lundi, 18 mars 2013
Le pingouin
Il a dû avoir les fesses serrées, le pingouin (1), lorsqu’il a annoncé la signature d’un contrat Airbus à l’Elysée, avant d’aller avec Merkel et Barroso faire, ni plus ni moins ce que Sarkozy aurait fait. Mais où est passé l'antisarkozisme du petit parvenu corrézien, perdu dans le gotha européen ? Très bien pour son ego... Mais quid d’une condamnation minimale de ce qui se passe, par exemple à Chypre ? Nada. Pas un miot. Le socialisme à la française dans toute sa gloire. J’espère qu’il y aura du monde à Paris, dimanche, pour défiler contre les enfumages du pingouin et de sa clique, car pour cacher sa veulerie, le président ne fait rien d’autre que de déstructurer la filiation (Lien ICI sur un billet de 170 juristes). Le pingouin devrait méditer sur ce qui s'est passé dans l'Oise ce week-end.
(1) Je revendique les droits (Voir ICI, et ICI). Oui, je ne vous l’ai pas dit, Carla et moi, on est pote depuis longtemps (voir ICI)
(2) Ce qui se passe en ce moment à Chypre, à savoir la ponction sur tous les comptes des particuliers de 6,73% de leurs économies est un pas de plus vers un racket organisé qui tient du chantage maffieux dont le pingouin semble tout ignorer...
20:30 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : hollande, pingouin, chypre, europe, barroso, arnaque, socialisme, manifpourtous, mariage gay |
mardi, 08 janvier 2013
Cahuzac et la solitude
L’émission Mots Croisés d’hier soir s’est achevée par cette réplique que l’ancien chef de clinique Cahuzac -aujourd’hui ministre du budget- adressa non sans morgue à Mélenchon Ainsi lâchée, la réplique « vous êtes un homme seul » fleurait bon (ou mauvais, comme on voudra), l’estocade de dernière seconde censée être retenue par l’audience et porter ses fruits dans les sondages. Mélenchon répliqua aussitôt, mais déjà filait le générique, qu’avec ses 4 millions d’électeurs, il n’était pas si isolé que ça.
Ce qui ici m’intéresse, c’est que Cahuzac ait choisi la solitude comme dernier angle d’attaque. Si pour ce marquis de Bercy être seul est un défaut, cela ne peut s’interpréter vraiment comme un défaut de fond : combien de fois n’avons-nous pas entendu les socialistes vanter la solitude mitterrandienne tant sur le plan intellectuel que moral, et ce aussi bien durant ce qui put être assimilé à sa traversée du désert que durant ses années de pouvoir ? (1) L’homme seul, paré d'une telle connotation, c’est l’homme sage. Le chef avisé. Le mot devient alors plus qu’un compliment, une forme de reconnaissance, et l’on voit mal Cahuzac adouber publiquement ainsi Mélenchon.
Si donc Cahuzac ne mettait pas en exergue la solitude intellectuelle, mendésienne, celle considérée à tort ou à raison comme une qualité, voire une vertu, de quel trop-plein de solitude accusait-il Mélenchon ? Dire en effet que Mélenchon serait seul au sein de la gauche est faux, aussi bien dans le jeu politicien au Sénat et à l’Assemblée que dans l’oreille de l’opinion publique.
La réponse est simple : d’une solitude réelle dans les cercles rapprochés du pouvoir. C'était déjà l'argument des sectateurs contre Rousseau, ce à quoi ce dernier répliqua : il n'y a que l'homme seul qui soit bon. (2)
Choisir ainsi l’argument de la solitude en dit plutôt long sur ce que sont ces êtres de curée qui tiennent le pays et sur ce qui les anime : à gauche, vous n’avez au fond pas choisi le bon camp, disait en substance Cahuzac, celui du parti de gouvernement, pour ne pas dire du clan, révélant ainsi ce qui est sans doute la vertu cardinale d’un politicien à ses yeux, et dont transpire tout son être : l’opportunisme. C'est oublier une chose, et le discret porteur de Rolex et ancien détenteur de compte en Suisse devrait davantage s'en souvenir : en politique, on finit toujours seul, qu'importent les cercles, les partis et les loges. Les péripéties de DSK après celles de nombreux autres de droite comme de gauche en témoignent, car l'amitié y porte le nom de flatterie, le courage celui de veulerie, la fidélité à l'Idéal de simple et mondaine appartenance.
(1)Toute cette génération de socialistes qui font aujourd‘hui profession de critiquer ce qu’ils appellent le culte du chef à droite, et qui constituent les spécimens les plus significatifs de la génération Mitterrand, feraient bien de se souvenir quelle démesure atteignit le culte du chef à gauche, et dans quel état cela laissa précisément le pays.
(2) Sauf que Mélenchon n'est pas Rousseau, qui, lui, n'était affilié à aucune loge, quand le sénateur rouge est toujours au Grand Orient. A suivre ICI ce lien sur les francs-maçons qui nous gouvernent.
11:03 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cahuzac, socialisme, franc-maçonnerie, mélenchon, politique, mots croisés, france, société, calvi |
lundi, 31 décembre 2012
2012 : le changement, c'était maintenant
Cette année, les sourds entendront-ils, les aveugles verront-ils, les imbéciles comprendront-ils mieux ? On ne sait trop. Par la volonté du très horrifique Hollandus et de sa mégère bésiclées de Paris-Match, les homos se marieront devant le maire et la mairesse. Mais tandis que les gueux qui, pour boucler leurs fins de mois, se rallongeaient le salaire par quelques heures supplémentaires payeront encore et encore plus le méchant impôt, le conseil des vieux rats sages continuera à juger bon qu’on ne touche pas aux revenus des vrais riches.
Les pauvres ne s’enrichiront donc pas davantage, les moyens pauvres s’appauvriront, et les riches s’enrichiront. La gauche ne monopolisera donc pas le cœur, et le porte feuille se portera toujours autant à droite. Dans la France du Mariage pour tous, dont un comique décidément intouchable serait devenu le nouveau pantin officiel, le dérisoire et indécent couple présidentiel sera donc le seul à rester célibataire, et les représentants du Divertissement pour tous les seuls à garder les dents blanches.
L’école sera-t-elle refondée pour autant ? Bien sûr que non ! Des mesurettes placardées ça et là sur les écrans du vingt heures tenteront d’en donner l’impression, mais le fondement de toute chose, surtout dans ce domaine, étant la répétition et l’inertie, rien ne passera le paillasson du Peillon, sauf qu’un peu plus d’ordinateurs permettront aux enfants d’apprendre à non-lire au pays de l’OCDE.
De même qu’à coup sûr, il ne poussera pas un poil sur le crâne du Moscovici, on peut sans grand risque prévoir que rien ne changera en profondeur pour les Français, sinon qu’ils perdront tous un an de plus en même temps qu’ils prendront par la figure un bon revers d’épines. L’art sera toujours aussi contemporain, et pas d’élections en vue pour retoquer tous ces tocards. Ça laissera le temps aux frais nobélisés européens de se remettre de leurs émotions de crise en payant leurs dettes dans nos porte-monnaies, et en préparant pour la suite de nouvelles arnaques humanitaires qui verrouilleront un peu plus la parole et le système sur la scène internationale.
Ce qu'on retiendra donc de l'année sans saveur qui vient de s'écouler, c'est que le bonheur, la culture, la vérité sont des affaires plus que jamais privées. On souhaite ainsi à tous et toutes les moyens de l'indépendance et les garantis de l'honneur pour y parvenir au mieux. Que l'année qui s'annonce vous soit prospère, libre et légère. Et pour tous les soixante-huitards vieillissants et pleins d'humour qui constituent les troupes du Péhesse, une affiche de leur jeune temps afin de clore ce billet avec une touche de bonne humeur.
09:30 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nouvel an, 2012, france, société, politique, impôts, changement, socialisme, voeux. |
dimanche, 16 décembre 2012
Depardieu, président !
Je n’ai jamais été amateur de Depardieu acteur, et je me souviens de l’éclat de rire poussé par une classe entière dans un cinéma de banlieue parisienne lorsque, dans le navet de Berry Germinal subventionné par le ministère de la culture de l'époque, Gérard-Maheu proclamait : « J’ai faim… ». Je ne l'ai jamais vu, juré-craché, jouer Obélix.
Cela étant posé, la manière dont le comédien tient tête à l’Etat et au double discours de ses sournois représentants actuels m’intéresse au plus haut point. On se demande de quel point de vue, de quelle autorité, le premier ministre Ayrault, le traite de minable, et cela indépendamment du fait que nombre d’exilés fiscaux de « gauche » aient soutenu la candidature du candidat Hollande. Ni au nom de quel magistère le ministre du travail et de l’augmentation du chômage Sapin, est autorisé à parler à son sujet de « déchéance personnelle ».
Je ne connais pas les raisons qui ont suscité la vente de l’Hôtel particulier rue du Cherche Midi (qu’un des discrets porteurs de Rollex du PS achètera peut-être un jour), et son troc pour l’austère et très cinématographique bâtiment de Néchin. Des raisons financières, sans doute, à quoi se rajoute évidemment un certain goût pour la provocation et le coup d’éclat, qui n’est pas totalement antipathique par les temps fades et normés qui courent. Depardieu président un jour ? La politique spectacle étant ce qu’elle est, tout est possible ! Et vu l'amateurisme des professionnels de tous crins qui tiennent le haut du pavé en ce domaine, au PS comme à l'UMP...
Avec le règne calamiteux de l'hydre à deux discours du PS, nous sommes en attendant insensiblement passés de la social-démocratie à la moral-démocratie. Alors que tous ces technocrates sans vision ont investi les ministères, ça fait peur. Tous ces énarques hollandais sourcilleux qui croient avoir le monopole de l’éthique parce qu’ils voguent sur une communication de crise devraient comprendre une chose : ce n’est pas en se mettant à dos les syndicalistes de Floranges et les acteurs du show-business qu’ils gagneront le cœur des classes moyennes… Mais en soulageant leurs conditions de vie. Faute d’améliorations économique et sociale, on intériorise déjà leur exil hors des palais de la République, qui viendra forcément à son tour, selon le principe vicieux de l'alternance unique.
12:47 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : depardieu, exil fiscal, michel sapin, ayrault, europe, néchin, rue du cherche-midi, politique spectacle, désrision, socialisme, décadence |
mardi, 11 décembre 2012
Franchouillie sauce Hollande : le bilan de décembre
Dès janvier, le prix du gaz augmente encore de plus de 2% malgré les « promesses » du premier sinistré de la République. Pendant ce temps, le pingouin endimanché de l’Elysée va ramasser main dans la main avec Angela (qu’il a tant décriée lorsqu’il s’agissait de draguer le chaland pour l’élection) le Nobel de la zone euro à Oslo. De l’autre côté de l’Atlantique, Nafissatou Diallo remercie tout le monde (le Seigneur en premier lieu, l'ex président socialiste du FMI en second), après être devenue la pute la mieux payée de l’Histoire de l’humanité.
Le monde n’est-il pas une pathétique pantomime dont il faut s’empresser de rire pour ne pas avoir à en pleurer ?
L’euro, parlons-en : la propagande des dirigeants européens laisse entendre qu’il suffirait qu’un vieux politicien septuagénaire aboie un peu trop fort en Italie, pour que le cours de leur monnaie s’effondre sous l’action des marchés. Quel aveu d’impuissance ! Si tel est le cas, larguons au plus vite cette monnaie indexée sur de simples coups de gueule ou de propagande.
S’emparer du pouvoir en faisant la morale aux gens pour mieux leur faire les poches, c’est ça, le socialisme à la française. On espère ici que tout ça finira par heurter la décence commune. Une ministre du logement, impuissante et incapable de gérer le parc immobilier d’Etat, lançant ses anathèmes contre l’Eglise en est un des exemples les plus ridicules et les plus bas.
Il se peut que la pression fiscale - qui n’aura de cesse de peser sur les classes moyennes au fur et à mesure que les riches qui en auront les moyens, se tirant du pays, serviront d'argument (ah entendre Hamon parler de patriotisme à propos de Depardieu, c’est à se tordre de rire…), - finisse par devenir insupportable. Les discours lénifiants sur la citoyenneté ne durent en effet qu’un temps.
La citoyenneté, parlons-en également, car elle a pour le coup, sous présidence normale, deux vitesses : la première courtisane de France est-elle ennuyée par de vilains journalistes, un courrier de son fidèle pingouin vole à son secours, aussitôt suivie d’un courrier à l’en tête du Ministère de l’Intérieur. Pendant ce temps, le ministre du Budget, accusé d’avoir eu un compte en suisse par un media qu’il soutenait encore il n’y a pas six mois, est à deux doigts de crier au complot.Tout ça n'est qu'un amuse-gueule, je ne me mouille pas trop en le prédisant ici publiquement.
Il faudra bien que le pingouin qui a enfumé tout son monde finisse par rendre quelque compte.
Mais il s’en fout.
D’ici là, il aura rejoint le petit Nicolas au Conseil Constitutionnel. C’est tout ce qu’il voulait.
00:15 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : france, société, prix nobel de la paix, prix du gaz, zone euro, union européenne, socialisme, politique |
jeudi, 06 décembre 2012
On va occuper les hauts fourneaux
L’écologie et la métallurgie n’ont jamais fait bon ménage. En raison de difficultés techniques, le groupe du milliardaire indien a annoncé son retrait du projet Ulcos pour le stockage de CO2. Du coup la défiance règne à nouveau et le feuilleton d’Arcelor Mittal s’emballe à nouveau.
« On va occuper les hauts fourneaux » a juré cet après midi Mickaël Eveillard, le secrétaire syndical CGT de Florange. Au même moment, Jacques Attali, l’ancien conseiller de Mitterrand, annonce que le dossier est classé : « y a 50.000 chômeurs de plus tous les mois. Tout le monde sait que la sidérurgie n’a un avenir que sur les ports. Tout le monde le sait depuis longtemps. Florange, c’est fini. »
C’est ainsi que la technocratie à la BigBrother cloue d’un coup le bec au romantisme à la Zola et, par la grâce de la statistique, parvient à noyer le poisson, en comptant sur le fait que le citoyen lambda qui ne comprend pas grand-chose à tout ce dossier entendra facilement le fait que tous les licenciés n’ont pas les moyens d’occuper des hauts fourneaux. Non seulement Attali a l’air de dire que les « employés en lutte » (comme disent les commentateurs) sont des combattants archaïques, mais en plus de sacrés privilégiés.
Le petit François, qui est passé pas très loin pour inaugurer le Louvre de Lens initié par son compère Chirac, a lui aussi depuis longtemps tourné la page. Depuis son élection, il fait le beau sur les écrans, comme en son temps le petit Nicolas. De toute façon, dans l’esprit des politiciens de tous bords, la France industrielle est depuis longtemps programmée pour devenir un parc culturel animé par des chinois et des qataris. Ce que Houellebecq, dans la Carte et le Territoire, a parfaitement mis en scène. Le radeau de la méduse peint par Delacroix est tellement plus présentable que celui organisé par Lakshumi.
La barre symbolique des 10% de chômeurs est atteinte, proclame ainsi la statistique. Avec en première ligne, les jeunes, dont la précarisation systématique n’a cessé d’être sympathiquement organisée depuis 1983. Aujourd’hui, un seul parti gouverne la France, toute la France : son VRP occupe l’Elysée, ses barons le gouvernement, onze régions et les principales villes, ses troupes les deux assemblées. En guise de changement, certains électeurs, qui ont fait confiance à ces gens, devraient tout de même faire entendre leur voix. Mais non. Le changement de forme leur a suffi. Et pour la forme. C’est tout dire.
J’ai toujours en mémoire cette phrase dudit Attali, que l’on peut retrouver dans son Verbatim en date du 5 avril 1983 : « la rigueur n’est pas une parenthèse, c’est une politique ».
On a cru comprendre, en effet…
Combet Descombes, Hauts Fourneaux de Chasse
18:47 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : arcelormittal, florange, ulcos, mickaël eveillard, jacques attali, chômage, lens, louvre, enfumage, socialisme, houellebecq, littérature, france |
mardi, 06 novembre 2012
Le premier Sinistré de la République
Quelque chose d’assez pathétique dans cette communication gouvernementale du Premier Sinistré de la République : ton maussade et maintien raide : Comme Hollande se veut le clone mou de François Mitterrand, dans sa façon de parler comme dans celle de marcher, de regarder et de bouger la main, Ayrault apparaît comme une copie pâlotte d’un Mauroy, résignée et sans charisme. Il fallait entendre la conviction avec laquelle il a entièrement lu son discours, tout son discours, y compris des phrases censées être plus persuasives comme « Mon gouvernement est résolument de gauche », « ces mesures sont ambitieuses », « c’est un effort sans précédent », et autres lieux communs. Le plus comique étant cette annonce de l’augmentation de la TVA, mesure sarkoziste par excellence, accompagnée d’une critique morne de « l’inaction des gouvernements précédents » qui se révèle d’une crédibilité douteuse. Difficile, dès lors, de paraître plus vulgairement opportuniste. Ce discours insipide va de pair avec l’effondrement prévisible dans les sondages du taciturne Hollande qui est arrivé de surcroit à se mettre à dos tous les évêques de France avec son projet de loi ridicule sur « le mariage pour tous ». Pour tous. Avec tous ensemble, le slogan est vieux de trente ans, de toutes les formules le plus galvaudé, le plus vide de contenu, le plus foulé aux pieds et sans doute dorénavant le plus inefficace. Comment ces gens ne l’ont-ils pas compris et osent-ils encore utiliser ces formules aussi creuses ? On va donc se jouer le pire du second septennat Mitterrand après avoir pris la pose seulement de celui du premier pendant quelques mois. Tout ceci était si tristement prévisible. Et l’on retrouve cette même confusion entre liberté et permissivité, exaltation des lieux communs et langue de bois, destruction des repères et insignifiance des propositions originales, volontarisme et démagogie, volonté prétendue de rassembler et clivage constant, une espèce d’humour à la Libé pour tout neurone, comme en témoigne cette banderole qu'on doit au génie polémique des gens d’EELV…
12:50 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : ayrault, politique, rapport gallois, compétitivité, socialisme |
mardi, 16 octobre 2012
Touche pas à ma Rolex
L’horlogerie helvétique se porte bien. Une étude récente révèle que ses exportations dépassent, et de très loin, celles du vin français : 10 milliards de francs suisses (8,3 milliards d’euros pour le seul premier semestre 2012). On le savait depuis la boutade de Séguéla, la frime ne passe plus par le gosier mais se porte désormais au poignet ; Swatch et Rolex cognent plus fort que Gevrey-Chambertin ou Saint-Emilion. Daniel Wu, un blogueur chinois, s’est récemment fait censurer pour avoir mis en exergue des photos des dignitaires du parti exhibant tous à leurs poignets quelques beaux spécimens de montres de luxe.
Nos dignitaires de la gogôche ne sont pas en reste. Jérôme Cahuzac, le robespierrien ministre du budget, vient de se faire dérober à son domicile de 300 mètres carrés avenue Pierre de Serbie dans le 16ème arrondissement une collection de montres qui d’après le Parisien valaient à peu près 1.00.000 euros. Des Rolex, des Boucheron, des Jaeger Lecoultre, des Chaumet & Breitling. Bref, une vie plus que réussie.
Dans un entretien au Meilleur des Montres en 2004, Moscovici, le compère de Cahuzac à Bercy, révélait que sa première Rolex datait de 1980. Le bon temps... Avec la crise, le port ostentatoire de la montre à gauche se fait plus discret. Il n'empêche. Pour Fabius, Védrine, Lang comme pour Moscovici et Cahuzac, elle est devenue l'objet d'une collection aussi futile qu'inavouable. Les joyaux de l’horlogerie suisse seront-ils, par ces moralisateurs de l’égalitarisme républicain et de la très hollandaise normalité, tous plus pourfendeurs du sarkozisme les uns que les autres, tenus pour des œuvres d’art au moment de leur éventuelle déclaration d’ISF ? On l’imagine. Touche pas à ma Rolex, touche pas à mon Soulages, touche pas à mon pote même combat…
11:00 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : calcul isf, rolex, swatch, montres suisses, cahuzac, moscovici, socialisme, france, société, hypocrisie, langue de bois |
vendredi, 05 octobre 2012
Le petit marquis aussi dérisoire qu'inquiétant
C’est un cauchemar proclamait en début de semaine le pauvre Nicola Karabatic à propos de sa disgrâce médiatique. On veut bien le croire. Il est des cauchemars plus cuisants.
« Il leur a parlé comme un papa » assurait Valls le même jour, à propos de la visite de Hollande à Eychirolles. Sans rire. Le ridicule ne tue plus, le paternalisme de la gôgoche non plus. Opération de com réussi ? J’espère que la dame qui a interpellé le président a été bien payée.
80% des demandes d’indemnisation suite au scandale du Médiator viennent d’être rejetés. Sarkozy n’est plus là pour porter le chapeau. Mais que fait le gouvernement ?
Il enfume.
J’admire la manière qu’ont ces gens de la gogôche socialiste à critiquer ce que faisait la droite tout en appliquant le même programme et les mêmes stratégies discursives : pas besoin d’aller très loin pour recueillir mille exemples, en matière de traité européen, de sécurité, de finances, de contorsions médiatiques à la Duflot, à la Moscovici, à l'Ayrault ou à la Valls, de dérobade à la Montebourg, de faits divers bling-bling à la Trierweiller, de mauvaise foi partisane.
Sur ce terrain, la palme revient encore au premier pingouin de la tribu ; « Pour le respect de nos concitoyens et de nos assemblées concernées, il est préférable de reporter à 2015 l’organisation des deux consultations régionales et départementales » vient-il de déclarer à la Sorbonne. On cherche en vain le lien logique entre les deux propositions.
Cela s’appelle une mesure confiscatoire du pouvoir en temps de crise. Un pouvoir sur tous les centres de décisions du pays, acquis de manières circonstancielles au fil des élections en surfant sur l’anti-sarkozisme et le désespoir des Français, et auquel tout comme le modèle éjecté, on s’accroche en petit marquis bas de gamme et de talons. Sûr que c'était la mesure que tous les Français attendaient cette rentrée pour régler leurs problèmes. Aussi dérisoire qu'inquiétant.
10:48 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hollande, france, socialisme, trierweiller, duflot, montebourg, karabatic, manuel valls, politique, élections régionales, confiscation du pouvoir |