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mercredi, 19 octobre 2011

La gazette de Solko n°5

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06:18 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, actualité, solko | | |

dimanche, 25 septembre 2011

Les nouveautés du Pont du Change

Avec Le pont du Change, Jean-Jacques Nuel a su créer une maison qui peu  à peu trouve sa place et sa vocation dans la mise en avant de textes rares ou oubliés. Cette rentrée, il poursuit l’exploration de l’œuvre du croix-roussien  Roland Tixier avec la réédition  de Chaque fois l’éternité, recueil datant de 1989, et qui tente de faire revivre l’été de ses dix ans.

 « Devant l’accélération du temps, je sens le besoin de partager des instants », disait ce dernier lors d’une lecture de Simples choses en 2009. A vingt ans d’écart, il est intéressant de constater que depuis ce lointain texte, la motivation première de sa poétique a finalement peu varié. Au risque d’une sobriété minimaliste et épurée, celle-là même qui le porta finalement vers la poétique du haïku,  sa plume s’attachait déjà à formuler la primauté de l’instant dans la perception des objets et des lieux. A capter la présence des gens au travers de leurs mots, qu’ils fussent ultimes traces de patois (chabatz d’entrar),  sigles politiques (F.L.N), noms des proches (Solange) ou des lointains (Françoise Hardy), qu’ils désignassent les outils immémoriaux (le piochou, la faux) ou  ceux de la modernité qui s’installait (la moto, le transistor), les choses ou les animaux du réel (le bol, les genets, la grenouille) ou ceux qui déjà étaient signes (les affiches du cirque, la lettre d’Algérie), les quatrains les égrènent tel que l’enfant de dix ans parut les découvrir, avec leur mystérieux pouvoir de suggestion empli d’un cratylisme à fleur de pages. Ici, les verbes conjugués sont denrées rares, l’action comme éclipsée du regard et du dire : Tixier, qui s’avoua un jour « grand lecteur de Simenon » - et l’on sait quel souci du détail tisse la trame de cette écriture,  pratique une poésie magnifiquement nominale, celle « du monde à portée de main », qui convient au dire de la lecture à voix haute, et au ralentissement.

L’autre bonne surprise de la rentrée du Pont du Change, L’agonie du papier et autres textes d’une parfaite actualité se propose comme un gai florilège de chroniques tirées des œuvres posthumes d’Alphonse Allais, lesquelles intriguèrent tout d'abord le million de lecteurs du Journal de Fernand Xau et Henri Letellier,de 1897 à 1905. Le regard de l’écrivain capte dans l’actualité de son temps les germes de ce qui, pour le pire comme pour le meilleur, forgera les inquiétudes du monde à venir, celui dans lequel nous sommes à présent. Et celui du compilateur sélectionne soigneusement, parmi tous les textes d’Allais, les quelques-uns qui, du langage SMS au féminisme intégral, apparaissent  au lecteur comme des curiosités prophétiques. Car oui, de NRJ à Paris-Plage, Alphonse Allais avait semble-t-il bien tout prévu...

 

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Roland Tixier, Simples Choses (2009) et Chaque fois l'éternité (2011), Alphonse Allais, L'agonie du papier (2011) aux éditions du Pont du Change (Suivre le lien en cliquant ICI

Roland Tixier sera à la maison de quartier de Lyon 3 le 12 octobre 2011, à l amaison de Pays de Mornant le 15 octobre et au carré 30, rue Pizay, le 25 octobre 2011

mardi, 23 août 2011

L'Eté Crémer (rediffusion)

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Il y avait eu l’été Serrault, c’était, rappelez-vous, il y a trois ans. Voici que les soirées de plus en plus écourtées de l’été Cremer commencent à étendre sous nos yeux leur poignant venin. Bruno Cremer, c’était avant tout un rythme de jeu. Au siècle de la vitesse, Cremer imposait d’un geste voluptueux, d’un  regard bleu, à l’interprétation, son indispensable lenteur. Un mot, juste glissé entre deux silences. L’œil du spectateur prenait alors le temps de trainer sur le pli d’une teinture, le carreau d’une nappe, le nacré d’un coquillage posé sur une commode. Son oreille, de se souvenir d’une réplique entendue une dizaine de minutes auparavant. Son esprit, de retenir un indice. De rêver un peu. La lenteur du jeu de Cremer offrait au terne de l’écran une profondeur rare, très française : celle des scènes de théâtre de l’immédiat après-guerre, où trainaient encore quelques fantômes de Jouvet, de Dullin. Les décors superbes des Maigret m’ont toujours paru faits pour cette lenteur du jeu de Cremer. Et vice versa. On ne sait lequel était le décor de l’autre.

Je ne serai pas à Paris vendredi prochain 13 août. Sinon, j’aurais volontiers fait un détour par Saint Thomas d’Aquin, puis par le cimetière du Montparnasse. Un détour, quelques pas lents, silencieux, comme à pas lents et sans faire de bruit hommes et femmes de cette génération née dans les années 30, à laquelle une sorte d’amitié nostalgique me lie, nous quittent. Que faire ou dire de plus, songeant à eux ? Un siècle se referme très nettement à chacun de ces départs ponctuels et nous laisse orphelins – ou rescapés -  de son art, de sa lenteur. Même si beaucoup d'entre eux, -je veux dire de ces gens du 20ème siècle - imaginaient à grand'peine qu'il fût possible d'aller à un train plus rapide que le leur allait, déjà, j'écris bien, de son art, de sa lenteur...

Comme il est peu probable qu’un éditeur courageux sorte de son chapeau un nouveau Simenon (Simenon ou la lenteur de l’écriture), il est peu probable que des cours de théâtre qu’on distille encore ça et là émerge un nouveau Cremer. Trop lent, trop plein, bien trop personnel aussi, le bougre, le roublard, quand le rapide, le vide, la copie, le nombre et le bruit obstruent le paysage.  Une dernière remarque qui n'a échappé à personne : après Bernard Giraudeau, Philippe Faure, et tant d'autres, le crabe, décidément, se régale douloureusement...

08:07 Publié dans Des pièces de théâtre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : cinéma, bruno cremer, actualité, maigret, simenon | | |

vendredi, 19 août 2011

Gare à la rentrée

« La rentrée va être chaude ! » : c’est en passant devant une terrasse, l’autre après midi, que j’ai chopé au vol cette pensée, profonde et originale. A quoi songeait-il, l’individu qui la proféra d’un ton si hardi? A la récession, dont une tonitruante sœur Anne aura passé l’été à nous déclarer, aux infos comme ailleurs,  qu’elle pointerait fatalement le bout de son nez sale sur nos cotes d’Azur et d’Armor, un jour ou  l’autre ? Aux «mesures d’austérité », périphrase moderne pour dire la gabelle et autre dime  que la gouvernance postmoderne a réinventées afin de donner au péquin moyen le sentiment dorénavant suranné qu’il demeure le citoyen d’une quelconque et prospère cité européenne ?  A la médiocrité du personnel politique qui part en campagne léger et court vêtu ? Tout spécialement celui de cette stupide gauche, condamné pour être électoralement crédible dans l’opinion à faire mieux sur les marchés que celui de droite !  Et à convaincre à coups de y’a ka un peuple saturé de démagogie qu’il roule pour lui en plaidant haut et fort pour l’augmentation de l’impôt ? Ecoutez bonnes gens leurs riches, qui déjà donnent l’exemple…  A moins qu’il ne fût simplement question de ce qu’on appelait jadis une saison nouvelle : saison théâtrale, saison des arts, saison culturelle et intellectuelle ? Au vu de la faune d’indigents avinés qui composait la tablée d’où l’aboiement fut jeté, c’est bien peu probable.

Alors ? Cette rentrée-ci  sera-t-elle plus chaude qu’une autre ?  Le bougre faisait-il référence aux émeutes des « révoltés »  et autres « indignés », qui assurent par milliers, et pour pas même une rondelle de soda, la promotion de la dignité démocratique sur les écrans de Big Brother  ? Indignés, pélerins, (je reprends les termes si comiques des infos…), les arrière petits enfants de Hessel et du dalaï lama contre ceux de Benoit XVI, comme quoi, l’histoire, quand ce n’est plus que du mauvais spectacle fabriqué et raconté aux gens par des VRP octogénaires, ça patine lourdement.

Dans sa kermesse médiatique, le signe est devenu si arbitraire et le monde si peu surprenant que la formule lapidaire pouvait au fond s’appliquer à n’importe quel événement filant, en boucles et en rondelles, par nos cervelles essorées. « C’est chaud !» : à moins qu’il ne fût plus prosaïquement question d’une affaire professionnelle ou sentimentale, individuelle autrement dit.  On a beau être bientôt sept milliards de fourmis multiculturalisées, sa petite existence à soi, ça compte aussi dans la vaste fumisterie universelle, et c’est parfois bien chaud aussi : y’a qu’à voir la chronique malsaine des faits divers, disparitions, viols de laetitia, jessica, nafissatou et autres lolita, crimes en séries de dsk en patron, qui assurent en arrière-fond le confort moral des psychopathes refoulés qui se gavent à vingt heures des récits de Marie Drucker.  

A moins encore qu’il ne fut question, moins métaphoriquement, du temps qu’il fait ?Souci éternel des hommes et des femmes, au fond bien plus fondamental que leur rouerie politique à tous deux !  De ce putain d’air africain, qui va encore se répandre par nos sentiers et nos rues, cet air cuit et recuit sur du sable pendant des jours et des nuits, jusqu’à en devenir vide de toute vie, et dont s’enchante les vendeurs de crèmes solaires et de sorbets chimiques ; cet air chasseur d'humidité, venu poignarder dans le dos jusqu’à la belle matineuse, et qu’il va falloir encore supporter jusqu’à l’orage... Oui, c'est chaud ! Et ce n'est, semble-t-il, qu'un prélude au show qui nous attend, sorte de bouquet final pour la surprise de tous.  Au bar des amis, on en frémit d'avance...

 

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mercredi, 22 juin 2011

Les quais de Lyon

Sous la plume désuète d'une auteur oublié (1), je trouve ceci : « Les rives des fleuves, bordés de maisons de deux ou trois étages qui trempaient leurs fondations dans l’eau, et auxquelles s’accrochaient des auvents et des galeries en bois faisaient saillies sur le courant. De distance en distance s’échelonnaient des petits ports en forme d’anse, où l’on accédait soit par des marches, soit par le pente naturelle du sol. Dans les eaux basses, ces petits ports se tapissaient de verdure. Les enfants y venaient jouer. En tout temps y régnait une activité prodigieuse. »

 

L'oeil peine à présent à retrouver, dans l'alignement uniforme des quais tracés pour les automobiles en bordure de la Saône, traces de ces anciens et populeux débarcadères. Le port, comme l'église, signait alors la territorialité même de chaque quartier; chaque quartier, qui était une paroisse, était également un ténement et un paysage particulier : Ainay, Bourgneuf, Saint-Jean, Saint-Antoine, Pêcherie, Saint-Georges, Quarantaine...

A la fin du dix-huitième siècle et surtout durant le dix-neuvième, lorsque naquit l'idée d'aménager des quais, on les conçut d'abord comme des promenades : Le long du Rhône, du pont Morand à celui de la Guillotière, le quai dit des Brotteaux offrait à l'oeil une long sillon, face à cet autre dit  de Bon-Rencontre, nom qui si poétiquement sollicite l'imaginaire. Ces premiers quais ne faisaient que reprendre le tracé d'anciens chemins de courtine, que le pas de générations de sentinelles avait tracés de veille en veille et de port en port parmi les hautes herbes, pour la sécurité des bons bourgeois endormis. 

Les façades de deux hôpitaux (Hôtel-Dieu, Charité) et celles d'une prison (Perrache) formaient ainsi une seule perspective en bordure du Rhône. On y déambulait doucement et Louisa Siefert, poétesse parnassienne, sut dans ces alexandrins trouver des mots qui, comme des pas, laissent entendre le rythme de cette marche : 

 

« Quand je vois ce long mur aux fenêtres grillées / Cet hôpital où sont tant d’âmes désolées  / Puis ce long mur encore pleins de sombres hasards  /   L’hospice des enfants trouvés et des vieillards  / Puis d’autres, puis enfin, sinistre, formidable,  /  La prison et plus loin le faubourg insondable,  / Oh ! je l’avoue alors, ne pouvant rien sauver, /  Comme le fleuve au bas, je voudrais tout laver ».

 

 

Avant que les bagnoles n’envahissent jusqu’à la nausée les abords des fleuves, les quais révélaient encore la densité des solitudes, au cœur même de la ville, suscitaient le recueillement des solitaires venus s'y égarer.  Il n’est pas nécessaire d’être poète, peintre ou romancier pour ressentir tout ce que ces lieux  ont à offrir de douceur, de rêve, ou de mélancolie. Je garde toujours au coeur l'onctuosité évaporée de ce que Jean Reverzy appelle le mal du soir :

« J’étais à Lyon sur les quais du Rhône et sous des platanes extrêmement parfumés. Le soleil se tenait entre d’extraordinaires images dont le relief et l’incandescence me stupéfiaient et à droite de la colline dont la seule image me rappelle l’odeur délicieuse des vieux bouquins de piété. Je me souviens que le Rhône découvrait de longs bancs de cailloux d’une blancheur absolue… Mais n’oubliez pas qu’à l’horizon fondait de l’or et de l’or… Dans la lumière inquiète et blanche du sunset, je vis s’éclairer des fenêtres ; ça et là tremblèrent de minuscules cristaux rouges. Un mystérieux esprit m’envahit, que j’appelle le Mal du Soir. »

 

 

Le temps d’une halte sur un quai la cité est saisie avec recul. Devenu lui-même flâneur, liquide, le regard en ne s’attachant à aucun détail, compose un paysage intérieur dont il s’émerveille naïvement : Comme l’espace aérien vu de Fourvière, l’espace de la Saône, vu du quai Jayr, agit, pour ce personnage de Georges Champeaux (2) tel un révélateur :

 

« Accoudé au parapet du quai, il ne se lassait pas de suivre du regard les travaux du bas-port et le mouvement de la batellerie. Et peu à peu s’établissait en lui la conviction qu’il avait sous les yeux un des plus beaux paysages de la terre. Tout en bas, le serpentement de la rive droite de la Saône , une route de campagne qui devient le quai d’un faubourg, comme succèdent aux pimpantes villas emmitouflées de Saint-Rambert le château d’eau, les grues et les cheminées de l’Industrie. Puis c’est le tassement autour de la Gare d’Eau des vastes entrepôts aux larges toits en pente douce, d’où surgissent, puissants et harmonieux, les trois blocs équarris des minoteries. Et, emplissant le paysage de sa présence, déployant à ses pieds le geste souple de son corps voluptueux, la Saône nonchalante qui paresse et se prélasse, cependant que, rangés le long des bas-ports, les noirs remorqueurs plats, les sapines béantes, les « plattes » pavoisées du linge mis à l’étendage, les péniches pansues ceinturées d’une bande claire, avec la futaie grêle de leurs mâts aux pointes blanches de minarets, parent ses profondeurs de leurs reflets. Longtemps le père Chatard avait méconnu la beauté d’un tel spectacle. Mais voici que du fer et de la pierre comme des feuillages et de l’eau, affluait une sympathie pénétrante. Et c’était l’âme même de ce paysage composite qui commençait à l’imprégner – une âme qui mêlait au sortilège originel de la nature la majesté poignante de l’effort humain » 

 

Dans les fleuves se mirent la ville et toutes ses lumières. En n’exhibant que ses  reflets, le fleuve,  triomphalement, dénie la réalité de pierres et d’hommes, dont le rêve silencieux est captif. Dans ses Chemins de solitude, Gabriel Chevallier se souvient de tels instants d’oubli le long du quai de Tilsit :

« D’ailleurs, même aux instants où il ne se passait rien sur l’eau, il était doucement fascinant de regarder couler la rivière, qui reflétait des maisons vacillantes, des nuages furtifs, et des pans de ciel bleu. Une petite barque sollicitait la rêverie et laissait la pensée perdue, après que son sillage s’était effacé. Une voix soudaine m’appelait, qui me faisait tressaillir : « - Que fais-tu donc, qu’on ne t’entend pas ?  - Je regarde la Saône … »

 

Si vive, parfois, si intensément vraie, l’impression annihile le regard qui se fond en elle. Démiurge à la réalité temporelle qui  impose l’illusion de son reflet mortifère, le fleuve capte les existences : Dans Le Voyage du Père, (3) le personnage errant de lieux en lieux finit, malgré la robustesse de son esprit, par ressentir de si éminents vertiges sous la plume de Bernard Clavel :

« Il y avait ainsi beaucoup plus de lumière dans l’eau que sur le coteau d’en face où s’étageaient des maisons aux fenêtres éclairées. Plus les maisons étaient hautes et loin, plus leurs lumières se nimbaient d’un halo. Il n’y avait pas d’étoiles. La lueur qui montait de la ville semblait rencontrer comme un plafond cotonneux posé sur les toits les plus élevés. Quentin regardait tout cela sans rien voir vraiment. »

Enfin, les fleuves et les quais de Lyon ne seraient pas ce qu’ils sont sans leur cortège de noyés.  Me Debeaudemont dans L’Arbre Sec de Joseph Jolinon, la petite Noëlle du Ciel de suie de Béraud, pour ne retenir qu’eux, finissent ainsi leur mélancolique existence dans les fleuves :

« Et puis, ce fut l’arrivée entre deux agents de l’affreux brancard bâché de cuir, d’où coulait, pas à pas, une inépuisable traînée d’eau limoneuse et glacée ».

 

Et pour finir, une toile et une photo. Je laisse à votre sagacité le soin d'en retrouver les auteurs ... 

  

(1) Emmanuel Vingtrinier 

(2) G. Champeaux, Le Roman d’un vieux Grôléen Lyon, Ed. de Guignol,1919

(3)Bernard Clavel, Le Voyage du père, Paris, Robert Laffont, 1965

 

 

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09:05 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : lyon, actualité, société, écriture, littérature | | |

mardi, 17 mai 2011

Solko, le retour

 

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Je n’aimerais pas être cette humble femme de  ménage qui va se retrouver avec quatre avocats sur le dos,  prêts à fouiller dans tous les aspects de sa vie pour aligner des raisons sordides de prouver à une cour de justice qu’elle est nymphomane ou menteuse. Tout ça pour sauver ce gros con de DSK, un bringueur complètement déconnecté du Réel. Cela étant dit, rideau : les déboires du patron du FMI ne m’intéressent pas plus que ça.

Je viens d’essuyer un revers de santé qui m’a inopinément fait redécouvrir l’univers de l’hôpital, un univers où des gens modestes et mal payés - et autrement plus riches que tous ces idiots – bossent encore avec une sorte de ferveur, pour tirer d'affaires des gens eux aussi la plupart du temps modestes et mal payés. Et ça, c'est un aspect de la réalité autrement plus tonique, vivifiant, heureux.

Content cependant d’en être sorti aujourd’hui et de retrouver, entre autres, les lecteurs et les commentateurs de Solko.  

16:20 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : solko, retour, actualité | | |

lundi, 02 mai 2011

Qui dit mieux ?

Ben Laden n’est pas encore refroidi qu’on se demande déjà sur les chaînes d’info quelles seront les représailles d’Al-Qaida. Enfin, pas encore refroidi… Il parait que pour empêcher des islamistes fanatiques de faire de sa tombe un lieu de pèlerinage, les Américains ont balancé son corps en haute mer. Décidément, l’homme occidental vit toujours dans la peur, la méfiance ou la prospection.

Bien sûr, moi, confiant comme jamais dans les autorités qui nous gouvernent, en voyant Obama droit comme un cierge annoncer au monde entier la mort de l’Ennemi public n°1, je n’ai pu m’empêcher d’en douter. D’autant plus que ces cons ont  laissé circuler sur Internet une photo truquée datant de 2010. Eh oui, y’a pas que les gosses du numérique qui jouent avec Photoshop : 

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Ces jours-ci, faut avouer, l’actualité à la Hergé nous gâte et le téléspectateur bédéssiné moyen qui suit le feuilleton devient, de bulle en bulle, de plus en plus exigeant : Un mariage princier, une béatification papale, et aujourd’hui le dézingage du terroriste qui tenait la dragée haute à l’Amérique depuis 10 ans.  On en oublie déjà celui du fils Kadhafi d’hier. A peine commencé, le XXIème siècle serait-il fini ?

Quant à la centrale de Fukushima, tout le monde se fout désormais de savoir où est en l’état des travaux. Ne parlons pas des résultats de la Ligue 1 et des deux olympiques de plus en plus minables courant derrière les lillois. De quoi va-t-on parler demain ? L’animateur (trice) aux yeux pétillants sur le plateau, ainsi que ses futurs invités, exultent.  

La Grande Bretagne, le Vatican, les USA ont fait leur show : A ce rythme-là il va falloir que François Hollande et ses copains (pines), qui battent la campagne à répétition pour faire parler d'eux, inventent vite autre chose que de simples primaires pour intéresser le chaland à leur non-politique…

17:49 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : ben laden, actualité, politique, obama | | |

vendredi, 29 avril 2011

The show must go on

Un mariage royal en cours à Londres , une future béatification en préparation à Rome, les télés du monde sont en rut, ici, c'est la saison des impôts...   Parce que the show must go on…



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13:09 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : kate, william, jean paul ii, actualité, mariage, béatification, londres, rome | | |

mercredi, 13 avril 2011

J'ai raté ma vie

De l’extrême bord de l’échiquier politique à l’autre, les agences de communication turbinent en ce moment  à plein régime pour déterminer quels seront les grands thèmes porteurs de la prochaine campagne présidentielle.

Patrick Buisson, avec le pari électoraliste dans lequel il entraîne Sarkozy, tient le haut de l’affiche. Buisson se verrait bien en anti-Jacques Pilhan, l’ancien situationniste qui mit sur pied le plan marketing de Mitterrand, alors au plus bas dans les sondages, en inventant la petite main jaune de SOS racisme et tout ce qui fit la génération Mitterrand. Mais c’est loin d’être joué.

En face, les rengaines du PS sur la France qui souffre et le changement sentent  un peu le replâtrage. On espère un vent d’outre Atlantique pour remplumer tout ça. Rama Yade et son positionnement bien senti sur la jeunesse n’a pas de mal à faire mouche. Sauf qu’entre Borloo et Hervé Morin, elle demeure un peu seulette sur cette thématique chez les centenaires valoisiens.

Il y a cependant fort à parier que l’actualité récente, tant africaine que japonaise, nécessite une reconfiguration de ces diverses stratégies déjà éculées. Aussi risque-t-on, d’ici l’automne, de voir surgir avec le Beaujolais Nouveau de nouveaux beaux jaseurs : sans doute la future légitimité  du candidat  Hulot se jouera-t-elle de ce côté-là  de la partition.

Il est cependant on ne peut plus vrai que tendre l’oreille à tout ça risque d’être un peu vain. Je ne sais pas à combien se facture un plan de communication politique. Si j’en avais un à proposer pour séduire les électeurs de mai 2012, je le fourguerais volontiers à un des ces messieurs dames, avant de partir pour de bon en vacances en un coin de la planète pas trop déglingué. Mais je n’ai jamais été assez bon, c'est-à-dire assez cynique, pour tenter ce genre d’aventure.

A mon poignet ne pend donc ni menottes, ni Rolex.

J’ai raté ma vie. 

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Jacques Pilhan et François Mitterrand, au temps de la petite main jaune

00:00 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique, ps, ump, nicolas hulot, france, europe, actualité | | |