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dimanche, 16 mai 2010

Emma Goldmann (1869-1940)

« Le développement, ce n'est en soi ni l'invention ni la technique. Rouler à 150 Km à l'heure n'est pas un signe de civilisation. C'est à l'individu, véritable étalon social, que se mesure notre degré de civilisation ; à ses facultés individuelles, à ses possibilités d'être librement ce qu'il est ; de se développer et de progresser sans intervention de l'autorité coercitive et omniprésente. » (Emma Goldmann, « L’Individu, la société, l’Etat »)

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12:56 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : emma goldmann, anarchisme, littérature, politique | | |

samedi, 15 mai 2010

J'aime la façon dont il le dit

Carmen M. Reinhart & Kenneth S. Rogoff, This Time Is Different. Eight Centuries of Financial Folly, Princeton : Princeton University Press, 2009

Michael Lewis, The Big Short. Inside the Doomsday Machine, London : Allen Lane, 2010

Naomi Klein, The Shock Doctrine (La stratégie du choc : La montée d’un capitalisme du désastre), 2007

Bel apologue de Paul Jorion

Il y a l’animal et les parasites sur son dos…

Comment se fait-il que le dirigeants européens l’ignorent, ignorent ce genre de choses … ?

 

09:07 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paul jorion, crise, europe, politique | | |

vendredi, 14 mai 2010

L'homme à cheval a 456 ans

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Quand j’étais gosse et que je traversais la place des Terreaux à Lyon, je n’avais d’yeux d’abord que pour « la dame à la fontaine ». (1) Son étrange immobilité dans le boucan de ses eaux, la rondeur de sa pierre salie, la largeur– sans jeu de mots- de son bassin : tout avait de quoi m’en imposer. Ensuite venait la ronde agitée – véritable cour des miracles dès qu'on y jetait quelques miettes - des pigeons de la place aux becs véhéments, aux culs pointus et dodelinant. Les pigeons, la fontaine Bartholdi : à eux seuls, de combien de vendeurs de cartes postales ne firent-ils pas la fortune ?

Dès que j’appris à lever le nez par-dessus les vicissitudes du présent, je découvris « l’homme à cheval ». Etrangement niché sur le tympan de l’hôtel de ville, juste sous le beffroi troué par l'horloge, par quel sort malin si pétrifié ? Majestueux, en tout cas, impérial presque, cavalier fier et figé face aux intempéries en son troisième étage municipal. Je n’appris que plus tard par un instituteur consciencieux qu’il avait remplacé là-haut Louis XIV, quarante ans après que  les révolutionnaires de 89 eurent délogé le tyran. Et des années plus tard encore, dans un beau livre de la bibbliothèque, que le sieur Jean-François Legendre-Héral (1796-1851), le sculpteur qui avait réalisé ce royal haut-relief, était mort en une telle précarité, non, quelle pitié, que l’Etat avait dû secourir sa veuve...

Il trône toujours là-haut, l’homme à cheval, au dessus du balcon de Gérard, le bazardeur de l'Hôtel-Dieu. Même si  lors de la dernière restauration à la fin du vingtième siècle, il fallut lui remplacer la tête par une copie en résine. Je parle de celle d'Henri, bien sûr... On fête ce matin l’anniversaire des quatre-cents ans de la mort brutale de cet Henri IV, lequel vint plusieurs fois dans sa bonne ville de Lyon. C'est là qu'il épousa marie de Médicis, en une primatiale Saint-Jean ce jour-là bondée « à regonfle », le 17 décembre 1600, avant d'accorder aux tisseurs, par une faveur signée de sa main, la liberté du commerce des étoffes de soie : commença alors avec Dangon et l’utilisation des premiers métiers à la tire, le véritable l’Age d’Or de la soierie lyonnaise et de sa prospérité, d'où cet hôtel-de-ville et son cavalier sortirent tout armés . Un peu d'histoire locale dans un billet de mai, ce n'est jamais superflu.

Quatre-cents ans : si peu et tellement, tout à la fois ! Le nombre de générations nous séparant de ce temps-là : à raison de quatre par siècles,  seize tout au plus, pas de quoi hausser le front tant que ça, franchement !  A 9 h 30, ce matin, une gerbe sera déposée rue de la Ferronnerie (Paris 1er), là où Béarnais fut poignardé dans son carrosse par François Ravaillac. Un peu plus tard, à partir de 11 heures, une messe pontificale sera célébrée à la basilique de Saint-Denis, là même où il avait abjuré le protestantisme en 1593, au motif que « Paris valait bien une messe », et où son tombeau fut profané pendant la Terreur, en 1793. Enfin, à 22 heures précises, le maire Delanoë et le ministre Mitterrand iront main dans la main comme deux messieurs Jourdain devant sa statue sur le pont des Arts. Le couturier Jean-Charles de Castelbajac l'a déguisée en « Seigneur du Cosmos », une épée bleu fluo à la main à la façon d'un Jedi dans La Guerre des étoiles. De quoi rendre un peu plus idiots maints gosses du Royaume. Et leurs géniteurs de concert, si ce n'est déjà fait depuis lurette. La mode n'est plus aux fraises, ni aux assassinats politiques. Certes. Sommes-nous, pour autant, plus évolués que nos ancêtres ? Rien n'est moins sûr, assurément...

A suivre ICI, le billet de cinquante francs Henri IV

 

(1) La fontaine Bartholdi

00:23 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : henri iv, ravaillac, histoire | | |

jeudi, 13 mai 2010

La connerie n'a pas de couleur

 

v_8_ill_943089_158587.jpgOn a, dit le proverbe populaire, les dirigeants qu’on peut. Aurions-nous, finalement, aussi la censure qu’on mérite ? Le XIXème siècle assignait Les Fleurs du Mal et Madame Bovary en justice. Le XXIème siècle traine Tintin devant les tribunaux. Un congolais résidant en Belgique, Mbutu Mondondo, exige en effet rien moins que le «le retrait de la vente ou à défaut, l'ajout d'un avertissement » sur l'album Tintin au Congo, qu'il juge « raciste à l'égard des Africains ». Diable ! On sait qu’en juillet 2007, une «Commission pour l'égalité raciale » avait considéré que cet album contenait « des images et des dialogues porteurs de préjugés racistes abominables, où les indigènes sauvages ressemblent à des singes et parlent comme des imbéciles. » Il parait qu’Outre-Manche, depuis, certains libraires classent la bande dessinée au rayon adulte, et un préambule met en garde contre les préjugés que véhicule l'ouvrage. A New-York, la bibliothèque publique de Brooklyn a restreint l'accès au livre. Il ne peut être consulté que sur demande et appartient désormais à une collection sur l'histoire de la littérature enfantine...

Verra-t-on un jour les Bretons porter plainte contre Bécassine ? Les beaufs contre Cabu ? Tout ça ne manquerait pas de sel... Et les belges, pour finir,  contre Baudelaire ? M. Mbutu Mondondo qui doit l’être un peu de cœur et d’esprit aussi, belge, devrait s’occuper de l’auteur de Fusées après avoir réglé le sort d’Hergé. Cela lui permettrait encore de faire parler de lui.

A l'issue de ce procès ubuesque, le CRAN (comité représentatif des associations noires) n'exclut pas d'intenter une action en France. Son président, Patrick Lozès, affirme très sérieusement : "Nous aimerions ne pas en arriver à la solution radicale d'un procès. L'éditeur Casterman entend notre malaise, mais Moulinsart SA reste intransigeante".

 

Mille sabords, dirait Haddock, le ridicule ne tue plus personne. Et tout est bon pour faire du pognon. On savait la connerie sans âge. On sait aussi que la vraie, la profonde connerie est aussi sans couleur...

22:35 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : mbutu mondondo, tintin au congo, moulinsart sa, belgique, cran, société | | |

mercredi, 12 mai 2010

L'imprimatur des bêtes sauvages

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L’errant au poil fauve s’approche, se détourne, reparaît. Son menton interroge, ses flancs hésitent. Il associe sauvagerie et mendicité. Je songe à ces demi-poètes devenus hommes de lettres en quête de succès.

Il cache ce qu’on lui jette et revient, il refait surface à l’improviste, au détour d’un talus. Il chasse le cadeau… Il me prendra jusque dans la main un os assez gros. Tel propriétaire voisin le photographie puis se fait photographier avec lui.

Malgré sa discrétion, une implicite puis soudaine légèreté d’ombre qui lui permet d’apparaître puis de disparaître rapidement (sans du tout courir) nous manifestant sa lourde et superbe queue d’hiver, je ne vois plus sa beauté.

Elle me saisit tellement quand je surprends les bêtes sauvages – biches, cerfs, chamois ici même, qui traversent avec un tel incognito les pentes, s’effacent toujours. Elles ont un abîme dans les yeux dès qu’elles nous aperçoivent et se sauvent.

Se sauvent, oui. Qu’est-ce qu’elles emportent ?  Un autre monde et la beauté introuvable dont elles nous ont laissé l’impression par cette allure où s’est profilée la peur… et une si inviolable différence.

Dès qu’elles s’apprivoisent, c’est fini. Il leur manque le grand frisson du paradis antérieur. Où on ne mourait pas car on ne savait pas qu’on mourrait... Nous, c’est cette connaissance que nous leur apportons. On a perdu le miracle de vivre, d’être toujours dans l’éternel. Et ainsi la beauté, comme l’amour, est liée à la mort. Et tout est lié à la mort nous masquant quelque chose qui a eu lieu avant elle.

Ecrire, c’est retrouver l’imprimatur des bêtes sauvages

 

Maurice Chappaz, « 22 août » (extrait) La Pipe qui prie et fume, 2008

06:18 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie, littérature, maurice chappaz | | |

mardi, 11 mai 2010

Je suis ailleurs

Aujourd'hui, grand luxe : je suis ailleurs.

Et même doublement ailleurs.

D'abord dans le webzine  Nondenon où j'essuie les platres de la polémique du nouveau monde, rien que ça !

Et puis dans le numéro 4 de la revue Chos'e que les lecteurs assidus de Certains Jours connaissent désormais bien : « La revue est de grande qualité, on dirait même du genre somptueux. Elle s'imprime, se lit et se télécharge sans bouger de son fauteuil et surtout, (diable ! ça compte, si j'ose dire, par les temps qui courent) SANS DEBOURSER UN SOU ! » Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Frasby.  Je rajouterai, moi, très pro, très classe,  très stylée.

 

Bref, CHOS’E, le n° 4 vient de sortir

 

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Et j’ai le plaisir d’avoir apporté à ce numéro ma petite contribution que je vous invite à rechercher parmi les 46 autres qui le composent. Certain(e)s retrouveront des signatures déjà connues et appréciées. A la fin de la revue, on profite de 13 liens musicaux sélectionnés par Henri Chiparlart (pp 186-187), des liens avec les sites ou les blogs des différents auteurs, artistes, poètes, nouvellistes, photographes, graphistes et créateurs, qui autorisent des prolongements (pp 188 à 190), un lien avec chacun des trois numéros précédents – tous à savourer avec lenteur (p 184-185) et une adresse pour participer à la revue prochaine (textes à envoyer avant le 20 juin) à la page 191

 

Liste des auteurs de Chose’s n° 4

Anna de Sandre, Béatrice Machet, Carole Aubert, Catherine Landry, Cathy Garcia, Christian Alle, Christian Moreno, Christine Jeanney, Colette Merteuille, Éric Dejaeger, Érik Boullier, Fabrice Marzuolo, Florence Noël, Francesco Pittau, Frasby, Fred Johnston, Guidu Antonietti di Cinarca, Henri Droguet, Henry Chiparlart, Hervé Merlot, Iron Ikunst, Jacky Essirard, Jacques Borzycki, Jean-Luc Feitas, Jean-Marc Flahaut, Jonavin, Jos Roy et Luc Médrinal, Julie B., Kitagawa Cristoforo, Kl Loth, Laurent Grisel, Louis Mathoux, Marc Bonetto, Marlène Tissot, Michel Brosseau, Michel Gaudrion, Mû, Myriam Laffont, Nathalie Paradis, Patrice Maltaverne, Paul Villain, Philippe Didion, Roger Lahu, Roland Thévenet, Sébastien Ménard, Serge Raynal

 

NONdeNON, Jour J + 1, c'est à lire ICI

CHOS’E, le n° 4 , c’est à feuilleter  ICI

07:10 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : chos'e 4, nondenon, littérature, actualité, solko | | |

lundi, 10 mai 2010

En mai, fais ce qui te plait

Aujourd’hui, lundi 10 mai 2010, vlan, un webzine de plus sur le net. Comme s'il n'y en avait déjà pas assez, par ce temps de crise ! Son titre est Non de non. Il est animé par Bertrand Redonnet, Stéphane Beau, Stéphane Prat et moi-même. Son édito, à découvrir ICI.

 

Demain, mardi 11 mai, drôle d’anniversaire en plein marasme politico-financier : Le 11 mai 1998, l’actuel président du FMI, ce cher Dominique Strauss Kahn, alors ministre des finances du gouvernement Jospin, lançait la frappe du premier euro.

Est-ce vraiment ce qu'il fit de mieux dans sa vie ?

 

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Mercredi 12 mai, je vous en parlais déjà vendredi dernier, Patrick Dubost reçoit deux auteurs de la jeune maison Le Pont du Change, Roland Tixier et Christian Cottet-Emard, pour La Scène poétique. Chacun lira des extraits de son livre à la bibliothèque municipale de Lyon- Part Dieu.  A ne pas rater. C’est à 18h30.

 

Jeudi 13 mai, c’est l’Ascension. Le festival de Cannes sera sur les rails après sa soirée d’ouverture de la veille. Ce serait drôle si la Méditerranée, soudainement capricieuse avait de nouveau l’humeur & l’humour de nous balayer tout ça d’une bonne et franche vague géante ; comme elle seule, depuis peu, en a le secret.

 

Vendredi, enfin, il y aura des chanceux pour faire le pont, d’autres non. La vie est injuste, et le fait sentir à chaque instant.

 

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Photo : Nonnes sur la plage, près de  Zandvoort, Hollande

 

21:00 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : nondenon, le pont au change, la scène poétique, littérature | | |

dimanche, 09 mai 2010

Impactés

« Si nous ne stabilisons pas la situation, c'est l'ensemble des autres places financières dans le monde qui seraient aussi impactées »

Nicolas Sarkozy, à Bruxelles (8 mai 2010)

 

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Ce terme, qui provient de la novlangue de la finance et de la communication, n’est pas recensé dans mon Petit Robert (édition de 1992). J’y trouve, en revanche, impact, du supin de impengere, (heurter) « impactum », qui signifie donc « collision, heurt » et, de manière plus molle, « effet d’une annonce forte, brutale ».

Chaque guerre de l’histoire a créé son vocabulaire. Celle qui se déroule sous nos yeux, qui est d’ordre politico-économique, invente aussi le sien. « Défendre, sauver, gagner » : ça, tout le monde comprend. Sauf qu’aujourd’hui il s’agit de défendre un territoire monétaire (la zone euro) qui n’a ni âme ni identité ni histoire, et sur lequel le commun des mortels aura bien du mal à planter et faire pousser le moindre chou.

Toutes les rotatives de propagande, celles de droite comme de gauche, vont tourner à plein régime sur le thème « il faut sauver l’euro », comme avant quatorze il fallut sauver la patrie. Z’allez voir ça ! Prononcer le moindre mot de travers contre l’euro, cela équivaudra bientôt à dire du mal de la mère patrie en Quatorze, ou de l’immigré du coin dans le conseil d’administration du MRAP. .  A chacun son terrorisme : un plan de rigueur en guise de mobilisation générale, et tout le monde au pas…

09:38 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : crise, novlangue, politique, bruxelles | | |

samedi, 08 mai 2010

Le printemps de tous les parapluies

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Quand on annonce le pire, chacun entrouvre son parapluie. Les dirigeants politiques aux affaires, d’abord. Ceux qui sont dans l’opposition et qui n’auraient pas fait mieux que les autres, ensuite. Cela fait déjà une fort jolie file.

Mais ce n’est pas parce qu’on ouvre un parapluie que la pluie cesse, l'avez-vous  remarqué ?

L’Europe des dirigeants tente donc de sauver son euro, contre l’Europe des peuples qui n'a jamais été à son égard d’un enthousiasme débordant, c’est bien le moins qu’on puisse dire.  L’Europe des dirigeants feint à nouveau d’ignorer à quel point la fondation de la zone qui porte son nom, de référendums bâclés ou annulés en traités bidonnés, a été aléatoire et repose sur un épais mensonge, protégeant d’un seul geste (ouvrir son parapluie) la loi dictée par « les marchés ». Les marchés ! Les milliards qui doivent être prétendument alloués à la Grèce retourneront ainsi dans la poche des spéculateurs impunis, dont tous ne vivent d’ailleurs pas aux Etats-Unis ou en Asie, mais certains en France, en Grande Bretagne, en Grèce ... Et l’on ne voit pas pourquoi ces dits spéculateurs se priveraient de s’attaquer à nouveau à des Etats affaiblis par ce plan de prétendu sauvetage, à l’Espagne, au Portugal, à l’Irlande, avant de guigner pour leurs tableaux de chasse de plus jolis morceaux. On n’a donc pas fini d’entendre le brusque déclic des baleines, et le soyeux son du tissu qui se tend du côté des banquiers non plus.

Sur ceux qui n’ont pas de parapluies, en revanche, l’orage risque de tomber longtemps. Et dru.

 

20:19 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : grèce, politique, europe, crise, parapluies, euro | | |