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jeudi, 24 décembre 2015

Un présent de foi

« O Emmanuel ! Roi de Paix !... »  Au milieu d'une actualité aussi brouillonne que bouillonnante, nous sommes passés du temps de l'Avent à celui de la Nativité. Il est saisissant, le contraste entre notre histoire et celle de Dieu. Ce président qui paraît, des années après son élection, s'essayer encore en vain au costume qui l'écrabouille, ces palabres pour rire entre une prétendue majorité et une prétendue opposition à propos de la nationalité française et de sa déchéance qui concernera tout au plus une poignée de cinglés, cette Garde des Sceaux comme pétrifiée entre deux mensonges, cette folle furieuse arrêtée à temps avec un faux-ventre qu'elle s'apprêtait à bourrer d'explosifs pour se faire sauter au nom d'Allah à Montpellier, cet autre dément qui se pend dans la cellule où s'achève son Jihad, et le décès du troisième transplanté cardiaque de Carmat qui vient télescoper la mort de Jean-Marie Pelt, et puis toutes les autres nouvelles de l'info-spectacle, de la démission de Courbis  à la sortie de Snoopy...

Parmi tant événements si graves ou si futiles (c'est selon le point de vue) chacun, pénétré de sa propre importance, de son vif agacement ou de sa lancinante lassitude, voit midi à sa fenêtre, bien sûr, et fabrique la petite réalité quotidienne de son opinion. Plus discrète, plus profondément palpable, stabilisée par des siècles de liturgie, une autre histoire se donne pourtant à goûter, une autre actualité, un autre temps. Dans cette première qui nous paraît contemporaine, nous ne faisons que passer, nous ne saisissons rien - sinon parfois des coups - et nous perdons beaucoup de nous-mêmes, de notre attention, de notre énergie, de notre esprit. Dans la seconde, nous sommes véritablement sanctifiés, pour peu que nous acceptions d'entrer. Je me demande pour ma part si vivre en chrétien ce n'est pas tout simplement vivre dans une autre histoire que celle du temps qui passe et de l'actualité qui le tronçonne, si ce n'est pas camper obstinément, et presque uniquement, dans l'Histoire sainte.

Une des antiennes en Ô de la fin de l'Avent nous montre ainsi Joseph et Marie pénétrant dans le temple de Jérusalem, peu avant leur départ pour Bethléem. Et l'on ne sait quelle valeur attribuer à ce présent qui parcourt tout le texte, de narration pour ceux qui ne voient dans ce récit qu'une belle histoire, prélude de la Nativité, ou bien de vérité générale pour le récitant plein de foi qui le délivre syllabe par syllabe en cet aujourd'hui atemporel qui pourrait aussi être le nôtre, qui ferait bien d'être le nôtre. Un présent de foi, pourrions-nous dire, si c'était linguistiquement acceptable... Car s'y proclame de manière belle et poétique l'imperceptible mouvement par lequel on passe de la Table de Moïse à l'autel du Christ, de la Loi au Législateur. A lire mot à mot et à lentement déguster.

« O Emmanuel ! Roi de Paix ! Vous entrez aujourd’hui dans Jérusalem, la ville de votre choix ; car c’est là que vous avez votre Temple. Bientôt vous y aurez votre Croix et votre Sépulcre ; et le jour viendra où vous établirez auprès d’elle votre redoutable tribunal. Maintenant, vous pénétrez sans bruit et sans éclat dans cette ville de David et de Salomon. Elle n’est que le lieu de votre passage, pour vous rendre à Bethléem. Toutefois, Marie votre mère, et Joseph son époux, ne la traversent pas sans monter au Temple, pour y rendre au Seigneur leurs vœux et leurs hommages : et alors s’accomplit, pour la première fois, l’oracle du Prophète Aggée qui avait annoncé que la gloire du second Temple serait plus grande que celle du premier. Ce Temple, en effet, se trouve en ce moment posséder une Arche d’Alliance bien autrement précieuse que celle de Moïse, mais surtout incomparable à tout autre sanctuaire qu’au ciel même, par la dignité de Celui qu’elle contient. C’est le Législateur lui-même qui est ici, et non plus simplement la table de pierre sur laquelle la Loi est gravée. Mais bientôt l’Arche vivante du Seigneur descend les degrés du Temple, et se dispose à partir pour Bethléem, où l’appellent d’autres oracles. Nous adorons, ô Emmanuel ! Tous vos pas à travers ce monde, et nous admirons avec quelle fidélité vous observez ce qui a été écrit de vous, afin que rien ne manque aux caractères dont vous devez être doué, ô Messie, pour être reconnu par votre peuple. Mais souvenez-vous que l’heure est près de sonner, que toutes choses se préparent pour votre Nativité, et venez nous sauver ; venez, afin d’être appelé non plus seulement Emmanuel, mais Jésus, c’est-à-dire Sauveur. »

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dimanche, 15 mars 2015

Ruquier, entre parenthèses et points de suspension

Sous un régime « de droite » (Sarkozy), un homme « de gauche » (Ruquier) a pu non seulement conserver son droit d’antenne, mais également fonder une émission télé (ONPC) et,  grâce à un homme de droite (Zemmour) en faire une des émissions culte (comme on dit) du samedi soir cathodique.  Des c……. en or, j'vous dit pas ! Mais voilà que sous un régime « de gauche » (Hollande, Taubira, Valls et le reste du tralala), ce même Ruquier, dans un numéro d’ego hypertrophié regrette publiquement d’avoir «donné la parole pendant cinq ans à Éric Zemmour». Ce qui revient à condamner le principe même de son émission. 

Sur l’état du service public hollandais, tout est dit. Sur le nouveu goût de ce monsieur Ruquier pour la polémique aussi. Sur la vie intellectuelle en France, l'amour du débat, le goût de la contradiction, on pourrait ainsi continuer longtemps : Être Charlie, c’est aimer la liberté d’expression, le crier sur tous les toits tout en faisant son allégeance contrite au pouvoir en place et à la censure du vivre ensemble de M.Cazeneuve et Me Taubira. Être un veau, quoi ! Grotesque ! Un vrai comportement de l…… (Points de suspension pour ne pas être traité d’homophobe).  Entre parenthèses et en points de suspension pour ne pas vomir.

 

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17:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : ruquier, zemmour, onpc, valls, taubira, hollande, charlie, soicalisme, gauche | | |

vendredi, 03 octobre 2014

De l'estimation fausse du passé et du façonnage délictueux de l'avenir

Le microcosme médiatico-parisien a décidément des ressources infinies ! Après avoir sorti François Hollande des placards du PS pour en faire à l’issue des primaires socialistes le plus mauvais président de la Cinquième République, voilà qu’il projette sur le devant de la scène Alain Juppé, homme d’Etat prétendument  extraordinaire pour s’être mis en un temps record tout le pays à dos lorsqu’il était ( au siècle dernier) Premier Ministre, pour avoir été bien plus tard le ministre des Affaires Etrangères de Sarkozy et avoir remis à neuf entre temps  les quais de Bordeaux. Le personnage apparemment se pique au jeu, pressé, sans doute, d’être le prochain pingouin de la zone. Consternant.

Taubira, pendant ce temps, fait mine de combattre l’islamisme radical dans les banlieues en y envoyant des sociologues. Pourquoi pas des conseillers principaux d’éducation, des assistantes sociales  ou des formateurs IUFM ? Voilà qui en dit long sur les petites manipulations de cette gauche haïssable des centres villes, et  son cynisme aveuglant.  On se souvient que la loi qui porte le nom de ce ministre devait ne jamais, ô grand jamais ! être une porte ouverte vers la PMA : Taubira restera dans les annales comme l’exemple parfait du pompier pyromane, alors que les traces de son funeste passage place Vendôme ne commencent qu’à peine à être visibles. Quels occultes services a-t-elle rendu en loge au pépère de l'Élysée pour résister ainsi à tous les remaniements ?

Cet après midi, dans la salle des ventes, un brocanteur de mes connaissances ne cessait de se plaindre du fait qu’il ne vendait plus rien, et le commissaire-priseur de soupirer devant le peu d’enthousiasme de la salle devant les lots successifs. J’ai acquis pour 30 euros un paysage attribué à un élève de Carrand, une toile certes sans prestige ni magnificence, mais un travail honnête et réussi de l’école lyonnaise de peinture, laquelle depuis longtemps est en jachères pour ne pas dire en ruine. Un univers se délitait devant nous comme dans un rêve, de l’orfèvrerie, de l’argenterie, des meubles, tant et tant d’objets dont la nouvelle classe supérieure de nomades qui hante les grandes métropoles de la zone ne veut plus se charger, ni l’âme ni les poches. Eux sont high-tech et écolos. Ces bibelots et cette vaisselle que la bourgeoisie du dix-neuvième siècle acquerrait à prix d’or ne vaut plus un pet de renard à leurs yeux d'incultes festifs et blasés aujourd’hui. Alors  les vendeurs des puces en emplissent leurs caddys en faisant la moue parce, qu’eux trouveraient presque que c’est encore trop cher pour leur médiocre business.

Tout ce que m’inspirent ces considérations jetées sur l’écran, c’est que concernant l’estimation du passé, on se trouve face une crise de la valeur sans précédent sans doute dans notre culture. Comme est sans précédent la crise de la valeur qui affecte la formation des hommes politiques et celle des prétendues élites, ainsi celle qui touche à la procréation et à l’éducation des enfants, futurs citoyens de la zone, du meilleur et du plus cauchemardesque des mondes… La fin : c'est au fond tout ce que mérite un monde qui ne sait plus estimer son passé, et creuse la tombe de son avenir dans le business délictueux...

 

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La dame à l'hermine, sans rapport avec ce texte, pour se souvenir un instant du Beau, plongés que nous sommes au cœur même  de la laideur

mercredi, 16 juillet 2014

Selon que vous serez puissants ou misérables ...

Ha ha !  Neuf mois de prison ferme pour avoir traité Taubira de "singe" ! Cinq ans d'inéligibilité !  50 000 euros !  L'indépendance de la justice !  Ha ha ! Et les socialistes, évidemment, trouvent cela "normal" ! Moi je suggère la prison à vie pour les descendants de Saussure, qui mit à jour l'arbitraire du signe. Un aïeul pareil : Criminel. Brûlez de toute urgence le Cours de Linguistique Générale, ô dignes socialistes et vertueux antiracistes. Autodafé immédiat et police de la parole... Votre bêtise atteint de tel sommet qu'elle est à peine croyable !

En prison pour un mot : il n'y a que l'Inquisition qui fit mieux. La Taubira qui, par ailleurs, songe à relever à 21 ans la majorité pénale ! Et l'on prétend ensuite que la "justice" n'est pas à la botte du politique ? Mais qui nous débarrassera de cette égérie du mariage gay, hystérique et nuisible, et de tous ses complices, prédateurs politiciens naviguant sans cesse à vue entre l'excès et le laxisme; Combien de temps va-t-il falloir pour que les gens se réveillent ? Dans un pays où le blasphème est toléré  (on peut se balader seins nus dans une église et certains juges se demandent même si tout cela relève encore de la provocation puisque les seins nus sont autorisés sur les plages), la simple insulte est ainsi condamnée. Il y aurait des personnes sacrées ?

Taubira l'a dit fermement sur TF1 un soir : Elle veut faire la révolution sémantique dans ce pays. C'est à dire légiférer sur les mots plutôt que sur les actes et, ce faisant, inévitablement abolir l'arbitraire du signe. Cela avait commencé avec son président-pingouin  (il faudrait donc au passage aussi condamner Carla Bruni pour cette comparaison animale osée) , et le retrait du mot race de la Constitution. Interdire certains mots : pensée hystérique, lâche et orwellienne. Et on appelle cela gouverner ?  Dans sa déclaration, Taubira vient de bégayer "je ne commente pas les injustices", avant de se reprendre "les décisions de justice".  Décidément, après le prisonnier innocent de Hollande, le lapsus règne en maître au gouvernement... Tout cela se payera - comme le reste - cher, très cher dans les urnes...

 

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Adorons Taubira, déesse universelle 

mardi, 11 mars 2014

La justice de gauche lave plus blanc

Ayrault explique que la justice va désormais travailler en toute indépendance sous son aile protectrice ; Me demande comment il peut penser que des citoyens honnêtes vont encore le croire, au vu du nombre de mensonges proférés à la semaine par ce pouvoir déliquescent, du début de la campagne de l’actuel président à ses plus récentes prises de position sur l’Ukraine et le traité transatlantique, l'inversion des courbes et sa vie privée. Il n’y a que la poignée de militants socialistes revanchards qui y trouveront leur compte. Et encore !  En attendant, avocats et juges s'opposent et le moins que l'on puisse dire, c'est que la justice française  déchirée sous l'ère Taubira offre une image  à la mesure du reste du pays. Quand cette bande de faux-culs va-t-elle dégager ? 

 

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Pas plus tard que ce soir, Le Canard  Enchaîné rapporte que Taubira était au courant. Qui, de toute façon, a pu croire aux sornettes qu'elle sortait hier à la télé ? C'est la politique du mensonge organisé. A vouloir jouer les transparents,nous sommes ridicules au yeux du monde entier. 

12:40 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : ayrault, taubira, justice, france | | |

dimanche, 29 décembre 2013

Dieu donna des Bons et des Méchants

Bon alors, comme c’est bientôt la fin de l’année, parlons peu et parlons bien : avec les déclarations tonitruantes du Ministre de l’Intérieur, les choses s’éclaircissent : pour le PS, il y a donc les bons Noirs et les mauvais Noirs, les bons Arabes et les mauvais Arabes.

Prenez Fadela Amara, par exemple, ou Rachida Dati : des mauvaises Arabes forcément, pour avoir frayé avec la droite sarkoziste, pensez, rien moins – on s’en souvient – que le maréchal Pétain ! Sans compter les Arabes inconscients, comme cette Samia Ghali qui fit la gueule à Jean PhilippeHarlem Désir et Jean Marc Ayrault, mais qu’on garda le cul serré, parce qu’elle ramènera des voix dans l’escarcelle de Menucci. Pour être Garde des Sceaux de la République en sortant d’un trou de banlieue comme Rachida, pensez-donc !:  au pire une traitre, au mieux une vénale. Tel n’est cependant pas le cas de Christiane Taubira, également Garde des Sceaux, mais grande marieuse de Gays devant l’Eternel. Une grande dame et une bonne Noire, ça !  Une Simone bis, comme on a un François bis, qui aura bien œuvré pour la civilisation, dites voir ! 

Un bon Arabe, c’est bien entendu Djamel, qui joue le résistant dans la Marche des Beurs, bon p-tit gars, ça. Ne parlons pas de Zizou, qui rime avec bisou. Pas comme cet Anelka, un renégat qui balance une quenelle en plein championnat anglais, une quenelle à Dieudonné, les forces de l’esprit de saint François nous gardent ! Anelka, vilain Arabe. Quant à Dieudonné, il n’est même plus Noir, il est Satan en personne, faut le brûler vif sur l’autel de la République : soupçonner certains Juifs d’être racistes, non mais quel culot ! Il se croit où ? Il se prend pour qui ? Parlons pas de Farida Belghoul, qui copine avec Alain Soral ! Graine de bûcher, qui dénonce la théorie des genres à l’école de papa Peillon… Comme les temps ont changé depuis la marche des Beurs !

Finalement c’est vrai, les gens du PS ne sont pas racistes : pour eux les Arabes et les Noirs sont, en effet, tout comme les Blancs : les bons sont à gauche, et les mauvais à droite. Pas aux extrêmes, surtout pas. Comme cela, tout est simple et lisible. Comme les petites culottes de Martine dans son armoire bien rangée.

Je raconte tout ça avant de m’endormir, parce que le coup du SOS vilains vilains, du no pasaran, on me l’a déjà fait y'a lurette, vous savez, la petite main. Ah, la trouvaille ! Drucker, Mourousi, BHL sur les plateaux, s’encanaillant avec des potes. Ah les potes, mes aïeux ! Les potes ! C’était d’un socialisant,  ça !  Bon, à dire vrai, la main jaune, je ne l’ai jamais portée, pas davantage que (vous savez) le ruban. Non que j’ai eu quelque chose contre, à l’époque, mais rien pour non plus. Moi des potes, arabes, noirs ou blancs…. Comme dirait Phèdre « Mon mal vient de plus loin… ». Mais ce n'est pas le sujet, on fera son Montaigne une autre fois.

Et puis, je ne lisais plus les pages courriers de ce torchon de Libé (les seules marrantes) depuis déjà quelques années déjà : à l’époque, j’étais plongé dans du plus nourrissant : la Princesse de Clèves, justement,  la Nouvelle Héloïse et la quatrième partie des Mémoires de Chateaubriand, ce qui est quand même plus instructif, hein ! Encore que. Pour Monsieur Peillon, pas sûr, à lire son brûlot. Bref, j’étais ailleurs des petits tripatouillages communicationnels du PS et des conseillers élyséens pour faire réélire Tonton. C’est le jour que Béré (vous vous souvenez, Berégovoy, le dernier métallo du PS), est mort que j’ai compris le coup de la petite main. Fin du romanesque. Comment un parti social était devenu sociétal, en sortant le papa Le Pen de son chapeau. Alors, on ne m’y reprendra plus : Missié Valls, toi écouter, y’a des délinquants plus dangereux en France que Dieudonné, et parfois même jusqu’au gouvernement, Cahuzac, tiens, par exemple, dont avec tout ce tintamarre on n’entend plus parler. Mââme Taubira, toi écouter aussi, pour faire régner un peu de justice dans ce pauvre pays, faut commencer par bien faire la différence entre les mots et les choses, les pauvres et les riches, plutôt que d’aller jouer les divas discriminées à la Mutualité avec ton pote Bergé et ta copine Valérie.

Ne parlons pas, pour conclure, des chiffres du chômage. Parce que là, oui, toute blague à part, ça sent vraiment le Sapin.

vendredi, 27 décembre 2013

Les socialistes et la pensée magique

« Les Français ont besoin de mesures qui frappent l’imagination, où ils se disent : là, c’est du concret et ça va marcher». La formule (appréciez la syntaxe) est de Brice Teinturier, directeur très médiatisé de l’institut IPSOS. Elle résonne comme un aveu du double échec de la communication présidentielle : incapable de frapper l’imaginaire (il faut dire que la normalité… bref), elle l’est aussi à agir sur le concret (le fameux changement…). 

Énonçant le mal, elle suggère peut-être un remède ; pour agir sur le Réel, il faudrait que le politique soit capable de renouer avec la tradition des grands spectacles. Mais le spectaculaire, depuis qu’il a envahi le champ du social pour devenir sociétal, s’est lui aussi dégradé et connait globalement la même crise que le politique, auquel il est lié. 

Alors, pour frapper l’imaginaire on s’en prend aux signes et aux mots. On a déjà eu Taubira, qui se déclarait sans rire « exclue de l’humanité » en plein JT pour avoir été traitée de « singe » par une gamine de douze ans et raillée par le journal Minute en mal de coup de pub. On a dorénavant Valls qui s'en prend à la quenelle (un geste) et veut interdire les spectacles d'un humoriste sérieusement rebelle à l'ordre établi, Dieudonné. Garde des Sceaux et Ministre de l’intérieur, faut-il le rappeler ? Minute et le théâtre de la Main d’Or menaceraient selon eux la République :  de quoi se tordre! De quoi, aussi, donner envie à la France entière de s’y abonner sur l’heure. Car la censure n’a jamais été bonne conseillère, celle qui joue à Simone Weil et celui qui joue à Clémenceau devraient s’en souvenir. Tous deux au Grand Orient, mais qu’est-ce qu’on leur apprend donc dans les loges ! La censure n’est qu’une forme de la pensée magique qui consiste à croire qu’en supprimant le mot, on viendra à bout de la chose. Absurdité parfaite et terrorisme de studios télé.

L’autre forme de pensée magique est l’incantation. Le curé Ayrault en est devenu le grand spécialiste : l’incantation est une autre forme de déni du réel : je n’ôte pas le mot, je le répète à l’infini, comme s’il avait pouvoir de faire advenir la chose. « Est-ce que oui ou non la situation de l’emploi va s’améliorer ? Nous sommes convaincus que Oui » ; dit-il en battant des ailes. Et voilà. Le premier manitou a parlé. 

Taubira, Valls, Ayrault : frappent-ils l’imaginaire en entrant en guerre contre des mots ou contre des signes ? Pas vraiment, sinon pour révéler un peu plus leur vanité. Leur niaiserie, aussi. Mais ils font parler d’eux, ils occupent le terrain, à mille lieux, certes des préoccupations concrètes des gens. Car ces trois-là ne sont ni de pauvres discriminés, ni de malheureux exclus : ils ont tous les pouvoirs et disposent de tous les privilèges que la République peut conférer à des ministres, faut-il aussi le rappeler ?

La grandeur de leur ridicule impressionne. Et nous manquons d’un Molière pour le mettre en scène. Car frapper l’imaginaire des gens, c’était jadis le boulot des metteurs en scène, des romanciers, des peintres et des compositeurs : Molière et Lully, Balzac et Delacroix, Wagner et Verdi, qui en même temps que l'art, avaient aussi la manière. Les artistes du show-business d'à présent n'ont plus ni l'une ni l'autre. Quel communicant saura sauver le pingouin et sa piteuse tribu ?  Pour ma part, depuis son élection, je ne lui vois aucun avenir, et les faits ne font que confirmer cette impression troublante de totale désincarnation inhérente au personnage et à ses sbires.

mardi, 03 décembre 2013

S'en prendre aux mots

Se traiter de Goebbels ne vaut pas mieux que se traiter de Pétain, de Staline ou de Kim Jong II.

Moi, la question que je pose à tous, c'est à quoi ça rime de vouloir interdire des mots, de légiférer à ce point nos existences que la parole devient un délit, de se laisser à ce point infantiliser par des malotrus et des cyniques. A quoi ça rime de confondre les mots et les choses, et quel type de maux (sans jeux de mots) bien plus grave ce genre de décisions d'un autre âge cela peut-il créer ?

Le premier étant de vivre dans un entre-soi dans lequel l'autre a été réduit au même par un sacré coup de force, ce qui est un comble pour tous ces gens de gauche qui prônent le multiculturel et la tolérance. C'est du multiculturel à leur effigie.

S'en prendre aux mots est une attitude puérile, c'est croire à la pensée magique, le contraire d'un acte adulte, intelligent et civilisé.

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00:04 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (78) | Tags : censure, antiracisme, taubira, france, culture, littérature | | |

dimanche, 17 novembre 2013

Les singes français

Le ridicule n'a plus de bornes. Les mêmes, qui protestaient contre la récupération du slogan Touche pas à mon pote et celui des 343 salopes n'ont pas peur de reprendre le fameux nous sommes tous des Juifs Allemands transformé en nous sommes tous des Singes français, pour soi-disant protéger la Garde des Sceaux Taubira (avec ses neuf gardes du corps payés au frais du contribuable) des insultes d'une enfant de douze ans. Ils feraient mieux de se demander pourquoi ni Rachida Dati ni Rama Yade n'ont, par exemple, dû faire face à de telles insultes. Cette gauche malsaine,se revendique intellectuelle et de combat, ( ha ha!) pour tenter de redorer par la rhétorique dans l'opinion un gouvernement en plein naufrage, en faisant de la Garde des Sceaux  Taubira  une discriminée et surtout en faisant croire que tous ses opposants sont d’immondes racistes. 

Parmi les histrions de ce carnavalesque et très mondain happening, on retrouve évidemment Bernard Henri Lévy, le sinistre penseur de l'Idéologie française. Evidemment Caroline Fourest, l'égérie doctrinaire du mariage gay. Christine Angot, la romancière de talent qu'on sait, ainsi que l'inévitable présidente de SOS racisme,Cindy Leonie et la 1000 fois désentartrée Jeanne Moreau. Manquent que Pierre Bergé et ses milliards à l'appel, ça ne saurait tarder.Tous ces clowns frelatés, bien sûr, combattent la haine, et sont donc une incarnation, nul n'en doutera, de l'amour.

Tout ce que je peux en dire, à l'heure où le pays va à la vau l'eau, que la misère gagne partout du terrain, et que l"exaspération atteint son comble, c'est que leur bêtise et leur démagogie frôlent l'obscénité. Va-t-il falloir encore supporter ces imbécillités et cette propagande de cour de récréation pendant 3 ans ? Nombreuses voix s'élèvent, à juste titre, pour réclamer la dissolution de l'Assemblée, et une reprise en mains des affaires et, surtout, de la parole du pays. 

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La malheureuse discriminée...

(Conseil à son équipe de Com : faudrait apprendre à manier Illustrator et le dessin vectoriel...)