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mardi, 23 juin 2015

De l'in-justice en toutes choses

Quand j’entends rugir Valls ou Taubira, quand je vois manœuvrer Hollande ou Vallaud Belakacem, je ne peux que ressentir une irréversible répugnance de cœur. Comme ils ne peuvent lutter contre le bon, le juste et le bien à découvert, ils ne cessent de détourner le signe linguistique, en jouant de l’arbitraire de ce dernier, pour feindre de les supporter. Un exemple ?  Ces êtres n’ont que le mot de justice à la bouche. Demandez-leur quel est le contraire de la justice ? Tous vous diront l’injustice, usant du préfixe in qui signifie, nous disent les dictionnaires, le contraire de. C’est là qu'il faut se souvenir de l’arbitraire du signe, par lequel on doit distinguer le mot de la chose : si l’injustice est bien le contraire de la justice en tant que mot, elle ne l’est nullement de la justice en tant que chose.

 

Quel est le contraire de la justice en tant que chose ? La malice. Lorsque je cesse d’être juste dans mes actes, j’utilise en effet la malice pour parvenir à mes fins. Celui qui est juste ne peut être malicieux, et celui qui est malicieux ne peut être juste.  L'injustice, qu’on prend pour le contraire de la justice, n’est dans les faits que le produit de la malice, qui est son vrai contraire en tant que chose. On voit qu’un usage rusé de l’arbitraire du signe (ici de l'arbitraire d’un simple préfixe) conduit à des falsifications du discours fortement préjudiciables à la morale politique, car il permet par un discours de façade de parvenir à des fins apparemment justes mais en réalité profondément iniques sur un plan moral. Il permet de substituer un signifié à un autre, tout en évacuant le référent moral initial. On reconnaît la toute la rhétorique gouvernementale à l’œuvre dans les manipulations langagières du genre « pour tous » (mariage pour tous) ou « je suis » (je suis Charlie) qui permettent littéralement de dire et de faire n’importe quoi. La ministre de la Justice  (quelle blague !) parle à ce sujet de révolution sémantique à effectuer au plus vite pour imposer ce qu'elle appelle la vraie France, et qui n'est qu'une vision abstraite et maçonnique de la République. Cette perversion du discours est à l’œuvre autant quand ils causent égalité des chances, dette grecque ou laïcité. Ne parlons pas de leur inepte « combat contre la haine », si à contre emploi, si grossier, si parjure, que je ne comprends pas comment il peut encore fonctionner dans la cervelle de ceux qui croient en eux. Ils se prétendent justes, mais ne font qu'utiliser la diabolique malice de la langue. Ce faisant, ils sont les fossoyeurs sataniques et terriblement efficaces de tout débat contradictoire, et donc de toute justice.

 

 

mardi, 13 janvier 2015

Je suis Saussure

Un certain Saussure expliqua jadis que le signe ne représentait pas la chose ni même l’essence de la chose, mais qu’il ne faisait que la désigner, dans un rapport avec elle par nécessité linguistique purement arbitraire.  C’est peut-être par et avec la linguistique qu’il faudrait lutter [comme il est de mise de le dire, lutter, quel drôle de mot ] contre le terrorisme.  Car le dessin, comme le mot, n’est qu’un signe et le personnage de LUZ ne représente pas Mahomet, il le désigne dans un certain code, tout comme le mot chat désigne le chat sans évidemment le représenter. Que de faux débats, de faux procès, que de manipulations langagières, religieuses et politiques on s’épargnerait en rappelant ces simples faits, au lieu d’alléguer une liberté d’expression qui n’est plus qu’un fantôme, pour de multiples causes parmi lesquelles les raisons économiques  et judiciaires ne jouent pas un mince rôle

L’arbitraire du signe. Une évidence, donc. Encore faudrait-il que l’Etat ne se comporte pas comme les terroristes qu’il condamne en faisant depuis peu mine de croire lui aussi que le mot représente bel et bien la chose, puisqu’il y aurait selon lui des mots racistes ou antisémites, que de simples mots pourraient être porteurs de haine, que le mot pourrait valoir le crime ( c'est-à-dire la chose) et tomber sous le coup de la loi : c’est hélas aussi ce que pensent les islamistes, tous ceux qui – de près ou de loin – mêlent une forme de religiosité à la loi en tentant de sanctuariser le lieu même du langage, le dit des mots qui est la vraie res publique.  Légiférer le mot comme s’il avait valeur d’acte [au nom d’une religion comme au nom de prétendues valeurs ] – légiférer plutôt que de dédramatiser, punir plutôt que rire, imposer des minutes de silence plutôt que d’expliquer, c’est ce que font de concert les islamistes et ce gouvernement que décidément, non, je ne peux suivre une fois de plus, en qui je ne reconnais pas les valeurs de mon pays. C’est pourquoi je suis et ne suis pas Charlie.

Le signe et son rapport arbitraire à la chose. On ne détourne pas impunément à son profit la loi commune. C’est d’après moi ce que tenta de signifier le Christ aux prêtres du Temple et de la vieille Loi de la charia qui, comme cela se fait à nouveau partout dans le monde, voulaient lapider la femme adultère, en les accusant finement d’avoir détourné la Loi à leur profit en ne lapidant pas l’homme avec elle. On connaît la formule : « que celui qui n’a jamais péché… » Alors ils s’en allèrent tous, nous dit l’Evangile, à commencer par le plus âgé…  

Les tenants de la révolution sémantique en cours, juges et ministres qui n'hésitèrent pas à ignorer l'arbitraire du signe en faisant de certains mots un délit, d'autres une pensée magique en constant décalage avec les faits, feraient bien de se souvenir d’une autre parabole du Christ, qui, si je ne m’abuse, parle de poutre et de paille. Mais ils ont la mémoire courte et un sale boulot à faire.  Ils font des hommages, ils sont Charlie…  Ils sont déjà passés à autre chose... En mémoire de notre pays - puisque tout le monde se réfère à son histoire, ce qui est entre nous des plus suspects - en mémoire des siècles de poésie et de littérature qu’il a produit, donc, je ne peux face à leur intégrisme qu'essayer d’être Saussure….

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mercredi, 16 juillet 2014

Selon que vous serez puissants ou misérables ...

Ha ha !  Neuf mois de prison ferme pour avoir traité Taubira de "singe" ! Cinq ans d'inéligibilité !  50 000 euros !  L'indépendance de la justice !  Ha ha ! Et les socialistes, évidemment, trouvent cela "normal" ! Moi je suggère la prison à vie pour les descendants de Saussure, qui mit à jour l'arbitraire du signe. Un aïeul pareil : Criminel. Brûlez de toute urgence le Cours de Linguistique Générale, ô dignes socialistes et vertueux antiracistes. Autodafé immédiat et police de la parole... Votre bêtise atteint de tel sommet qu'elle est à peine croyable !

En prison pour un mot : il n'y a que l'Inquisition qui fit mieux. La Taubira qui, par ailleurs, songe à relever à 21 ans la majorité pénale ! Et l'on prétend ensuite que la "justice" n'est pas à la botte du politique ? Mais qui nous débarrassera de cette égérie du mariage gay, hystérique et nuisible, et de tous ses complices, prédateurs politiciens naviguant sans cesse à vue entre l'excès et le laxisme; Combien de temps va-t-il falloir pour que les gens se réveillent ? Dans un pays où le blasphème est toléré  (on peut se balader seins nus dans une église et certains juges se demandent même si tout cela relève encore de la provocation puisque les seins nus sont autorisés sur les plages), la simple insulte est ainsi condamnée. Il y aurait des personnes sacrées ?

Taubira l'a dit fermement sur TF1 un soir : Elle veut faire la révolution sémantique dans ce pays. C'est à dire légiférer sur les mots plutôt que sur les actes et, ce faisant, inévitablement abolir l'arbitraire du signe. Cela avait commencé avec son président-pingouin  (il faudrait donc au passage aussi condamner Carla Bruni pour cette comparaison animale osée) , et le retrait du mot race de la Constitution. Interdire certains mots : pensée hystérique, lâche et orwellienne. Et on appelle cela gouverner ?  Dans sa déclaration, Taubira vient de bégayer "je ne commente pas les injustices", avant de se reprendre "les décisions de justice".  Décidément, après le prisonnier innocent de Hollande, le lapsus règne en maître au gouvernement... Tout cela se payera - comme le reste - cher, très cher dans les urnes...

 

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Adorons Taubira, déesse universelle