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samedi, 04 juin 2011

L'hulot gaffeur

Le journal le Monde affirme que c’est une boulette. En bonne maîtresse d’école, Eva Joly fait les gros yeux à Nicolas Hulot,  l’amateur qui vient d’assurer un peu vite qu’il aurait envisagé un tandem avec Borloo : « Borloo, le meilleur élève de Sarkozy. Il faut en politique,  savoir distinguer ses alliés de ses adversaires », renchérit la dame aux yeux bleus et à l’accent scandinave. Le plus drôle vient de Jean-Vincent Placé), disant à propos de Hulot : « C’est un centriste qui n’a aucune culture de gauche »

Là, je dois remercier cet illustre inconnu, qui est, paraît-il, le bras droit de la zézayante Cécile Duflot. Car il me permet de comprendre un peu plus pourquoi, si les gens de droite m’indiffèrent, ceux de gauche m’exaspèrent vraiment. Peut-être parce que cette prétendue culture de gauche, qui exista indéniablement et de quelle façon du temps de la Guerre Froide, est devenue ce salmigondis d’anti-mondialisme, d’anti totalitarisme, d’anti-racisme, d’anti-lepénisme, d’anti-sarkozisme, d’anti-catholicisme, d’anti-nucléaire, bref, un entre-soi qui n'est bâti que de l’anti, mâtiné d’une nostalgie jospiniste ou tontonphile, et de l’idée que tout étant égal à tout, tout se vaut. En gros, dit Placé, il n’a pas notre culture, il n’est pas des nôtres. Voire il n'est pas normal. Que voilà un beau discours de gôche ! Je crois que Hulot n’a pas fini de regretter le bon temps d’Ushuaia !

Ce discours d’une extrême tolérance et d'une intelligence vive, je le reconnais, cela dit, tel que je l’ai vu fleurir au sein de partis ou de syndicats divers, se revendiquant toujours de cette gauche. Il est la raison même de mon désengagement ou si l'on veut de mon contre-engagement.

Comme je l’ai écrit sous l’excellent billet de Nauher (lire ICI) d’aujourd’hui consacré à Marine Le Pen,  «Ce qui serait drôle, c'est que le deuxième tour oppose Sarkozy et Le Pen. Imaginez tous les anti-sarkozistes et les gens "normaux" du PS contraints d'aller, après avoir voté Chirac autrefois, voter pour le petit Nicolas. Vrai. Moi qui ne me rends plus non plus dans les bureaux de vote, j'irai ce jour-là rien que pour les prendre en photos ! » 

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15:37 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, nicolas hulot, eva joly | | |

mercredi, 13 avril 2011

J'ai raté ma vie

De l’extrême bord de l’échiquier politique à l’autre, les agences de communication turbinent en ce moment  à plein régime pour déterminer quels seront les grands thèmes porteurs de la prochaine campagne présidentielle.

Patrick Buisson, avec le pari électoraliste dans lequel il entraîne Sarkozy, tient le haut de l’affiche. Buisson se verrait bien en anti-Jacques Pilhan, l’ancien situationniste qui mit sur pied le plan marketing de Mitterrand, alors au plus bas dans les sondages, en inventant la petite main jaune de SOS racisme et tout ce qui fit la génération Mitterrand. Mais c’est loin d’être joué.

En face, les rengaines du PS sur la France qui souffre et le changement sentent  un peu le replâtrage. On espère un vent d’outre Atlantique pour remplumer tout ça. Rama Yade et son positionnement bien senti sur la jeunesse n’a pas de mal à faire mouche. Sauf qu’entre Borloo et Hervé Morin, elle demeure un peu seulette sur cette thématique chez les centenaires valoisiens.

Il y a cependant fort à parier que l’actualité récente, tant africaine que japonaise, nécessite une reconfiguration de ces diverses stratégies déjà éculées. Aussi risque-t-on, d’ici l’automne, de voir surgir avec le Beaujolais Nouveau de nouveaux beaux jaseurs : sans doute la future légitimité  du candidat  Hulot se jouera-t-elle de ce côté-là  de la partition.

Il est cependant on ne peut plus vrai que tendre l’oreille à tout ça risque d’être un peu vain. Je ne sais pas à combien se facture un plan de communication politique. Si j’en avais un à proposer pour séduire les électeurs de mai 2012, je le fourguerais volontiers à un des ces messieurs dames, avant de partir pour de bon en vacances en un coin de la planète pas trop déglingué. Mais je n’ai jamais été assez bon, c'est-à-dire assez cynique, pour tenter ce genre d’aventure.

A mon poignet ne pend donc ni menottes, ni Rolex.

J’ai raté ma vie. 

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Jacques Pilhan et François Mitterrand, au temps de la petite main jaune

00:00 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique, ps, ump, nicolas hulot, france, europe, actualité | | |