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samedi, 08 septembre 2012

Entre gens normaux

Arnault fuit la Hollande par la Belgique : itinéraire d'un vilain patron français. On va se retrouver bientôt entre gens normaux, des pauvres égaux et satisfaits. Tout ça promet d'être culturellement gai et enrichissant pour tous. Un humble citoyen de Sa Majesté, Paul Mc Cartney vient, paraît-il, d'être décoré de la Légion d'honneur. On ne sait pas trop pourquoi aujourd'hui, pas de concert annoncé, pas de nouveau disque en vue. 

Hollande a-t-il réalisé qu'il a été élu ? Avec la persévérance du pauvre type traumatisé, il continue à se déterminer par rapport à un Sarkozy que tout le monde a déjà oublié, comme s'il était en campagne infinie. Il demande encore du temps pour trouver son style. A l'âge qu'il a, ça craint. Le vide. Comme si les Français lui demandait du style...  Quelques journalistes tentent de nous intéresser à la vie privée de cette pomme déjà dégonflée en publiant les aventures de Ségolène et Valérie. Bien content de ne pas avoir voté pour lui.

Tout ça fait penser que la Belgique, pour y revenir, a tenu des mois sans gouvernement.  Une manière de leçon donnée au Nord par le Nord.


20:27 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : arnault, politique, france, belgique | | |

jeudi, 10 mai 2012

Vivre sans gouvernement...

Nous avons la chance, et nous ne nous rendons pas compte à quel point c’en est une, de vivre quelques jours sans gouvernement.  Celui de Fillon a tenu hier son dernier Conseil, celui du nouvel élu n’est pas encore constitué. La Belgique a tenu 535 jours sans, rappelant à l’Europe entière cette lapalissade que ce sont les grands Commis d’Etat ainsi que les Hauts Fonctionnaires qui tiennent en réalité le pays. Combien de temps tiendra Hollande, qui semble penser qu’être normal, c’est passer son temps à signer des autographes devant des caméras dès qu'on quitte sa voiture avant d'entrer chez soi ? Le brave bougre nous a promis que nous apprendrons le nom du Premier Ministre le 15. Tous les paysans du pays nantais le connaissent, paraît-il , mais chut…  ça doit être une surprise.

Vivre sans gouvernement : Ces campagnes électorales sont ainsi much ado about nothing. Sauf que ce nothing, c’est l’air du temps plus ou moins pourri dans lequel chroniqueurs et journalistes nous font vivre. On vient de passer un an dans un antisarkozisme frénétique et délétère, qui, comme l’océan se retire, risque de laisser vide la plage sur laquelle le cadavre de la gauche noyée par Mitterrand est en décomposition assez avancée depuis bon nombre d’années. Combien de temps la gôgôche sera-t-elle capable d’illusionner le chaland ?

On nous annonce Vincent Peillon à l’Education nationale. Je peux déjà vous dire que ce sera, comme au beau temps de la cogestion, le bureau national du SNES qui sera ministre, la première mesure de Hollande en la matière étant, paraît-il, d’annuler l’intolérable réforme de la notation des professeurs par leur chef d’établissement que conteste le tout puissant syndicat qui s’apprête à retrouver son café et ses croissants rue de Grenelle. En cet Olympe pédagogique, on doit déjà penser à la réhabilitation prochaine des IUFM ainsi qu’au démantèlement programmé des quelques filières d’excellence qui demeurent en France, à savoir les classes prépas. Ces gens-là sont des forcenés de l’égalitarisme qui ne savent depuis toujours penser les talents et les compétences qu’en termes de pourcentages et de statistiques.

Europe Ecologie Les Verts, une autre officine forte des 2% de Madame Joly, pétitionne (rien que ça) pour faire entrer cette dernière place Vendôme, où elle incarnerait derrière ses lunettes vertes, comme dans une série TV,  « une justice indépendante et irréprochable ». Que fera-t-on de l’inénarrable Cécile Duflot ? J’avoue qu’à la place du bon François, je serais bien embêté. Pas au ministère de la radio, par pitié.

« Qui pourrait tenir les rênes de la Rue de Valois ? Et qui serait à même de relever le gant des années Lang, restées phares aux yeux des socialistes » s’interroge Le Figaro. Ah Ah ! Jack Lang ! Ils n’auront tout de même pas le culot de nous le ressortir du congélateur. On prend peur cependant quand on apprend que circule de nom de Martine Aubry, qui avait déclaré au dernier festival d’Avignon s’intéresser vivement à « la culture ».

Il ne nous reste que quelques jours avant la traditionnelle photo pour profiter de ces instants exceptionnels où les affaires courantes semblent se régler d’elles-mêmes et où la piste du salon Murat, vidée de ses clowns, reste agréable à contempler.

Pendant ce temps-là, l’Islande et la Grèce sont elles aussi plus ou moins sans gouvernement, mais pour de vrai….

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jeudi, 13 mai 2010

La connerie n'a pas de couleur

 

v_8_ill_943089_158587.jpgOn a, dit le proverbe populaire, les dirigeants qu’on peut. Aurions-nous, finalement, aussi la censure qu’on mérite ? Le XIXème siècle assignait Les Fleurs du Mal et Madame Bovary en justice. Le XXIème siècle traine Tintin devant les tribunaux. Un congolais résidant en Belgique, Mbutu Mondondo, exige en effet rien moins que le «le retrait de la vente ou à défaut, l'ajout d'un avertissement » sur l'album Tintin au Congo, qu'il juge « raciste à l'égard des Africains ». Diable ! On sait qu’en juillet 2007, une «Commission pour l'égalité raciale » avait considéré que cet album contenait « des images et des dialogues porteurs de préjugés racistes abominables, où les indigènes sauvages ressemblent à des singes et parlent comme des imbéciles. » Il parait qu’Outre-Manche, depuis, certains libraires classent la bande dessinée au rayon adulte, et un préambule met en garde contre les préjugés que véhicule l'ouvrage. A New-York, la bibliothèque publique de Brooklyn a restreint l'accès au livre. Il ne peut être consulté que sur demande et appartient désormais à une collection sur l'histoire de la littérature enfantine...

Verra-t-on un jour les Bretons porter plainte contre Bécassine ? Les beaufs contre Cabu ? Tout ça ne manquerait pas de sel... Et les belges, pour finir,  contre Baudelaire ? M. Mbutu Mondondo qui doit l’être un peu de cœur et d’esprit aussi, belge, devrait s’occuper de l’auteur de Fusées après avoir réglé le sort d’Hergé. Cela lui permettrait encore de faire parler de lui.

A l'issue de ce procès ubuesque, le CRAN (comité représentatif des associations noires) n'exclut pas d'intenter une action en France. Son président, Patrick Lozès, affirme très sérieusement : "Nous aimerions ne pas en arriver à la solution radicale d'un procès. L'éditeur Casterman entend notre malaise, mais Moulinsart SA reste intransigeante".

 

Mille sabords, dirait Haddock, le ridicule ne tue plus personne. Et tout est bon pour faire du pognon. On savait la connerie sans âge. On sait aussi que la vraie, la profonde connerie est aussi sans couleur...

22:35 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : mbutu mondondo, tintin au congo, moulinsart sa, belgique, cran, société | | |