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samedi, 11 septembre 2010

Pas d'étincelles pour le Coran

Au Pakistan, pays à majorité islamiste, un gouvernement laisse de grands propriétaires musulmans détourner des rivières en période d’inondation pour noyer sciemment des villages chrétiens et se débarrasser de leur population à bon compte. Le fait est relaté dans la presse sans déclencher outre mesure un tollé d’indignation parmi les bien-pensants occidentaux. Imaginez un peu un la chose dans l’autre sens…

Aux Etats-Unis, un pasteur intégriste promet de brûler le Coran pour l’anniversaire du 11 septembre. Avant même de passer à l’acte, il fait la une des journaux du monde entier. Même le président Obama s’émeut… Diable... Nous ne sommes plus au temps des autodafés, certes. Il est bon de rappeler toutefois que le Coran n’est qu’un livre, un assemblage de pages comme les tous les autres. Qui n’a de sacré que la subjectivité qu’on y projette ou non. Et qu’entre brûler un livre et noyer sciemment des populations rurales sans défense, il y a bien deux poids deux mesures. Deux poids deux mesures, qu’une certaine tolérance devenue imbécilité paraît ne plus mesurer quand elle crée un tel tintamarre pour si peu, et une telle omerta pour beaucoup. C’est triste.

Aux dernières nouvelles, il semble que Terry Jones, le pasteur en question, ait renoncé à faire avec le Coran de vraies étincelles : avec la presse lobotomisée du monde entier, ça aura suffisamment crépiter depuis trois jours. Much ado about nothing...

11:34 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : terry jones, coran, actualité, politique, religion, 11septembre, obama | | |

vendredi, 10 septembre 2010

Emanuel Philibertus me regarde ...

Je n’avais pas, depuis longtemps, remis  en salle des ventes le moindre orteil. Très étonné du peu de renouvellement de ses figures : elles y sont à peu près les mêmes que lorsque le marteau du commissaire priseur tapait après une somme en francs. Mais un peu plus grises. Plus vieillies. On dirait que la survie aléatoire affirmée ici par des objets, sensation qui m’a toujours beaucoup séduit, est en train de contaminer aussi la fragilité des êtres. Tous vieillissent. Décidément, cet univers-ci  a du charme. 

200px-Emanuele_Filiberto_di_Savoia.jpgUne eau forte du XVIIème siècle d’Emanuel Philibertus Sabaudiae, cadre et gravure en bon état, ne trouvait preneur à 30 euros. Ni à quinze.  J’en ai proposé dix, et je suis parti avec elle sur mon vélo. Ne pouvant accrocher au guidon des fauteuils, j’ai dû en laisser filer deux, des Thomet  très originaux qu’un broc a emporté pour trente euros la paire. Pendant ce temps, des catalogues proposent des  meubles en poudre de chêne pour des amoureux de l’authentique qui laissent à l’arnaqueur plusieurs centaines d’euros. Je savais qu’on faisait des omelettes avec de la poudre d’œufs dans les cantines, j’ignorais qu’on fabriquait des armoires et des bureaux en poudre de chêne dans les boutiques déco pour classes moyennes. Etrange, étrange à l’infini, que nous en soyons arrivés là.  A une telle déliquescence du goût, du jugement. A une telle adulation du simple paraître…

- Vraie saloperie, le monde où tu vis, semble à présent me murmurer, du dégradé de gris d’où il me contemple, Emanuel Philibertus, barbe taillée en pointe sur sa fraise. Le poil frisé, l’œil cerné… Tout en lui, prétexte à précise gravure.

- Je n’irais pas jusque là, lui réponds-je. Monde en toc, assurément. Où jamais la prétention du moindre pedzouille n’a été aussi grande, assurément …

Il reste silencieux. Il restera ainsi, dans son cadre finement verni. L’accrochant à un coin du bureau toujours désordonné, je me demande quel goût peut avoir pour lui une telle postérité.

19:05 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, gravure, emanuel philibertus sabaudiae, salle des ventes | | |

mercredi, 01 septembre 2010

Cé la rentrer

Après tout quelle importance ? Voici le français tel que des milliers d’instituteurs et  de professeurs (de collèges comme de lycée) de français vont le corriger à partir d’aujourd’hui et durant dix bons mois sur des copies qui les rendront myopes ou presbytes – voire même probablement imbéciles pour le restant de leurs jours - mais ne feront progresser d’un iota qu’un nombre infime de gens, puisque la démagogie partout régnante a décidé qu’au fond, il n’y avait pas mort d’homme dans la mort de l’orthographe, pas non plus délit dans le déni de pensée, pas enfin de quoi fouetter le patron de la Fnac, d'Auchan, de Pathé ou de Leroy Merlin pour la mise à sac généralisée de la culture. Du moment, hein, qu'on paye ses impôts, qu'on a le droit de vote et un peu de pognon sur les comptes. Et c’est vrai qu’après tout, puisque même Sarkozy confond la plupart du temps presque systématiquement les que avec les dont dans la construction d’une simple proposition relative, pourquoi s’inquiéter davantage de la non-maitrise de la syntaxe par un élève de sixième ou de terminale et à quoi bon s’emmerder davantage avec sa prétendue progression ou son prétendu avenir ? Pourvu qu’il garde dans les tympans les écouteurs qui le relie à la matrice musicale centrale, hein !  C'est bien tout ce que demande le bon peuple : la liberté ! Il y a un moment, après une vingtaine d’années de carrière où, franchement, on s’en fout aussi comme tout le monde, on s’en bat les couilles et le tout le reste, un peu comme les parents, le recteur, le ministre, le président et son  opposition (au passage, vous avez vu  l’argumentaire sur la France de la honte et l’autre France d’Aubry, en « université du PS » ? Moi, franchement, en devoir d’argumentation au bac, je mets 2/20… pensée commune, binaire, schématique, argumentation spécieuse, sophismes).

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Cé la rentrer, donc. On va rigoler un an de plus avec les Nuls de l’Info et Ruquier, on va danser avec les nouveaux venus de la Star Ac, on va passer comme on pourra l’automne en attendant les cadeaux de Noël et les réveillons parce que ça, ya bon, ya bon... Pour se composer un vaguement air intello, on se fendra peut-être du dernier Houellebecq et puis aussi (puisqu'il est peu probable que ce soit  le même) du dernier Goncourt dès qu'on en connaitra le foutu nom - en espérant que ça sera moins pédant que la Ndiaye de l'an passé et ses femmes puissantes,  on se dira une fois de plus, l'air inspiré entre soi que, hein, ben quand même, les roms, c’est pas bien gentil somme toute  pour des gens du voyage, mais en même temps qu'est-ce qu'on peut y faire et qu'est-ce qu'on en a à foutre ? bon débarras, et puis chacun pour soi dans le meilleur des mondes. Dans le meilleur des mondes, ça fait un moment qu'on y croupit, pas vrai ? et dedans, chacun ne sait-il pas que l’important c’est la tournure de sa mèche, la teinte de sa couleur, la platitude de son ventre, la rondeur de son cul et où on passera les vacances d'hiver ? parce que faut tout y programmer à l'avance désormais. Alors, à quoi bon ce tintamarre, et où vont tous ces escalators bondés de chair humaine ?

Nulle part, cé bien connu. Puisque cé la rentrer.  Une fois encore. Et tout simplement. Come si de rien nété.

05:56 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : actualité, france | | |

mardi, 24 août 2010

Sinclair après Bruni ?

Le débat fort médiatique sur les roms tombe à point nommé pour réconcilier les bien-pensants de Rome avec ceux du PS. Il se peut qu’en effet la gauche revienne un de ces jours au pouvoir (comme on dit), grâce à ces alternances savamment orchestrées en coulisses. Ceux qui ont connu la brillante imposture du PS aux affaires, du temps de la verte grenouille, vieillissent ou meurent ; jeunesse et immigration aidant, il se peut qu’après trois mandats présidentiels passés à « droite », bon nombre de nouveaux arrivants parmi les électeurs s’imaginent que l’avocat Montebourg, par exemple, serait quelqu’un de moins véreux que l’avocat Sarkozy. Ou que Sinclair fasse une meilleure première dame de France que Bruni. Et donc, tout ce qui porte jupons, évêques comme égéries du PS, se fait fort d’entamer, si pourrie soit-elle, la chanson « droits d’l’hommiste » des vertus indignées.

Ce qui est le plus drôle (le plus brumeux) dans cette joyeuse mascarade, c’est le score octroyé par les sondages à DSK, président actuel du FMI et virtuel de la République : ce dernier serait (avec ses prétendus 55 %), le meilleur présidentiable du PS.

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Je n’ai guère plus d’espoir pour mon pays que pour les autres, embarqués depuis une trentaine d’années dans le dirigisme européen le plus inique, le plus antidémocratique et le plus aléatoire, et dont l’exécutif échappe au scrutin des peuples. Au PS ou à l’UMP comme à Europe Ecologie (comme au Vatican ?), ce sont les élites de cette Europe qui ont la main posée sur les affaires, la culture, l’éducation, la finance et les organismes de propagande. Ils semblent prêts à mettre le paquet pour perpétuer leur système en pariant sur l’alternance, seul moyen à leurs yeux d’endormir les foules, ici comme ailleurs, comme le vote Obama, leur référence absolue, l’a démontré Outre-Atlantique. DSK président, « la gauche » au pouvoir, la voix populaire enfin prise au sérieux… Qui peut croire à ces sornettes ? J’ai envie de dire  tous ceux qui ont cru que Sarkozy président, « la droite » au pouvoir, la voix populaire serait enfin prise au sérieux…

En attendant les roms se révèlent un argument bien commode et qui ne mange pas de pain pour lancer la rentrée.

20:09 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, actualité, anne sinclair | | |

vendredi, 09 juillet 2010

Le monde est foot

Un mondial n’est pas achevé que le logo du prochain (2014), qui sera organisé au Brésil, est déjà dévoilé ; le marketing sportif est un feuilleton sans fin, dont les politiques de tout pays se saisissent à pleines mains pour faire le leur. En présentant l’objet hier à Johannesburg, le président Lula a ainsi expliqué qu’il représentait « les talents des Brésiliens, leur goût du travail, les couleurs du pays ». Jaune et verte comme le drapeau brésilien, en effet, deux mains s’enlacent jusqu’à profiler la silhouette du trophée, avec 2014 écrit dessus en rouge. Le sang du peuple ? Le lyrisme de Lula n’a pas été jusque là. Une future victoire de son pays ? Il en est convaincu  Voyez comment les mains se saisissent du trophée, jusqu'à le former à partir du seul vide :

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Un autre, qui avait déjà les yeux rivés vers 2014, et qui fait une drôle de tête, c’est Bruno Souza, le gardien et capitaine de Flamengo, le club le plus populaire au Brésil. Il vient de déclarer aux policiers qui l’ont arrêté que son espoir de disputer cette Coupe 2014 risquait d’être en effet bien terminé. Pas très adroit, alors qu’il est mis en examen dans l’affaire du meurtre de son ancienne petite amie, une certaine Eliza Samudio, dont le corps aurait été découpé en morceaux et partiellement donné à manger à des chiens, rien de moins. On sent se profiler à l’horizon une saga médiatique de l'effet le plus gore, devant laquelle les partouzes, coups de boule, injures et autres maladresses de communication des Bleus repris en mains par Blanc risquent de passer pour du bien pâle amateurisme de banlieue franchouillarde. « Nous allons organiser la meilleure Coupe du monde jamais montrée à la terre », a claironné l’innénarrable Lula, en rajoutant que le Mondial serait organisé « dans la transparence ; toutes les dépenses publiques seront consultables sur internet » Diable !

En attendant, le poulpe Paul, qui a réalisé dans son aquarium teuton un sans-fautes dans les pronostics, reçoit, paraît-il, des lettres de menaces des supporters de toutes les équipes éliminées. A commencer par la sienne, celle d'Allemagne. Il vient d’annoncer à l'instant que les espagnols seront les prochains champions du monde. Le sieur Zapatero, pour faire bonne figure, lui promet une protection rapprochée, en cas d’attentats…

Pendant ce temps, Nicolas…

15:43 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lula, bruno souza, eliza samudio, poulpe paul, football, mondial, actualité | | |

dimanche, 13 juin 2010

Qui dit mieux ?

Une vraie bonne école pour tous, avec une moyenne de 63 élèves par instituteur. De quoi inspirer tous les gouvernements européens par ces temps de pénurie budgétaire. C’était en Allemagne, en 1916.

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20:14 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, europe, luc chatel, éducation nationale | | |

jeudi, 10 juin 2010

Tant que les filles sont jolies...

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13:53 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | | |

samedi, 05 juin 2010

La ligne courbe de Thonet

Trente ans avant que l’Art Nouveau n’ait précisé toutes ses conceptions esthétiques et entériné partout le triomphe de la ligne courbe, le prussien Michael Thonet (1796-1871) mettait au point dans son petit atelier une méthode révolutionnaire pour courber le bois, grâce à laquelle il dispensait l’artisan du travail de découpe et de profilage, d’assemblage et d’emboitement. Sa technique consistait simplement à immerger des lames de bois mort dans de la colle et de l’eau bouillantes, puis de les placer dans des moules aux formes galbées. Après refroidissement, le bois retiré des presses conservait la forme souhaitée. Ayant observé que c’est le taux d’humidité qui faisait la différence entre les fibres de bois mort et celles de bois vivant, il affina peu à peu son système et s’appliqua à recréer en quelque sorte le cycle biologique en régénérant le bois privé de sève avec de l’eau bouillante puis en le faisant sécher dans la rêverie de ses arabesques. Ses meubles remportèrent un succès immédiat et, après avoir obtenu de l’empereur François-Joseph le privilège « de travailler en courbe toutes sortes de bois par un procédé chimique ou mécanique », il devint un industriel réputé dans toute l’Europe.

La reine de son catalogue fut bien cette fameuse Thonet n°14, fille de la Thonet n°4 en hêtre courbé. C’est le café Daum à Vienne qui, à partir de 1850, lança sa carrière héroïque.  Là, au fil de sa longue existence, elle accueillit les plus augustes fessiers,  dont ceux de Peter Altenberg, Franz Werfel, Sigmund Freud, Léon Trotsky, Stefan Zweig, lequel dans son très beau livre Le Monde d’hier écrivit :  «Vienne était, on le sait, une ville jouisseuse, mais quel est le sens de la culture, sinon d’extraire de la matière brute de l’existence, par les séductions flatteuses de l’art et de l’amour, ce qu’elle recèle de plus fin, de plus tendre, de plus subtil ? »  Ne dirait-on pas qu’il parle de l’art de tordre le bois inventé par Thonet ?

Zweig consacre plusieurs lignes à ces cafés viennois emplis de la 14, précisément.

thonet.jpg« Le meilleur endroit pour nous instruire de toutes  les nouveautés restait le café. Les cafés, à Vienne, constituent une institution d’un genre particulier, qui ne peut se comparer à aucune autre au monde. Ce sont en quelque sorte des clubs démocratiques accessibles à tous pour le prix modique d’une tasse de café et où chaque hôte, en échange de cette petite obole, peut rester assis pendant des heures, discuter, écrire, jouer aux cartes, recevoir sa correspondance et surtout consommer un nombre illimité de journaux et de revues. (1) Dans un bon café de Vienne, on trouvait non seulement tous les journaux viennois, mais aussi ceux de tout l’Empire allemand, des français, les anglais, les italiens et les américains, et en outre les plus importantes revues d’art et de littérature du monde entier, Le Mercure de France aussi bien que la Neue Rundschau, le Studio et le Burlington Magazine. Ainsi nous savions tout ce qui se passait dans le monde, de première main ; nous étions informés de tous les livres qui paraissaient, de toutes les représentations, en quelque lieu que ce fût, et nous comparions entre elles les critiques de tous les journaux ; rien n’a peut-être autant contribué à la mobilité intellectuelle et à l’orientation internationale de l’Autrichien que cette facilité de se repérer aussi complètement, au café, dans les événements mondiaux tout en discutant dans des cercles d’amis ».

 

Mobilité, orientation : ferais-je de la ligne courbe de Thonet une allégorie de l’intelligence, de la grâce, et de la culture ? Pourquoi pas ? Car il existe sûrement un lien entre la culture d’un homme et, comme l’évoquait Montaigne, le siège sur lequel il pose son cul. Elles étaient en tout cas fort aimables, ces Thonet art nouveau par toute l'Europe répandues, et je les ai à mon tour, et bien après Zweig, fort aimées. On voit passer parfois leurs pieds fins et leur teinte élégamment boisée lors d’une vente de  bric et de broc. Pour une enchère d’une quinzaine d’euros, si  personne n’insiste dans la salle murmurante, on peut  ramener chez soi un spécimen de ce témoin irremplaçable et irremplacé de ce que fut l’Europe, au point culminant de sa culture.

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(1)  en 1913, le Café central de Vienne en proposait 250 à ses clients

19:08 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : stefan zweig, littérature, europe, thonet, café daum, vienne, culture, art nouveau | | |

lundi, 31 mai 2010

Radio-Ukraine

1920… Premières écoutes de la radio, au fin fond de l’Ukraine.

Celui du milieu, ébloui, intériorisé comme s’il écoutait respectueusement Dieu le Père. L'effroi et la soumission tout à la fois dans ce regard debout. Celui de droite, fixant l’appareil, guettant d'un air un peu las quel diable pourrait sortir de la boite rectangulaire. Ce ne sont pourtant que des hommes qui leur font cette sale blague. De simples mortels. Ils auront le temps de s'en rendre compte, peut-être. Avant de mourir à leur tour.

L’enfant, comprenant vaguement que là-dedans commence à se jouer son avenir, l'enfant entre intérêt, malice et inquiétude. Si cette enfant vit encore, elle est au moins nonagénaire. Cet avenir dans lequel nous sommes, immergés jusqu'au trognon...

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00:20 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : technique, radio, ukraine, télécommunication | | |