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samedi, 08 mai 2010

Le printemps de tous les parapluies

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Quand on annonce le pire, chacun entrouvre son parapluie. Les dirigeants politiques aux affaires, d’abord. Ceux qui sont dans l’opposition et qui n’auraient pas fait mieux que les autres, ensuite. Cela fait déjà une fort jolie file.

Mais ce n’est pas parce qu’on ouvre un parapluie que la pluie cesse, l'avez-vous  remarqué ?

L’Europe des dirigeants tente donc de sauver son euro, contre l’Europe des peuples qui n'a jamais été à son égard d’un enthousiasme débordant, c’est bien le moins qu’on puisse dire.  L’Europe des dirigeants feint à nouveau d’ignorer à quel point la fondation de la zone qui porte son nom, de référendums bâclés ou annulés en traités bidonnés, a été aléatoire et repose sur un épais mensonge, protégeant d’un seul geste (ouvrir son parapluie) la loi dictée par « les marchés ». Les marchés ! Les milliards qui doivent être prétendument alloués à la Grèce retourneront ainsi dans la poche des spéculateurs impunis, dont tous ne vivent d’ailleurs pas aux Etats-Unis ou en Asie, mais certains en France, en Grande Bretagne, en Grèce ... Et l’on ne voit pas pourquoi ces dits spéculateurs se priveraient de s’attaquer à nouveau à des Etats affaiblis par ce plan de prétendu sauvetage, à l’Espagne, au Portugal, à l’Irlande, avant de guigner pour leurs tableaux de chasse de plus jolis morceaux. On n’a donc pas fini d’entendre le brusque déclic des baleines, et le soyeux son du tissu qui se tend du côté des banquiers non plus.

Sur ceux qui n’ont pas de parapluies, en revanche, l’orage risque de tomber longtemps. Et dru.

 

20:19 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : grèce, politique, europe, crise, parapluies, euro | | |

Commentaires

"ouvrir le parapluie" n'empêche pas d'avoir des pépins (je sais, facile...).
À côté du parapluie minuscule de beaucoup (et les autres dont vous dites justement qu'ils n'en ont pas), ceux-là même qui paieront la note, il y a, pour certains, le "bouclier" fiscal et les parachutes dorés. Chacun selon sa place, ses moyens, en quelque sorte. Cela nous promet des lendemains pluvieux (et c'est un euphémisme).

Écrit par : nauher | samedi, 08 mai 2010

Merci pour ce beau billet Solko. L'orage a déjà commencé à tomber, dru. Et ça parait parti pour durer.
(votre photo est bien jolie)

Écrit par : tanguy | dimanche, 09 mai 2010

Vous verrez les gars, quand vous aurez un mètre de flotte au-dessus de la tête, vous ne la sentirez plus tomber, la flotte, pébroc ou pas pébroc !

Écrit par : Pascal A. | dimanche, 09 mai 2010

Les commentaires sont fermés.