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jeudi, 19 février 2015

L'obscénité du politique

En France, on ne parle plus que de combattre le racisme, l'antisémitisme,le terrorisme... comme si partout explosaient les bombes, comme si, dixit le Premier Ministre, l'apartheid sévissait à chaque coin de rue, tout cela, dirait-on, pour ne pas désigner clairement le salafisme comme unique fauteur de troubles et, derrière lui,ceux qui l'ont entretenu, nourri. On va même jusqu'à évoquer l'islamo-fascisme en amalgamant des notions historiquement antagonistes, mais on n'est plus à un amalgame près, quand il s'agit d'entretenir je ne sais quel esprit du 11 janvier...

En France, on ne parle plus de combattre la misère ni la pauvreté. Pourtant, bien plus que le racisme ou l'antisémitisme, ces maux-là augmentent, eux, ostensiblement- je veux dire qu'ils n'ont pas besoin des pleins feux des écrans et des discours ministériels pour être repérables par tous, il suffit de se promener dans les rues. Oui la misère augmente bien plus que le racisme, et la pauvreté bien davantage que l'antisémitisme, et des couches populaires gagnent,comme aiment à le dire les sociologues, les classes moyennes qui ne sont ni plus racistes ni plus antisémites qu'il y a deux ans, mais certainement plus taxées, plus inquiètes et plus écœurées.

Certes, face aux massacres ou aux déportations des yazidis, aux décapitations des chrétiens coptes, les revendications des classes moyennes paraissent dérisoires et le sont. La mondialisation des images sert la mondialisation des malheurs : mais on ne peut gouverner longtemps par l'émotion sans risquer au sens propre l'obscénité. Ce que qualifie l'expression "hors sol", de plus en plus évoquée autour de moi pour qualifier le président et ses alentours.  Ils ne sont plus audibles, visibles, ils ont -malgré tous leurs efforts pour se montrer - quitter la scène et le monde réel se passe d'eux.

11:57 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, france, racisme, antisémitisme, misère, pauvreté | | |

Commentaires

Mon cher Solko,

l'Occident est atteint d'un bien grand mal que ni la médecine ni la rue Saint-Guillaume n'ont voulu reconnaître, et il est à parier qu'elles se garderont, avant mille ans, de se rendre à raison.
J'ai nommé la Savonarolite.
Aiguë, devrais-je ajouter.

Aux temps funestes du moine, la contagion de cette folie fut témoin des scènes les plus étranges, telles l'immense Botticelli jetant lui-même ses œuvres au bûcher, sous l'œil navré des courtisans des Médicis se flagellant, soudain, à l'ombre de Brunelleschi.

L'intelligentsia raconte aujourd'hui que la France peut et doit faire vivre dix millions de parasites venus des quatre coins du monde.
Les salauds qui s'en étonnent seraient des monstres ignorant de la solidarité.
Au bûcher, les salauds. Au bûcher.

Les quatre grandes forces ayant formaté la population dans cette certitude, je crains que les alentours et leur centre ne soient malheureusement pas hors sol !

Écrit par : tamet de bayle | jeudi, 19 février 2015

Ainsi donc, un habitant sur six de la France est un parasite venu d'on ne sait où ?

Écrit par : Julie | samedi, 21 février 2015

Julie, ce n'est pas le mot "parasite" qui est gênant, mais la situation qu'il pointe du doigt. Or, qui en porte la responsabilité ? En traitant le chômage de masse comme une fatalité devant laquelle ils déclarent être impuissants, l'immigration comme une aubaine pour la république (c'en est surtout une pour les marchés), le déclin du pays comme un fait irréversible, ce sont bien les politiques au gouvernement qui créent les clivages et le chaos dans les esprits. Et qui in fine placent des millions de gens dans une situation de survie minimale et d'assistanat à vie, quand d'autres arcboutés sur de minces acquis sont traités de privilégiés par des millionnaires...
Tous les débats moraux que lancent le président actuel et son ouistiti de premier ministre ne sont que des tentatives pour noyer le poisson devant cette dictature soft qu'ils entretiennent au nom de grands principes universels qu'ils contribuent à ridiculiser à force de les mettre à toutes les sauces ("la guerre contre la barbarie", leur dernière trouvaille après "la guerre contre les mots", laisse sans voix...)

Écrit par : solko | dimanche, 22 février 2015

La France, au dernier recensement, compte 66 millions de sujets. S'ajoute à cela une grosse dizaine d'étrangers.
Cette dizaine offre la gamme la plus classique des habitants de la planète, depuis les très efficaces jusqu'aux totalement improductifs.

En gros, sur notre terre de France, 80 millions de personne vivent.
Combien produisent, parmi eux, cette richesse - cette honteuse valeur ajoutée - qui permet au gouvernement d'appliquer son ahurissant programme ?

La réponse est claire : moins de 10 millions.
Pourquoi est-il interdit de le dire ?

Pire : ces dix millions qui font vivre les autres sont ceux qu'il faut montrer du doigt ! En permanence !

Si ce n'est pas là l'expression très exacte du monde à l'envers, je veux bien réviser mes positions !

Écrit par : tamet de bayle | dimanche, 22 février 2015

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