vendredi, 23 juin 2017
Domine, quo vadis ?
Cette petite église, reconstruite par le pape Clément VIII, est vraiment loin d‘être la plus belle de Rome et ne présente pas un grand intérêt architectural ; elle est cependant riche d’un intérêt surnaturel et d‘un intérêt littéraire. La formule qu’on découvre sur le fronton [« Haeic Petrus a Xsto petiit », qui en latin classique se lit « Hic, Petrus a Christo petiit », – Ici, Pierre a demandé au Christ] rappelle l’apparition du Christ à son apôtre en fuite sur la via Appia et la question que ce dernier lui pose : « Domine, quo vadis ? » ce qui signifie « Seigneur, où vas-tu ? »
On sait que saint Pierre avait été incarcéré à Jérusalem, puis libéré de ses chaînes par un ange, et qu’il était alors parti pour Rome. Là, voilà qu’à la suite du grand incendie qui a détruit la plus grande partie de la ville, Néron en rend coupables les chrétiens pour détourner les soupçons qui pesaient sur lui d’avoir voulu faire de la place pour sa Domus Aurea, sa Maison Dorée. Pierre est, parmi les apôtres, celui qui, a cru pouvoir marcher sur l’eau comme Jésus, qui l’a renié trois fois après avoir affirmé que jamais il ne ferait une chose pareille, qui a peur. C’est le genre de faiblesse que saint Paul ne lui pardonnait pas. Et voilà qu’apprenant un début de persécution des chrétiens, effrayé par le sort qui risque de l’attendre, il veut fuir Rome. Ses chevilles sont encore blessées des chaînes de Jérusalem, des bandes pansent ses plaies. Dans sa fuite, il en perd une là où a été construite l’église Santi Nereo ed Achilleo, et continue sa route vers la via Appia qui pourra le jeter dans l’anonymat de la campagne, et peut-être jusqu’à la côte des Pouilles où un bateau l’emmènera vers la Grèce ou la Palestine. Mais ici même où nous sommes aujourd’hui, saint Pierre voit devant lui Jésus en personne, portant sa croix. Stupéfait, il lui demande « Seigneur, où vas-tu ? » en s’arrêtant tout net dans sa course. Il est alors pris de honte et de remords devant sa conduite, et repart vers Rome. On connaît la suite, et son martyre représenté par tant de peintres, dont Le Caravage. De part et d’autre, à gauche Pierre, à droite Jésus, les deux protagonistes de la rencontre censée avoir eu lieu ici...
L’Église ne fait pas un dogme de cette apparition, même si elle semble considérer comme historique ces empreintes reproduites sur la photo ci-dessous, qui auraient été laissées par Jésus dans une pierre qui a été scellée dans le sol de la nef.
Dans le bas de l’église, à gauche, on peut voir, sur un piédestal, un buste de l’écrivain polonais Henryk Sienkiewicz : « Voilà sept ans, lors de mon dernier séjour à Rome [en 1894], j’ai visité la ville et les environs avec Tacite à la main. Je peux dire clairement que l’idée même était déjà mûre en moi. Il n’y avait qu’à trouver un point de départ. La chapelle Domine quo vadis ?, la basilique Saint Pierre, les collines Albanes, les Trois Fontaines ont effectué ce travail. Voilà la genèse de Quo Vadis »...
Ailleurs, il ajoute quelques détails : « Le célèbre peintre polonais Siemiradzki qui, à l’époque, vivait à Rome, […] m’a fait voir la chapelle Domine quo vadis ? C’est alors que me vint à l’esprit l’idée d’écrire un roman sur cette époque et j’ai pu la réaliser grâce à la connaissance de l’origine de l’église ».
22:17 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rome, via appia, littérature, quo vadis, henryk sienkiewicz, pierre |
lundi, 19 juin 2017
Les faux savants
Les connaissances en sciences, sciences humaines, politiques, philosophiques sont utiles pour comprendre les principaux clichés de l’espace-temps dans lequel nous nous trouvons et y survivre tant bien que mal. Elles sont cependant souvent partielles, relatives, pesantes et alourdissent l’esprit, encombrent le corps, égarent l’âme. On n’enseigne pas assez la vigilance à l’égard de ces connaissances sacralisées abusivement dans les écoles où elles sont enseignées. D’où la cuistrerie, le pédantisme, la vanité. Ou, dans un autre ordre d’idée, la nervosité, le stress, le burn-out qui règnent dans ces lieux pourtant très prisés.
Rechercher des connaissances ésotériques est pire encor. C’est se charger les épaules de savoirs pour lesquels nous ne sommes pas préparés, s’exposer à des rencontres bien souvent aventureuses, tenir des jugements dont les enjeux véritables nous échappent. Cela revient à porter des responsabilités écrasantes et nous expose à payer des dettes qui ne sont pas forcément les nôtres. Au final, les bribes de vérité conceptuelles ou symboliques que nous croirons avoir conquises durant ces recherches, nous devrons toutes les laisser derrière nous.
Mieux vaut s’en tenir à l’Évangile, qu’on n’en finira jamais de visiter: « Quel profit peut avoir l’homme à gagner l’univers au détriment de son âme ?», interroge le Christ (Marc, 8 -36). Entendue d‘une oreille, la phrase peut sembler creuse et ressassée, comme un énoncé du Petit Prince. Arrêtons-nous et creusons, justement ; s’y énonce autant la vanité de la recherche spatiale (remise au gout de l’hexagone par Thomas Pesquet), que celle du Grand Architecte de l’Univers et autre maître des Horloges (remise au gout du jour par le président new age Macron). Les deux, précisément, se sont congratulés ce matin, au salon du Bourget. On voit à leurs regards pétillants qu'ils sont contents d'eux-mêmes et de ce qu'ils savent. Mais qu'ont-ils appris?
Quel profit, vraiment ? Il est beaucoup plus difficile qu’on ne le croit de comprendre ce que signifie « au détriment de notre âme » Sans doute n’est-ce vraiment possible qu’en prière, lorsqu’une véritable hiérarchie des valeurs nous est restituée. Nous comprenons alors ce que nous avons besoin de comprendre, avec les ressources qui nous sont adaptées et sans que nous ayons besoin de rechercher plus loin la moindre connaissance, la moindre conquête...
14:45 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : macron, évangile, le bourget, pesquet |
jeudi, 15 juin 2017
Une conférence à ne pas rater
J'évoquais dans un billet récent l'ouvrage de l'abbé Guy Pagès, Interroger l'Islam. Il sera à Lyon mercredi 21 juin pour une conférence sur ce thème ô combien d'actualité. Venez nombreux.
22:13 | Lien permanent | Commentaires (0) |
lundi, 05 juin 2017
Qui est au juste le Consolateur ?
La violence des islamistes occupe les écrans, au point qu’on ne parle que d’eux et de leur satané ramadan. C’est oublier que nous sommes en réalité dans l’octave de la Pentecôte, et qu’au lieu de fêter Mahomet, nous devons fêter avec ferveur l’Esprit Saint, dont ce prétendu prophète revendique bien à tort le titre de « Consolateur ». Mais comment le Paraclet, envoyé au nom de Jésus, pourrait-il être Mahomet puisque ce dernier, nous dit le Coran, fut envoyé par Allah ? Jésus serait-il Allah ?
Poussons le raisonnement par l’absurde. Si Allah et Jésus n’étaient qu’un, ils parleraient de concert. Or,que nous dit le Christ ? Qu’accorder à autrui la charité d’un pardon qui repose en nos mains seules, c’est donner à cet être une chance de réintégrer l’ordre de la Charité, c’est à dire l’ordre établi par Dieu, Lui- même, son Père, Notre Père. Voilà pourquoi le Christ nous commande de prier pour nos ennemis, pour les plus grands pécheurs et qu’il prie Lui-même - contre toute raison - pour ceux-là même qui Le crucifient. Pardonner, c’est entrer en prière, et c’est ainsi réintégrer l’ordre le plus élevé qui soit pour chacun, celui de la Charité.
Que peut valoir une prière qui n’intègre pas le pardon des fautes d’autrui ? Est-on même capable de prier, sans pardonner ? Et qu’est-ce que le Notre Père, sinon l’offre et la demande de pardon la plus intime qui soit ?
Selon ce principe, des gens qui, cinq fois par jour, tournés vers leur Ville Sainte, répètent inlassablement que les Juifs ont encouru la colère de leur dieu et que les Chrétiens sont des égarés sont-ils réellement dans la miséricorde ? N’encourent-ils pas eux-mêmes la colère de Dieu, ne sont-ils pas eux-mêmes des égarés ?
Si les Juifs ont encouru vraiment la colère de Dieu, et si les Chrétiens sont vraiment des égarés, alors Allah, s’il était vraiment Charité, devrait exiger de ses dévots musulmans qu’ils pardonnent ces fautes, tout comme le fait le Christ en croix de ceux qui Le condamnent. S’il ne le fait pas, qui est Allah ? Ce que Jésus a apporté aux hommes, c’est à dire la Charité, Allah la leur retire. CQFD
Souvenons-nous de ce que dit Jésus des hommes que son Père lui a confiés, avant d’aller justement à sa Passion, dans sa prière pour la « communauté des croyants », rapporté par saint Jean (17 – 15) : « Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les préserves du Malin ». Mais pourquoi les laisser dans le monde ? est-on en droit de se demander. « Pour que le monde reconnaisse que c’est Toi qui m’as envoyé », dit plus loin le Christ (Jean, 17 -23). Qui est donc ce Malin dont les chrétiens ont tant besoin d’être préservés, alors même qu’ils sont dans le monde pour témoigner du Père et du Fils ? Encore une fois, CQFD.
12:45 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : ramadan, pentecote |
lundi, 29 mai 2017
Le spectre de Louis XX à Versailles
18:33 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poutine, russie, macron, louis xx, versailles |
jeudi, 25 mai 2017
Interroger l'Islam
C’est sans aucun doute, pour aider les Français à comprendre ce qui leur arrive en ce moment le livre le plus abouti, le plus éclairant. Incrédules devant les attentats islamiques en chaînes et le discours dominant des médias leur suggérant de ne pas « faire d’amalgame » entre cet islamisme radical et un autre Islam qui serait vertueux, ces derniers trouveront réponses à leur questionnement. En trois parties (Au sujet de Dieu, Au sujet de la révélation, Au sujet de l’homme), son auteur s’attaque frontalement et logiquement au problème, qui est la théologie même prônée par le Coran. Avec brio, et à partir de relevés minutieux soulignant soit les paradoxes internes au texte du Coran, soit ses contradictions avec le texte évangélique, il démontre le dessein profondément antichristique de cette théologie pervertie qui, de fait, n’a qu’un but : éradiquer le message évangélique par tous les moyens.
La première partie démontre que rien n’unit le Dieu trinitaire chrétien au Dieu unitaire coranique. Allah, écrit par exemple Guy Pagès, « révèle seulement sa volonté, mais pas son être » (I A 17). Il est un être qui domine, et non un Père qui aime (I A 24). Comment affirmer qu’Allah est Akbar (le plus grand) s’il est unique ? (I A 28). Comment Allah pourrait-il enlever la haine du cœur humain puisque c’est lui-même qui l’y met ((I A 31) ? Puisque Allah est absolument inconnaissable, comment le musulman peut-il être sûr de lui plaire (I A 24) ? Comment peut-il dire que Dieu est ou n’est pas Trinité ? (I A 25) L’Islam refuse l’Incarnation de Dieu le Fils au motif, finalement, que Dieu ne pourrait Se manifester, et ce nécessairement, en dehors de Lui-Même. Mais alors, qu’est-ce que le Coran ? (I G4) » …
Guy Pagès égrène ainsi quelque 1501 questions à poser à l’Islam. Il évoque le révisionnisme a posteriori que le Coran fait subir à l’Évangile, tant dans les propos qu’il tient sur Myriam (prétendument Marie) ou Isa (prétendument Jésus), dont la Passion et la crucifixion sont carrément niées par le texte coranique dans un mouvement étrangement satanique. Il soulève les questions centrales de la vraie nature de Mahomet, de la prétendue supériorité des hommes sur les femmes et des musulmans eux-mêmes sur les autres hommes, sur la nature de l’Oumma, pour enfin conclure sur la filiation probable de l’Islam avec les sectes judéo-nazaréennes qui, très tôt, nièrent la crucifixion et la résurrection du Christ, ainsi que la révélation de l’Esprit Saint qui lui est corollaire.
À la fin de cette étude riche et documentée, Guy Pagès souligne les inquiétantes collusions d’intérêts qui existent de fait entre cette théologie de la soumission et l’esprit matérialiste et anticatholique des Lumières : « L’islam a de quoi plaire à l’esprit scientiste pour qui la simple connaissance scientifique suffit à l’explication de toutes choses : le dieu horloger étant absent ou seulement agissant par l’intermédiaire de ses lois, mais non de façon surnaturelle, l’homme se suffit à lui-même. Et si telle est la vraie science, une religion ne sera-t-elle pas cependant nécessaire pour garder la masse inculte dans la soumission ?». (3-Z-37)
Guy Pagès résume en une phrase la stratégie dangereuse adoptée par nos élites au pouvoir, en en rappelant discrètement l’inspiration maçonnique par la référence au « dieu horloger » : affirmer comme ces dernières le font que toutes les religions se valent au nom d’un principe de laïcité mal défini, c’est prendre le risque d’une dangereuse collaboration avec l’Ennemi, et c’est du même coup présumer de ses propres forces.
Une alliance tacite entre les dieux unitaires et indéterminés d'inspiration terrestre contre l’alliance proposée par Dieu Lui-même dans la révélation judéo-chrétienne dont le Christ constitue l’aboutissement, voilà ce qui semble se passer souterrainement dans ce monde post-moderne ; aux crises économiques, culturelles et sociétales qui secouent nos sociétés s’en rajoute ainsi subrepticement une, de nature profondément théologique. À la compréhension de cette dernière, le livre de Guy Pagès apporte une pierre décisive. Aussi, quelle que soit sa foi (ou sa non foi), la lecture de cet ouvrage ne pourra qu’être bénéfique.
Interroger l'Islam par l'Abbé Guy Pagès,
Editions Dominique Martin Morin - 24 €
20:30 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : islam, allah, jésus christ, abbé pages, interroger l'islam |
mercredi, 17 mai 2017
Le guide de Sri Lanka
Collomb, 70 ans, l’un des principaux cumulards historiques de la république, premier flic de France et figure du renouvellement politique…. Laissons la tambouille de cet imposteur empli de dettes de Macron pour se consacrer un peu sur le réel.
Une amie à moi, de retour du Sri Lanka, me raconte qu’elle a visité un temple hindouiste puis, que son guide catholique lui a proposé de visiter une mosquée. « - Pourquoi ?, s’étonne -t-elle ? - Mais vous n’êtes pas française ? - Si, dit-elle. - La France est bien devenue musulmane, non ? Elle s’étouffe et l’en dissuade, évidemment. Un peu plus tard, elle monte dans un taxi : le chauffeur a un pendentif de la Vierge accrochée à son rétroviseur, avec un Saint-Christophe. « - Cela ne vous dérange pas ? dit-il … - Et pourquoi cela devrait me déranger ? - Vous êtes bien française, rétorque l’autre. Les Français sont devenus musulmans… »
Mon amie reste abasourdie devant ce qu’elle commence à comprendre, d’autant plus que le lendemain, la même aventure se reproduit.
Il fait froid chez ces libéraux autocentrés et axés sur leur nombril qui ont voté Macron. Mais nous ne sommes pas au terme de nos déconvenues. Tournant le dos à son passé chrétien, la France idéologique a été très violente au siècle dernier, la France libérale s’apprête à devenir glacée. Comme un cadavre. Les musulmans rigolent bien. Les inconscients qui nous gouvernent aussi.
Avec ce qui arrive, les premiers risquent de rire davantage. À moins que les Chrétiens baptisés ne réinvestissent leur religion peu à peu, lentement, comme cela semble commencer à s’amorcer. Quant au gouvernement : il faut laisser les morts enterrer les morts, disait le Christ, et puisqu’on ne peut en aucun cas cohabiter avec ses membres, enchevétrés les uns dans les autres pour constituer un Golem improbable, reste à les oublier…
21:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : collomb, politique, macron, gouvernement |
dimanche, 14 mai 2017
Vol de la couronne de la Vierge de Fourvière
La couronne de la Vierge de Fourvière à Lyon, l’un des plus importants sanctuaires marials français, a été volée samedi 13 mai 2017, peu avant 3h30 du matin ; certains n’y verront qu’un fait divers attristant (ou non) Je voudrais dans ce billet tenter une exégèse de ce vol qui, sur un plan surnaturel, tient véritablement de la profanation, de l’amputation et de l’avertissement.
Mais d’abord un peu d’histoire :
Cette couronne a été réalisée par l’orfèvre mystique et ami de Bossan, le Lyonnais Armand-Calliat peu de temps avant sa mort, à l’occasion du couronnement de la Vierge, le 28 avril 1900. Sur le bandeau est figuré un chœur de chérubins. Elle est enrichie de 1791 pierres précieuses et perles, offertes par les Lyonnais contemporains de sa création.
La Vierge est l’être le plus élevé de tous ceux issus de la Terre. Lorsque son Fils lui dit lors du recouvrement au Temple : « Ne savez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père » ou encore durant les noces de Cana : « Femme, qu’y a-t-il de commun entre vous et moi ?», il souligne qu’Il vient, Lui du Ciel, quand sa mère, ne vient que de la Terre. Pourtant, si Marie n’est alors que la mère de Jésus qui s’apprête à le suivre jusqu’à la Croix, elle est bien cependant déjà l’Immaculée. Et ce que signifieront son Assomption, puis son Couronnement, c’est que, bien qu’issue de la Terre, elle règne dorénavant sur le Ciel et ses créatures, incarnant à la suite de son Fils la promesse de la Nouvelle Alliance qui invite tous les hommes à leur suite. Elle devient alors l’être le plus élevé de tout le genre humain, la porte, véritablement du Ciel.
Voilà donc quelle est Celle dont on vient de dérober la couronne.
Le couronnement de la Vierge est par ailleurs lié à la Dévotion à son Cœur Immaculé, qui s’est répandue à la suite des apparitions de Fatima dont – coïncidence troublante – on fête précisément l’anniversaire de la première apparition ce 13 mai, jour du larcin.
Sous cet angle, ceux qui sont derrière ce vol sont évidemment des ennemis terrestres déclarés du Couronnement de Marie, conscients de tout ce qu’il représente dans le Ciel, et qui cherchent à le profaner publiquement en cette période où l’Ennemi ne cesse de s’attaquer à la France. Ce vol survenu le 13 mai tient ainsi d’une double profanation : celle de la Vierge de Lyon et celle de Fatima.
A un degré moindre, qu’on pourrait dire culturel, ce vol est aussi une amputation à vif dans l’histoire de la Ville, consacrée à la Vierge depuis le vœu des échevins de 1643, et dans la mémoire disséminée de tous ceux qui participèrent à la création de cette couronne par un don, de leurs proches et de leurs descendants. Au premier rang desquels Armand-Cailliat, l’orfèvre mystique des mains duquel s’échappèrent tant de merveilles, Pierre Bossan, l’architecte de Fourvière et de tant d’autres églises, et tous les anonymes qui vinrent au fil des siècles se recueillir dans le sanctuaire afin d'y prier la Mère du Verbe incarné.
Je n’imagine pas, par ailleurs, que ce vol ait pu s’effectuer sans le consentement surnaturel de la Vierge. Comme son fils se laissa dépouiller de sa tunique, sa Mère se laisse dépouiller de sa couronne et ce faisant nous avertit tous du Mal dont nous souffrons.
Cela devrait interpeler au premier chef l’actuel maire de Lyon qui, dans le temple de la laïcité maçonnique qu’est devenu l’Élysée, s’apprête à introniser un nouveau président pour le moins ambigu, tout comme cela devrait faire méditer le primat des Gaules qui, de manière indirecte la semaine dernière, a appelé à son élection.
Cela devrait faire réfléchir le pape François venu à Fatima pour canoniser Francisco et Jacinta, mais qui n’a toujours pas opéré la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, consécration pourtant au cœur de la problématique des apparitions de Fatima.
Cela doit enfin, nous interroger tous : les perles et diamants de la couronne, même si le diamant a reçu quelque chose d’en haut, restent liés aux attachements et aux superstitions de la Terre. La royauté de Marie, désormais céleste, découvre, elle, une couronne faite de Lumière et de Charité, une couronne portée par les anges et proprement inviolable, puisqu’aucun voleur n’entrera jamais au royaume des Cieux.
Cette Lumière et cette Charité se maintiennent surnaturellement non loin de chacun d’entre nous, non loin même de ceux qui volèrent ce que la presse régionale et nationale qui se situe à leur niveau appelle vilainement « un butin d’un million d’euros... ». Du cœur des hommes qui les méprisent, elles ne peuvent cependant que se retirer si nous continuons à ne voir en ces trésors que du patrimoine culturel ou de l'art religieux. Nous devons tous prier non pas pour que cette couronne soit retrouvée (si cela arrive, ce sera donné par surcroit), mais pour que nous soit à tous bel et bien remis un jour, par les Anges du Ciel et par leur Reine en personne, cette couronne de Lumière et de Charité dont nos âmes en détresse ici-bas ont tant besoin pour se redresser et vivre éternellement. Faute de quoi le Mal et ses avatars multiples ne peuvent que triompher, durant ce quinquenat qui commence très mal pour la France comme pour le reste du monde.
Car au-delà du politique, ce message de Fatima, explique Benoit XVI dans Lumière du monde (2010) n’est pas clos. « La réponse ne peut en dernier ressort provenir que de la transformation des cœurs – de la foi, de l’espoir, de l’amour, de l’expiation ». Au-delà des grands débats sur la résonnance historique du message, une des clefs du secret de Fatima consiste ainsi en la conversion personnelle, la prière et la pénitence. Il se peut que l’avertissement livré par le vol concomitant de la couronne mariale du sanctuaire de Fourvière fût de même nature et exige, là où règnent beaucoup de scepticisme, d’apostasie, de ricanements, un grand nombre de conversions…
06:23 Publié dans Là où la paix réside, Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : couronnement de la vierge, couronne, marie, lyon, france, fourvière, gérard collomb, pierre bossan, fatima, apparitions, armand-calliat, benoit xvi, cardinal barbarin |
samedi, 13 mai 2017
Elysée
21:47 | Lien permanent | Commentaires (1) |