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mercredi, 30 septembre 2015

Putain d'ta race

Très sincèrement, je ne crois pas que Nadine Morano soit raciste ; en disant (après de Gaulle) que la France « est un pays de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne »,  elle employait le mot race pour le mot couleur, ce qui est une de ses acceptions courantes parmi d’autres (1) d’avant le Touche pas à mon pote et autres campagnes médiatiques de propagande, ce que le slogan black blanc beur, une invention de la gauche socialiste, signifie sans qu’on s’en  émeuve plus que ça… Que la France soit un pays séculairement peuplé de blancs, de culture gréco-latine et de religion chrétienne, tous nos mondialistes révisionnistes auront du mal à nous démontrer sérieusement le contraire. Que ces propos prennent une telle proportion dans le landernau politique, de Cambadélis à Juppé et NKM, en passant par l’ex du Medef, dame Parisot en personne, en dit assez long sur les stratégies de communication dans lesquelles ce petit monde de Bélise et de Trissotin s’est lui-même empêtré, dans l’indifférence générale du plus grand nombre.

A l’heure où l’on s’apprête enfin à constituer une coalition contre les salafistes de Daesh, il y a peut-être d’autres débats à tenir en métropole que ces procès en sorcellerie incessamment montés depuis Jacques Pilhan et sa petite main par les fabricants de clivage et les meneurs d’opinion. Il est vrai que depuis Hollande, qui ignore tout de la polysémie, le terme infamant a été retiré de la constitution. Mais pas du dictionnaire. Quand saisira-t-on enfin l'Académie Française, non d'un socialiste ? 

(1) Ce sont les biologistes et les anthropologues du XIXeme siècle qui ont foutu la merde, en quelque sorte, dans les connotations du mot race.  « Race de vipères », disait des Juifs le Christ, qui lui-même était Juif. «Le premier dont ma race ait vu rougir son front », lançait le vieux Don Diègue  (vers qui enflamma pour d’autres raisons jadis les manuels de rhétorique). Et Hugo : « Une race naîtrait de moi ! Comment le croire? Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants? »  Et Proust : « Monsieur de Charlus, se rappelant qu'il était de race plus pure que la maison de France »…

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Jacques Pilhan, derrière Mitterrand. Une bonne vieille histoire de com', une ficelle usée

jeudi, 19 février 2015

L'obscénité du politique

En France, on ne parle plus que de combattre le racisme, l'antisémitisme,le terrorisme... comme si partout explosaient les bombes, comme si, dixit le Premier Ministre, l'apartheid sévissait à chaque coin de rue, tout cela, dirait-on, pour ne pas désigner clairement le salafisme comme unique fauteur de troubles et, derrière lui,ceux qui l'ont entretenu, nourri. On va même jusqu'à évoquer l'islamo-fascisme en amalgamant des notions historiquement antagonistes, mais on n'est plus à un amalgame près, quand il s'agit d'entretenir je ne sais quel esprit du 11 janvier...

En France, on ne parle plus de combattre la misère ni la pauvreté. Pourtant, bien plus que le racisme ou l'antisémitisme, ces maux-là augmentent, eux, ostensiblement- je veux dire qu'ils n'ont pas besoin des pleins feux des écrans et des discours ministériels pour être repérables par tous, il suffit de se promener dans les rues. Oui la misère augmente bien plus que le racisme, et la pauvreté bien davantage que l'antisémitisme, et des couches populaires gagnent,comme aiment à le dire les sociologues, les classes moyennes qui ne sont ni plus racistes ni plus antisémites qu'il y a deux ans, mais certainement plus taxées, plus inquiètes et plus écœurées.

Certes, face aux massacres ou aux déportations des yazidis, aux décapitations des chrétiens coptes, les revendications des classes moyennes paraissent dérisoires et le sont. La mondialisation des images sert la mondialisation des malheurs : mais on ne peut gouverner longtemps par l'émotion sans risquer au sens propre l'obscénité. Ce que qualifie l'expression "hors sol", de plus en plus évoquée autour de moi pour qualifier le président et ses alentours.  Ils ne sont plus audibles, visibles, ils ont -malgré tous leurs efforts pour se montrer - quitter la scène et le monde réel se passe d'eux.

11:57 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, france, racisme, antisémitisme, misère, pauvreté | | |

dimanche, 29 décembre 2013

Dieu donna des Bons et des Méchants

Bon alors, comme c’est bientôt la fin de l’année, parlons peu et parlons bien : avec les déclarations tonitruantes du Ministre de l’Intérieur, les choses s’éclaircissent : pour le PS, il y a donc les bons Noirs et les mauvais Noirs, les bons Arabes et les mauvais Arabes.

Prenez Fadela Amara, par exemple, ou Rachida Dati : des mauvaises Arabes forcément, pour avoir frayé avec la droite sarkoziste, pensez, rien moins – on s’en souvient – que le maréchal Pétain ! Sans compter les Arabes inconscients, comme cette Samia Ghali qui fit la gueule à Jean PhilippeHarlem Désir et Jean Marc Ayrault, mais qu’on garda le cul serré, parce qu’elle ramènera des voix dans l’escarcelle de Menucci. Pour être Garde des Sceaux de la République en sortant d’un trou de banlieue comme Rachida, pensez-donc !:  au pire une traitre, au mieux une vénale. Tel n’est cependant pas le cas de Christiane Taubira, également Garde des Sceaux, mais grande marieuse de Gays devant l’Eternel. Une grande dame et une bonne Noire, ça !  Une Simone bis, comme on a un François bis, qui aura bien œuvré pour la civilisation, dites voir ! 

Un bon Arabe, c’est bien entendu Djamel, qui joue le résistant dans la Marche des Beurs, bon p-tit gars, ça. Ne parlons pas de Zizou, qui rime avec bisou. Pas comme cet Anelka, un renégat qui balance une quenelle en plein championnat anglais, une quenelle à Dieudonné, les forces de l’esprit de saint François nous gardent ! Anelka, vilain Arabe. Quant à Dieudonné, il n’est même plus Noir, il est Satan en personne, faut le brûler vif sur l’autel de la République : soupçonner certains Juifs d’être racistes, non mais quel culot ! Il se croit où ? Il se prend pour qui ? Parlons pas de Farida Belghoul, qui copine avec Alain Soral ! Graine de bûcher, qui dénonce la théorie des genres à l’école de papa Peillon… Comme les temps ont changé depuis la marche des Beurs !

Finalement c’est vrai, les gens du PS ne sont pas racistes : pour eux les Arabes et les Noirs sont, en effet, tout comme les Blancs : les bons sont à gauche, et les mauvais à droite. Pas aux extrêmes, surtout pas. Comme cela, tout est simple et lisible. Comme les petites culottes de Martine dans son armoire bien rangée.

Je raconte tout ça avant de m’endormir, parce que le coup du SOS vilains vilains, du no pasaran, on me l’a déjà fait y'a lurette, vous savez, la petite main. Ah, la trouvaille ! Drucker, Mourousi, BHL sur les plateaux, s’encanaillant avec des potes. Ah les potes, mes aïeux ! Les potes ! C’était d’un socialisant,  ça !  Bon, à dire vrai, la main jaune, je ne l’ai jamais portée, pas davantage que (vous savez) le ruban. Non que j’ai eu quelque chose contre, à l’époque, mais rien pour non plus. Moi des potes, arabes, noirs ou blancs…. Comme dirait Phèdre « Mon mal vient de plus loin… ». Mais ce n'est pas le sujet, on fera son Montaigne une autre fois.

Et puis, je ne lisais plus les pages courriers de ce torchon de Libé (les seules marrantes) depuis déjà quelques années déjà : à l’époque, j’étais plongé dans du plus nourrissant : la Princesse de Clèves, justement,  la Nouvelle Héloïse et la quatrième partie des Mémoires de Chateaubriand, ce qui est quand même plus instructif, hein ! Encore que. Pour Monsieur Peillon, pas sûr, à lire son brûlot. Bref, j’étais ailleurs des petits tripatouillages communicationnels du PS et des conseillers élyséens pour faire réélire Tonton. C’est le jour que Béré (vous vous souvenez, Berégovoy, le dernier métallo du PS), est mort que j’ai compris le coup de la petite main. Fin du romanesque. Comment un parti social était devenu sociétal, en sortant le papa Le Pen de son chapeau. Alors, on ne m’y reprendra plus : Missié Valls, toi écouter, y’a des délinquants plus dangereux en France que Dieudonné, et parfois même jusqu’au gouvernement, Cahuzac, tiens, par exemple, dont avec tout ce tintamarre on n’entend plus parler. Mââme Taubira, toi écouter aussi, pour faire régner un peu de justice dans ce pauvre pays, faut commencer par bien faire la différence entre les mots et les choses, les pauvres et les riches, plutôt que d’aller jouer les divas discriminées à la Mutualité avec ton pote Bergé et ta copine Valérie.

Ne parlons pas, pour conclure, des chiffres du chômage. Parce que là, oui, toute blague à part, ça sent vraiment le Sapin.

dimanche, 17 novembre 2013

Les singes français

Le ridicule n'a plus de bornes. Les mêmes, qui protestaient contre la récupération du slogan Touche pas à mon pote et celui des 343 salopes n'ont pas peur de reprendre le fameux nous sommes tous des Juifs Allemands transformé en nous sommes tous des Singes français, pour soi-disant protéger la Garde des Sceaux Taubira (avec ses neuf gardes du corps payés au frais du contribuable) des insultes d'une enfant de douze ans. Ils feraient mieux de se demander pourquoi ni Rachida Dati ni Rama Yade n'ont, par exemple, dû faire face à de telles insultes. Cette gauche malsaine,se revendique intellectuelle et de combat, ( ha ha!) pour tenter de redorer par la rhétorique dans l'opinion un gouvernement en plein naufrage, en faisant de la Garde des Sceaux  Taubira  une discriminée et surtout en faisant croire que tous ses opposants sont d’immondes racistes. 

Parmi les histrions de ce carnavalesque et très mondain happening, on retrouve évidemment Bernard Henri Lévy, le sinistre penseur de l'Idéologie française. Evidemment Caroline Fourest, l'égérie doctrinaire du mariage gay. Christine Angot, la romancière de talent qu'on sait, ainsi que l'inévitable présidente de SOS racisme,Cindy Leonie et la 1000 fois désentartrée Jeanne Moreau. Manquent que Pierre Bergé et ses milliards à l'appel, ça ne saurait tarder.Tous ces clowns frelatés, bien sûr, combattent la haine, et sont donc une incarnation, nul n'en doutera, de l'amour.

Tout ce que je peux en dire, à l'heure où le pays va à la vau l'eau, que la misère gagne partout du terrain, et que l"exaspération atteint son comble, c'est que leur bêtise et leur démagogie frôlent l'obscénité. Va-t-il falloir encore supporter ces imbécillités et cette propagande de cour de récréation pendant 3 ans ? Nombreuses voix s'élèvent, à juste titre, pour réclamer la dissolution de l'Assemblée, et une reprise en mains des affaires et, surtout, de la parole du pays. 

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La malheureuse discriminée...

(Conseil à son équipe de Com : faudrait apprendre à manier Illustrator et le dessin vectoriel...)

jeudi, 14 novembre 2013

La république insultée, la Warner Bros protégée

Palapapam. Tsoin-tsoin... Christiane l’insultée, Christiane l’outragée montait au créneau hier soir sur France 2 face à un Pujadas qui en vit tant d'autres, pour sauver le pacte républicain en  danger. Rien de moins. On l’en remerciera, la République étant depuis peu en danger trois fois par jour, c’est vrai, avec les hordes de racistes xénophobes, homophobes et j'en passe qui l’habitent. Grande dame, Taubira explique qu'elle est évidemment blessée mais que ça n'est pas ça l'important (alors qu'à mon avis, ça n'est que ça l'important, la personne, mais bref). Et la voilà soudainement qui la ramène avec le ministre de la République. Ah, le ministre de la République ! C'est comme François et les sifflements. L'outrage au président ! La gauche drapée dans la raideur des fonctions, donc.

Puis, tout à coup, la voilà qui se met à expliquer qui est français et qui ne l’est pas, dans une tirade démentielle, du pur Guéant inversé. Taubira sort complètement de ses fonctions de Garde des Sceaux devant un Pujadas impassible, qui lui rappelle toute de même que la France est sans doute un des pays les moins racistes du monde. Mais, comme elle le fit avec l’homophobie, la dame théâtralise tant qu'elle le peut ce débat délicat sur le racisme et l’antiracisme –deux postures en vérité aussi odieuse l’une que l’autre- et se caricature elle-même au point de devenir aussi ridicule que ceux qu’elle dénonce. Car l’instrumentalisation de l’anti-racisme est aussi stérile que l’instrumentalisation du racisme, lorsqu’elles se font à fleurets aussi grossièrement mouchetés : que se serait-il passé si les militaires ou les gaullistes indignées de 69 avaient offert une telle couverture médiatique au Bal tragique à Colombey de Hara-Kiri en en faisant de manière aussi stupide une affaire d'Etat ? Mais il y aura toujours des bien-pensants pour vous expliquer que se rire d'un mort est moins grave que se rire d'un vivant...

La sacro-sainte République, donc ! Il faudrait expliquer à cette grande bourgeoise de Taubira que les problèmes des gens  - y compris ceux qui sont noirs et pauvres de surcroît (– c'est-à-dire réellement discriminés –)  ne sont pas sémantiques, comme elle le dit avec une fougue comique, mais économiques. L'imposture de ce petit jeu commence à puer autant qu'à craindre, et ce gouvernement aux abois, après avoir clivé le pays avec son mariage gay, en taxant de surcroît les gens comme jamais aucun autre ne le fit devient aussi lassant que carnavalesque.  Il risque de laisser derrière lui une société plus exaspérée que jamais par son amateurisme et son intolérance. La pleine responsabilité en reviendra au pingouin, gestionnaire désastreux qui pense qu’il récoltera peut être les fruits d’une réélection en laissant semer partout une telle discorde et une telle zizanie. Tactique mitterrandienne ringarde, d'un autre siècle et d'un autre âge.C’est inquiétant. Enfermé dans sa posture commémorative, son autisme est aussi profond que ne l’est, à l’Assemblée, le lyrisme hystérique, nasal et déhanché de Ayrault, la raideur pincée de Valls qui se prend désormais pour Clémenceau et les envolées hystériques de Taubira qui s’érige dans sa folie mégalomaniaque en une Ségolène providentielle de l’anti-France. Tous ces donneurs de leçons commencent en effet à frôler plus que l’incompétence, la folie.

Pendant ce temps-là, des décisions de justices aberrantes sont tenues, comme celle-ci qui condamne l’administrateur du site de partage de fichiers Forum DDL  à verser 1 million d’euros de dommages et intérêts pour contrefaçon par diffusion ou représentation (appréciez les termes) d’œuvres d’art (appréciez aussi) au mépris du droit d’auteur.

Le détail ? le voici :

- 269 000 euros à la société des producteurs

- 203 000 euros à la Warner Bros

- 145 000 euros à Disney Pictures

- 127 000 euros  à Paramount pictures

Pour ne citer que les plus emblématiques…

Qui est au fond Jeffrey Bylina, l’administrateur en question ? Je n’en sais rien, sinon qu'il a 21 ans, qu'il est sans l'sou et habite chez ses parents. Et qu'il est peut être noir, jaune ou blanc mais soudain ça n'a plus d'importance. Étrange justice, qui prend le parti de la Warner Bros et de Disney Pictures contre un môme un peu bidouilleur de 21 ans qui vit encore chez ses parents. Les juges de Thionville, qui ne cèdent jamais à la moindre pression politique ni à aucun lobbie,  y ont rajouté 10 mois de prison avec sursis pour l'exemple, le fun, et la bonne mesure. Justice en la vertu de laquelle on nous demande de croire parce qu'il n'y aurait rien de plus sacrée, qu'elle en République. C'est vrai qu'il faut défendre la création et la propriété intellectuelle des grandes firmes sur le web, contre les vilains internautes et les méchants hackers qui le défigurent. par leurs exactions. La bonne blague ! Vous me direz qu'il n'y a entre Taubira et ce fait d'(in)justice aucun lien. Justement. Le fossé béant entre les propos tenus et les actes, c'est le pli de cette société, où la bonne parole vidée de sens commun s'érige en loi sacrée, tandis que les faiseurs de divertissements s'en mettent plein les poches, sans que personne ne s'en indigne.