lundi, 31 mai 2010
Radio-Ukraine
1920… Premières écoutes de la radio, au fin fond de l’Ukraine.
Celui du milieu, ébloui, intériorisé comme s’il écoutait respectueusement Dieu le Père. L'effroi et la soumission tout à la fois dans ce regard debout. Celui de droite, fixant l’appareil, guettant d'un air un peu las quel diable pourrait sortir de la boite rectangulaire. Ce ne sont pourtant que des hommes qui leur font cette sale blague. De simples mortels. Ils auront le temps de s'en rendre compte, peut-être. Avant de mourir à leur tour.
L’enfant, comprenant vaguement que là-dedans commence à se jouer son avenir, l'enfant entre intérêt, malice et inquiétude. Si cette enfant vit encore, elle est au moins nonagénaire. Cet avenir dans lequel nous sommes, immergés jusqu'au trognon...
00:20 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : technique, radio, ukraine, télécommunication |
dimanche, 16 décembre 2007
Des porcelets à l'épreuve des hommes
Premiers porcelets transgéniques obtenus par clonage : un article pour fond de tiroir
Dans un communiqué de presse daté du 11 avril 2001, la société britannique PPL Therapeutics (à l'origine de la brebis clonée Dolly) annonce le clonage des premiers porcelets transgéniques. Objectif de cette première mondiale : ouvrir la voie à la création d'organes destinés à être greffés sur l'homme. Une création à la chaîne qui supprimerait les mois d'attente de cœurs, foies, reins... couramment observés aujourd'hui.
Si des cochons ont déjà été clonés l'année dernière, la nouveauté réside ici dans le fait que les cinq porcelets reproduits sont tous porteurs d'un marqueur génétique étranger qui a été introduit artificiellement dans leur ADN. PPL Therapeutics espère ainsi créer des animaux doté d'un patrimoine génétique "humanisé" dont les organes ne provoqueraient plus chez l'homme les réactions de rejets interdisant aujourd'hui leur utilisation
Si on n'en est pas encore là, PPL Therapeutics estime que cette première « démontre la faisabilité d'un tel projet aux potentialités considérables" (...) Les cochons sont l'espèce préférée pour les xénotransplantations »*.
Espèces préférées, peut-être, mais ceci n'est pas sans soulever de nouvelles inquiétudes : et si ces greffons humanisés étaient porteurs de virus, inoffensifs chez les porcins mais pas chez l'homme?**. Décidément, les Anglais sont toujours à la pointe...
En tous cas, et selon PPL Therapeutics, les essais cliniques de greffe d'organes de porc transgénique sur l'homme pourraient démarrer d'ici 4 à 5 ans. Un marché juteux qui pourrait se chiffrer à quelque 5 milliards de dollars, uniquement pour les organes entiers. Ceci expliquant certainement cela...
Xénogreffes de porcs, une panacée ? Signalons que d'autres méthodes sont aussi aujourd'hui envisagées. L'espoir de maîtriser la culture de cellules souches humaines en laboratoire offre par exemple une solution de choix, pouvant mener à terme à la production d'organes exempts de tout problème...
* Greffe d'organes d'une espèce à une autre. Soulignons que des valves de cœur de porc sont déjà utilisées chez l'homme depuis près de 30 ans et que près de 24 tissus conjonctifs (peau, os) d'origine porcine ou bovine sont couramment employés en médecine humaine.
** Une équipe américaine a récemment démontré qu'il était possible d'infecter des cellules humaines cultivées en laboratoire avec des rétrovirus naturellement présents chez les porcs.
13:30 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : science, technique, société, cochons, didier |