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vendredi, 15 juillet 2016

La religion qui ne dit pas son nom

En réaction aux attentats islamistes de plus en plus fréquents, de plus en plus meurtriers, l’espace public s’emplit d'un rite qu’on pourrait appeler civique, rite auquel la prière des rues si décriée des Musulmans n’a rien à envier en termes d’occupation des lieux : la création de mémoriaux improvisés, à la mémoire des victimes. L’allégorie de la République, sur la place parisienne du même nom, a ainsi été transformée pendant plusieurs mois en un véritable sanctuaire, avec des autels, des bougies, des fleurs et des lettres d’anonymes déposés devant elle comme devant une divinité. On a vu la même chose à Bruxelles, et dans tous les lieux où se sont manifestées « la terreur » et « la haine », termes employés pour ne pas nommer les soldats du Jihad, enfants du Coran fanatisés. Nul doute que la promenade des Anglais niçoise, transformée pour l’instant en scène de crime, va bientôt connaître le même traitement. L'élévation de ces chapelles improvisés qui écartent toute forme traditionnelle de transcendance et de sacré a commencé à New York, sur son tristement fameux Ground Zero, après l’effondrement des deux tours du World Trade Center. Quoi de condamnable, se dit-on a priori, à manifester en commun une émotion légitime devant ces meurtres de masse aussi insoutenables que délirants ?

Rien en effet, sauf que la propagation du phénomène et son instauration dans l’esprit des gens finit par interroger. D’attentat en attentat, et bien qu’il existât des lieux religieux consacrés au recueillement, au deuil et au culte des morts, l’habitude est prise, comme celle des #prayfor, #jesuis, drapeaux en berne, bâtiments tricolores et autres concours de caricature sur twitter. Non seulement prise, mais exaltée par les médias qui y voient un « mode de résistance au terrorisme », pour reprendre leurs éléments de langage douteux. C’est très étrange, oui, ces autels partout improvisés, ces manifestations spectaculaires quand les églises historiques de France demeurent en partie désertées, et qu’on ne cesse de nous entretenir de la nécessité citoyenne de bâtir des mosquées, des centres de la culture musulmane (1), d’accepter » le vivre ensemble ». Très.

L’information relayée par ces médias se borne à la mise en scène en boucle de l’émotionnel, mise en scène initiée le plus souvent par les réseaux sociaux  (jamais de débats théologiques posant la question du statut de la violence dans le Coran, géopolitiques s’interrogeant sur l’action de la France et des USA au Moyen Orient depuis une dizaine d’années, stratégiques sur le statut de l’Europe actuelle en pleine crise économique et politique, du rôle de la finance internationale dans la vente des armes). Quant aux dirigeants occidentaux, ils paraissent si bien s’accommoder de cette forme de culte inédite sur les trottoirs, les places, les devantures de magasins, qu’on finit par se demander à qui profite cette mise à l’écart du rationnel et cette mise à disposition de l’espace public à l’exaltation du sentiment, lesquels ne rencontrent leur pareil (en versus positif) que durant les grands tournois sportifs ; et lorsqu’on voit tous les dirigeants politiques de la planète se prêter à cette religiosité et en encourager tous les rites (2), on finit par se demander si ces gouvernants de villes et d’états n’appellent pas de leurs vœux la fabrication de cette « théologie civile » à l'usage de citoyens déchristianisés, pour en devenir au nom de la Démocratie, des Droits de l’homme et de leur globalisation les intransigeants évêques et les sourcilleux cardinaux, bref, des dirigeants [monarques ?] absolus.

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L’empire romain possédait ainsi ses divinités politiques, dont saint Augustin démontra magnifiquement l’incompétence, la vacuité et l’imposture au IVe siècle. On lit dans le livre VII, chapitre 33, de La Cité de Dieu que ces dieux choisis ne sont que des démons très impurs qui « mettent à profit des âmes défuntes ou, sous l’apparence de créatures de ce monde, désirent se faire prendre pour des dieux et, dans leur orgueilleuse impudeur, se délectent d’honneurs prétendus divins, mais en fait criminels et ignominieux (…) L’homme, continue le saint, se libère de leur souveraineté barbare et sacrilège lorsqu’il place sa foi en Celui qui, pour le relever, lui a fourni l’exemple d’une humilité aussi grande que l’orgueil des démons, cause de leur chute.»

L’inconscience et le déboussolement des Occidentaux devant la radicalisation inévitable de l’Islam [on entend peu de penseurs s’en prendre à la matrice idéologique même du Coran, et qui n’est rien moins que l’anéantissement de tout ce qui n’est pas lui], l’abandon par ces mêmes Occidentaux de leurs autels, livrés par centaines dans les campagnes aux vols [le nombre de pillages d’églises va grandissant dans l’indifférence générale des baptisés], l’usure même du divertissement libéral [la mayonnaise de l’euro et son patriotisme de pacotille qui l’accompagna], l'indigence intellectuelle du concept même de laïcité [ne parlons pas de ses représentants !] ainsi que l’inévitable achèvement du calendrier consumériste qui se profile à l’horizon, tout cela ne plaide pas pour un futur très heureux : Grâce à l'incompétence et au cynisme de nos politiques, nous nous trouvons, à n’en pas douter, à la veille d’événements extrêmement graves et meurtriers. Pourtant, l’espérance doit nous demeurer vive et chevillée au cœur : « Bien des grands paradigmes de référence qui sont à la base de la civilisation européenne, ont leurs racines les plus profondes dans la foi trinitaire, rappelait au début de ce siècle le pape Jean Paul II. Cette dernière porte en elle une extraordinaire puissance spirituelle, culturelle et éthique, capable, entre autres, d'éclairer aussi certaines grandes questions qui se posent aujourd'hui en Europe, telles que la désagrégation sociale et la perte d'une référence qui donne un sens à la vie et à l'histoire.» Et plus loin, il rajoutait : « Il faut être conscient, entre autres, de la divergence notable entre la culture européenne, qui a de profondes racines chrétiennes, et la pensée musulmane. » (3)

« Prends en gré ma supplication, comme une immense clameur, pour que mes paroles soient de plus en plus dignes d'être exaucées de Toi, donne intensité et persévérance à ma prière. (…) Puisque Ta miséricorde est immense et que mon péché est grand, aie pitié de moi grandement, aussi grandement que l'est Ta miséricorde, alors je pourrai chanter tes louanges en contemplant ton nom, qui est Seigneur. Je Te bénirai d'une bénédiction qui durera aussi longtemps que les siècles, je Te louerai par la louange en ce monde et en l'autre » Ainsi priait Bruno de Cologne, dit aussi le Chartreux, en ce onzième siècle fondateur qui nous parait si éloigné, et avec lequel pourtant nos cœurs peuvent entrer en si belle résonance : « Je crois particulièrement, concluait-il en son Credo, que ce qui est consacré sur l'autel est le vrai Corps, la vraie Chair et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus-Christ, que nous recevons pour la rémission de nos péchés, dans l´espérance du salut éternel. » (4)

 

[1] Comme celui de Lyon dans lequel Laurent Wauquiez a légitimement refusé d'investir l'argent de la région, mais que Gérard Collomb défend mordicus. 

[2] On se souvient du recueillement nocturne du président Obama, en compagnie de la maire de Paris et du ridicule président français, le 30 novembre 2015

[3] Jean Paul II, Ecclesia in Europa, 2003

[4] Profession de Foi solennelle de Saint Bruno le Chartreux (1030-1101), fondateur de l'ordre des Chartreux, à l'heure de sa mort le 6 octobre 1101 prononcée devant tous ses Frères réunis de l´ermitage Santa Maria de la Torre de Calabre en Italie.

 

mercredi, 13 janvier 2016

Manifestation (6)

VI

« Ne vous modelez pas sur le temps présent » : l’exhortation de saint Paul aux Romains ne pouvait mieux résumer ce besoin de mise à l’écart qu'il ressentait par rapport aux fous furieux qui dirigeaient le pays.  La légèreté avec laquelle la « laïcité à la française » traitait le fait religieux depuis quelques mois le laissait en effet pantois. Un tel aveuglement pouvait-il être involontaire ?

Un président qui, le même jour  (le 11 janvier 2015), dresse le panégyrique de la République pour finir la soirée dans une synagogue et qui, un an plus tard, après avoir dénoncé les méfaits d’un état islamique radical, va boire le thé dans une mosquée tout en se prétendant « père de la nation » (le 11 janvier 2016), courant les religions comme autant de marchés électoraux, c'était non seulement inconséquent, stupide, mais surtout dangereux au plus haut point. Car ce président irresponsable engageait non seulement sa parole, mais celle aussi du pays ; sa sécurité, mais aussi celle du peuple qu’il représentait si mal depuis quatre ans sur la scène internationale. Il serait temps de le démissionner Seigneur, songea Jérôme, en poussant la poste de son modeste appartement.

Il préférait, et de loin, la posture lucide de son prédécesseur qui, dans son discours du Latran avait déclaré en décembre 2007 que « l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ». Sarkozy, lui, avait au moins compris en quoi le républicanisme ne peut être une religion. On peut reprocher beaucoup de choses à la droite française, mais pas au moins cette posture clownesque de curé laïc, adoptée par les Cazeneuve, Taubira, Valls, Belkacem, et autre Tartuffe inconditionnels du vivre ensemble. Il ne leur manquait à tous, décidément, qu'un nez de clown pour ressembler à Bozo, pensa-t-il en se servant un verre de muscadet. Méritaient-ils sa fureur ? Non pas... Mais ils étaient dangereux. Fous dangereux. Là était tout le problème. Et lui, que pouvait-il, sinon subir, subir et subir ?  « La mort des pauvres est la fin d’une corvée », écrivait Louis Guilloux dans Les Batailles Perdues.

C’était certes un vœu pieu de désirer que toutes les religions cohabitent, mais il aurait fallu pour cela une théologie plus sérieuse que la ribambelle de lieux communs, érigés en loges, que leur servaient matin, midi et soir les médias à la botte du régime. Il aurait fallu plus de culture véritable que n’en avaient ces pitres formatés par les grandes écoles, plus de réelle ouverture à l’autre que ces discours de façade rédigés par des communicants, plus de courage, enfin, que n’en avaient ces girouettes qui passent d’un discours à un autre comme on change de préservatifs. Car non, marmonnait Jérôme en vidant son muscadet, la vie des pauvres ne peut être une corvée.

Saint Paul, évidemment parlait d’or lorsqu’il invitait les Romains à ne pas se modeler au temps présent, mais à se laisser transformer par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner la volonté de Dieu : « ce qui, disait-il, est bon, agréable et parfait ». Au fond, c'est tout le Régime qui était corrompu, qui prétendait assurer la protection et la sécurité en faisant régner l'arbitraire et la terreur, rien de neuf sous le soleil, de Pilate à Hollande...

« Les Lumières, professait jadis Kant, c’est la sortie de l’homme de sa propre minorité, dont il est lui-même responsable ». Version décalquée et dégradée de ce que Christ le Doux avait inauguré en inventant l’homme libre : « «Le salut, c’est la sortie de l’homme de son propre péché, dont il est lui-même responsable. » De toute évidence, l'athéisme post-moderne niait l’une et l’autre proposition : l’homme devait demeurer dans sa propre minorité et dans son péché à la fois. Plus d'issue par la verticalité, et plus non plus par l'horizontalité : La preuve ? Tout ce que le locataire autiste de l'Élysée trouvait à proposer face au « malaise de la jeunesse » était … Un livret de citoyenneté ! Le collège à vie, autrement dit, et le droit d'élire tous les cinq ans son délégué... Mais il est vrai que ce président-là n'avait pour seul charisme que celui d'un principal de collège.

-(A SUIVRE)

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CONVERSION DE PAUL

 

samedi, 09 janvier 2016

Le trop œcuménique François

Mais de quelle religion François est-il le pape ?


 

17:27 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pape françois, œcuménisme, religion, bouddhisme, islam, catholicisme, bible, thora, vatican, vatican ii | | |

vendredi, 11 décembre 2015

Pretres ou djihadistes ?

La société française dans son ensemble sera tout juste parvenue à susciter 120 vocations de prêtres (diocésains & religieux confondus) parmi sa valeureuse jeunesse en cette année 2015. Dans le même temps, elle en a  suscité 1700 de djihadistes. A chacun son idéal, n'est-ce pas ? Une comparaison qui se passe de commentaires quand on se souvient de ce qu’a été la France, son histoire millénaire et sa véritable civilisation.

Et qui réjouira évidemment tous les adeptes de gauche du multiculturalisme pourfendeurs de la race blanche, de l'homo festivus qui fait de la résistance aux terrasses des cafés, tous les militants du mariage gay et de l'égalitarisme à l'école tous crins, tous les adeptes de droite de la dérégularisation des marchés, de l’ouverture des frontières, de l'œcuménisme religieux, tous les adeptes de droite comme de gauche de la bonne vieille laïcité maçonnique qui serait la véritable et universelle identité du pays, et j'en passe...

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sources Figaro

12:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pretres, ordination, djihadistes, syrie, islam, laïcité, homo festivus, france, europe, race blanche | | |

dimanche, 22 novembre 2015

Pourquoi me persécutes-tu ?

C’était aujourd’hui, dans le nouveau calendrier liturgique de 1965, la fête du Christ Roi. Dans toutes les églises de France, de petites grappes de fidèles se sont donc retrouvées pour écouter un prêtre plus ou moins assoupi les entretenir de ce qu’il fallait entendre, en province démocratique, par ce syntagme insolite : « la Royauté du Christ. » Après avoir un peu prêché, les curés eurent sans doute le sentiment d'avoir bien parlé, et les fidèles d'avoir beaucoup sacrifié. Cela se dit en latin Ite missa est, et en français Allez dans la paix du Christ...

Lorsque Pie XI institua la fête, en 1925, il espérait qu’elle parviendrait à réparer « cette apostasie publique, si désastreuse pour la société, qu’a engendrée le laïcisme. Dans Quas Primas, il dépeint avec minutie la manière dont la religion du Christ fut assimilée par les Etats aux fausses religions et placée, sans la moindre honte, au même niveau qu’elles. C’est d’ailleurs ce que l’on enseigne dorénavant dans les écoles de la République de France, toutes les religions mènent à Dieu... « On la soumit, ensuite, à l'autorité civile et on la livra pour ainsi dire au bon plaisir des princes et des gouvernants. Certains allèrent jusqu'à vouloir substituer à la religion divine une religion naturelle ou un simple sentiment de religiosité (1). Il se trouva même des États qui crurent pouvoir se passer de Dieu et firent consister leur religion dans l'irréligion et l'oubli conscient et volontaire de Dieu »

Qui s’émeut, dès lors, que la religion du Christ se retrouve soumise au bon vouloir de dirigeants versatiles et aussi bas-de-vue qu’ils sont soumis à l’opinion ? D’un renégat comme le président des maires de France, François Barouin, lequel souhaite décréter en digne franc-maçon l’interdiction des crèches dans les mairies de la République pour Noël ? D’un manœuvrier vénéneux comme François Hollande lequel, après s’être fait élire en ânonnant une liste de mensonges, ne voit aucun inconvénient à faire subir sur tous les fronts à sa politique un tête-à-queue intégral, en espérant ainsi sauver sa tête en 2017 lors du verdict rituel des Français ? Dire dans quelle estime il tient ces derniers, dont il n’hésite même plus à étreindre les quelques spécimens qui lui tombent entre les paluches à chaque catastrophe ou attentat, comme s’il était un homme de religion, tant l’impudicité et la fausseté lui tiennent lieu d’âme ! Un président, somme toute, bien normal...

La souveraineté du Christ Roi demeure bel et bien la seule qui puisse éradiquer, pulvériser Daesh (2), si la France - si son peuple du moins - voulait bien redevenir chrétienne… 

Au sein d’un tel bourbier laïc et républicain, des mensonges incessamment relayés par les défenseurs invétérés de l’Islam wahhabite et salafiste, et du concert dissonant de toutes ces fameuses opinions qui se valent et dont rien, sinon un long dépérissement du peuple, ne se dégage, nous chrétiens ne pouvons  que nous extraire, nous abstraire et prier sans fin. Car la souveraineté du Christ qui ne se mesure ni dans les urnes ni sur les écrans ne se laisse entendre que dans le silence de la contemplation assidue du Saint-Sacrement :

« Sais-tu combien d’hosties furent dévorées, depuis le Golgotha ?

Bien plus que l’Antiquité n’égorgea de taureaux et de moutons !

Mon corps est aussi grand qu’il te demeure invisible,

Aussi disséminé qu’il est  glorieux

D’avoir été pour eux tous la pierre vraiment angulaire…

La vie que sacrifia ton Dieu, ton Roi,

C’est cela l’incompréhensible Hostie, et aussi

Le sacrifice de ton frère

Que tu n’as plus besoin de faire. » (3)

Certes, la Royauté du Christ échappe sans cesse à notre entendement borné et à notre conception étriquée du pouvoir, du savoir comme du devoir. Il convient néanmoins de dénoncer sans cesse le mensonge du vivre ensemble laïcard prôné par ces bègues et ces aveugles qui tiennent notre pays ; un pays où l'on parle dorénavant plus des attentats que des évangiles, où l'on croise en bien plus grand nombre des femmes intégralement voilées que des curés en soutane ; un pays enfin qu'ils auront, prétendant le réformer de septennat en quinquennat, entrainé à grande vitesse au bord du précipice.

 

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Chemin de Damas, 2015

(1) Valls, cureton magnifique pourrait servir d'illustration à ce propos, mais tant d'autres également...

(2) Qu'était-ce donc que ce Saul de Tarse, sur le chemin de Damas, sinon Daesh en personne,  « rêvant de menaces et de tueries contre les disciples du Seigneur,» soulignent les Actes des Apôtres (9 - 1/19), avant que ce dernier lui lance à la face le fameux : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?»

(3) Écrit en l'église saint-Georges de Lyon, août 2015

samedi, 14 novembre 2015

Impassible raison

Ce matin, je pense à la femme qui m’a élevé, ma grand-mère. Au soir de sa vie, sa fille lui a ramené un mioche à la maison, mézigue ! Les tickets de rationnement étaient à peine un souvenir, quand j’y pense à présent ! Ma vieille avait traversé deux guerres. La première s’était déclarée alors qu’elle avait 19 ans, la seconde 44. Son mari, qui avait été gazé lors de la première, est mort d’un cancer à la gorge peu de temps après. J’ai poussé, grandi, dans son silence. Qu’avait-elle appris de cette espèce folle, dont elle était membre elle aussi ? La merveilleuse humanité…  Que devant sa folie, il faut lorsqu’elle éclate en gerbes demeurer impassible. Non pas indifférent ; ni méprisant. Mais impassible : Ecce homo, ne pas porter sur soi toute la misère et la folie du monde, mais dans ce chaos savamment organisé, se contenter du poids de sa juste croix

On va donc encore nous appeler à des marches silencieuses, des minutes de silence, on va évoquer des élans de solidarité à partager, ce genre de manifestation incarnant ce qui demeure d’une République désossée privée conjointement de foi et de raison. On va nous expliquer qu’il ne faut pas nous arrêter de vivre, continuer à emplir les marchés de Noël et se bousculer dans les événements festifs, comme si c’était cela, vivre !  Quid de la fête des Lumières à Lyon, par exemple ? Que nos valeurs… Mais le vivre ensemble balancé pour masquer son incompétence par un pouvoir politique délétère est-il une valeur ?

Le tout pour éviter la remise en cause de toute politique conduite à l’arrachée depuis une quarantaine d’années en France par un pouvoir de gauche et une droite complice. Vous les entendrez vous dire encore qu’il ne faut pas faire d’amalgames, que toutes les religions se valent, Islam et Christianisme au premier chef. Qu’on m’explique alors pourquoi 1300 fidèles musulmans sont morts cette année dans des piétinements au cours d’un des rites fondateurs de l'Islam, la lapidation de Satan, quand au même moment, des centaines de milliers de catholiques communiaient en paix à Philadelphie autour de François ?  Si j’étais musulman, je me poserais la question de la valeur réelle de ma religion, comme d’ailleurs, je me la pose sans cesse en tant que chrétien, lorsque je décide chaque jour de rester chrétien.

Il n’est pas anodin que les islamistes aient visé deux lieux de l’entertainment : le stade et le concert. C’est aussi un message que nous devrons décrypter, mais là encore, qu’on ne compte pas sur moi pour devenir soudain solidaire de ce que certains appellent une culture, osant même rajouter une culture de la liberté : c’est le libéralisme du divertissement mondialisé, c’est la libre circulation des biens et des capitaux, c’est le règne des marchés culturels aliénants, la déstructuration morale des masses que les terroristes embrigadés au nom d’Allah viennent aussi de viser. Et là aussi, ne faisons pas d’amalgame. Ces marchés, ce divertissement, cette libre circulation qui est leur politique, non, ce n’est pas la France. Et ce n'est pas non plus la croix, comme l'avance la délirante revendication de Daesh, en se vantant de la mort de centaines de croisés...

La France sous le choc, lit-on partout ce matin. Cela fait longtemps, je crois, que les gens qui réfléchissent un peu sont sous le choc devant ce que le décrié Finkielkraut appela La défaite de la Pensée, le honni Zemmour Le Suicide français, sous le choc aussi devant cette construction européenne entreprise au forceps, ce suivisme atlantiste qui est devenu la ligne diplomatique des deux derniers présidents, ces guerres menées au Moyen Orient sous l’étendard de BHL et autres agents de propagande.

Le sang coule, c’est la guerre et il va bien falloir cesser de vivre dans le festif émotionnel et les vœux pieux compassionnels pour retrouver le chemin de l’impassible raison et comprendre une bonne fois pour toute qui nous sommes, quelle longue histoire est derrière nous, et quel est notre camp. Nos dirigeants corrompus, certes, ne nous y aideront guère, car tel n’est pas l’intérêt de leur survie politique. Mais il en va de la nôtre, de notre survie intellectuelle et morale, et, peut-être même, de notre survie tout court.

 

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Texte de la revendication de Daesh

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mercredi, 09 septembre 2015

On ne se pose pas la question

« On ne se pose pas la question de savoir quelle est leur religion » déclare Bernard Cazeneuve... C’est bien cela, justement le problème. Cette gouvernance qui ne se pose pas de questions. Ou plutôt qui se moque ouvertement du champ culturel ou religieux au nom de grands principes abstraits. Cela revient à créer sciemment, volontairement, du communautarisme, au nom même de la République. Parce que l’intégration par le sentiment républicain, il suffit d’ouvrir les yeux pour voir à quel point c’est un échec. La charte de la laïcité et ses quelques clauses abstraites, face à la sourate 122 de la pureté du dogme, c’est du pipi de sansonnet. De la réclame républicaine, que personne ne regarde, comme les étiquettes sur les boites de conserves.

 Je ne suis pas certain que l’honneur d’un pays soit de s’asseoir ainsi sur son histoire,(2) au profit d’une gestion des flux et d’un raisonnement économique géostratégique pour le moins arbitraire. Il faut voir M. Juncker en train de dresser ses quotas, et de dire à tel Syrien, toi du deviendras Allemand, à tel Lybien, toi tu deviendras Français, à tel Irakien, toi Italien ; comme si la France, la Lybie, la Syrie, l’Allemagne et l'Irak, c’était dans son esprit dorénavant un échiquier sur lequel il règne et place ses pions. Du passé. Les élites mondialisées, à force de jouer au Monopoly (ou au poker menteur)  avec le sort des peuples se préparent  (et surtout nous préparent ) des lendemains qui déchantent. 

On accueille les migrants comme s’ils étaient des stars, entourés par des psychiatres, des infirmiers de la Croix-Rouge, des policiers, des journalistes, (2) bientôt des gardes du corps… je me demande ce qu’ils pensent – les plus honnêtes et les moins dézingués d’entre eux – de cette démence et de cette récupération. Le préfet de Seine-et-Marne leur a déjà préparé un emploi du temps pour une quinzaine de jours. Celui l’Oise se dit submergé d’émotion en les accueillant. Submergé d’émotion

 La véritable tragédie humanitaire réside aussi là, dans cet abrutissement des Français, cette mise en scène grotesque et ce déni de la prééminence de toute culture, de toute philosophie, de toute religion (je cite l'épouvantable  Juncker), ce peuplement à l'arraché de la zone euro décidé en haut lieu et géré sur le dos de la misère du monde  pour neutraliser l'électeur mécontent pendant qu'il n'est pas trop tard  (croient-ils). Voilà qui en dit long sur l'Europe communautariste, ultra libérale et soumise qu'ils improvisent sous le couvert d'impératifs humanitaires élevés en dogme. Nous sommes loin, pape François, très loin de l'Evangile...

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(1)  Personnellement, je préfère accueillir des chrétiens qui croient que Dieu est Trinité et a engendré pour remplir nos églises en partie vides et déjà construites, que des musulmans qui croient que Dieu est Unique et n'a jamais engendré, pour qui on s'empressera de construire des mosquées avec le pognon de mes impôts et celui de l'Arabie Saoudite...

(2) La machine de propagande médiatique est en cours. Parait que désormais, une majorité de Français  (53%) sont pour l'accueil des migrants qui s'appellent dorénavant des réfugiés. La courbe des sondages s'inverse plus facilement que celle du chômage. 

lundi, 07 septembre 2015

Libérer les musulmans de l'Islam

On parle sans cesse d’économie, et de raisons économiques qui prévaudraient ou non à la décision d’accueillir des migrants. J’entends rarement parler de raisons culturelles qui pourraient pousser les gens vers une position ou une autre. Comme si au fond, la culture des gens ne comptait plus, n’existait plus, pour les décideurs devenus fous de la planète et que l’humanité ne se pensait plus en « haut lieu » qu’en termes d’habitat et de vivier, de flux et de problème démographique ou géopolitique. Hors du multiculturalisme, point de salut ! Effrayant, tout ça…

Accueil des migrants : S’il s’agit de donner « une image du pays à l’international », s’il s’agit d’être contre vents et marée « une France terre d’accueil », autrement dit un réservoir non seulement de toutes les « misères du monde », mais aussi de toutes les cultures du monde, si la démarche demeure aussi paradoxalement autocentrée sur soi [le pays et sa carte postale touristique et diplomatique], alors je fais partie de ces gens qui s’opposent fermement à l’accueil des migrants. Car la France des Droits de l’Homme, la France citoyenne, la République laïque de monsieur Hollande, sincèrement, je m’en fous. C’est une coquille vide, un discours attrape-mouches et absolument faux-cul, une idéologie sans ossature ni squelette, pour faibles d’esprit ou opportunistes, une zone mortifère de consommation dénuée de sens, qui ne vit plus que de propagande  sur de l’émotionnel. Les partisans de cette zone n’argumentent plus depuis longtemps  [et pour cause : s’ils donnaient leurs réels arguments…].

Là où les dirigeants parlent de valeurs et de solidarité, le pape parle, lui, de l’Evangile et de charité, en appelant chaque paroisse, chaque communauté religieuse, à accueillir en leur sein une famille de migrants « afin de lui faire connaître l’Evangile dans ses aspects concrets ». Le pape est centré, lui, sur un discours qui possède une ossature et en son centre une vraie logique d’accueil : il ne s’agit pas d’accueillir parce qu’on est ému, ou pire, parce qu’on « se met à la place de l’autre » 1, ou encore parce qu’on se convainc  qu’il faut le faire, mais parce qu’on est soi-même solide et posé à sa place et qu’au nom de cette place, on peut accueillir quelqu’un d’autre. Alors l’accueil devient une démarche qui retrouve son sens ; il n’est plus porteur de conflits ou de débats. Il va de soi également que l’attention porté à l’autre n’a d’égal que la vigilance à l’égard de soi : Aime ton prochain comme toi-même, cela signifie aime toi toi-même et de la même façon, aime ton prochain. L’oubli de la première proposition dans un culte stérile de l’autre pour l’autre aura été dévastateur dans bien des discours en apparence seulement généreux.

 Si le  grand rabbin de France Haïm Korsia a aussi appelé, dimanche, à « un sursaut civique et humain », l’assourdissant silence de ceux qu’on appelle les musulmans modérés témoigne en revanche du malaise dans lequel son radicalisme fou jette l’ensemble de l’Islam. Or c’est pourtant bien là que se trouve les raisons du drame. L’Islam et ses divisions, l’Islam et son Prophète qui ne cherche à diviniser le monde que pour mieux régner dessus et l’asservir à sa loi. Le contraire absolu du Christ : car à peine ceux qui reçurent l' enseignement de ce dernier crurent le reconnaître comme Prophète, ils voulurent « l’enlever pour le faire roi ». Or Jésus  dut alors leur échapper en se retirant dans la montagne. (Jean 6/ 14-15). A ses apôtres même, qui continuaient à l’interroger (Actes, 1/6-8), « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? », il répondait que la seule royauté est le Saint-Esprit. Un tout autre discours qu'un discours de soumission.

De l’Evangile à l’Islam, il y a, on le voit, un fossé, au point que l’un semble être en effet le contraire de l’autre : Christ et antéchrist ? A chacun de juger, bien sûr ! « Le fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes et ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux Gentils pour être bafoué, flagellé et crucifié, et il ressuscitera le troisième jour » (Mathieu, 18-19) : tel est la Royauté du Christ, celle d’un sacrifice consenti, le don de l'hostie alors que le sang des animaux ne suffisaient plus à laver le péché des hommes.

Il ne faudrait donc pas que l’élan de compassion médiatique fasse oublier les martyrs d’Orient, ainsi que l’ignominie intrinsèque à Daesh, son satanique mensonge ;  Car la France, pas plus aujourd’hui qu’hier, n’a vocation à être islamisée. Mais bien au contraire, à libérer les musulmans de l’Islam. Je crains que ce ne soit pas la motivation essentielle de  notre ridicule caniche présidentiel qui, toujours à la remorque des Américains, après avoir laissé les islamistes progresser jusqu’aux portes de Damas et avoir voulu bombarder Bachar Al Assad tandis que les Russes, plus intelligents, le soutenaient clairement, semble se décider enfin  – ce n’est pas trop tôt – à engager une lutte contre les fous d’Allah qui mettent le proche orient à feu et à sang. A ce François versatile et péremptoire qui ne songe malgré les 19% dont il se trouve affublé qu'à sa réélection, je dois avouer que je préfère vingt mille fois l'autre...

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 1. Comme les artistes, ah ! les fameux artistes ! Les imaginez-vous, Carole Bouquet, Benjamin Biolay ou Michel Boujenah au milieu de ces cortèges dramatiques ? Sérieusement ? Vous les imaginez, à la place des migrants ? 

 

08:38 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daesh, islam, pape françois, musulman | | |

samedi, 29 août 2015

De bonne et de mauvaise foi

La rentrée est toujours l'occasion de médiatiser des faux-débats. Le ministre Macron devait-il assister à l'université d'été du MEDEF ? Marion Maréchal Le Pen à celle, catholique, de Sainte-Baume ? Lesquels, de ceux qui restent à Europe Ecologie les Verts ( Cosse, Pompili...) ou ceux qui quittent le mouvement ( De Rugy, Placé) pour rejoindre le gouvernement après les Régionales sont-ils les plus opportunistes ? Une démocratie d'opinions a besoin de ce brouhaha inutile pour se sentir exister elle-même et ce que Shannon appelait le bruit est finalement nécessaire à sa survie apparente. 

Les vrais débats, eux, persistent en toile de fond. Comment accueillir les migrants qui fuient l'Afrique et le Moyen Orient [et derrière ce terme migrants se cachent de multiples réalités]  ?  quelle place peut occuper l'Islam dans la société française à l'heure du jihadisme le plus violent revendiqué par ailleurs par ce même Islam ? la construction européenne [ou ce qu'on nomme ainsi dans une sorte d'antiphrase assez ragoutante] sera-t-elle fiable encore longtemps ? sans rite commun, comment endiguer la violence inexorable qui s'empare des gens lorsqu'ils n'ont plus grand chose à vivre ensemble, sinon le fait de consommer [ c'est à dire détruire par l'usage ] des spectacles, des objets, des nourritures et des idéologies que tout oppose ?

Le pape Pie XII avait en son temps remarquablement anticipé le problème posé par l'Islam : « Réveillé, fanatisé par le différend israélo-arabe, disait-il, disposant de moyens matériels considérables, de la puissance du Coran, d'une démographie galopante, l'Islamisme reprendra son expansion. L'Occident, pour préserver l'essentiel de ses valeurs ainsi que son identité, sera soumis à rude épreuve. »

Kadhafi, lui-même, en 2006, ne disait rien d’autre [video ICI] : «Tout le monde doit devenir musulman. (...) Il y a 50 millions de Musulmans en Europe. Il y a des signes qu'Allah va faire triompher l'Islam en Europe — sans sabres ni armes ni conquête militaire. Les 50 millions de musulmans vont transformer l'Europe en un continent musulman en quelques décennies. (...) Allah mobilise la nation musulmane de Turquie. Ce qui ajoutera 50 autres millions de musulmans en Europe. C'est fâcheux pour l'Europe, comme ça l'est pour les Etats-Unis. Car ils vont devoir accepter de devenir Islamiques et suivre le cours de l'histoire ou déclarer la guerre aux Musulmans. » 

Pour ma part, je lis dans le Coran (sourate 61, dite du Rang) « Souviens-toi que Jésus, le fils de Marie, disait : je viens vous annoncer la venue après moi d’un Prophète du nom d’Ahmad »  [C'est-à-dire Muhammad, le loué]. Le Christ annonçant Mahomet, je dois dire que la ficelle et grosse... Surtout si on se souvient de Matthieu (24/5-11), un tant soit peu plus fiable pour citer les paroles du Christ qu’un rédacteur intervenant sept siècles plus tard :  « Beaucoup viendront sous mon nom, disant je suis le Christ (…) Et il s’élèvera plusieurs faux prophètes qui en induiront un grand nombre en erreur ». En toute bonne logique, le Christ annoncerait donc plutôt un faux-prophète en la personne de Muhammad, que le Prophète avec un p majuscule que d'aucuns voudraient nous vendre.

 Pie XII parla avec une même clairvoyance du déclin de la France, laquelle, après  « une période de dix années de prospérité et de prestige (...) retournera, dit-il, à ses jeux politiques favoris, à ses obsessions destructrices. Une succession de gouvernements faibles, laxistes, démagogues,[ pour le coup on y est ! ] laisseront se désagréger le sentiment national et les valeurs élémentaires. Une réaction brutale des forces vives et populaires du pays mettra fin à cette déliquescence voulue par certains, tolérée par d'autres.» 

A propos de l'Église et des conséquences de Vatican II, son regard est aussi juste : «L'Église vivra des temps difficiles, subissant les effets néfastes de l'ambiance décadente de cette fin d'époque, de l'aggiornamento qui s'annonce nécessaire, mais sera mal compris.  Le clergé s'appauvrira sur tous les plans et sera troublé. Profitant de ce climat malsain et de ses incertitudes, les sectes prospéreront. Mais cette grave involution mourra avec le siècle.»  Il est certain qu'on parle moins des Enfants de Jésus, Moon, Hare Krsna, Scientologues, Maharishi Yogi, Evangélistes et autres sectes que dans les années soixante-dix. A l'époque, ça pullulait. Mais ce qu'on pourrait appeler le modèle de spiritualité de toutes ces sectes tournées sur l'individu et son épanouissement, ce fameux développement personnel, a envahi la société entière, les mœurs, les discours et les aspirations de monsieur et madame Tout l'monde.

 

A bien y regarder,  la notion même de développement personnel qui s'est imposée à partir de ces sectes est tout sauf chrétienne, puisqu'elle relève du développement orgueilleux de soi et s'oppose à la spiritualité du sacrifice qui bâtit la Chrétienté. Avec l'essaimage du New Age, nous assistons bien à cet affaiblissement moral dont il est question plus loin dans le texte de Pie XII. Ce dernier, s'il n'est pas optimiste, reste cependant empli d'espérance, et c'est d'ailleurs là un bel exemple de ce qui sépare le simple optimisme béat et niais de la mauvaise foi et l'espérance bien placée de la bonne  : «Le XXIème siècle, malgré la présence du premier Antéchrist, malgré l'affaiblissement de l'Occident, tant matériellement que moralement verra se produire une véritable résurrection de la foi et de l'Église rénovée. Le matérialisme le cédera au spirituel. Les valeurs morales, tant dénigrées, retrouveront leur place première. L'humanité reprendra alors sa marche bien longue et malaisée vers la lumière.»

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Pie XII