Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 27 mai 2013

La gauche n'est qu'un standing

Parait que je suis un anar de droite. La première personne à me l’avoir fait remarquer était une collègue, enfin si on peut appeler comme ça quelqu’un qui a sévi dans l’Education Nationale en laissant croire à des générations que la littérature française se borne au J’accuse et au Germinal de Zola, aux Misérables de Hugo, et l'allemande au Maitre Puntila de Brecht, saupoudré avant de passer au four de quelques poèmes d’Arthur et de Pablo, évidemment. Et qui, quand tu lui dis que Bloy et Péguy sont des Grands, te répond d’un air mi-dégouté, mi-indigné : « ils sont pas un peu réacs, ceux-là, quand même ? »

C’était il y a une septaine d’années. Après une vie entière de locataire (je n’ai pas le capitalisme dans l’ADN), je venais de céder à la tyrannie de l’emprunt pour tous, les loyers ayant atteint quasiment le prix des remboursements. Cette collègue, qui avait depuis un moment fini de payer son crédit, était déjà propriétaire d’un appartement boulevard des Belges, dans le sixième arrondissement de Lyon. Jusque là, rien que de très banal. Sauf qu’elle était aussi depuis toujours membre du parti communiste, engagée comme elle le disait à tout un chacun en emplissant la salle des profs de flyers syndicaux, « dans la lutte ».  L’Education Nationale a toujours été peuplée de gens paradoxaux comme ça, dont la carte du parti était en quelque sorte le pendant bonne conscience de la carte bleue.

Il y en avait une autre, une prof de maths, qui jouait les gens aisés parce qu’elle aussi avait déjà son appart  -  bien que son crédit fût encore en cours. Elle ne supportait pas qu’on lui dise que tant qu’elle n’aurait pas remboursé son prêt, elle ne serait jamais que locataire de sa banque, bref, qu’elle était encore une pauvre. Les gens de la classe moyenne ne supportent pas qu’on leur dise ça. C’est à ça qu’on reconnait leur fatuité. Le libéralisme giscardien et le socialisme mitterrandien ont bien joué, main dans la main durant des décennies, en faisant vivre tout ce petit monde à crédit.

manifpourtous,france,société,politique,culture,capitalisme,socialisme,bobo de gauche,

La classe moyenne a pu ainsi, tout en se donnant des airs chics de propriétaires, financer les fonds de pension et autres placements des riches à coups de taxes et d’impôts, comme les esclaves les plus soumis auraient refusé de le faire, pour peu qu’on libéralise les mœurs de temps en temps par une petite loi soi-disant progressive et bien troussée. Car dans son malheur, la classe moyenne qui ne croit plus sérieusement à Dieu depuis lurette, s’est couchée devant le dieu Egalité des francs-maçons, qui la sermonnent non seulement en chaire le dimanche, mais tous les jours de la semaine en petit écran, via ses cols blancs propres et diplômés peuplant ministères et medias.

Quand je faisais mes études à Paris, je me souviens d’eux, trentenaires dans les années 80, et achetant avec un apport consubstantiel de papa/maman qui un deux pièces au Marais, qui un duplex à Nanterre, qui un rez-de-chaussée sur cour boulevard Bonne Nouvelle ou un étage rue des Plantes. A l’époque déjà – j’en sais quelque chose- vous ne pouviez, sans l’aide de vos géniteurs, acheter un logement avec un seul salaire commun, à moins de vous serrer la ceinture et tout ce qu’il y a dessous pendant des années. Je me souviens de cette étudiante m’exhortant vers 1986 à la solidarité coluchienne, tout en réalisant son rêve de petite bourgeoise bien de droite avec les sous de ses parents. Les gros malins lui filaient l’apport dont elle avait besoin, à condition qu’elle achetât dans le même arrondissement qu’eux….

Le plus drôle étant ces fils ou ces filles de propriétaires vous expliquant alors que le capitalisme est une infecte sujétion et que jamais ô grand jamais ils ne s’abaisseraient à se mêler d’acheter quoi que ce soit, quitte à passer leur vie en meublés ou en colocations, et qu’on retrouve vingt ans plus tard signant des actes chez les notaires, en consciencieux héritiers.

Oui la gauche n’est plus aujourd’hui qu’un standing, une marque. Et le socialisme une perte de temps. Parce que ça coute beaucoup de temps, d’argent, de paroles, d’énergies, et surtout d’illusions répandues pour rien et déçues inexorablement, que de mettre en place un gouvernement et un président socialistes qui font la même politique que ceux qu’ils ont remplacés. Sous Hollande, le petit prof et le petit salarié ont vu leurs heures sup de nouveau fiscalisées, mais les salaires des grands patrons ne seront pas limités. Et les chiffres du chômage explosent. Les gays vont se marier, mais seuls les plus riches d’entre eux pourront se payer un gosse à l’étranger, dans une société dont les contrats à durée indéterminée sont par ailleurs bannis sans que ça gêne grand monde. Harlem Désir s’indigne plutôt qu’un groupe d’identitaires, grimpés sur le toit de Solférino, aient le culot anti-démocratique de faire flotter une banderole demandant la démission du pingouin. Des fascistes, moi j’vous dis.

manifpourtous,france,société,politique,culture,capitalisme,socialisme,bobo de gauche,

Après avoir jeté les maires de droite dans l’embarras, le manœuvrier Hollande qui, comme tous les manœuvriers de son espèce, brade la nation pour sauver le parti dont il tient tout son pouvoir, lancera bientôt le débat sur le droit de vote des étrangers pour tenir jusqu’à la fin de son mandat en préservant son standing de gauche. Ce type feint d’être de  la classe moyenne, en ce sens qu’il en incarne la normalité jusqu’en ses cheveux teints, tout en cédant aux sirènes de Bruxelles et du FMI qui ponctionnent partout la classe moyenne, tout en lui arrachant ce qui lui reste d’identité. C’est sous son mandat que le français aura cessé d’être la langue unique de l’enseignement au profit de l’anglais (On a échappé au hollandais, Dieu merci !).[1]

Avoir un standing de gauche, c’est applaudir à cette aberration, censée aider les étudiants chinois quand le fils ou la fille de monsieur Tout-le-monde déclaré bien beauf sera vite distancié, dans une Université même payée par ses parents contribuables. Avoir un standing de gauche, c’est traiter à table le maire de Vienne de vieux réac et de facho, tout ça parce qu’il a déclaré qu’il ne marierait pas d’homosexuels dans sa ville. Avoir un standing de gauche, c’est applaudir au mur des cons du syndicat de la magistrature et au suicide de Venner dans un même mouvement du menton, lueur complice dans le regard. Avoir un standing de gauche, c’est être assuré que l’euro reste malgré tout (et tout se tient dans ce malgré comme dans ce tout) la meilleure solution…

Bref.

Si tu trouves ce standing un peu court, carrément faux-cul et complètement suicidaire, pour les poseurs d'étiquettes, t’es forcément un anar, tu piges ? Un des pires : un de droite


   [1] Ce pauvre Hollande, qui fit entièrement évacuer la rue du Faubourg Saint-Honoré tout un après-midi de manif aujourd'hui, et en est à se réjouir de passer de 25 à 29% dans un sondage !. Aurait-il peur que les mères de famille cathos et les grands parents débonaires qui se tassent sur les Invalides à la même heure prennent d’assaut son palais pour l'en virer manu-militari  ?

 

 

Commentaires

Crois-tu qu'on ait le droit d'être juste "anar", sans étiquette derrière ? Parce que moi, la droite et la gauche actuelle, beurkbeurkbeurk... :D

Écrit par : Sophie K. | lundi, 27 mai 2013

(En fait, désormais, être individualiste, c'est déjà être anar...)

Écrit par : Sophie K. | lundi, 27 mai 2013

Sais pas trop. Pour les poseurs d'étiquettes, on sera toujours le facho ou le gaucho de quelqu'un. Au lycée, j'en rigole. En ce moment, la gauche (du moins le PS) craint davantage que l'UMP parce qu'elle détient tous les pouvoirs et en abuse.

Écrit par : solko | lundi, 27 mai 2013

" Bloy et Péguy sont pas un peu réacs, ceux-là, quand même ? "
Mdr... Je n'ose même pas penser à ce qu'ils diraient de Bernanos, Dutourd ou Murray. C'est vrai que Sartre, Camus et Aragon sont des chantres de la démocratie ! Naufrage de l'école... depuis 68 ans.

La prochaine fois, on aura une vague bleue marine... comme dans la cuvette des chiottes, quand on tire la chasse. Ca fera un beau ménage et ça fermera la gueule à tous ces donneurs de leçons qui ne connaissent pas le chômage, l'insécurité, et la précarité.

Beau billet.

Écrit par : Jérémie S. | lundi, 27 mai 2013

Vous méconnaissez le conformisme petit bourgeois de gauche des enseignants, nommés à vie. L'éducation nationale, aux mains des socialos sera plus que jamais cuculturel et moralaïcarde.
Un parc d'attraction, empli de gens inoffensifs, si vous voulez.
La subversion est morte, comme la grande culture.

Écrit par : solko | lundi, 27 mai 2013

Bonjour Solko,

Contrairement à ce que vous décrivez, par chez nous, les collègues assument plutôt bien d'être de droite, n'ont pas besoin de distribuer un flyer et jugeraient même déshonorant de signer la moindre pétition syndicale...

La fiscalisation des HS est une excellente chose, de quoi calmer les branleurs adeptes du triplement de salaire en HSA et qui se foutent bien d'éclater le services des collègues sur plusieurs bahuts, etc. C'était d'ailleurs une revendication syndicale. D'ici qu'un jour les collègues s'avisent qu'ils sont assez mal payés, pourquoi ne pas rêver un peu ?

Autrement je vais le redire, mais si on vous avait entendu autant du temps où M. Sarkozy était aux manettes avec sa clique d'arrivistes. Quant à la "manifàlacon", quelle belle représentativité populaire dans les rangs des manifestants, diable ! Le gratin de la banlieue ouest à 90% raciste... Je les connais assez, ces grandes âmes chrétiennes adeptes de la dénonciation au curé de tel paroissien "portugais" peu fréquentable (à renvoyer fissa dans "sa communauté"), de telle paroisse un peu "gauchiste". Etc.

Et je ne parle pas des débiles mentaux du GUD qu'ils trainent à la remorque. Vivement que cette aimable troupe retourne à sa paroisse de tièdes, de possédants et de pharisiens.

Allez, bien quelques exceptions ici ou là, mais pour l'essentiel vraiment pas plus de monde "à sauver" ici que dans une salle des profs lambda, et peut-être moins.

Bonne soirée et bonne fin d'année scolaire.

Écrit par : Sophie | lundi, 27 mai 2013

Ya comme une usurpation d'identité, là, non ?

Écrit par : solko | lundi, 27 mai 2013

Oups, pardon... Bref c'était moi et non Sophie que je prie de m'excuser...

Écrit par : Tanguy | lundi, 27 mai 2013

"si on vous avait entendu autant du temps où M. Sarkozy était aux manettes " En voici au moins trois exemples

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/01/01/faire-des-efforts.html

http://solko.hautetfort.com/archive/2010/04/24/le-lion-blesse-le-rat-sceptique.html

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/04/28/comme-cul-et-chemise.html

Cela dit, droite pour droite, je préfère la droite brutale à la droite faux-cul; morale pour morale, je préfère la morale catho à la morale franc maçonne.

Quant au SNES, on a rarement vu un syndicat aller autant, par opportunisme politique, contre les intérêts de ceux qu'il est censé défendre. Dans la situation actuelle, les "cumulards", comme vous dites, le sont plus par nécessité que par plaisir.Les heures sont ouvertes à tous, d'ailleurs il y en aura toujours autant sous le pingouin sauf qu'elles seront mal payées. Ce que masque l'égalitarisme à la Peillon, tant du côté des profs que de celui des élèves, c'est ce qu'il y a de plus droitier,( pour parler comme les gens que vous défendez...)

Écrit par : solko | mardi, 28 mai 2013

"Cela dit, droite pour droite, je préfère la droite brutale à la droite faux-cul; morale pour morale, je préfère la morale catho à la morale franc maçonne."

En un mot comme en cent, eussiez-vous vécu en Allemagne en 1933 que vous auriez préféré Hitler à la République de Weimar.
Il y a vraiment des moments où il me semble que vous perdez la tête, je vous le dis sans ambages.

Écrit par : Bertrand | mardi, 28 mai 2013

Je ne sais pas ce que j'aurais fait en Allemagne en 33. Personne ne sait. Vous non plus. Je ne sais même pas qui j'aurais été. Pure fiction. Ce n'est pas un argument. Je vis maintenant. Ces petits jeux rhétoriques ne sont plus de mise

Ce que j'appelle "droite brutale" c'est juste la droite qui se dit droite, au lieu de celle du PS, qui se prétend de gauche. Parce que je préfère les gens qui disent ce qu'ils sont plutôt que ceux qui avancent masqués
L'UMP, le FN actuel, rien à voir avec l'hitlérisme, vous le savez bien. Pas plus que le PS avec le socialisme, d'ailleurs. Vous le savez aussi.
Aucun rapport non plus entre le catholicisme et sa morale, quand bien même elles vous déplaisent, et l’hitlérisme. Aucun. Ça aussi, vous le savez.
Rien à voir non plus entre les méthodes de propagande et d'endoctrinement de l'époque d'Hitler, et celles d'aujourd'hui, mondialisées, technicisées, et foutrement plus efficaces.

C'est pourquoi je ne pratique pas ce genre d'amalgames historiques, auquel Hollande s'est encore livré hier, et qui n'abusent plus grand monde tant elles sont éculées.

Écrit par : solko | mardi, 28 mai 2013

Solko, vous savez bien, vous, ce que j'ai voulu dire et vous savez que je ne confonds pas les époques dans leurs causes et leurs effets, je l'ai assez dit et écrit noir sur blanc et je sais que vous m'avez lu et bien lu. Alors ?
Votre démonstration est donc juste dans sa formulation mais exprimée dans un langage faux, comme si ce n'était pas à moi que vous parliez...

Vous dites ça : " je vis maintenant". Hé oui, Solko ! Alors vous devriez savoir que rabâcher que les socialistes ne sont pas socialistes c'est idiot car eux-mêmes le savent mieux que vous et c'est même pour cela qu'ils sont au pouvoir !
Alors, oui vivez maintenant. Mais faites-nous le mieux savoir.
Ceci dit, vivre mal, c'est aussi trop détester ses adversaires. La haine et la détestation, pour justifiées qu'elles puissent être, rendent beaucoup plus malheureux le "détesteur" que le "détesté".
Vous ne méprisez pas assez la politique, Solko. Si je puis me permettre.
Quant à la morale catholique, si, jusqu'à ce jour, vous n'avez pas vu les désastres qu'elle a commis depuis 2000 ans...
Sans rancune.

Écrit par : Bertrand | mercredi, 29 mai 2013

"Vous ne méprisez pas assez la politique, Solko." Si je puis me permettre.
Vous avez sans doute raison. Je vais m'attacher à développer le mépris de la politique. Ce qui me fous dedans, c'est le contact avec les gens...

Écrit par : solko | mercredi, 29 mai 2013

J'ai un jour entendu un principal de collège, dont la femme était professeur, dire :"nous, on est la gauche caviar". Je ne sais quel petit diable caché au fond de moi m'a poussé lui dire :"œufs de lump, grand maximum". Il m'en veut encore.

Écrit par : Julie des Hauts | mercredi, 29 mai 2013

Solko,

Globalement, j'approuve Bertrand. Il arrive que vous corrigiez les excès contenus dans vos billets dans des réponses à vos commentaires, d'autres fois, vous vous défilez comme si, au fond , vous vous cherchiez , parfois, vous tombez dans la propagande, ce qui vous gâche.
Vous restez dans le manichéisme de deux camps, manichéisme entretenu par les tenants des uns et des autres pour tenir des positions dans le champ de ruines des idéaux blessés....
Tout cela n'aurait pas beaucoup d'importance, s'il n'y avait pas des forces extrémistes qui guettent et qui n'ont pour tout bagage que la violence et la coercition pour imposer leur ordre qui n'a pas d'autre finalité que d'accaparer pouvoir et puissance et d'imposer une société immobile , figée dans ses conservatismes, condamnée à vivre dans des pathologies ultra-violentes....

Écrit par : patrick verroust | mercredi, 29 mai 2013

Ne confondez pas non plus ce que je décris et ce que je pense.
Ce que je pense de tout ça... Que c'est délétère. Et que le socialisme n'arrange rien. Au contraire. Il provoque. Mais basta.

Écrit par : solko | mercredi, 29 mai 2013

Quand il n'apparaît plus un camp à l'évidence, il reste le camp des justes , espèce en voie de disparition....

Je viens de lire sur les monde.fr le conflit familial autour de la fin de vie d'un jeune homme en coma pauci-relationnel. La fraternité de saint Pie X soutient le combat isolé de la mère qui veut le maintien en vie. L'épouse, qui n'a pas été consultée approuve la position médicale d'abréger les souffrances réelles endurées compte tenu des "signaux" envoyés par le malade et l'absence de toute évolution probable.
Cette fraternité ne me semble pas très fraternelle . Il y a, certes, la défense de la vie dans un intérêt collectif, les précautions à considérer pour prévenir les abus.Mais, il y a ce malade en souffrance sans sens, cette épouse condamnée à être une épouse morganatique dans l'impossibilité de faire son deuil, le jeune enfant doté d'un père mort vivant, un légume non communicant...Les valeurs mises en avant me semblent des coquilles creuses.

Écrit par : patrick verroust | mercredi, 29 mai 2013

Voulez vous savoir ce que j'en pense ? Que c'est une affaire privée.
Que la mère est sans doute croyante et qu'elle aime sans doute son fils dans sa foi, que la femme n'est pas croyante et n'a plus qu'à trouver quelqu'un d'autre comme dans la jeune veuve de La Fontaine. Qu'il doit y avoir un passif entre elles qui ne me regarde pas, ne nous regarde pas, ne regarde pas les journalistes ni surtout les médecins et moins encore le président de la République et l'Etat.
A force de tout rendre public, de tout mettre en débat, comme ilsdisent, la vie privée et les libertés privées fondent comme humide au soleil.
En tant que romancier, je préfère le personnage de la mère à celui de la femme, personnage sans doute plus plat ; appartenir à la fraternité de saint Pie X, par les temps qui courent, ça a plus de gueule qu'à une association proche du gouvernement.

De la même manière, puisque qu'un mariage est une affaire privée et non pas publique, me demande ce que l'autre folle(Najat Belkacem), porte parole du gouvernement, va foutre au milieu de 200 journalistes (et 100 flics payés par le contribuable pour protéger ces idiots) dans un mariage gay.
Propagande et provocation, on a du mal à penser le contraire. La médiocrité est au pouvoir.
Mais basta, encore une fois. Et bon après midi.

Écrit par : solko | mercredi, 29 mai 2013

Vous avez bien raison : basta !
Et c'est vrai que je parle de tout ça à mon aise, finalement. Je n'ai pratiquement pas de contacts avec "les gens" de là-bas. C'est plus facile que d'entendre les gens déblatérer. J'en conviens.

Écrit par : Bertrand | mercredi, 29 mai 2013

Les raisons d'un exil?

Écrit par : solko | mercredi, 29 mai 2013

Vous voyez bien qu'on a quelques points communs : la lyonnaise porteuse de bonne parole me pue aux yeux, vous ne pouvez même vous imaginer à quel point !

Écrit par : Bertrand | mercredi, 29 mai 2013

L'eugénisme et l'euthanasie sont des questions sociétales . Chaque acte doit s'apprécier au cas pas cas suivant la volonté du "de cujus" si elle peut s'exprimer et se déduire, des souffrances endurées par lui et les autres, leurs droits eux aussi, à une vie...Dans une société dont vous dénoncez, à juste titre, la permissivité, il est paradoxale de limiter l'épanouissement d'une épouse et d'un enfant dans des situations confuses dans un veuvage et un orphelinat de fait.
La foi est affaire intime. Toute religion a droit à être acceptée dans un monde laïque, mais elle se doit de respecter la laïcité qui la protège , en dernier ressort.

Écrit par : patrick verroust | jeudi, 30 mai 2013

Pour moi,Patrick, il y a très clairement une limite au sociétal, terme dont on nous rebat les oreilles depuis trop longtemps et qui aura justifié beaucoup d'aberrations, comme le récent mariage gay et bientôt inévitablement PMA et GPA (si horrible, de s'exprimer par sigles ainsi,langue des gestionnaires de laboratoires et de fonctionnaires d'état civil)
Cela ne sert à rien de quitter le dogme religieux pour s'enfermer dans le dogme laïc, bien pire encore. Surtout face à un gouvernement de maçons comme celui-ci, qui sous leurs airs de pas y toucher, sont plus doctrinaires que les pires des curés, et bien plus puissants dans ce pauvre pays livré à leurs pognes
Donc pour moi, cette affaire familiale concerne la famille en question et non pas l'Etat. L'Etat ferait bien de s'occuper de la gestion économique et foutre la paix aux gens. A commencer par le médiocre petit fonctionnaire qui le chapeaute en ce moment et qui cherche à imposer sa courte vue à tout le monde sous prétexte de réformes nécessaires. 40 000 chômeurs de plus en avril, il est joli le bilan...
Quant à la laïcité, c'est un principe moindre que la liberté individuelle. Elle n'est pas un dogme et n'a pas force de loi collective.

Écrit par : solko | jeudi, 30 mai 2013

Ce que je veux dire, c'est que si j'étais dans l'état du type en question, je préférerais que ce soit quelqu'un, un être humain que j'ai connu et aimé qui prenne une décision me concernant, mais pas ENCORE une loi de l'Etat. Un individu : ma femme, ma mère, mon fils... Si, comme c'est le cas ici,ils ne sont pas d'accord, c'est MON problème, ou le LEUR, comme vous voudrez, ça ne regarde pas l'infect et procédurier sociétal.

Écrit par : solko | jeudi, 30 mai 2013

Tout de même, sur cette question là, la loi , si loi, il y avait, aurait pour intérêt de protéger l'individu contre les dérapages en tous genres des proches, les acharnements médicaux...etc..Ceci dit, je ne suis pas naïf au point de ne pas penser que l'eugénisme servirait les intérêts de rentabilité des organismes de santé, de retraite....C'est pourquoi, il m'apparaît inéluctable.
Dans le climat délétère que vous pointez, il est difficile de mettre des repères dans des situations difficiles, douloureuses, limites. L'éthique si galvaudée n'est pas constante mais évolutive, voire à géométrie variable.

Écrit par : patrick verroust | jeudi, 30 mai 2013

La gauche est un "standing" c'est certain, mais je tiens à ajouter que la "subversion" en est une aussi! Et la religion aussi, tiens, sans doute est-ce-même le standing le plus prisé de toute l'histoire de l'humanité...

Oui la subversion n'est au fond qu'une pose, tout aussi lamentable qu'une autre, parce qu'il n'y a rien de plus ridicule que de vouloir se coller soi-même une étiquette gluante sur le front... Ce qui a une étiquette n'est-il pas destiné à être bouclé dans un tiroir-classeur?

La vraie subversion, comme la vraie religion d'ailleurs, c'est celle qui ne s'autoproclame pas comme telle, parce qu'elle est bien dessus de la médiocrité des masses, qu'elle ne réclame pas constamment l'attention du monde, comme une gosse de deux piges qui veut être félicité par ses parents parce qu'il a pondu un bel étron.

"Subversif", "subversion" des termes bien galvaudés en somme, puisque n'importe qui, aujourd'hui, des ineptes Femen aux divers épigones de la Peste Brune de 33, en passant par le Front de Gauche, s'empressent de se l'attribuer, façon "Napoléon 1er se couronnant lui-même"... (Mais lui avait bien plus de classe, et de neurones aussi!)

Écrit par : Sarah. S. | mardi, 04 juin 2013

Les étiquettes, c'est toujours les autres qui te les collent sur la peau. C'est leur façon à eux de te neutraliser. Ou de croire qu'ils le font.
Prendre le pouvoir, c'est toujours contrôler le discours de l'autre (ou de faire croire qu'on le contrôle. Faute de quoi, on l'interdit ou on le censure ou le dissout, toutes les variantes existent). La gauche a une façon bien à elle de le faire en se référant à sa prétendue culture d'opposition à travers ses fameux intellectuels de la décomposition bien assis au collège de France par exemple (l'exemple de la théorie du genre est un exemple parmi d'autres, les Foucault, Barthes Derrida étant de bons gurus)
L'embêtant pour elle, c'est que quand elle au pouvoir partout, comme c'est le cas aujourd'hui en France, elle n'est plus crédible dans sa critique d'un système qu'elle-même protège et dont elle tire sa pseudo légitimité politique (comme au Sénat, où elle est risible).

Quant à l’Église, s'il était utile et courageux de critiquer ses abus lorsqu'elle était au toute puissante sous l’ancien régime, c'est aujourd'hui ridicule et d'un courage très relatif, à vrai dire. Voir le show des Femen, par exemple.
L’Eglise est le dernier contact un peu vivant que nous, modernes, pouvons avoir avec une compréhension de la Tradition qui ne soit pas dévoyée par l'étroitesse de l’idéologie, C'est ce qui la rend précieuse au delà de ce qu'on imagine. C’est pourquoi malgré sa mise à l’écart elle dérange encore, notamment en loges, bien plus que l’Islam et son intégrisme

Écrit par : solko | mardi, 04 juin 2013

Napoléon s'est couronné lui-même pour affirmer la primauté du temporel sur le spirituel. En outre, c'est son entourage et les militaires qui ont voulu le faire empereur.

Écrit par : Jérémie S. | vendredi, 07 juin 2013

Je viens de repenser à cette camarade de prepa, il y a 14 ans (déjà !), qui était toute fière d'arracher les stickers du FN sur les sémaphores. Geste citoyen et salvateur... Trois ans après, l'ami Lionel était éjecté du second tour.

Écrit par : Jérémie S. | vendredi, 07 juin 2013

Ouais....Standing? Gauche,subversion, religion???? P't'être bien....
Cette attitude est aussi un "standing", une façade pour planquer nos désillusions, nos petits compromis, nos lâchetés, notre impuissance apprise et cultivée de moutons dans le troupeau. Impuissance,peut être voilà un mot qui aurait sa place dans ce bestiaire. Il y a , peut être, une lecture moins acide à faire....Dans la société du spectacle, les aspirations, les bouillonnements de vie doivent trouver leurs moyens d'expression...Ce n'est pas chose aisée et c'est forcément brouillon et puis on ne peut pas demander à des formatés abrutis de devenir des génies intelligents et subtils d'un coup!
Tiens, un apparent coq à l'âne , mais c'est une histoire qui saute sur tout ce qui bouge. J'ai lu , hier, sur le monde.fr , l'importance des viols dans l'US Army le nombre de femmes et d'hommes qui y passent est impressionnant, c'est le viol pour tous couvert par la hiérarchie qui n'hésite pas à abuser....C'est scandaleux, inadmissible, sans nul doute, c'est à proscrire résolument. Quand on voit les méthodes d’entrainement de ces soldats, leurs endoctrinements, leurs bizutages féroces , les paroles de leurs chants, les limites auxquelles, ils sont poussés pour en faire des bêtes de guerre. Leurs demander des conduites de chevaliers servants me semblent les confronter à un double bing explosif...Une société guerrière a les guerriers qu'elle fabrique...

Écrit par : patrick verroust | mardi, 04 juin 2013

J'avais déjà entendu parler de ces viols quasi-institutionalisés dans l'US Army. Ça ne m'étonne même pas, du reste, la tartufferie étant monnaie courante là-bas! S'il est un pays où la christianisme est un standing, c'est bien les Etats-Unis!
Mais cette culture de la violence, particulièrement sexuelle, nous en sommes tous responsables, puisque nous préférons éduquer nos filles dans la possibilité de se faire violer, plutôt que d'éduquer les garçons à ne pas être des ordures. C'est la "logique" du niqab par exemple.

Écrit par : Sarah. S. | mardi, 04 juin 2013

Oui, c'est aux mères d'éduquer les garçons dans le respect du "sexe faible". Parceque il n'y a rien à attendre de la société dans laquelle on vit et qui devient de plus en plus violente. Hier dans le métro lyonnais, il y avait des tracts du groupe "Génération identitaire", l'extrême droite est sorti du bois, grâce à toutes ces manifestations pour ou contre de ces derniers mois. Je sens que les gens sont fatigués, anxieux et ne savent plus vers quels saints se voués. Moi je crois qu'il va falloir s'adapter, parce que nous allons vers un grand changement de société.

Écrit par : Anne.D | jeudi, 06 juin 2013

Nous n'y allons pas, nous y sommes. Gouvernements démagogiques et partisans, violences économiques, violences sexuelles, violences psychologiques, violences politiques,violences intégristes. La violence, dans une société en crise, prend tous les visages. Les récupérations politiciennes ne font qu'augmenter le chaos. Les vrais responsables de la violence ont toujours les mains propres, hélas.

Écrit par : solko | jeudi, 06 juin 2013

Le militant d'extrême gauche vient de mourir. Mélenchon a dit à ses toupes de se mettre à distance du PS dans les manifestations de ce soir, car le PS a assimilé l'extrême gauche à l'extrême droite. Ce bonhomme est un manipulateur tous commes les autres, mais l'extrême gauche est bien plus sympathique!!! Ce sont les offensés! Un proche m'a dit que Sciences Po est un repère de gauchos, il y est très difficile d'être de droite. Est-ce vrai?

Écrit par : Anne.D | jeudi, 06 juin 2013

S'il n'y avait que Sciences Po comme repaire de gauchos ! Tous ces gens indignés défilent-ils dans la rue par centaines de milliers contre les islamistes qui tuent des militaires ou s'en prennent à des prêtres ?
La récupération du PS et du gouvernement, qui ont allumé le feu avec leur loi pour justifier leur pseudo appartenance à la défunte gauche, est délétère. Comme le disait Ferré, cette gauche de notables (Pierre Bergé! Laissez-moi rigoler!) qui hurle au fascisme en est en réalité l'antichambre.
Je me demande comment ce quinquennat catastrophique va s'achever

Écrit par : solko | jeudi, 06 juin 2013

Oui, moi aussi je me demande comment ce quinquennat va se terminer,la classe moyenne souffre et a voté pour lui, alors qu'ells se dit que cette gauche est encore plus libérale que la droite.
Je viens d'apprendre que ces gens d'extrême droite et d'extrême gauche s'étaient d'abord rencontrés hier dans une vente privée d'une marque de tee-shirt dont ils sont tous entichés. Ce qu'ils ont en commun le "capitalisme" avec sa société de consommation!

Écrit par : Anne.D | jeudi, 06 juin 2013

C'est pourquoi ces gamins, de quelque "extrême" qu'ils soient, sont surtout des paumés et des incultes. Et les notables du PS qui crient au fascisme en tentant de ressusciter la terminologie des années 30 mériteront de s'en recevoir plein la figure aux prochaines élections.
Encore une fois, les responsables de la violence ont toujours les mains propres.

Écrit par : solko | jeudi, 06 juin 2013

Il va se finir par un coup de Canard WC, couleur bleu marine. Ça sera mérité.

Écrit par : Jérémie S. | vendredi, 07 juin 2013

Un vote nationaliste dans tous les pays de la zone euro, principalement ceux du Sud, se profile sans doute en effet aux européennes. Plus loin, je ne sais. Comment la commission européenne réagira-t-elle ? Je n'en ai aucune idée. La propagande, d'ici là, risque d'être puissante. De toute façon il va bien falloir que cette situation pète tant le climat est délétère, et le moindre fait, de part et d'autre, sera exploité sans vergogne par tous les partis. Voilà qui promet.
Je retourne à mon roman.

Écrit par : solko | vendredi, 07 juin 2013

On vient d'apprendre que la victime aurait traité ses agresseurs de fachos. Comme quoi, certains ont le monopole de la provocation. Je n'excuse pas le crime odieux, je condamne ces jeux d'enfants qui jouent à la guerre et finissent par la créer pour de vrai.

Écrit par : Jérémie S. | vendredi, 07 juin 2013

Mort pour une parole, même odieuse, même volontairement provocatrice, ça me fait pleurer.

Écrit par : Julie des Hauts | dimanche, 09 juin 2013

Les commentaires sont fermés.