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dimanche, 05 mai 2013

Hollande, plus que 4 ans

C’est tout de même comique d’entendre Désir et tous les trouffions du PS se targuer pour seule réussite de l'année de la risible loi Taubira, qui entérine le mariage pour les homosexuels et la fumeuse théorie anglo-saxonne du genre comme un acquis des Lumières !  Le PS a trahi tous ses engagements auprès des ouvriers (– je me demande encore comment, après les années Mitterrand, ils ont pu faire confiance au matois manœuvrier qu’est Hollande). Quant à Hollande, à force de prendre le contre-pied de Sarkozy tout en imitant Mitterrand, il a fini par se griller tout seul puisqu’il n’est ni l’un ni l’autre, et ce qui était visible pour ceux qui l’ont connu il y a des années, alors qu’il était secrétaire du PS, a éclaté aux yeux de tous : il n’a aucun style, il n’existe pas.

Ceux qui le gouvernent gouvernent et clivent le pays comme jamais, tout en décomposant le corps social  : Trierweiller, Bergé, le MEDEF, les banques ( la fameuse et fumeuse alliance des libéraux/libertaires) , ainsi que les faiseurs d’opinion du Grand Orient pour le préchi-précha moral… Tout ça est ridicule, lamentable.  L’impasse totale…

Assez parlé de ce pauvre type.

La France survivra par sa culture, certes. Je crois qu'elle n'a plus que ça, et que jamais elle n'aura été aussi précieuse. Sur le terrain du politique, elle n’aura jamais été aussi ridicule, aussi alignée, inexistante. Et c’est triste. 


12:57 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : hollande, anniversaire, politique, socialisme, société | | |

vendredi, 12 avril 2013

Le statut des commentaires

La conception des plateformes impose à tous la même formule : Billet du blogueur/ commentaires des internautes. Ainsi se créent des communautés de blogueurs/commentateurs de toute sorte, sur la base d’affinités en tous genres (politiques, idéologiques, affectives, consuméristes…). Mais le web étant par ailleurs un espace public, nul n’a sa chaise ni son banc réservé ici ou là, et tout le monde peut commenter à sa guise tel ou tel billet : l’administrateur du  blog a en dernier lieu la responsabilité des contenus publiés (y compris dans les commentaires), et la possibilité de modifier ou de supprimer n’importe quel commentaire, ce qui fait de lui une sorte de Mme Verdurin, aussi dérisoire que redoutable, décidant de qui doit faire ou non partie du petit clan.

Pour ne pas tomber dans ce travers, on peut décider soit de laisser chacun dire ce qu’il entend et laisser les débats aller leur train entre commentateurs (dès lors qu’ils ne sont pas injurieux), ce que j’ai tendance à faire, ou, comme un blog ami l’a choisi, de fermer les commentaires, formule plus raidcale. Il s’en explique ICI dans un billet fort intéressant sur le statut des commentaires.

Un des phénomènes observés durant la récente campagne est la présence, parmi les lecteurs de Solko, de gens de diverses sensibilités politiques. J’aurais pour ma part tendance à m’en réjouir, n’étant nullement encarté dans un parti et n’appréciant guère cette tendance qu’ont les politiciens au pouvoir à cliver l’opinion entre les bons pour et les méchants contre, quels que soient les problèmes qu’ils jettent en pâture, de l’identité nationale pour les uns ou du mariage gay pour les autres, et à présent la moralisation, tarte à la crème démagogique derrière laquelle l’impopulaire Hollande tente de se refaire une santé médiatique.  La pensée binaire étant ce qu’elle est (dominante dans la presse et les medias d’opinion), cela aboutit nécessairement à des prises de position dont les démocraties d’opinion et les partis de gouvernements -qui ont besoin de votants dociles et de militants complaisants- se nourrissent, mais qui n’ont pas lieu d’être ici sous des jours aussi caricaturaux.

Par exemple, étant pour ma part convaincu que la privatisation de la monnaie est une rouerie sans précédent dans l’histoire européenne, commise par des dirigeants cyniques contre des peuples insuffisamment vigilants, je reconnais l’intelligence politique de Thatcher qui en a protégé les Anglais, quand Mitterrand a pesé de tout son poids pour que la France cède par référendum à ce qu’on a le droit de considérer comme un bourbier économique et politique. On se serait passé du « pari pascalien » de ce politicien finalement peu visionnaire et plutôt corrompu, n’en déplaise à ses partisans. Et il me semble juste par ailleurs, dès lors que je dénonce l’attitude également criminelle de Thatcher face  à Bobby Sands, de rappeler celle – guère plus brillante – de Mitterrand face aux militants d’Action directe. Et je rappelle à tout le monde que les deux ont fait ensemble de sacrés gueuletons ensemble de sommets en sommets, sur le dos des contribuables que nous sommes.

Il est quelque chose de plus grand que la stérile passion politique, c’est le goût pour la pensée, la langue, l’esprit. La Trahison des clercs de Benda demeure une référence de ce point de vue, qui renvoyait dos à dos Jaurès et Barrès.

Le fait que le parti qui vient de produire les deux affaires les plus foireuses de l’année (DSK et Cahuzac) continue à vouloir être un parangon de morale et de vertu face aux autres, le fait aussi que ce parti riche et influent est pour quelques mois encore hégémonique dans presque toutes les assemblées tout en se prétendant le défenseur de tous les exclus et en se jouant de tous les communautarismes, ce fait n’arrange rien à l’ambiance délétère qui pourrit le climat dans ce pays, et clive comme jamais l’opinion, sous ce début de mandat présidentiel  pour le moins catastrophique.

Cela étant dit, je laisse à chacun le droit de penser et de dire ce qu'il entend, ne me sentant ni l'esprit d'une Mme Verdurin, ni l'âme d'un idéologue convaincu, et supposant qu'on peut encore se parler dans ce pays (comme ils disent) sans en venir aux insultes entre les uns et les autres.

07:19 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : verdurin, politique, solko, blog, polémique, benda, littérature, france, société | | |

dimanche, 07 avril 2013

La mesure de l'information

On le sait depuis l’ingénieur Shannon, la mesure d’une information tient à son degré d’apparition dans une chaine de probabilités donnée. Comme il était statistiquement peu probable qu’un ministre du budget chargé de traquer la fraude fiscale fût lui-même un fraudeur fiscal, on dira donc que le fait qu’il en soit un ne fut une information stupéfiante que pour ceux qui croient en la vertu de leurs élus ; pour les autres (les plus nombreux, qu’on dit atteints de populisme), la corruption des élites n’est pas une information nouvelle, mais bel et bien un fait avéré depuis longtemps.(1)

Dès lors, si l’on veut cacher sa propre corruption, il convient de rétablir « l’offense à la vertu républicaine » dans son caractère de rareté initiale, qui fait d’elle (pour certains) une information exceptionnelle : ce qui revient à exagérer considérablement l’opprobre jeté sur le fauteur de troubles.  C’est la stratégie adoptée par le président, le premier ministre, le gouvernement : on comprend quel est leur intérêt.

Shannon explique aussi que ce qui tue l’information, c’est le bruit. L’affaire Cahuzac se prête à merveille à une manipulation des esprits assez grossière, mais peut-être rassurante pour le plus grand nombre : en déplaçant la question sur le terrain moral (on fait beaucoup de bruit sur ce terrain) on oublie aussi le caractère politique de l’événement. Un président permet ni plus ni moins à un escroc de diriger le Budget du pays pendant presque un an. Faute professionnelle grave qui, dans d’autres pays aurait pu soulever une procédure d’impeachment.  D’où l’intérêt, malgré les risques encourus, de substituer au tous incompétents, le tous pourris. Et de partir en croisade contre la corruption. La manœuvre semble être en train de réussir

De leur « boite à outils », les communicants du président s’apprêtent à sortir de nouveaux « éléments de langage » pour les enfants que nous sommes à leurs yeux. Après la rhétorique du « changement », ils avaient, en effet, prévu celle du « choc » Le président avait lui-même annoncé « un choc de simplification ». L’affaire Cahuzac intervenant, ils sortent donc un nouveau tour de passe-passe ; voici venu  le temps du « choc de moralisation », que tous les medias, avec une servilité tragique, ne cessent de vendre.


Ce qui peut inquiéter le citoyen, c’est que, malgré la proximité de l’élection, nous avons affaire à une équipe déjà aux abois, engluée dans une spirale qui n’est pas, contrairement à Cahuzac, celle du mensonge, mais plutôt celle de l’incompétence. Une équipe qui, de surcroit, va confondre jusqu'au bout son destin et le destin du pays (On se souvient de la prostate du président, réélu coûte que coûte en dépit de tous les reniements,un cas d'école). 

Edwy Plenel, qui monnaye avec beaucoup de subtilité le dosage de l’information et la notoriété de Médiapart, promet pour tantôt de fracassantes révélations. Si ces révélations demeurent à la mesure de ce qu’on attend d’elles, il est probable qu’on en bouffe encore et encore, du bruit (c'est-à-dire de la célébration aussi ridicule qu’intempestive de la vertu républicaine).

On murmure l'annonce d'un référendum (2) sur une question de ladite moralisation. Le moyen est grossier, ils ne reculeront devant rien pour rafistoler la confiance en berne et la légitimité en question. On se rappelera de la phrase d'Alain : "Le plus grand abus de la force est sans doute d'exiger l'assentiment" (3) Et tout ça pourquoi ? Pour masquer, quoi qu’il arrive, l’incompétence politique de l’équipe et du président au pouvoir, dont l’impopularité dans les sondages n’est plus, depuis longtemps, une information. 


(1) Il n'est pas nécessaire d'aller jusqu'à la corruption financière pour être, au sens populaire, un pourri. Dans La Trahison des Clercs, Julien Benda évoquait la corruption intellectuelle qui est amplement suffisante...

(2) Non, pas sur le mariage gay, ce ne serait pas constitutionnel paraît-il... (ah ah ah !)

(3) Alain, Nuances de l'humiliation, in Convulsions de la force, 1939

mercredi, 03 avril 2013

Ne pas suivre tous les Bergé

Ce mec est tout simplement une vieille pute. Et comme Peillon, à l'image d'Hollande, est un paillasson...

LIRE ICI

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19:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bergé, peillon, hollande, politique, france, société | | |

mardi, 02 avril 2013

Les yeux dans les yeux

C’est drôle. Tout le monde s’insurge contre Cahuzac ce soir. Parce qu’il a un compte de 600.000 euros au frais depuis 20 ans. 600 000 euros ! c’est pipi de sansonnet, pour un ministre du Budget, à côté des salaires annuels de Messi ou Zlatan Ibrahimovic, que les mêmes qui condamnent Cahuzac vont aller applaudir au stade de France ce soir. Cahuzac, petit bras !

C’est drôle. Hollande et Ayrault jouent les vierges effarouchées devant l’opinion, en récitant comme deux curés laïcs ou deux instituteurs en blouses le couplet de l’exemplarité et de la faute morale, comme naguère devant DSK. Et les députés de tous bords, drapés dans leur dignité s’insurgent : « il nous a dit yeux dans les yeux… ».(1) Et ceux du PS en tout premier, qui lui demande de ne jamais remettre les pieds dans la classe, parce que « les bras leur en tombent ». Ah ah ah ! Pauvres chous. Aurélie Fillippetti, la ministre de la Cuculture de la gogôche explique qu'elle se sent flouée, et que son président a été baffoué... A se tordre !

Tellement marre de tous ces pignoufs qui nous prennent pour des cons.

Le plus comique, c’est leur antienne : « tout ça va faire monter les extrêmes » Parce que brave électeur, si tu ne le sais pas encore, les « extrêmes »,  eux, ne sont pas vertueux…

Moi, voyez, je ne trouve pas ça scandaleux que Cahuzac ait un compte en suisse, je suis même surpris du faible montant de la somme. Pas non plus qu’il ait menti, il fait en cela partie de la famille, n’est-ce pas ? 

Ce qui devient insupportable, ce sont ces leçons de morale à quatre balles des hommes en gris-bleu qui nous gouvernent, et leur idée qu’il puisse exister « une République vertueuse », alors que les cadavres de Bérégovoy et de Grossouvre pourrissent encore dans les placards. Il était insupportable, Cahuzac, quand lui aussi, sourcil en coin et main sur le coeur, moralisait le contribuable à tout va. Il est insupportable, quand il demande pardon et se dit dévasté. Pauvre cabot, hein !

Non, la République n’est pas vertueuse, et l’humanité non plus. Et c’est un FAIT. Un fait devant lequel cette religiosité républicaine, d’inspiration maçonnique, pourrait passer pour une absurdité si elle n’était pas un élément de propagande : supposer l’Etat vertueux, cela s’oppose, à gauche notamment, avec l’idée que l’entreprise, elle, serait « impure ». Et l’individu hors parti un électron libre. Cela sert à dévaloriser et l’entreprise, et l’individu. C’est pour ça que c’est insupportable. Moi, je ne crois qu’à la morale individuelle, et j’attends avec impatience la débâcle du richissime et très influent PS dans ce pays.

Le mensonge est intrinsèquement lié au politique. On le sait depuis l’Antiquité. Etre honnête et transparent, ça ne veut rien dire en politique. Finalement, ce moment Cahuzac a quelque chose de jubilatoire.

Jusqu’à quand ces discours ridiculement moraux passeront-ils pour des vérités politiques ?

Jusqu’à quand ces hommes en gris continueront-ils de polluer le débat politique et culturel ?

 

(1) Ah, « les yeux dans les yeux » :  référence aux deux plus grands menteurs de la Vème République ; Chirac et Mitterrand qui, se regardant tous deux « les yeux dans les yeux », l'un étant président, l'autre premier ministre,  cachaient de concert l’affaire de George Besse et d’Eurodif, de l'Iran et des otages, en jouant à la présidentielle en 1988. Ci-dessous, une photo du film des deux guignols pleins aux as

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19:20 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : cahuzac, politique, yeux dans les yeux, mediapart, exil fiscal, france, société | | |

dimanche, 24 mars 2013

Earth Hour : la rhétorique vaine du "sauvetage"

Earth Hour : de l’opéra de Sydney à la Tour Eiffel à Paris, les monuments qui font le monde ont été symboliquement éteints durant une heure hier soir, pour « sensibiliser la population » au réchauffement de la planète et aux économies d’énergie. On peut se demander au passage combien d’énergie aurait été économisée si, depuis 2007, date à laquelle cette opération de communication a débuté, tous les monuments avaient été effectivement éteints chaque nuit, été comme hiver. Ou si, plus simplement, on n’avait jamais pris cette habitude purement spectaculaire d’abolir la nuit dans nos cités, en éclairant pour rien des millions de bâtiments déserts, au frais du contribuable censé s'en enchanter.

Cette opération,  plus festive qu’autre chose, ressemble tellement aux grands prédateurs que nous sommes. Nous avons besoin de cette bonne conscience, collective et médiatisée, qui est le propre de l’indignation et de la lutte collective post modernes, pour nous déclarer non plus sapiens mais au moins encore un peu homo. Eteindre la lumière quand on quitte une pièce, jadis un acte de bon sens individuel et d’économie personnelle, aujourd’hui un geste de lutte écologique et d’engagement « pour sauver la planète » ! Comment ne voit-on pas que tout ce discours prétendument socialisant (« citoyen »), qui se veut celui d’une collectivité consciente de ses actes, parasite bien plus la prise de conscience de chacun qu’elle ne la motive. Earth Hour n’est rien qu’un jeu, à la fois ridicule et symbolique.

Ridicule parce que tout le monde sait qu’il ne change rien à la situation : on se donne le droit de continuer la grand gâchis planétaire, en se l’interdisant une heure, juste pour s’amuser en poussant des cris stupides devant le spectacle d'une tour Eiffel, retournant pour une heure à l'obscurité.

Symbolique, parce que représentatif jusqu’au dérisoire, de tout ce que les démocraties d’opinion et leurs dirigeants produisent comme mesures couteuses et inefficaces, que ce soit dans l’économie, la santé, la justice, le sociétal (comme ils disent).

Littéralement, tous ces « pingouins » en cols blancs, qui se croient si nécessaires parce qu’ils passent leur temps à « sauver »  (la planète, l’euro, les emplois, les retraites…), dans une rhétorique du naufrage qui pue en réalité les détournements de fond et les financements occultes, ne sont que des prédateurs du Bien public.  D'une affaire à l'autre, d'un scandale à l'autre, à gauche comme à droite, chacun le dit, chacun le sait, et tout le monde continue à s'engager dans l'illusion colllective que génèrent leurs discours, sans cesse et partout martelés . A quand leur extinction définitive, le retour salvateur à la nuit noire de l'âme ?

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09:45 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : earth hour, politique, tour eiffel, opéra de sydney, société | | |

vendredi, 22 mars 2013

Et maintenant, la sexualité des handicapés...

« On s'occupe de l'accès aux transports, du droit au logement, mais cet accès à la sexualité est un impensé total ». Jérôme Guedj, élu socialiste, entend bien rouvrir le débat sur « la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap ». C'est une vieille lune qui ressort régulièrement : en 2010, une proposition de loi avait déjà eté faite par Jean François Chossy, député UMP.  Par ailleurs, il y a longtemps que, dans les foyers, les éducateurs volontaires soulagent, comme on dit pudiquement, la libido des handicapés ou bien aident les couples qui se créent à mener à bien leurs ébats lorsqu'ils n'y parviennent pas seuls.

Il y a ceux qui évoquent à nouveau une « initiative citoyenne »,  comme la vice présidente de l’association des paralysés de France, qui parle du droit à la jouissance comme le« dernier droit à conquérir pour les personnes en situation de handicap » Il y a ceux qui crient à « une forme de prostitution », comme la député de l’Essonne, Maud Oliver, qui explique que « répondre à l’isolement et aux souffrances des personnes handicapées par une service de nature sexuelle porte atteinte à leur dignité ». La porte parole de Osez le féminisme ne peut évidemment restée non plus muette (1) et explique « qu’une femme n’est pas un médicament pour un homme ». Le sénateur de l’Essonne parle carrément « d’une atteinte inacceptable aux droits et à la dignité despersonnes humaines.

Ce qui me turlupine pour ma part, ce n’est pas tant d’être pour ou contre, une fois de plus (2), car les deux positions peuvent en effet donner lieu à arguments valides. Ce qui me turlupine, c’est que l’Etat s’en mêle. Jérôme Guedj, après Jean François Chossy, ne veut-il pas faire parler de lui, plutôt que de la sexualité des handicapés ? Là réside plutôt la question. Dans ces hommes et ces femmes politiques qui s’emparent du sociétal (comme ils disent) pour occuper le champ médiatique de débats, épaulés par telle ou telle association, afin de laisser leur nom à une ordonnance ou à une loi, faire carrière, comme on dit.

Pour le trancher net, dirait l’Alceste de Molière, l'exploitation politique du sociétal fait tout simplement chier. L’Etat n’a pas à se mêler de tout, à statuer sur tout, à définir quel est le bien, le mal, le juste, l’injuste, le tolérable, l’intolérable. Encore une fois, tout le monde sait qu’il y a dans les foyers d’handicapés des éducateurs (trices), des masseurs (seuses) qui acceptent de soulager leurs besoins sexuels, d’autres qui s’y refusent. Qu'apporterait une loi en cette matière ?  C’est une affaire de choix individuels, de conscience personnelle, de situations particulières. Affaire qui, lorsqu'il y a des abus de pouvoir d'un valide sur un handicapé, concerne la justice et elle seule.

Pourquoi l’Etat, de plus en plus impuissant à régler les difficultés économiques du pays de présidence en présidence, vient se mêler de ça ? En quoi ça le regarde ? Le sociétal, avec en premier lieu le mariage gay et maintenant la sexualité des handicapés, le judiciaire, avec les affaires Cahuzac et Sarkozy qui occupent le terrain médiatique, serviront-ils longtemps de diversion à l’impuissance politique généralisée qui paralyse la zone euro et le président en exercice en France ?

(1) Ce qui laisse à penser que le métier « d’assistant sexuel », s’il devient légal, est d'ores et déjà pensé comme un métier réservé aux femmes. On sait que dans les centres, les éducateurs comme les éducatrices soulagent les hommes comme les femmes

(2) Toujours cette pensée binaire,  par laquelle se met en place, avec ce sujet comme avec un autre, toutes  les opérations de propagande.

12:26 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sexualité, handicapés, guedj, essonne, maud olivier, société, politique, france | | |

dimanche, 17 février 2013

Un homme perché sur une grue

Il a suffi qu’un type grimpe sur une grue dans le port de Nantes, un autre à Strasbourg, un autre à Saintes, pour qu’après toutes les conneries entendues à propos des double parents gays, on s’intéresse à présent au sort des pères : après avoir légiféré sur le statut des uns, Ayrault le héros s’apprête donc à réfléchir au sort des autres. On se demande comment il va s’y prendre, vu que cela revient à faire tout et son contraire.

Car ces pères revendiquent une paternité que la loi qui protège les mères depuis des décennies leur a, certes, dérobée.  Cependant les mères en question vivent rarement seules, mais avec un compagnon voire une compagne, c'est-à-dire selon le sociétal un parent 2. A l’heure du tout culturel, voilà nos fins raisonneurs condamnés au cas par cas. Le cas par cas, dans la société égalitaire, cela donne qui s’occupe le mieux ou qui est le plus riche ou encore qui est le plus entouré d’une famille. Quand sociétal et culturel se mêlent, le cas par cas entretient une armée d’avocats, de pédopsychiatres, de juges et d'assistantes sociales. Le cas par cas est un marché, qui place chacun en compétition contre chacun, et chacune contre chacune. C'est son unique projet égalitaire. 

On ne se posait pas, il y a encore peu, de si étranges questions. Et chacun d’entre nous n’avait, selon l’ordre naturel, que deux parents qu’il connaissait ou non, son père et sa mère.

D’autres peuvent aimer mieux, c’est évident, qu’un père ou qu’une mère. 

Evidemment. Et c’est heureux.

Mais nul ne peut aimer à la façon d’une mère ou d’un père, en engageant la mémoire naturelle d’une lignée, d’une race, la mémoire des ancêtres, des morts.

L’amour d’un père, l’amour d’une mère, c’est sexué sans être sexuel, et cela inscrit un enfant non seulement dans une société, mais dans l’humanité, ses vivants et ses morts. Tout ce que les temps actuels cherchent à détruire en chacun d’entre nous jusqu'à faire de nous des barbares.

Et ça résiste au temps, à la honte, à la révolte, à l’enlisement, à l’oubli.

Face à cette liberté légitime de l’Etre, des êtres, se dressent la Loi, ses lobbys, ses jurisprudences, les intérêts des uns, des autres.

Face à la liberté de l'Etre, il y a l’Etat.

L’Etat qui, dans sa volonté de tout renommer, refondre, refonder, définir et contrôler, ne peut qu’être de plus en plus totalitaire.

Je ne connais rien du passé, de Serge Charnay. L’histoire de Serge Charnay n’est qu’un cas, ne m’intéresse pas.  

Mais elle dit la nature, la démente et sereine nature. Voilà les réflexions que m’inspire ce soir un homme perché sur une grue. 

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21:18 | Lien permanent | Commentaires (49) | Tags : serge charnay, nantes, ayrault, paternité, france, société, mariage pour tous | | |

lundi, 28 janvier 2013

Gazette de Solko (numéro spécial)

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