient bien nés sur la Terre et pas débarqués de la planète Mars, que non, non, on n’avait jamais vu des arbres défiler au pas cadencé, (ni se jeter en hordes sur les autoroutes et les aéroports, au risque de bousiller l’écosystème), mais que des humains faisaient ça ...
Eh bien je me trompais !
Car preuve est faite que si : il y a des arbres méchants, il y a des arbres nazis. Des arbres méchants et nazis au point de devoir être abattus. CQFD.
Pour en revenir, donc, à la sotte mairesse, une fois que l’arbre sera abattu, elle voudrait planter un autre chêne (un gentil) en mémoire des officiers polonais fusillés en 1940 à Katyn par les Soviétiques. Arbre juste contre arbre injuste, vilain chêne contre bon chêne. Il parait qu’un rabbin du Canada offre depuis l’hospitalité au malheureux chêne discriminé.
A une époque, la Fontaine en aurait fait une fable.
Plus près de nous, Brassens chantait encore les malheurs du Grand Chêne.
Aujourd’hui …
Il y a peut-être une solution : qu'on fusille tous les êtres humains nés un 20 avril, anniversaire de la naissance du grand méchant loup. Car on ne sait jamais : mieux vaut prévenir que guérir.
Un certain Hérode, il y a fort longtemps, pratiquait déjà ce genre de politique préventive. Mais lui, dans l'autre sens.
Qui a dit qu'un arbre ne se connaît pas misérable, mais que l'homme, lui, le plus faible roseau de la nature, était un roseau pensant ?
13:51 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : jaslo, le chêne de jaslo, maria kurowska, le grand chêne de brassens, hitler, le chêne et le roseau |
mardi, 07 juillet 2009
A l'enterrement d'une star...
Fin des épreuves du bac de français (pour tout le monde) : Un élève m’explique, cet après-midi, que Meursault (l’Etranger de Camus pour replacer les choses en contexte), est condamné à la fin du récit pour n’avoir pas pleuré pendant l’enterrement de sa mère au début (du récit), bien plus que pour avoir tué l’Arabe (au milieu du récit - tout le monde connait l’histoire, je passe…). Je lui demande d’approfondir : on en vient à se dire que « la société ne supporte pas qu’on ne partage pas le même pathos qu’elle ». (elle, « la société, notre société… » glissons) Très bien, très bien. Quand on n'est pas un monstre, ou un étranger, en effet, on pleure à l'enterrement de sa mère. On s’attarde un peu sur ce qu'est le pathos, qui diffère de la raison, et c’est bien dommage, c’est par là que bien des malheurs adviennent, si, si, les méchants dictateurs et tout ça, tout ça, c'est la faute aux gens qui ne réfléchissent pas et se laissent persuader... je finis par lui demander si, dans la société actuelle, il ne se sent pas, lui, parfois, un peu « étranger » à tout ce qui s'entend, se dit, se voit. Il se rabroue : « Ah non, tout va très bien, je me sens parfaitement intégré ! ». Diable. J’ai touché un endroit sensible, dirait-on. Cela fonctionne donc, l’éducation citoyenne ! Perfide, j’en rajoute : "Mais tous ces gens qui pleurent ou vont pleurer durant la retransmission de l’enterrement de qui vous savez, ce soir, ils sont bien solidaires dans le pathos, non, et plus tellement vigilant dans leur raison, non ?" Silence. Comme il est inconvenant de ne pas pleurer à l’enterrement de sa mère, serait-il devenu aussi inconvenant de ne pas s’affliger de la disparition anecdotique d’une star internationale ?
Silence … Peut-être qu’après tout, tous ceux qui ne pleurent pas à l’enterrement de Mickaël sont des criminels en puissance (des fachos, on dit, je crois...) Ah Mickaël ! Peter Pan ! Bon p'tit gars... Allez savoir.
Silence, silence, silence. Eh oui! L'intégration de l'étranger a si bien réussi que même la part la plus réfractaire, la plus étrangère au monde est désormais consentante.
Vous avez donc encore le droit de ne pas pleurer à l'enterrement de la star (espèce de sans-coeur !) : Mais faites gaffe ; la planète toute entière vous regarde. Et vous le fera payer un jour, peut-être ...
22:06 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : jackson, musique, bachot, enterrement, actualité |
samedi, 04 juillet 2009
Lisbeth
Il ferait chaud. Plus chaud encore qu’aujourd’hui. La bouteille de whisky serait sous la banquette. Lisbeth me soufflerait à l’oreille : c’est avec ça que plus d’un a combattu la page blanche... Dans un coin de la librairie, une vieille Remington, devant un panneau de vieilles affiches. Attirés par les soldes, les clients flâneraient dans les rayons, mais très peu achèteraient. Nous obligeant juste à les suivre du regard, c’est si vite piqué, un bouquin… Quand j’étais étudiante, me dirait Lisbeth … Oui, je sais bien, moi itou : la fauche…
Dehors, les perches des bus roulant à l’électricité ; leur klaxons, comme des dindons, et puis ce glissement très spécial des pneus sur l’asphalte. On vend plus rien, me souffle Lisbeth à l’oreille. Encore un whisky ?
Dans les années soixante, la librairie marchait bien. L’ancien propriétaire, je te dis que ça… J’arrive même plus à payer une femme de ménage. Y’a tellement de poussière à l’étage, moi-même, j’achèterais pas les livres que je vends…ça, qui fend le cœur, hein ?
T’as pas eté voir ? Juste, je jette un coup d’œil là-haut. Plein d’éditions originales à 20 %. Des volumes avec envoi. Je dis non de la tête.
C’est pas la peine, je fais.
Lisbeth est peut-être une des dernières à cloper dans sa boutique. La fumée va avec les livres, c’est son arrangement à elle. Elle a pas tort. La fumée a toujours été bien avec les livres. Jadis, un écrivain qui fumait pas était un hygiéniste ou un économiste, et donc tout le contraire d’un écrivain, garanti. Un client âgé demande la biographie d’un peintre. A côté de lui, se tient une femme très maigre, cramponnée des deux mains aux brides d’un large sac qui touche presque le sol. Anorexie, ça. Lisbeth opine. Elle dit rien, son mari demande toujours des trucs impossibles et de toutes façons, les rares fois où j’avais en boutique ce qu’il voulait, il n’a pas acheté.
Je trempe les lèvres dans mon whisky. Je les regarde qui s’en vont, ce couple, curieux. Ils ont le même dos. Lui à cause de l’âge, elle à cause de la maladie. Une chemise flottante et une robe à motifs qui recouvrent les omoplates saillantes comme les statues de l’ile de Pâques.
Lisbeth rallume encore une clope. C’est gentil d’être passé, dit-elle.
Je n’ose rien lui dire. Je regarde la moquette, ça et là, qui ne tient plus sur le plancher. Râpée. Les étagères où les livres, même eux, dirait-on, s’ennuient à porter les siècles anciens qui n’intéressent plus le chaland. Il parait que cette librairie date de l’Empire. Le premier… Tout ça sent le sapin.
Tu viendras aider pour l’inventaire ?
J’opine.
Il fera chaud. Livre par livre, nous cocherons des listes. Ce sera l’occasion de faire le ménage. Juste un chouya. Comme chaque année. Je me retourne avant de passer l’angle de la rue.
Lisbeth est déjà retournée à sa banquette. La bouteille est juste dessous.
A suivre : Lisbeth II :
19:29 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : librairie, whisky, bouquinistes |
lundi, 29 juin 2009
Je classe, tu classes, nous classons...
L'Unesco vient de classer seize nouveaux sites au Patrimoine mondial de l'humanité. Le phare Brigantium, dit le phare d’Hercule à cause de ses 55 mètres de haut ce qui, du temps des Romains, représentait encore quelque chose. Ce phare est situé à l’entrée du port de la Corogne, en Espagne. La légende prétend qu’Hercule, après avoir liquidé le géant Gyrion, aurait entérré le chef de ce dernier dans les fondations même du bâtiment et qu’il aurait ensuite installé lui-même le miroir réfléchissant du sommet. Les ruines de Loropeni, situées sur le territoire du Burkina Faso rejoignent pendant qu’il en est encore temps le vénérable classement. Le palais du financier Alfred Stoclet à Bruxelles, construit entre 1907 et 1911, temple avant-gardiste de l’Art Nouveau à l’époque de l’Art Déco, le système hydraulique de la ville de Shushtar dans le Khuzestân, les quarante-tombes de la dynastie Joseon en Corée du Sud, dans les Andes le site archéologique de Caral-Supe, le centre historique de Levoca en Slovaquie, l’aqueduc gallois au nom imprononçable (Pontcysyllte) qui depuis 1805 traverse la rivière Dee, au-dessus de la vallée de Llangollen, à Santiago l’ancienne ville coloniale Ribeira Grande, la Chaux-de-Fonds et sa fabrique horlogère, la saline de Salins les Bains… toutes ces réalisations plus ou moins humaines tombent également dans l’escarcelle de l’UNESCO. On classe aussi des montagnes : En Chine, le mont Wuhtaï et ses 53 monastères ; au Kirghizistan, la montagne sacrée de Suleiman-Too, au croisement de plusieurs routes de la soie. En Italie, la Chaine alpine des Dolomites ; et pour finir, on classe aussi de l’eau : La mer des Wadden, mer côtière qui longe les Pays Bas et le Danemark ; aux Philippines, les atolls du parc naturel de Tubbataha.
Tout ceci est très politiquement correct, très joli.
Très.
En tous points conforme avec la maladie des temps, qui consiste à se fabriquer une bonne conscience à coups de dossiers administratifs. Pour qui connait l’administration, c’est risible. Classera-t-on également la banquise et ses ours blancs, le Gulf-Stream et ses beaux tourbillons, l’Amazonie et ses oiseaux multicolores, la lune et ses croissants mélancoliques ?
Jusqu’à ce jour abominable où nous découvrirons, malades et blasés, qu’on vient de classer l’air non pollué, que seuls les touristes fortunés auront le droit de respirer…
22:44 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : unesco, patrimoine mondial, actualité, politique, alfred stoclet, loropeni, pontcysyllte, mer des wadden, la chaux-de-fonds |
lundi, 08 juin 2009
Dany l'incolore
Dany le rouge, Dany le vert … La presse s’en donne à cœur joie. Dany le caméléon, devrait-on dire. François Bayrou a eu parfaitement raison de rappeler au pays entier ce livre puant de Cohn Bendit. Je dois dire que de voir la tronche sur la une des journaux de celui dont Guy Debord parle (Le commencement d’une époque, 1969) comme de la « star au firmament nanterrois », « la vedette spectaculaire de mai» me débecte. Ce type me débecte. Je parle comme lui. Je parle comme ce « minable » » : Je me demande comment des gens peuvent voter pour des types comme Sarkozy ou comme lui, qui n’ont, pour le coup, pas de leçons de roublardise à se donner l'un l'autre. Vous me direz que quand on prône l’abstention, on ferait mieux de fermer sa gueule. Peut-être. Sauf que je ne prône pas l’abstention, je ne sais plus pour qui voter. Pour un type comme celui-là ? mais quelle naïveté… Cela me rappelle les premiers déçus d’Obama, qui s’étonnent à présent de son discours du Caire, favorable au port du voile.
Ce que je retiens de cette élection, c’est que le taux de votants (60%) aux premières élections européennes organisées en France (1979) est en gros devenu, en trente ans, le nombre d’abstentionnistes (2009).
De quoi relativiser les victoires de messieurs les députés.
Et que l’alliance des libertaires et des libéraux qui vient de dévaster le monde ces trente dernières années a encore de beaux jours devant elle.
Je suis inquiet.
20:29 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : bayrou, cohn-bendit, guy debord, europe |
vendredi, 05 juin 2009
Votez pur
Comment ne pas se souvenir, face au désintérêt visiblement ressenti par la plupart des Français pour les élections européennes qui s'approchent, du regain de ferveur politique qui avait secoué les gens le dimanche 29 mai 2005. 55 % des électeurs avaient alors refusé, à travers leur vote, la forme constitutionnelle de l’Europe pour laquelle on leur demande d’aller à présent élire un parlement. Comment les dignitaires du PS et ceux de l’UMP, complices du formidable déni de démocratie que représenta l’adoption en catimini, par le traité de Lisbonne, de la Constitution rejetée, peuvent-ils espérer à présent rassembler autour de leur pureté (1) ceux à qui ils ont tiré un aussi magistral pied de nez ?
Ces gens de partis me laissent et me laisseront toujours rêveur… Dans un sens assez négatif, je dois l’avouer.
(1) Le mot est de Valérie Pécresse et est explicité dans le billet qui précède. Il paraît, mesdames et messieurs, que les intentions des politiques sont pures... Pures. Vous avez bien lu... Que vos votes le soient aussi ! Amen ...
20:00 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : politique, europe |