mardi, 15 septembre 2009
L'hiver qui vient
Dans cette montée, une dame qui va.
Blanc et Demilly ont su capter là un paysage très lyonnais : le palier – entre deux enfilades raides de marches usées, un espace toujours espéré des grimpeurs de collines ; les parois usées dont le crépi, à cause de l’humidité, se craquèlent ; les volets et leurs trois rangées de stries pour abriter les trois carreaux derrière lesquels un chat roupille, une main accrochée à des rideaux guette; la lanterne du lampadaire, bel ouvrage du temps des lupanars ; les odeurs de moisi, que charrie ce genre de lieux...
Cette montée : difficile pour moi-même de savoir s’il s’agit d’escaliers de la colline qui travaille (Croix-Rousse) ou de celle qui prie (Fourvière). Même si je pense que cette photo ancienne a été prise à un endroit particulier de la montée des Epies, qui se trouve sur cette dernière.
Pluie, bruine, humidité : La dame porte un manteau, un chapeau, une filoche, un carton (de gâteaux ?). Rend-elle visite à une amie, sa commère ? On ne sait. Elle fait partie de ces vieilles assez maigres, à la fois autoritaires et effacées, qui ont appris depuis lurette à traverser les saisons et à faire d'un ton égal le catéchisme aux enfants et la leçon aux hommes trop noceurs à leur goût.
Pour moi, cette vieille dame porte surtout en elle un truc de l’automne, et par-delà l’automne, une évidente annonce de l’hiver, de l’hiver qui vient.
J'avais placé cette photo en fond d'écran de mon ordinateur durant tout l'été. Je crois que je vais en changer. J'ai trouvé très réussie la façon dont les artistes parvenaient à montrer tant de lumière (une véritable inondation de lumière) au sein de tant d'obscurité.
20:22 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : blanc et demilly, montée des épies, fourvière et la croix-rousse, littérature, automne, vieille dame |
De l'écriture en tant que choix
Ecrire, c’est avant tout cela : faire un choix.
Entre tel et tel adjectif, tel et tel temps ou mode, telle et telle figure de style, tel et tel registre de langue…
Tel et tel lieu commun, également, tant la langue est une mère prostituée.
Ecrire c’est suivre aussi le fil de sa pensée sans perdre l’énergie.
C’est encore entretenir avec quelques livres et quelques auteurs une conversation vivante
Dans la mesure du possible,
Je veux dire dans la mesure où le monde actuel et ses contingences
Le permet.
Ecrire c’est enfin adhérer à sa propre solitude, la plus profonde et la plus juste :
Ne pas la fuir, ne pas la nier, ne pas tenter de la combattre ou de la falsifiier.
Lui donner la parole, ce qui demeure une haute exigence et une vraie délicatesse à l’égard de soi-même,
Dans un propos adressé à autrui
13:58 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : ecriture, littérature, roman |
lundi, 14 septembre 2009
Tempête dans un encrier
A suivre par ICI
06:08 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tempête dans un encrier, littérature, culture, actualité, écriture |
dimanche, 13 septembre 2009
Votre astre existe
Hanna Arendt considère que l'invention du télescope fut un événement au moins aussi important que la découverte de l'Amérique ou que la Réforme religieuse. Avec cet instrument révolutionnaire, en effet, l'homme européen pu envisager l'espace terrestre non plus seulement en demeurant la victime de l'illusion de ses sens, mais à partir d'un point abstrait, situé dans l'univers et mathématiquement déterminé par sa raison. L'invention du télescope aurait ainsi permis le transfert du point d'Archimède, grâce auquel on pouvait décrire et comprendre le monde, de l'expérience sensible à l'analyse scientifique : L'astronome détrônait ainsi définitivement l'astrologue en tant que figure d'autorité incontournable. Ce qu’on retrouve en effet dans la lettre du bon Gargantua à son fils, dès le Pantagruel de Rabelais : « de l’astronomie sache-en tous les canons ; laisse-moi l’astrologie divinatrice et l’art de Lullius comme abus et vanité ».
La Banque de France a toujours tenu à honorer les scientifiques. Dans sa dream team, elle ne célèbre pourtant qu'un seul astronome : Urbain Leverrier, né le 11 mars 1811 à Saint Malo, et célèbre pour sa participation à la découverte de la planète Neptune dont on commémora, en 1946, l'anniversaire du centenaire par la création d'un billet. Urbain Leverrier (1811-1877), mathématicien français alors âgé de 35 ans, avait en effet remarqué un certain nombre de perturbations apportées à la trajectoire de la planète Uranus. Il en avait déduit l'existence d'une planète hypothétique. Ne disposant pas de télescope, il envoya à un collègue astronome allemand du nom de Galle les données nécessaires pour la repérer.
« Votre astre existe », lui répondit, enthousiaste, ce dernier, dans une missive pieusement conservée depuis à l'Observatoire de Paris, après avoir découvert, à quelques secondes près de l'emplacement signalé par Leverrier, une nouvelle planète. C'était Neptune. Dans les mois qui suivirent, l'astronome français fut honoré dans toute l'Europe, sujet de nombreux articles scientifiques, et décoré par de multiples médailles ou récompenses. En 1853, il prend la direction de l'Observatoire de Paris, qu'on devine au loin derrière son effigie sur le billet de Robert Poughéon. L'originalité de cette série Poughéon (voir également le 500 francs dédié à Chateaubriand) est le format, basé sur la règle harmonique du nombre d'or de Pythagore.
Sur le verso, on découvre un Neptune au ventre plat et au corps d'éphèbe haltérophilisé. Il porte encore barbe blanche et trident, comme le réclame une certaine tradition. Mais par bien des aspects, l'Ebranleur du Sol - ainsi le surnomma Hésiode - cède à la modernité. Paresseusement assis (ou plutôt vautré) sur deux dauphins, comme on le serait sur un sofa, dirait-on pas le patron d'un bordel d'après-guerre, surveillant d'un œil amusé ses deux maîtresses, Vénila et Salacria (l'une incarne l'eau qui vient du large et se répand sur le sable, l'autre celle qui va du rivage à la haute mer ) ? A moins qu'il ne songe dans quel farniente il passera la journée du lendemain, l'œil distraitement rivé à un programme-télé quelque peu ennuyeux ? Derrière lui, un enchevêtrement de signes du zodiaque, bleuâtre et confus. Cette coupure, qui circula du 14 mars 1946 au 7 juin 1951, fut la dernière de ce montant-là en anciens francs, montant pour lequel on ne jugea plus nécessaire d'imprimer un billet, tant il ne représentait plus grand chose en terme de pouvoir d'achat. On ne retrouverait cette somme que onze ans plus tard, mais cette fois-ci en nouveaux francs, avec le billet consacré à Racine, et édité un autre 7 juin, en 1962.
19:22 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : neptune, urbain le verrier, billets français, astronomie, pantagruel de rabelais, littérature, philosophie |
vendredi, 11 septembre 2009
Pourquoi j'écris des satires
Tu veux réussir ? Ose un coup digne du bagne, du cachot.
On loue la probité, mais elle crève de froid. C’est au crime
Que l’on doit jardins, palais, tables, argenterie d’époque,
Ce bouc ciselé sur une coupe. Qui peut dormir, dites,
Quand on voit un père payer sa bru pour l’enfiler,
Des fiancées paillardes, un gamin qui se tape une matrone ?
A défaut de génie, c’est l’indignation qui fait les vers.
Tout ce qui travaille les hommes, vœux, crainte, colère, volupté,
Joies, intrigues, oui, tout cela vivra dans mon livre mêlé.
Et quand donc le torrent des vices fut plus impétueux ?
Plus béante la poche de la rapacité ? Plus tyrannique
La passion du jeu ? Ce n’est pas avec quelques bourses
Que l’on court tenter le hasard, ou joue coffre-fort sur la table !
Ah, les jolies batailles où le croupier fournit les munitions …
Juvénal, Satire 1 (traducton de Pierre Feuga)
Quelque chose de proprement étonnant à se dire que ces vers ont presque vingt siècles d’âge. Certains justifieront grâce à eux une coïncidence entre la décadence romaine et celle de l’Occident ; d’autres une permanence du mal dans la nature humaine. D’autres, que sais-je…
On peut aussi tout simplement s’étonner. Comme devant de très vieilles pierres, de très vieux sarcophages, d’anciens bijoux.
Stupéfié, par la sidérante puissance de la littérature.
20:27 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : littérature, juvénal, satires, littérature latine |
mardi, 08 septembre 2009
Lazare et les petites patries dans le temps
« Je n’écrirai pas de roman sur la guerre ; la guerre n’est pas un sujet de littérature »
Alors que Lintier, Barbusse, Dorgelès, pour parler de proches de Béraud, publient très vite leur témoignage ou leur roman de guerre, curieusement dès 1917, Béraud s’y refuse, au nom même de la littérature ou du moins, de la conception qu’il s’en fait. Il tiendra parole.
A une exception près : celle de ce curieux roman, dont la parution suit de peu l’attribution du Goncourt pour le Martyre de l’Obèse (1922)
Dans ce roman, Béraud éclipse avec une grande pudeur l’événement collectif (la guerre, sa guerre, cette guerre sans gloire) de son récit pour n’en retenir que l’événement intime, particulier : Son héros, un civil, est un ancien pianiste qui a été victime d’un accident de voiture en 1906. Il n’aura donc pas eu, lui, l’occasion de la faire : Il a perdu conscience pour sombrer dans une folie, qui l’a coupé du monde entièrement. Il est devenu un autre et cet autre se « réveille » dans une clinique psychiatrique, seize ans plus tard, en 1922 :
« Se retrouver sans savoir ni comment ni pourquoi dans une chambre d’hôpital n’était-ce donc que cela ? une impression de repos, l’élasticité d’un lit de malade, un subit déploiement de blancheurs, rien de plus. Il acceptait avec tranquillité son aventure ; ce qui le surprenait et l’effrayait, c’était plutôt, singulière réversion, de n’être ni surpris ni effrayé »
« La guerre ? Eh bien oui, la guerre ? - et puis après ? », dit Jean Mourin, lorsqu’on lui en apprend l’existence. Le héros de Lazare était le seul être humain à n’en avoir, à aucun moment, ressenti la réalité. « A quoi bon ? Il acceptait tout en bloc. »
Et, un peu plus loin : « Qu’était-ce, en définitive, que la métamorphose du monde, comparée au prodige de sa résurrection ? »
Lazare, chacun le sait, est une parabole.
Or, pour qu’un simple revenant devienne un véritable ressuscité, il y faut la volonté de Dieu. Il y faut toute la force du miracle.
La mesure de l’écart entre l’avant et l’après-accident, tel est l’argument du récit qui inflige à son héros une rude épreuve : Car si le Lazare biblique pouvait ré-susciter les contours d’un individu dans le temps historique des mortels, c’est qu’il était devenu, cet individu, la manifestation de l’action de l’Eternel, ni plus ni moins, au sein de ce temps historique des mortels. Tel quel, l’autorité du miracle témoignait en sa faveur. Qu’est devenu Jean Mourin ? De quoi sa résurrection est-elle la manifestation ? De quelle autorité ?
Un miracle… La société des hommes est-elle capable d’en produire un ?
Cette paix étrange, cette France des années 20 en constante crise politique, ce règne de l’argent, un miracle ? Peut-on y ressusciter ? Cela vaut-il le coup ?
Telles sont les douloureuses questions posées par cet étrange et beau roman.
Lazare sera donc vraiment en premier lieu le roman de ces enfants humiliés dont parle Bernanos, « perdus dans la paix comme le moine dans le siècle » : La Victoire ne les aimait pas.
« Ce qui l’entoure, ce sont les hommes de son temps, qui sont morts tandis qu’il était lui-même hors de l’humanité, aussi mort qu’un mort, errant dans l’ombreuse contrée de la folie, d’où le voyageur, s’il revient, ne rapporte pas plus de souvenirs qu’un trépassé, s’élevant du limon, n’en rapporterait du monde aveugle et sourd où les fossoyeurs l’avaient englouti » (chapitre II)
Hors de l’humanité … Aussi mort qu’un mort … L’expérience de la guerre : un coma.
07:27 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : henri béraud, lazare, rentrée littéraire, littérature, écriture, romans, guerre de quatorze, lucien dubech |
vendredi, 04 septembre 2009
Palante et l'individualisme
On doit à Stéphane Beau, la réédition chez 1001nuits (octobre 2007) de deux petits essais de Georges Palante, La sensibilité individualiste et Anarchisme et individualisme. Georges Palante, tous les lecteurs de Louis Guilloux le savent, fut le philosophe qui lui inspira le personnage de Cripure du Sang Noir. La rencontre des deux hommes date d’octobre 1916 : Louis Guilloux, alors pion dans le lycée de Sant-Brieuc, lisait la Fin du voyage de Romain Rolland quand le professeur de philosophie, Georges Palante, s’approche et demande au jeune homme s’il consentirait à lui prêter le volume.
Le lendemain, Guilloux porta lui-même le livre chez le professeur. L’amitié naquit.
« Je considère Palante comme mon premier maître ». « Je ne puis imaginer ma personnalité distincte de la sienne » : Dans ses Souvenirs sur Georges Palante et dans L’Herbe d’oubli, Louis Guilloux a souvent rendu compte de sa dette : lui et Palante avaient des «vues communes sur la vie sociale». Dans un dialogue intérieur plein de sérénité, il avoue à celui qui fut le modèle de Cripure : « Ce personnage, ce n’était pas lui, mais nous, lui et moi », ajoutant à l’adresse de son ami suicidé : « tes ennemis ont toujours été les miens ».
Ceux qui se sentent également floués par le socialisme délétère des années quatre-vingts, l'écologie bavarde et électoraliste ainsi que le libéralisme planétaire qu’il aura contribué à mettre sur le trône depuis le début du vingt-et-unième siècle, ceux que ne satisfont ni l’égalitarisme aussi démagogique que nauséeux de la « gauche » ni l’affairisme marchand et revanchard de la « droite », et qui se demandent de quelle façon, tirer leur individu du naufrage collectif verront une planche de salut dans la philosophie individualiste prônée par Palante.
Cet individualisme, le philosophe en dessine les contours dans une résistance de chaque instant aux idéologies dominantes, un vif besoin d’indépendance, un amour pour la culture et la paix, un pragmatisme lucide devant la nature humaine et la société des hommes. Il n’est à confondre ni avec l’égoïsme primaire, ni avec la défense de ses seuls intérêts, ni avec l’anarchisme utopique, ni avec le volontarisme syndical.
C’est avant tout, affirme Palante qui cite abondamment Amiel, Constant et Stendhal, une sensibilité qui affirme l’unicité du moi et se déjoue de toutes les utopies susceptibles de le corrompre. Ces deux textes courts et lisibles de tous, pour la modique somme de 3 euros, constituent donc une introduction accessible à tout lecteur désireux de pénétrer l’œuvre et la pensée de ce philosophe injustement mis à l’index durant tout le vingtième siècle. Merci à Stéphane Beau, dont le site le Grognard est en lien ici, pour cette ré-édition dont la rentrée 2009 doit garder le souvenir.
Liens à suivre : Georges Palante, un précurseur oublié de la sociologie de l'individu, par Stéphane Beau
19:51 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : georges palante, stephane beau, philosophie, littérature, la sensibilité individualiste |
jeudi, 03 septembre 2009
Nous rentrons
On parle de rentrée un peu partout, on parle de la Rentrée, comme si un grand corps indéterminé composé d’une multitude de cellules plus ou moins interchangeables avait regagné depuis peu ses bancs, ses classes, ses bureaux, accomplissant un acte quasi liturgique commandé par un calendrier auquel nous sommes désormais tous rodés.
Ce singulier, encore un effet linguistique de notre façon aveugle et conditionnée d’appréhender le monde. Les journaux ne disent jamais le réel.
Car la rentrée, cela n’existe pas.
En revanche, il y a des rentrées.
Une multitude de rentrées. Un sacré paquet.
Autant de rentrées qu’il y a d’individus. C’est dire.
Hier, j’ai «fait » (abus, partout, du verbe faire : faire un tour, faire la cuisine, faire l’amour, faire des manières, faire la cour, faire semblant, faire peur, faire le ménage, faire la gueule, faire des courses, faire des crasses, faire un cours, faire la rentrée…) mon premier cours de la « nouvelle » année.
Curieuse sensation.
Hésitation entre deux impressions :
La première, comme si monsieur Toto, professeur, qui l’avait mise en veilleuse (sa langue) pendant quelques semaines, la laissait soudain tel un organe indépendant, se remettre en route, et refaire son cirque. Pilotage automatique qui effacerait d’un trait les vacances et leur bénéfice, dans le décor à la fois neutre et si connoté d’une salle de cours… On reprend.
La seconde, comme si cette année était bien une nouvelle année. Dans une situation où la parole est à ce point instrumentalisée, la parole a-t-elle une chance d’être, ne serait-ce qu’un tout petit peu, neuve ? Ne pas rentrer, renaître, dirait Novarina, expert en matière de théâtre de paroles… ou, sans lyrisme excessif, entrer en cours, commencer.
Plus difficile.
Plus souhaitable aussi.
Ce qui est vrai de la parole du professeur l’est aussi de l’écoute des étudiants. Comment écoutent-ils ?
Je le dis souvent, il n’y a pas de bons profs, il n’y a pas de bons élèves, il n’y a que de bonnes rencontres.
Mais c’est de plus en plus difficile, justement, de se rencontrer, dans le magma sociétal où périssent les individus.
Hier, avec le soleil déclinant, je me suis laissé glisser dans le sommeil, comme un enfant. Comme pour rompre avec cette idée de Rentrée qui m'entoure. Ce matin, le jour m’a réveillé.
Individualisme absolu.
Ma façon de rentrer.
09:00 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : valère novarina, littérature, rentrée des classes, politique, société, individualisme |
mercredi, 02 septembre 2009
Saint-Exupéry
Articles sur Saint-Exupéry publiés sur ce blog :
Solitudes de Saint-Exupéry :
http://solko.hautetfort.com/archive/2008/10/07/la-solitud...
La toile souveraine :
http://solko.hautetfort.com/archive/2008/12/18/la-toile-s...
Saint-Exupéry côté jardin :
http://solko.hautetfort.com/archive/2009/07/31/les-etres-...
23:55 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint-exupéry, littérature, billets français, écrits de guerre |