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samedi, 15 décembre 2012

L'alternance, parti unique

« Il n’y a pas de parti unique en France, mais il y a déjà une alternance unique », écrivait Jean Claude Michéa dans La double pensée. Et c’est sans doute pourquoi j’ai tant détesté cette élection de Hollande sur ce slogan, « le changement c’est maintenant », slogan à la fois vrai et faux. Vrai puisqu’il garantissait à son porteur l’alternance politicienne (changement de personnel), faux parce qu’il  justifie finalement l’absence d’alternance politique (le changement n’était que politicien).

Ce slogan fut l’exemple type de cette double pensée, telle que l’a imaginée Orwell dans 1984, dont la caractéristique est de penser deux propositions logiquement incompatibles en même temps : Sarkozy est parti, mais son successeur partage avec Merkel le prix Nobel de l’Europe qu’il a imposé en s’asseyant sur le vote des Français en son temps.

Cette élection aura coïncidé avec l’entrée de la France dans la crise et dans la récession, sur la base désormais d’un consentement volontaire. Restent aux gens qui veulent avoir encore l’air de gauche à céder davantage au libéralisme culturel, ce qui passe en ce moment par leur assentiment au mariage pour tous, histoire d’avoir un changement à se mettre sous la dent.

Nous ne sortirons pas indemnes de la pauvreté morale et idéologique de cette Europe à la fois à venir et advenue. Car si nous en sortons par le haut, ce ne sera que désespérément aplatis. Et par le bas, inévitablement violents. Face au parti unique de l'alternance, demeure l'individualisme, la morale des happy few

19:57 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : changement, alternance, parti, politique, europe, france | | |

Commentaires

"Nous ne sortirons pas indemnes de la pauvreté morale et idéologique de cette Europe à la fois à venir et advenue. Car si nous en sortons par le haut, ce ne sera que désespérément aplatis. Et par le bas, inévitablement violents. Face au parti unique de l'alternance, demeure l'individualisme, la morale des happy few."

Je ne sais pas si vous avez raison, mais vous donnez à penser....De quoi rester songeur...

Écrit par : patrick verroust | dimanche, 16 décembre 2012

je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous :
1°-il y avait programme unique avec 2 versions = celle d'un excité, celle d'un mou ! Comme les électeurs étaient déçus et fatigués du petit excité, ils ont changé pour la version molle, d'où l'alternance… "le changement c'est maintenant" c'était un changement de forme, pas de programme !
2°point de désaccord cette fois, cette élection n'a pas coïncidé avec la crise et la récession = coïncidant avec le mandat de Sarkozy/ Cette élection (selon moi) n'a coïncidé avec rien. Et c'est bien le RIEN que l'on a…

Écrit par : FOurs | lundi, 17 décembre 2012

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