Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 15 septembre 2009

De l'écriture en tant que choix

Ecrire, c’est avant tout cela : faire un choix.

Entre tel et tel adjectif, tel et tel temps ou mode, telle et telle figure de style, tel et tel registre de langue…

Tel et tel lieu commun, également, tant la langue est une mère prostituée.

 

Ecrire c’est suivre aussi le fil de sa pensée sans perdre l’énergie.

C’est encore entretenir avec quelques livres et quelques auteurs une conversation vivante

Dans la mesure du possible,

Je veux dire dans la mesure où le monde actuel et ses contingences

Le permet.

 

Ecrire c’est enfin adhérer à sa propre solitude, la plus profonde et la plus juste :

Ne pas la fuir, ne pas la nier, ne pas tenter de la combattre ou de la falsifiier.

 

Lui donner la parole, ce qui demeure une haute exigence et une vraie délicatesse à l’égard de soi-même,

Dans un propos adressé à autrui

13:58 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : ecriture, littérature, roman | | |

Commentaires

C'est vrai, je l'éprouve aussi...

Écrit par : Nénette | mardi, 15 septembre 2009

Belle définition, en effet. Moi qui me demande souvent ce qu'est un écrivain, manifestement c'est quelqu'un qui répond à ces critères d'écriture.

Écrit par : Feuilly | mardi, 15 septembre 2009

Oui. Une justesse qui nous attrape l'âme, le souffle. Anima.

Écrit par : Michèle | mardi, 15 septembre 2009

"et une vraie délicatesse à l’égard de soi-même,

Dans un propos adressé à autrui"

Oh! Belle définition d'un bel idéal!

Écrit par : tanguy | mardi, 15 septembre 2009

Il ne nous reste plus qu'à écrire.

Écrit par : solko | mardi, 15 septembre 2009

C'est surtout ça : se colleter avec la solitude. Très éprouvant en fait. Mais aussi presque un luxe.

Écrit par : Rosa | mardi, 15 septembre 2009

Bravo !

Écrit par : Frasby | jeudi, 17 septembre 2009

Solko, j'ai immédiatement pensé à votre billet à la lecture (toute récente) de cette ode de Ricardo Reis :

"J'impose à mon esprit altier l'exigence assidue
De la hauteur, et au hasard je laisse,
Et à ses lois, le vers ;
Car, lorsqu'est souveraine et haute la pensée,
Soumise la phrase la cherche,
Et le rythme esclave la sert."

Écrit par : Le Photon | jeudi, 17 septembre 2009

@ Photon : Oserais-je dire que ce poème est lumineux ?
Merci de le citer, et en cette occasion.

Écrit par : solko | jeudi, 17 septembre 2009

Les commentaires sont fermés.