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mardi, 24 août 2010

Sinclair après Bruni ?

Le débat fort médiatique sur les roms tombe à point nommé pour réconcilier les bien-pensants de Rome avec ceux du PS. Il se peut qu’en effet la gauche revienne un de ces jours au pouvoir (comme on dit), grâce à ces alternances savamment orchestrées en coulisses. Ceux qui ont connu la brillante imposture du PS aux affaires, du temps de la verte grenouille, vieillissent ou meurent ; jeunesse et immigration aidant, il se peut qu’après trois mandats présidentiels passés à « droite », bon nombre de nouveaux arrivants parmi les électeurs s’imaginent que l’avocat Montebourg, par exemple, serait quelqu’un de moins véreux que l’avocat Sarkozy. Ou que Sinclair fasse une meilleure première dame de France que Bruni. Et donc, tout ce qui porte jupons, évêques comme égéries du PS, se fait fort d’entamer, si pourrie soit-elle, la chanson « droits d’l’hommiste » des vertus indignées.

Ce qui est le plus drôle (le plus brumeux) dans cette joyeuse mascarade, c’est le score octroyé par les sondages à DSK, président actuel du FMI et virtuel de la République : ce dernier serait (avec ses prétendus 55 %), le meilleur présidentiable du PS.

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Je n’ai guère plus d’espoir pour mon pays que pour les autres, embarqués depuis une trentaine d’années dans le dirigisme européen le plus inique, le plus antidémocratique et le plus aléatoire, et dont l’exécutif échappe au scrutin des peuples. Au PS ou à l’UMP comme à Europe Ecologie (comme au Vatican ?), ce sont les élites de cette Europe qui ont la main posée sur les affaires, la culture, l’éducation, la finance et les organismes de propagande. Ils semblent prêts à mettre le paquet pour perpétuer leur système en pariant sur l’alternance, seul moyen à leurs yeux d’endormir les foules, ici comme ailleurs, comme le vote Obama, leur référence absolue, l’a démontré Outre-Atlantique. DSK président, « la gauche » au pouvoir, la voix populaire enfin prise au sérieux… Qui peut croire à ces sornettes ? J’ai envie de dire  tous ceux qui ont cru que Sarkozy président, « la droite » au pouvoir, la voix populaire serait enfin prise au sérieux…

En attendant les roms se révèlent un argument bien commode et qui ne mange pas de pain pour lancer la rentrée.

20:09 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, actualité, anne sinclair | | |

Commentaires

Votre analyse est d'une grande lucidité, hélas!

Écrit par : Zoë Lucider | mardi, 24 août 2010

Tout est dit...

Écrit par : la bacchante | mercredi, 25 août 2010

Justement entre les roms, la destruction de la sécu, le bouclier fiscal, l'opinion de droite en a eu pour son argent.

Quand à la construction europénne, oui, un référundum dans quelques pays de l'union a donné un non une fois pour des raisons contradictoires (difficile de croire le NPA d'accord avec le FN) . Faut-il pour autant en revenir au nationalisme ? Non plus. Et puis c'est quoi "le vote du peuple"? Parce qu'en tant que lyonnais tous les deux nous vivons dans une ville qui a voté oui en 2005 à 61,35%...

Écrit par : romain blachier | mercredi, 25 août 2010

@ Romain Blachier : Ce que je constate dans ce billet, c'est qu'hélas le moindre débat n'a plus d'autre enjeu, dans ce pays, qu'un enjeu électoraliste. Quant à l'opposition du peuple français dans son ensemble ( et dans sa contradiction) à l'Europe fédérale et acculturée (car les nations qu'on détruit garantissaient avant tout une culture), c'est un fait que les "élites" des différents partis n'ont jamais voulu admettre, et qui justifie les taux d'abstention exorbitants atteints par cette classe politique faite essentiellement de fins opportunistes et de rusés marchands

Écrit par : solko | mercredi, 25 août 2010

Comment peut-on être président du FMI (avec l'appui inconditionnel de l'ancien rival Sarkozy) et se dire de gauche?
Mais que ce soit Sarkozy le président ou DSK, il est clair que Paris ne travaillera pas pour les Français, même de souche (comme on dit), mais pour l'Europe libérale, l'Otan et Israël.

Et cette Europe, en détruisant les états, veut en effet gommer la culture spécifique de chacun. De Gibraltar à Varsovie nous mangerons bientôt tous les mêmes hamburgers de chez Mac Donald. Quant à la littérature...

Écrit par : Feuilly | jeudi, 26 août 2010

Mais n'est-ce pas déjà le cas ? Pour les hamburgers, je veux dire ; le phénomène "McDo" a gagné la totalité des pays de l'"Union Européenne" (avec des majuscules s'il vous plaît !).

L'acculturation est bien en marche, et sans doute depuis plus longtemps qu'on ne le pense. Il n'y a même plus besoin de la chercher : on la trouve. Et le pire, c'est qu'elle nous entraîne tous dans un tourbillon fou, une mélasse en mouvement qui nous prend au piège...

Écrit par : Benoit | jeudi, 26 août 2010

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