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mercredi, 06 novembre 2013

Tranche de vie en France hollandaise

Je ne m’inquiète pas pour le sort de cette désormais grande bourgeoise de Taubira, politicienne rouée autant que rompue aux coups. Elle a été nommée par le pingouin pour jouer le chiffon rouge et exciter les militants les plus radicaux du FN dont la montée, croit le pingouin, devrait lui assurer une risible réélection digne de celle de Chirac en 2002. Cet homme est un expert dans les mauvais remake, il a sa revanche de petit acteur de seconde zone à prendre, c'est terrible !  Je ne m’inquiète pas parce que la Christiane fait le job, tout simplement, comme le Manuel à l'autre coin de la cheminée, et ma foi assez joliment. Faut dire aussi que le job est bien payé. Sauf que le coup de l’antiracisme, on nous l’a déjà fait, et ça ne prend plus.

Ça ne prend plus d’ailleurs auprès de beaucoup de gens, fort heureusement. Je m’inquiète davantage pour l’état de la société placée aux commandes des manœuvres politiciennes du pingouin et de ses sbires sans scrupules. Pour preuve, cet incident : nous rentrions dans l’autobus, deux profs, assez fatigués d’une journée de cours, comme d’autres travaillant dans divers secteurs,  claqués aussi. Soudain, une bande de jeunes arabes assis au fond fout le bordel, parle fort, lance de la musique, donne des coups dans une banquette, interpelle tout le monde. Une femme un peu plus âgée  (vingt-cinq ans) leur demande d’arrêter. Ils ont l’air de se connaître, encore que ça ne soit pas sûr. Début d’une altercation qui demeure uniquement verbale, même s’il me semble voir voler un chewing-gum qu’on lui colle dans les cheveux.

C’est de la bonne  racaille. Des pros. Ils viennent de se lever, partent en virée dans les bus la nuit tombée. En forme, quinze à vingt ans, coupe mi-nazis, mi gigolos, même air d’ailleurs de petits jouisseurs vides. Pratiquants sans doute de sports de combat dans des salles de sport bien équipées, avec l’argent de l’économie parallèle des cités. Tout le monde se sent bien con, sa journée dans les pattes. Personne n’a envie d’intervenir, heureusement la femme est partie, et l’incident semble clos.

Entre eux, ils commencent à se traiter, comme ils disent, l'air con, s’envoyer des coups sur la tête mutuellement, tant que ce n’est qu'entre eux se dit tout le monde... Soudain, le bus est à l’arrêt, voilà qu'ils s’en prennent à la porte, la secouent, en se crachant dessus les uns les autres, en poussant des cris. La porte ne ferme plus. Mollards dégoulinant sur la vitre. Tous s’en vont, il y a dégradation de matériel, ça craint. Des animaux.

Pas de flics à l’horizon. Quand bien même il y en aurait, que risquent-ils ? Deux d'entre eux réinvestissent le bus. Un homme, excédé, leur dit ce qu’il pense. Les injures fusent. Bientôt les autres rappliquent, le temps que le chauffeur ferme le bus. On traite l'homme qui est intervenu de bâtard, il réagit, le ton monte. Les têtes se couvrent de cagoules. Tout ça se réglera dehors.

Nous  sommes deux à rentrer du lycée, nos cartables à la main. Nous descendons au même arrêt que l'homme. Il y a un tunnel pour piétons. Désert. Il l’emprunte en courant devant nous. La nuit est tombée. La racaille contourne le tunnel par la route pour le coincer à l'autre bout. Le mec a le temps de rentrer dans un café, les autres n’ont pas le temps de le rejoindre.  Qu’aurions-nous pu faire, à deux, seuls, s’ils l’avaient tabassé à sept devant nous ? Tout ça se passe à Lyon, ville jadis civilisée.

Et pendant ce temps là, l’Assemblée des Impuissants continue à prendre des airs de vieille fille outragée ! Pauvre Christiane, traitée de singe par une dangereuse tête de liste du FN ! Elle a déjà le soutien de Leonora Miano, le récent prix Fémina. Mais que tout ce beau gratin se souvienne qu'on ne changera pas aussi facilement les gens qui vivent loin des paillettes : Christiane a fait du bon boulot et ça marche. Marine a gagné 20% d’électeurs dans le bus, ce soir, au bas mot. Le pingouin cependant devrait faire attention. Machiavel volait à une autre hauteur que ses cheveux teints et ses bésicles de travers.  Sa stratégie nulle, ses manœuvres bas de gamme, risquent bien non pas de lui assurer une réélection, mais de lui coûter la fin anticipée de ce lamentable quinquennat en cours. C'est ce que je finis par espérer. Et ce ne sont pas les incantations des deux B qui changeront grand-chose à la valse des faux-culs....

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mardi, 05 novembre 2013

Une affichette dans les toilettes

Sur l’étagère dans le coin de la salle, la télé. Les consommateurs autour d’une bière ou d’un café se racontent leur journée. Un enfant qui hurle énerve tout le monde, mais personne n’ose trop s’en plaindre à la mère qui semble habituée. Les cris couvrent la jactance sur l’écran des deux B, Bayrou et Borloo, à qui il ne manque que deux nez pour ressembler à deux clowns.

Le patron s’affaire de table en table, avec sa patte de plus en plus folle. Une habituée du café trempe dans son verre de vin une biscotte. Puis elle la suce méthodiquement, en regardant chacun tour à tour. Elle porte toujours de drôles de bibis, et ses cheveux gris, gras et bouclés qui tombent sur ses oreilles lui donnent un air mi clocharde mi chien malheureux.

Une intermittente pénètre dans la salle pour placer une affichette. Contre la porte vitrée, c’est déjà bien remplie. Pas possible, le nombre d’artistes dans ce pays, pense-t-on en la regardant qui ressemble à une artiste comme un brocoli à une machine à laver. Les deux B devraient l’embaucher puisque c’est partout le cirque, la déconfiture généralisée.

Il ne se passe jamais plus de dix minutes sans que quelqu’un ne pousse la porte aux vitres opaques des chiottes. Le temps qu’on reste aux chiottes dans un café, ça pourrait entrer dans les grilles comportementales de  nos amis sondeurs. Ce dernier dépend de tout un tas de facteur : moment de la journée, âge, profession et sexe du consommateur, état de propreté des lieux…

D’un coup de menton, le patron de café signifie à l’artiste que, la porte étant entièrement recouverte, elle peut toujours si elle le désire aller scotcher son affichette aux toilettes. On voit à sa frimousse renfrognée que ça ne lui plait guère. Elle hésite. Et puis elle se dit qu’aux toilettes du moins, on est assis, l’œil fixe à attendre, plus disponible qu’en passant dans la rue.

Le chiard gueule de plus en plus fort, tandis que les duettistes centristes  ressemblent de plus en plus à des marchands d’aspirateurs  à fins de mois difficiles. Finalement l’artiste se décide. Elle passe devant la trempeuse de biscottes à l’air de chien malheureux et pousse la porte aux vitres opaques. C’est un jour de novembre ordinaire, dans le café ordinaire d’une ville ordinaire. Le temps ne passe plus, il est reconduit de jour en jour par tous les habitués des toilettes, le patron claudiquant, et les affichettes qui se chevauchent les unes sur les autres comme celles des campagnes électorales.

Ici, il semble qu'on n'attende plus rien, que quelques allocations ou subsides de l'Etat putréfié pour continuer à tremper la biscotte dans le vin avant de tirer un jour la chasse. C'est à la fois sordide et lumineux, parce qu'on sent que le mensonge n'y a pas de place. C'est pourquoi ceux qui parlent à la télé, les deux B comme les autres, ont l'air si glauques et si lointains. Peut-être qu'au fond, le spectacle de l'affichette mérite le détour. L'artiste sort au bout de plusieurs minutes, plus qu'il n'en faut pour coller un morceau de papier. Elle a l'air soulagée.

Il en faut PEU, n'est-ce-pas pour être heureux...

22:06 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : affichette, bayrou, borloo, france, politique, littérature, ennui, socialisme | | |

dimanche, 22 septembre 2013

Monsieur H...

Je sais, c’est pas drôle, le pays se délite culturellement et s’enfonce dans la récession économique , la vie intellectuelle n’est plus faite que du ressassement de lieux communs, à l’extérieur plus personne ne prend la France et ses rodomontades militaires au sérieux, mais quand je me souviens des propos du Pingouin sur Merkel et que je le vois être le premier à lui envoyer ses félicitations tout en bouffant son discours de Vincennes, ça me fait marrer, c’est comme ça. Monsieur 23%, paraît-il, quand la Teutonne dont il prédisait la défaite remporte une majorité absolue, malgré la crise y'a plus que les indécrottables du PS pour espérer encore j'sais pas quoi de lui. Quel pauvre type !

En attendant tu payes plus d'impôts pour armer des terroristes en Syrie et continuer à rembourser les intérêts d'une dette qui se creuse encore et encore, pendant que les fils de Fabius et de Marisol sont inculpés pour fraudes et que le gouvernement sort blanchi des magouilles de Cahuzac. Super, non ? Tout ça pour marier une poignée de gays ! Ha ha ! Et où sont toutes les âmes indignées du temps du sarkozisme ? Le quinquennat tourne tellement en eau de boudin qu'on ne peut que se fendre la poire devant ce très mauvais remake, en croisant les doigts pour que Désir ne devienne pas président dans trois quinquennats... Les meilleures plaisanteries sont les plus courtes, non ?

20:52 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : socialisme, merkel, hollande, politique, france, escroquerie | | |

mercredi, 04 septembre 2013

Quatre septembre

Cette date, Quatre septembre, qui appartient à tous, m’appartient un peu plus en propre car c’est aujourd’hui mon anniversaire. Je ne me suis jamais enorgueilli, même si à une époque je trouvais ça drôle, d’être né le même jour du calendrier que la République de Gambetta. Aujourd’hui, au vu des hommes et des femmes qui squattent les palais de la République, des lois stupides qu’ils promulguent et du boucan qu’ils font pour donner une quelconque épaisseur à leurs grimaces, je me sens de moins en moins républicain, dans le sens restreint qu’ils donnent à ce terme. Ma chose commune n’est pas dans leur déraison, mon bien public dans leur façon de faire perdre boussole au monde. Je reste arrimé à d’autres mœurs. Leur changement m’indiffère et Quatre septembre n’est donc plus aujourd’hui pour moi que l’anniversaire de ma naissance.

Aux infos hier, j'entends ce commentaire surréaliste : Quand le chef de guerre rencontre le peuple. La propagande est si vive, d'une jeune blondasse dont j'ignorais la bobine jusqu'à ce jour  (chef des écolos paraît-il) qui affirme : "Les écolos sont contre la guerre mais nous voterons pour l'intervention militaire parce que ce n'est pas une guerre ". (???), aux Pujadas, Barbier et autres Calvi, que je ne me demande même plus si la phrase entendue est au deuxième degré. Et là, tenez vous bien : On voit à l'écran que le peuple en question, c'est une poignée de parents d'élèves et leurs moutards, et que le chef de guerre est le pingouin bedonnant, qui n'a jamais été que chef de parti et de sa promotion Voltaire à la con, venu faire sa retape de communication le jour de la rentrée des classes...  Chef de guerre ? Mais où est passé le président normal pour qui des millions d'électeurs ont voté ?  Me souviens que j'avais pour ma part décidé de m'abstenir et qu'au dernier moment, quand j'ai compris que malgré (ou en raison de) sa nullité, ce type allait passer, que c'était plié, dans une sorte de dépit inversé, je suis allé voter pour son adversaire, et ce fut mon premier acte de réaction face à ce quinquenat désastreux, où l'on voit un seul parti contrôler tous les centres de pouvoir, et un dangereux manoeuvrier répandre sa soupe nauséeuse par les ondes.

Qui est derrière Hollande, ce président gonflable probablement surendetté. par les promesses faites aux uns et aux autres corps intermédiaires et autres maffias?  En tout cas, pas moi. Il ne parle qu'au nom de sa pomme, pour la République si vous voulez, mais au nom de la France, de son peuple ou de sa culture, non. La France, elle existait avant ce type, son peuple aussi, DIeu merci, et sa culture lui survivra. Le lyrisme journalistique et belliqueux qui s'empare des medias pour abuser les uns et les autres comme les faux débats qui vont retentir à l'Assemblée cet après-midi relèvent d'une propagande qui n'a pour antidote que la mémoire et l'expression de la joie de vivre. Ce qui laisse perplexe, c'est que ces mêmes cyniques là seront tout près, bientôt, à vous faire des leçons de morale en allant déposer des gerbes sur les monuments des poilus ou à l'entrée des camps de la mort... Bref.

Je garde mon Quatre septembre, et je leur laisse le leur...

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lundi, 27 mai 2013

La gauche n'est qu'un standing

Parait que je suis un anar de droite. La première personne à me l’avoir fait remarquer était une collègue, enfin si on peut appeler comme ça quelqu’un qui a sévi dans l’Education Nationale en laissant croire à des générations que la littérature française se borne au J’accuse et au Germinal de Zola, aux Misérables de Hugo, et l'allemande au Maitre Puntila de Brecht, saupoudré avant de passer au four de quelques poèmes d’Arthur et de Pablo, évidemment. Et qui, quand tu lui dis que Bloy et Péguy sont des Grands, te répond d’un air mi-dégouté, mi-indigné : « ils sont pas un peu réacs, ceux-là, quand même ? »

C’était il y a une septaine d’années. Après une vie entière de locataire (je n’ai pas le capitalisme dans l’ADN), je venais de céder à la tyrannie de l’emprunt pour tous, les loyers ayant atteint quasiment le prix des remboursements. Cette collègue, qui avait depuis un moment fini de payer son crédit, était déjà propriétaire d’un appartement boulevard des Belges, dans le sixième arrondissement de Lyon. Jusque là, rien que de très banal. Sauf qu’elle était aussi depuis toujours membre du parti communiste, engagée comme elle le disait à tout un chacun en emplissant la salle des profs de flyers syndicaux, « dans la lutte ».  L’Education Nationale a toujours été peuplée de gens paradoxaux comme ça, dont la carte du parti était en quelque sorte le pendant bonne conscience de la carte bleue.

Il y en avait une autre, une prof de maths, qui jouait les gens aisés parce qu’elle aussi avait déjà son appart  -  bien que son crédit fût encore en cours. Elle ne supportait pas qu’on lui dise que tant qu’elle n’aurait pas remboursé son prêt, elle ne serait jamais que locataire de sa banque, bref, qu’elle était encore une pauvre. Les gens de la classe moyenne ne supportent pas qu’on leur dise ça. C’est à ça qu’on reconnait leur fatuité. Le libéralisme giscardien et le socialisme mitterrandien ont bien joué, main dans la main durant des décennies, en faisant vivre tout ce petit monde à crédit.

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La classe moyenne a pu ainsi, tout en se donnant des airs chics de propriétaires, financer les fonds de pension et autres placements des riches à coups de taxes et d’impôts, comme les esclaves les plus soumis auraient refusé de le faire, pour peu qu’on libéralise les mœurs de temps en temps par une petite loi soi-disant progressive et bien troussée. Car dans son malheur, la classe moyenne qui ne croit plus sérieusement à Dieu depuis lurette, s’est couchée devant le dieu Egalité des francs-maçons, qui la sermonnent non seulement en chaire le dimanche, mais tous les jours de la semaine en petit écran, via ses cols blancs propres et diplômés peuplant ministères et medias.

Quand je faisais mes études à Paris, je me souviens d’eux, trentenaires dans les années 80, et achetant avec un apport consubstantiel de papa/maman qui un deux pièces au Marais, qui un duplex à Nanterre, qui un rez-de-chaussée sur cour boulevard Bonne Nouvelle ou un étage rue des Plantes. A l’époque déjà – j’en sais quelque chose- vous ne pouviez, sans l’aide de vos géniteurs, acheter un logement avec un seul salaire commun, à moins de vous serrer la ceinture et tout ce qu’il y a dessous pendant des années. Je me souviens de cette étudiante m’exhortant vers 1986 à la solidarité coluchienne, tout en réalisant son rêve de petite bourgeoise bien de droite avec les sous de ses parents. Les gros malins lui filaient l’apport dont elle avait besoin, à condition qu’elle achetât dans le même arrondissement qu’eux….

Le plus drôle étant ces fils ou ces filles de propriétaires vous expliquant alors que le capitalisme est une infecte sujétion et que jamais ô grand jamais ils ne s’abaisseraient à se mêler d’acheter quoi que ce soit, quitte à passer leur vie en meublés ou en colocations, et qu’on retrouve vingt ans plus tard signant des actes chez les notaires, en consciencieux héritiers.

Oui la gauche n’est plus aujourd’hui qu’un standing, une marque. Et le socialisme une perte de temps. Parce que ça coute beaucoup de temps, d’argent, de paroles, d’énergies, et surtout d’illusions répandues pour rien et déçues inexorablement, que de mettre en place un gouvernement et un président socialistes qui font la même politique que ceux qu’ils ont remplacés. Sous Hollande, le petit prof et le petit salarié ont vu leurs heures sup de nouveau fiscalisées, mais les salaires des grands patrons ne seront pas limités. Et les chiffres du chômage explosent. Les gays vont se marier, mais seuls les plus riches d’entre eux pourront se payer un gosse à l’étranger, dans une société dont les contrats à durée indéterminée sont par ailleurs bannis sans que ça gêne grand monde. Harlem Désir s’indigne plutôt qu’un groupe d’identitaires, grimpés sur le toit de Solférino, aient le culot anti-démocratique de faire flotter une banderole demandant la démission du pingouin. Des fascistes, moi j’vous dis.

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Après avoir jeté les maires de droite dans l’embarras, le manœuvrier Hollande qui, comme tous les manœuvriers de son espèce, brade la nation pour sauver le parti dont il tient tout son pouvoir, lancera bientôt le débat sur le droit de vote des étrangers pour tenir jusqu’à la fin de son mandat en préservant son standing de gauche. Ce type feint d’être de  la classe moyenne, en ce sens qu’il en incarne la normalité jusqu’en ses cheveux teints, tout en cédant aux sirènes de Bruxelles et du FMI qui ponctionnent partout la classe moyenne, tout en lui arrachant ce qui lui reste d’identité. C’est sous son mandat que le français aura cessé d’être la langue unique de l’enseignement au profit de l’anglais (On a échappé au hollandais, Dieu merci !).[1]

Avoir un standing de gauche, c’est applaudir à cette aberration, censée aider les étudiants chinois quand le fils ou la fille de monsieur Tout-le-monde déclaré bien beauf sera vite distancié, dans une Université même payée par ses parents contribuables. Avoir un standing de gauche, c’est traiter à table le maire de Vienne de vieux réac et de facho, tout ça parce qu’il a déclaré qu’il ne marierait pas d’homosexuels dans sa ville. Avoir un standing de gauche, c’est applaudir au mur des cons du syndicat de la magistrature et au suicide de Venner dans un même mouvement du menton, lueur complice dans le regard. Avoir un standing de gauche, c’est être assuré que l’euro reste malgré tout (et tout se tient dans ce malgré comme dans ce tout) la meilleure solution…

Bref.

Si tu trouves ce standing un peu court, carrément faux-cul et complètement suicidaire, pour les poseurs d'étiquettes, t’es forcément un anar, tu piges ? Un des pires : un de droite


   [1] Ce pauvre Hollande, qui fit entièrement évacuer la rue du Faubourg Saint-Honoré tout un après-midi de manif aujourd'hui, et en est à se réjouir de passer de 25 à 29% dans un sondage !. Aurait-il peur que les mères de famille cathos et les grands parents débonaires qui se tassent sur les Invalides à la même heure prennent d’assaut son palais pour l'en virer manu-militari  ?

 

 

dimanche, 05 mai 2013

Hollande, plus que 4 ans

C’est tout de même comique d’entendre Désir et tous les trouffions du PS se targuer pour seule réussite de l'année de la risible loi Taubira, qui entérine le mariage pour les homosexuels et la fumeuse théorie anglo-saxonne du genre comme un acquis des Lumières !  Le PS a trahi tous ses engagements auprès des ouvriers (– je me demande encore comment, après les années Mitterrand, ils ont pu faire confiance au matois manœuvrier qu’est Hollande). Quant à Hollande, à force de prendre le contre-pied de Sarkozy tout en imitant Mitterrand, il a fini par se griller tout seul puisqu’il n’est ni l’un ni l’autre, et ce qui était visible pour ceux qui l’ont connu il y a des années, alors qu’il était secrétaire du PS, a éclaté aux yeux de tous : il n’a aucun style, il n’existe pas.

Ceux qui le gouvernent gouvernent et clivent le pays comme jamais, tout en décomposant le corps social  : Trierweiller, Bergé, le MEDEF, les banques ( la fameuse et fumeuse alliance des libéraux/libertaires) , ainsi que les faiseurs d’opinion du Grand Orient pour le préchi-précha moral… Tout ça est ridicule, lamentable.  L’impasse totale…

Assez parlé de ce pauvre type.

La France survivra par sa culture, certes. Je crois qu'elle n'a plus que ça, et que jamais elle n'aura été aussi précieuse. Sur le terrain du politique, elle n’aura jamais été aussi ridicule, aussi alignée, inexistante. Et c’est triste. 


12:57 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : hollande, anniversaire, politique, socialisme, société | | |

mardi, 16 avril 2013

Le maçon repenti

Les maçons obscurs du sacre de la transparence et de la clarté ont donc pesé de tous leur poids : au lendemain de la mascarade de moralisation que fut la mise à poil fiscale de tous les ministres, spectacle ce soir du maçon repenti. Mdr : Tout ça ferait un joyeux mélodrame à la Pixérécourt, pour éblouir un parterre de donzelles et de damoiseaux sur les boulevards. Mais quel pitoyable spectacle.

Le maçon repenti parle d’épreuve, de faute, d’être à terre, de pardon, de la dignité de ses amis, d’amour. Plus que jamais cuirassé, sûr de son logos, il blanchit tous ses frères, même en étant radié du grand Orient : qu’a-t-il dans le dos ? On ne le sait. On s’en doute.

Tournons donc cette page, puisque Cahuzac, qui a de toute évidence un bâillon sur la bouche, renie pitoyablement sa zone d'ombre (la plus intéressante, la plus romanesque, la plus authentique, sans aucun doute...). Il n’est pas un si grand escroc que ça. Moins que d’autres, en tout cas. En même temps, je le comprends. Il tient à sa peau, tout simplement. Qui l'en blâmerait ? Pas sûr, toutefois, qu'il ait bien compris qui sont ses véritables destructeurs.

Il demeure bien vrai, tout cela étant repéré, que nous avons autre chose à faire de nos vies que d'accorder trop d'attention à ces prédateurs politiques, et qu'il est bon surtout de s'occuper de soi.

 

18:45 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cahuzac, socialisme, grand orient, confessions, assemblée nationale | | |

jeudi, 11 avril 2013

La morale inversée

La morale inversée qui sévit actuellement en France me donne une sorte de nausée et de progressive indifférence aux événements qui s’y passent. C’est peut-être pas plus mal : occasion de se retourner vers la littérature et la fiction avec plus de constance. Le réel, tel que ce qu’on appelle dorénavant « le sociétal » (mot comme mort à l'oreille) le produit, est d’une insignifiance aussi terrible que désolante. Dégoût profond pour les hommes gris qui détruisent ce pays. Des terroristes de chambres, de loges et de salons, des hommes et des femmes, surtout, sans aucune originalité. Des hommes de l'acceptation. Terrifiants.

On procède à une sorte de liquidation de la pensée et de la parole qui deviennent inquiétantes, à force de surenchère. J'aimerais pas être dans leur peau, ça non ! Pendant ce temps, les effets de la crise sont de plus en plus visibles, sensibles, et tout cela semble aller de fait, être normal.

Je lis tous les jours Greek CrisisJe me demande comment on peut encore croire à la construction européenne, la soutenir autrement que par un cynisme aguerri. Je me demande vraiment comment on peut être socialiste autrement que pour la convention. Dans cette société médiocre où il y a de moins en moins de choses à raconter, reste l'écriture de soi à soi, trempée dans sa viande, sa colère, sa propre peine et sa propre joie. Une forme non diluée dans tout ça, qui attend sur un quai. Vanité qui s'interroge.

06:47 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : socialisme, europe, écriture, littérature, greek crisis, air du temps | | |

lundi, 25 mars 2013

Monsieur 31%

Monsieur 31%, prétendument « président pour tous », a réussi l’exploit de se foutre à dos en quelques mois :

- ses « alliés » du front de gauche, qui traitent aujourd’hui son ministre des finances de salopard.(1)

- les évêques de France et les dignitaires des principales religions qui, un dimanche des Rameaux, mobilisent contre sa réforme absurde des centaines de milliers de gens autour de l’Arc de Triomphe.

[Hasard ou pas, juste avant la première manif, la France rentrait en guerre au Mali. Juste avant celle-ci, Sarkozy est inculpé (ndrl).]

Monsieur 31% est pitoyable. 

Alors, il se pose la question du renouement du dialogue encore possible avec l'opinion. Un dialogue qui ne soit pas une opération de communication de plus, comme les stratèges du novlangue PS en ont le secret depuis la Génération Mitterrand et autres fadaises.

Ce monsieur 31%, comme son prédécesseur, gouverne contre la majorité des Français qui ont rejeté la constitution européenne en 2005.

Il gouverne par ailleurs contre tous les Français, majoritairement de droite - mais pas seulement-, qui s’inquiètent à juste titre de la redéfinition de la filiation qu’entraîne à long terme sa loi inique et corporatiste.

Monsieur 31%, qui est arrivé à se faire élire ric-rac sur la détestation incessamment médiatisée de Sarkozy  - manœuvre maintes fois dénoncée ici – a une légitimité aujourd’hui fort contestée, sur sa gauche comme sur sa droite. C’est un politicien fade, qui s’appuie sur un seul parti, pour quelques mois hégémonique encore dans les mairies et les régions, un parti influent et richissime, certes, mais d’ores et déjà promis à une belle faillite électorale : le parti socialiste d’Epinay bricolé pour Mitterrand il y a des années.

On attendrait d’un chef d’Etat rassembleur, d’envergure, qu’il fasse appel au référendum, sur une question sociétale remettant en cause les droits de la filiation comme sur la politique financière de son gouvernement, au sein d’une zone euro qui – il est vrai -n’a jamais eu de fonctionnement démocratique.

Monsieur 31% adresse au pays jeudi soir son énième discours communicationnel, si l’on compte tous les mensonges de campagne.

L’homme qui tient à rester dans l’histoire comme le président du « mariage gay » a-t-il choisi par hasard d’occuper le terrain médiatique un jeudi saint ?

Moi qui ai appris depuis longtemps à préférer la parole liturgique à la parole politicienne et au blabla socialiste, j’aurai évidemment ce soir-là mieux à faire que d’écouter ses balivernes.

De toute façon, la presse, à la botte du pouvoir en place (quel qu’il soit),  répercutera suffisamment son discours pour qu’on sache à quoi s’en tenir. Monsieur 31% s’honorerait d’être un peu moins sûr de son fait et un peu moins autiste. Mais, comme son prédécesseur qui l’obsède étrangement au point qu’il est bien sûr que « tu ne le reverras plus », Monsieur 31% est un politicien de parti, sectaire et indécis, peu libre de ses mouvements, sans doute empli de dettes envers les loges et les lobbys qui ont assuré son élection, et qui ne sait pratiquer que l’arrogance et le népotisme.

Rien à en attendre, par conséquent. Et le pire est à craindre pour la suite de ce quinquennat mal engagé. Car on ne peut gouverner un pays comme un parti, la France comme le PS sans provoquer des dégâts irréparables.

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1. Drôle, très drôle de voir les socialistes faire le coup de l'antisémitisme à l'un des leurs - l'un de leur ex, du moins...


07:05 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : hollande, mariage gay, manif pour tous, socialisme, pingouin, france | | |