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vendredi, 07 mars 2014

Nous ne savons plus

Nous ne savons plus ce qu’est la paix civile. Le premier devoir d’un gouvernement devrait être de s’attacher à la faire régner. La petite clique qui gouverne le monde, au sein de laquelle se pavane dorénavant le pingouin, nous fait vivre dans un état d’armistice permanent. Ces politiciens médiocres jouent devant les caméras des rôles des Chefs de guerre dans leurs costumes noirs, gris ou bleus. Ce sont des gens qui n’entendent rien à la guerre et la sèment constamment.

Les partis et les associations de gauche, relayés par les medias, pour masquer leur échec patent à satisfaire – je ne dis pas les citoyens en général – mais au moins leur électorat -, font régner une ambiance délétère  en évoquant des mesures auxquelles plus personne ne croit, et auxquelles ils donnent des noms ronflants; ils favorisent partout des mœurs procédurières qui n’ont rien à voir avec celles d’un pays cultivé, sans voir que ce laisser-faire insidieux, qui se déroule sous leur gouvernance, ne pourra que retomber sur eux. Hollande, qui n’a aucune autorité naturelle, va s’abriter sous celle du CRIJ, d’Obama, de Merkel. La France n’a jamais été aussi pitoyable aux yeux du monde, la société aussi livrée à son état de crise permanent que sous ce mandat.

Nous ne savons plus ce qu’est la prospérité. On nous fait travailler pour l’impôt, en utilisant un discours moralisateur digne d’un cours d’école élémentaire. Bientôt, ceux qui ont un travail culpabiliseront devant ceux qui n’en ont pas, et qui entrent librement dans un pays sans frontière et sans souveraineté monétaire, par la volonté de tous ses dirigeants confondus depuis quarante ans.

Nous ne savons plus ce qu’est l’espérance. Qui croit encore au vote ? Qui vraiment met son espoir dans le vote ?  Ils ont tout lessivé. Hormis les militants, qui vivent du vote et tentent de caser leur cul dans une liste pour le poser sur un siège, qui croit sérieusement au pacte de responsabilité après la boite à outils, la refondation de l’école, et autres éléments de langage débilitants

Nous ne savons plus ce qu’est l’esprit critique. Relever, signifier la trahison des clercs, ne relève pas du populisme ni d’un état d’esprit réactionnaire. C’est pourtant ce qu’on essaie  de mettre dans le crâne des gens, c’est la principale fonction du show-business et du cinéma, du journalisme et de l'édition. L’endoctrinement, le mensonge qui tiennent le haut du pavé dans le parti dirigeant actuellement le pays, dont on peut lire ICI un exemple parmi d’autres, détruit le paysage culturel français.

Bref. Je me demande dans quel état Hollande et ses sbires vont laisser le pays. C'est proprement désespérant. Nos seules forces demeurent nos forces individuelles.

 

20:56 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : hollande, socialisme, france, culture, politique, prospérité, espérance | | |

mardi, 25 février 2014

L'ecole, la culture, deux combats opposés

L’uniformité gagne le monde et les pays. J’ai lu l’autre jour, dans un billet de Didier Goux, que le sens de la justice a remplacé celui de l’Histoire dans l’appréhension des événements contemporains par l’opinion. C’est très frappant. Ce qu’on raconte de l’Ukraine en ce moment en est un exemple éclairant. Ce que les oligarchies européennes proclament juste est juste pour l’opinion, dans le système tautologique qui est le leur. C’est le fruit d’une propagande globale, qui intègre l’école, les médias et chacun de nous, à moins de se retirer vraiment dans des lectures privées, voire sacrilèges, de fermer toutes les écoutilles.

Nous sommes dirigés par des gens que nous n’avons pas choisi, dont les politiciens élus sont les valets de pieds. L’information est totalement à la botte du pouvoir, c’est sidérant. L’inversion des valeurs est sidérante, spécialement chez les gens de gauches dont certains, que je rencontre, ont l’esprit critique totalement anesthésié, et la pensée naufragée.

Reste la culture. J’en parlais avec « une prof », l’autre jour. Elle me disait que dans sa jeunesse, la culture n’était pas accessible à tous, et que maintenant, tout le monde peut entrer au lycée, alors… Voyez où elle voulait en venir. En disant cela, elle prit un air si niais, si niais…

La niaiserie, c’est la conviction affirmée dans la chose fausse.

Le lycée, un lieu de culture ? On a fait vivre, et on continue encore, à faire vivre les gens dans de telles superstitions. Le lycée n’est qu’un banal lieu de socialisation, imprégné comme rarement il le fut d’une idéologie contemporaine qui vomit le fait culturel et s’en tient garde à la fois. C’est curieux à observer.

La superstition de la culture a pris la place de la culture véritable. Cette culture française, qui s’acquérait par l’apprentissage du grec et du latin, des auteurs classiques, de la lecture des philosophes européens et des Pères de l’Eglise, de l'apprentissage des sciences et de la logique n’est certes pas morte. Mais l’Education Nationale qui avait charge de la transmettre, n'est pas dépassée, comme la propagande le fait croire: elle est dirigée d’une main de fer par les maîtres de l’OCDE, et s’est donnée pour mission, depuis l’après-guerre sans doute, de la liquider. Les trente-cinq dernières années furent, de ce point de vue, avec ce qu’on appelle la massification, une entreprise particulièrement efficace, autant que consternante. A croire - et c'est le phénomène d'inversion le plus stupéfiant, que l'école et la culture mènent désormais deux combats opposés.

23:22 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | | |

mardi, 11 février 2014

Pas rassurant

Les petits hommes veulent entrer dans l’Histoire. Surtout lorsqu’ils sont au service de plus grands qu’eux. Obama a bien pigé le fait qu’en France (contrairement au Royaume Uni), c’est le président qui décide en matière de politique étrangère, pas le parlement. Alors, quand il s’agit de se réserver une  possibilité de lancer une guerre à peu de frais, il se dit : autant avoir un petit pingouin dans sa poche. Ça peut toujours servir : Aussi, quand Barack loue François, c’est pour ses vertus de-va-t-en-guerre. Pas rassurant.

Pendant ce temps là, à Bruxelles, on ne comprend pas : Les Helvètes ont osé dire non. Les vieux démons de 2005 se réveillent. A chaque fois qu’à travers un référendum on donne la parole au peuple, c’est décidément pour recevoir un camouflet. Des populistes, des xénophobes, Et ce, malgré les « éléments de langage », les «concordances de valeurs » et les campagnes de communication. Les européennes s’annoncent mal pour les technocrates de Bruxelles qui ne pensent qu’à fédérer, fédérer, fédérer. Que vont-ils fédérer pour faire mine de l'emporter une fois de plus  ? Pas rassurant.

Il ne se passe plus rien officiellement en Ukraine. Si ! BHL s’y promène depuis jeudi et en revient demain, après avoir expliqué aux ukrainiens qu’il était ukrainien, et que les vrais européens, c’était les ukrainiens, bref. Il aura, sans doute, de précieuses préconisations sur la vraie civilisation… Ecoutez le.  Pas rassurant non plus.


 

Au même moment, ça glisse à Sotchi. Et Vladimir prend des notes.

 

 

20:47 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : hollande, obama, poutine, bhl, votation, suisse, sotchi, politique, europe | | |

samedi, 08 février 2014

Finkielkraut et le fascisme de gauche

La guerre des mots continue. Après le singe et la quenelle, voici le français de souche, qui devient à son tour un gros mot. Après l'émission, Des Paroles et des Actes de ce jeudi 6 février, deux membres du conseil national du PS, Mehdi Ouraoui, ancien directeur de cabinet d'Harlem Désir et Naïma Charaï, présidente de l'Agence national pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE) ont en effet saisi le CSA. Dans une lettre envoyée à son président, ils qualifient l'intervention d'Alain Finkielkraut «d'inacceptable» et «dangereuse». Ils s'inquiètent précisément de l'usage par le philosophe de l'expression «Français de souche», «directement empruntée au vocabulaire de l'extrême droite». Ah bon ?

Moi qui n'ai pas un seul immigré dans mon pedigree, que des péquenots accrochés de génération en génération au bois de la croix qui fut aussi celui de la charrue, je suis donc, c'est confirmé, un fasciste d'extrême droite pour tous ces dangereux crétins incultes et procéduriers du PS. 

Voici la réponse de Finkielkraut :

 

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«Je suis totalement abasourdi. Hier soir, lors de l'émission Des paroles et des actes, j'ai dit que face à une ultra droite nationaliste qui voulait réserver la civilisation française aux Français de sang et de vieille souche, la gauche a traditionnellement défendu l'intégration et l'offrande à l'étranger de cette civilisation. La gauche en se détournant de l'intégration abandonne de fait cette offrande. Manuel Valls a expliqué que nous avions tous trois -lui-même, David Pujadas et moi - des origines étrangères et que c'était tout à l'honneur de la France. J'ai acquiescé mais j'ai ajouté qu'il «ne fallait pas oublier les Français de souche». L'idée qu'on ne puisse plus nommer ceux qui sont Français depuis très longtemps me paraît complètement délirante. L'antiracisme devenu fou nous précipite dans une situation où la seule origine qui n'aurait pas de droit de cité en France, c'est l'origine française. Mes parents sont nés en Pologne, j'ai été naturalisé en même temps qu'eux en 1950 à l'âge de un an, ce qui veut dire que je suis aussi Français que le général de Gaulle mais que je ne suis pas tout à fait Français comme lui. Aujourd'hui, on peut dire absolument n'importe quoi! Je suis stupéfait et, je dois le dire, désemparé d'être taxé de racisme au moment où j'entonne un hymne à l'intégration, et où je m'inquiète de voir la gauche choisir une autre voie, celle du refus de toute préséance de la culture française sur les cultures étrangères ou minoritaires. L'hospitalité se définit selon moi par le don de l'héritage et non par sa liquidation.»

Pendant ce temps là, savez pas ce que le Pingouin de la Raie Publique, à 19% dans les sondages fait ? Histoire de récupérer le vote des banlieues après la désastreuse affaire Dieudonné, et pour ne pas prendre part au spectacle de la procédure, il danse avec Jamel Debbouze dans un collège difficile  ! Ha ha !

Il veut finir sa lamentable carrière dans les fraises ou dans les choux ?

 

vendredi, 07 février 2014

Visions de Gérard, Kerouac

Voici une page de Jack Kerouac insolite, éloignée de la carte postale du beatnik de Greenwich Village et d'ailleurs, - une page extraite d'un splendide récit mi autobiographique, mi onirique que je suis en train de lire, qu'il a consacré aux dernières années de son frère Gérard, mort à 9 ans en 1926, alors que lui-même n'en avait que 4. Le texte est écrit en 1956 et publié en 1963 par Farrar Strauss & Co à New York, et dans sa version française en 1972 par Gallimard. Kerouac est mort en 1969 à 47 ans.  Le récit des dernières années de Gérard se trouve également dans plusieurs lettres que Kerouac a envoyé en 1951 à son ami Neal Cassady, qui lui inspira le fameux On the Road, et dont à l'occasion, je publierai quelques extraits étonnants.

Gérard vient lentement, perdu dans ses pensées par ce matin clair, au milieu des enfants heureux – Aujourd’hui, il est perplexe, il regarde là-haut ce bleu vide sans nuage et parfait, et se demande ce que sont ce vacarme et cette fureur qui règnent ici-bas, à quoi riment les hurlements, les bâtiments, l’humanité, l’inquiétude – « Peut-être n’y a-t-il rien du tout », pressent-il avec sa pureté lucide- «tout comme la fumée qui sort de la pipe de papa – les dessins que fait la fumée. Tout ce que j’ai à faire, c’est fermer les yeux et tout cela s’en va – il n’y a pas de maman, pas de Ti Jean, pas de Ti N in, pas de papa – pas de moi – pas de Kitigi (le chat) – Il n’y a pas de terre – regardez le ciel parfait, il ne dit rien ».

A l’autre bout, c’est le presbytère où vit le curé Lalumière, le Curé, avec d’autres prêtres, une maison de brique jaune qui emplit d’effroi les enfants car elle est en soi une sorte de calice, et nous imaginons à l’intérieur des processions avec les cierges, la nuit, et de la dentelle blanche comme neige au petit déjeuner – Puis c’est l’église Saint-Louis de France, qui était alors une construction souterraine, avec une croix en béton, et à l’intérieur des bancs lisses à la mode d’autrefois, et les vitraux, et les stations de la croix, et l’autel, et les autels spéciaux pour Marie et Joseph, et les antiques confessionnaux avec des draperies lie-de-vin et des portes percées de judas et surchargées d’ornements – Et de vastes et solennels bassins de marbre au fond desquels repose l’eau bénite des jours anciens qui a mouillé des milliers de mains – Et des alcôves secrètes et des orgues surélevées et des arrière-salles sacro-saintes d’où des enfants de chœur émergent en dentelle et surplis noir ; et des prêtres s’avancent en grande pompe, parés d’ornements royaux – Gérard y était allé assidûment, à maintes reprises, il aimait se rendre à l’église – C’était là que Dieu avait son dû – « Quand j’arriverai au Ciel, la première chose que je demanderai à Dieu, c’est un joli petit agneau blanc pour tirer mon charriot – Aï, je voudrais bien y être déjà, tout de suite, sans avoir besoin d’attendre » Il soupire au milieu des oiseaux et des bambins, et là-bas, au milieu de la cour sont rassemblées les sœurs, nos maîtresses d’école, qui se préparent et attendent que  la cloche et que les élèves se mettent en rangs, la brise du matin agitant légèrement leurs robes noires et leurs rosaires qui pendent ; leur pâle visage autour de leurs yeux chassieux est délicat comme un ouvrage de dentelle, distant comme un calice, rare comme de la neige, intouchable comme le pain bénit de l’hostie ; les mères de la pensée (…)

 

Oh, être là, en cette matinée, et voir vraiment mon Gérard, attendant en rang, avec toutes les autres petites culottes noires et les petites filles alignées de leur côté, toutes en robes noires et ornés de cols bleus, voir la joliesse et la douceur et le charme attendrissant de cette scène désuète, les pauvres religieuses plaintives qui font ce qu’elles croient être le mieux, dans le sein de l’Eglise, toutes sous son Aile qui se replie – La colombe est l’Eglise –Jamais je ne dirai du mal de l’Eglise qui a donné à Gérard un baptême bienfaisant, ni de la main qui a béni sa tombe et qui l’a officiellement consacrée – Qui, en la consacrant, l’a fait retourner à ce qu’elle est, une neige céleste et éclatante et non de la boue – A montré ce qu’il est, un ange éthéré et non un être en putréfaction – Les religieuses avaient l’habitude de frapper les enfants sur les doigts avec l’arête d’une règle quand ils ne se rappelaient pas 6 fois 7, et il y avait des larmes et des cris et de grands malheurs dans chaque classe, chaque jour – Et toutes les brimades habituelles – Mais tout cela était secondaire, tout était destiné au sein de l’Eglise Solennelle, laquelle, nous le savions tous, était de l’Or Pur, la Lumière Pure.

Jack Kerouac, Visions de Gerard, 1963

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Jack Kerouac listens to himself on the radio in 1959. Photograph: John Cohen/Getty

02:57 Publié dans Des nouvelles et des romans | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : kerouac, visions de gérard, littérature | | |

mercredi, 05 février 2014

Dans la galère socialiste.

Nous étions deux profs (comme on dit en novlangue, hein) à attendre notre bus à l’heure du crépuscule vespéral d’hiver. Et nous devisions, au vu du tiers qui s’annonce (provisionnel) de la délirante hausse d’impôt (du simple au double) à laquelle nous allions faire face grâce à tous ceux qui eurent la bonne idée de voter pour ces cons de socialistes. Faut dire que la salle des profs est relativement muette sur le sujet, à force de bouffer couleuvre sur couleuvre. Ils raquent maintenant. La dernière, c’est que leur héros à deux balles de la théorie du genre, cet imposteur qui leur sert de ministre, est sur le point de geler la progression de leur salaire (lire ICI). Là, je me gondole carrément. Qu’ils ne comptent pas pour moi pour aller faire l’idiot dans la rue : ils ont voulu leurs socialistes qu’ils se les bouffent, en hot-dog, en ketchup, en quenelle sauce Nantua, et jusqu’à satiété. Si au moins ils pouvaient ne pas nous repasser le plat à la prochaine élection, ça aurait au moins servi à ça.

N’empêche. Au bon temps de Sarkozy, avec les petites économies sur la défiscalisation des heures sup, je pouvais me payer de temps en temps un joli petit tableau, une édition originale  ou un bel éventail à l'Hôtel des Ventes. Et pas avec de l’argent volé, sale, ou détourné, mais du bon argent gagné, c’est moi qui vous le dis. Maintenant, tout ça file au Mosco. Trime, chies-en, reste pauvre. Reste pauvre, surtout !  Fais pas chier avec ton besoin de belles choses et tes rêves de culture. Bouffe ta merde et la ferme.  La culture, c’est nous. La Raie Publique, nom de Dieu ! Tout ce qui n’est pas nous, comme l’Henri Emmanuelli le beuglait à l’assemblée hier, c’est de l’obscurantisme. Oui de l’obscurantisme. Tout ce qui n’est pas nous, comme le délirant Valls et la cinglée Taubira le soutiennent, c’est le 6 février, les ligues, tu te rends compte ? Parce que, comme me le faisait remarquer ce collègue et ami, on se lève à 7 heures pour aller dans l’épave nationale qu’ils sont en train d’achever. Et ce depuis des années. Alors, aucune leçon à recevoir de ces archicons qui roulent les épaules à l'Assemblée, et vivement qu'elle coule, la galère socialiste.

Putain, si ça continue, je prends ma carte à l’action française manu militari… Et vive le Roi ! 

21:55 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : france, impôts, socilaisme, galère, crise | | |

dimanche, 02 février 2014

Jour de colère et manif pour tous

Pour rester huit années encore sous les Ors de la République, l’actuel président H de la République a comme prévu repris de Mitterrand une stratégie simple : neutraliser sa gauche par des réformes sociétales pseudo libertaires (mariage gay, théories du genre, GPA, euthanasie), neutraliser sa droite en menant une politique pseudo libérale (défense de l’euro privé fort, loi de l’offre) , et obtenir de l’une comme de l’autre qu’elles se satisfassent de cette double imposture. L’Etat, plus que jamais collecteur d’impôts pour les banques privées et la haute finance- c'est-à-dire en fait anti libéral - se retrouve aussi plus que jamais dispensateur d’ordre moral et de bien-pensance - c'est-à-dire en fait totalitaire et liberticide- , avec à la clé un ministère de la police et un de la justice qui s’improvisent ministères de la Parole et de la Communication, pendant que plus personne ne parle du ministère de la Culture. Réduite à néant, la culture ! Même Frédéric Mitterrand va finir par passer pour un érudit de haute volée et un politique de premier plan, au vu de l'insignifiance de celle qui lui succède.

Cela implique de dresser face à soi deux camps antagonistes, en espérant que la détestation réciproque de leurs partisans empêchera toute opposition de « coaguler », comme le disent les communicants néo modernes du petit H. (1)

- Des catholiques dits de droite (voire dits d’extrême droite), attachés à l’histoire de France et défenseurs des libertés de la famille, de l'individu et de l’enseignement privé.

- Des laïcards dits de gauche (voire dits d’extrême gauche), attachés au monde du travail, défenseurs des acquis sociaux, du service public et des principes d’égalité.

- A quoi il convient de rajouter une part non négligeable de croyants non catholiques, juifs ou musulmans, que les mesures dites sociétales comme le mariage des homos et des lesbiennes, ainsi que  l’euthanasie heurtent de plein fouet également.

Monsieur H espère fédérer cette politique au nom de ce qu’il appelle la République,(2) et qui n’est plus que la coalition influente au sein de la zone euro, l'Empire à la monnaie privatisée, de lobbies et de partis dominants et complices. Il espère ainsi passer pour un défenseur responsable de la monnaie unique et de la BCE, mais aussi des libertés et de la dignité ( !), bref, un type bien de son temps, normal, c’est tout dire, un serviteur zélé du système médiatique et économique dominant, qui parait ne pas comprendre qu’on ne lui laisse même plus le droit à quelques virées en scooters pour ses loyaux services : Eh non, pépère, les licences liées au  pouvoir ne sont plus ce qu'elles étaient !

Si l’on ne veut pas que le pays se dilue totalement dans la zone fangeuse du compromis énoncé plus haut (3), il va donc falloir que des alliances apparemment contre-culturelles continuent à se nouer, un peu comme celle, idéale, qui vit Chateaubriand et Armand Carrel se dresser de concert à partir de 1830 contre la politique de Louis Philippe, encore que ce soit beaucoup d’honneur fait aux petits idéologues opportunistes Valls, Taubira, Ayrault, Hollande, que de les comparer à ce dernier, et que la France d'alors était loin d'avoir atteint le niveau de vacuité intellectuelle de l'Europe d'à présent. La propagande officielle fera tout pour à la fois mettre en scène et discréditer ces jours de colère, on peut compter sur les syndicats en place comme sur les organes de propagande officielle, qu’ils soient tendance BFM, tendance Libération ou tendance Figaro. En attendant, le nombre de chômeurs prêts à rejoindre tel ou tel cortège croit inéluctablement, le lit des faux princes se remplit toujours de meilleures second rôles féminins, et la Bourse se maintient, pour le grand bonheur des oligarchies en place, à un niveau correct; merci pour elles.

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Mister H, une du Guardian

(1) Désir, Dray, Assouline, tous les nababs du PS au vu du succès des manifestations dites " de droite" annoncent déjà une réplique "à gauche", une manifestation de la "fraternité"  (fraternité avec quoi, on se le demande. Le PS ?)

(2) D'après le PS, la manif pour tous se situerait hors du champ républicain. Tout ce qui n'est pas le PS se situe, en gros, hors du champ républicain. Pour le PS, la République, donc c'est le PS... 

(3) Aux dernières nouvelles, Vallaud-Belkacem parle de "combats imaginaires". Elle ne connait pas, n'a jamais entendu parler de théorie du genre... Autre affirmation du clown en jupons : "L'école de la République est un sanctuaire" ha ha!...

11:00 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : manifpourtous, jour de colère, france, politique, théorie du genre | | |

samedi, 01 février 2014

Un fameux numéro de clown

N'est-ce pas comique de réécouter aujourd'hui cet extrait du 1er discours de Mitterrand en campagne à Beauvais, en 1981. C'est là qu'on voit que le pingouin contemporain est très très loin du talent d'orateur de celui qu'il prétend imiter. Il reste qu'en écoutant les propos du maître, on voit quand même que c'était déjà un fameux numéro de clown ! 

20:56 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mitterrand, politique, orateur, socialisme, imposture, beauvais, 1982 | | |

mercredi, 29 janvier 2014

Lieux lus, traversés, habités...

Tours, dans laquelle je n’ai jamais mis les pieds autrement qu’en suivant la phrase de Balzac, et ainsi Guérande, et ainsi Saumur.  Dublin, que ne connais que par Joyce, et New York, par Dos Passos ou Kerouac. Je me souviens de ma déception à Illiers ou Venise, oui, même Venise. Ne m’y attendaient ni Rousseau, ni Byron, ni Chateaubriand, ni Proust mais juste la police italienne qui empêchait les jeunes routards de dormir dans les parcs. Par bonheur il y eut Wien, que j’écris à l’autrichienne parce que ces linéales rouges sur la pancarte beige des wagons verts sombres d’autrefois faisaient bouger je ne sais quoi dans mon rêve, et puis je n’avais pas encore lu Zweig et Vienne demeurait une page entièrement blanche. Lorsque j’y débarquais, je n’avais rien à y faire – dépenser un maigre pécule accumulé en travaillant comme garçon de bureau en France – je respirais ma solitude et goûtais les charmes de ma naissance trop tardive dans ces rues comme hantées par des dimensions déjà perdues. Il y eut le parc de Schönbrunn. Ceux qui s’inquiétaient pour moi alors sur Terre sont partis un à un, depuis. Je leur dois quelques grains d’un chapelet qu’ils m’ont laissé à dire pour leur repos devant leurs tombes, avant de larguer à mon tour les amarres en partance pour le grand voyage. Car je faisais semblant alors avec mon sac en toile. D’Amsterdam, de Copenhague, d’Istanbul, de toutes ces destinations pointées sur mes cartes d’alors, je suis revenu. Eux qui sans me juger haussaient les épaules, et qui étaient de rudes terriens n’ayant jamais trop quitté leur pré, eux, sont partis pour de bon.

 

A présent, ils se confondent dans mon esprit, ces lieux lus et ces lieux visités, formant ensemble comme des espace indéterminés, qui dans ma mémoire, qui dans mon imaginaire, et différents des lieux dont j’ai perdu le rêve pour les avoir vraiment habités, et marqués de toute ma lourdeur, du sceau du toujours décevant Réel.

00:34 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : saumur, tours, venise, wien, lieux, littérature, habitat | | |