dimanche, 24 décembre 2017
Noël
Noël n’existe dans le cœur, l’histoire et la théologie des hommes que parce que le Père s’est penché sur eux pour naître dans leur monde sous la forme du Fils.
Tous ne fêteraient sinon que le solstice d'hiver qu’ils nomment abusivement Noël, en bon animistes, en bons païens.
Mais de quels cadeaux se couvrent-ils véritablement, aux pieds de leurs sapins morts, dans l’ignorance de ce cadeau essentiel qui réside dans la crèche ?
Il n’est pas de Noël sans la joie véritablement reconnue, partagée, de la Nativité de Celui qui est Christ, et sans cette conscience que nous devrions porter tous de ne devoir notre vie que du péché pour le rachat duquel il fut persécuté et planté sur une croix.
Il n'est de Noël qu'en cette véritable « maison commune », l’église en laquelle béni demeure celui qui peut entrer, puisque c'est là seul que se comprend la joie si spécifique de Noël.
Sanctuaire du Gloria in excelsis Deo, champ des Bergers, Béthléem, détail
07:05 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : noël |
mercredi, 20 décembre 2017
Nativité
Ne dis plus Noel, dis Nativité :
L’un vient de l’autre, certes, mais le terme fut tant détourné…
Noel des cadavres de sapins enguirlandés,
Noel des familles décomposées,
Noel des cadeaux qu’on se fait rembourser,
Noel des oies gavées, des homards ébouillantés, des huitres éventrées,
Noel des enfants enlevés,
Noel des païens alcoolisés,
Noel des p’tits vieux abandonnés,
Noel des défunts oubliés, des voitures incendiées,
Et des peines aggravées d‘année en année,
Valse feinte des euros, des dollars et des chéquiers,
Noel sans trêve ni rêve, Noël dérobé,
Sans crèche ni messe, Noël des athées,
Qu’un enfant naisse comptait peu,
Mais qu’il fût, ce Fils,
Né de l’Esprit qui planait sur le monde avant sa création
Verbe incarné,
Tiens compte de cela seul au centre du péché de l’univers,
Et garde le au cœur de ta prière,
Christ Seul, Salvator Mundi,
Noël : Nativité du Fils de Dieu .
Sanctuaire du Gloria in excelsis Deo,champ des Bergers, Béthléem, détail
06:08 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sanctuaire du gloria in excelsis deo, béthléem, nativité, noël |
dimanche, 10 décembre 2017
Jérusalem
Jérusalem,
Ville Passion du Christ.
Où s’ouvrit le Ciel
Et la Terre se fendit,
Golgotha !
Marie souffle toujours au chrétien
Que pour le rachat des Siens
Son Fils y expira.
En cette pensée, mon âme,
Baise la pierre où fut déposée
Sa chair d’Agneau lacérée
Et sa Divinité intacte,
Inébranlée.
Ressuscité, il traversa
Le suaire ici-même,
Jérusalem !
Jérusalem !
Gardé par trois églises,
Son Saint-Sépulcre irise,
Flambe d’un Feu
Trine et surnaturel :
Simple pèlerin en ce lieu,
Âme éprise de Dieu,
Qu’il fasse de toi Sa semence !
Laisse pour cela se dérober,
De ton corps prosterné,
Toute autre présence
Que le Verbe Incréé,
Qui fut avant le mur
Du temple second,
Et sera après le Rocher même,
Jérusalem !
17:53 Publié dans Des poèmes, Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jérusalem, saint sépulcre, christ |
mercredi, 06 décembre 2017
Un peuple malade
Ce que m'inspire non pas la mort de Johnny Halliday elle même, mais la surenchère médiatique de chaine en chaîne au point qu'on ne parle plus que de cela, c'est que ce pays va mal, très mal, et cherche des moyens de restaurer son unité perdue de façon pathétique, un peu comme un vieillard gâteux pleurant sa jeunesse.
Et j'ai l'impression que cette disparition du rocker sera le prélude à de nombreux fracas et dislocations encore, jusqu'à ce que la France, tombée très bas, plus bas encore, retrouve un jour -mais quand ? - son unité spirituelle et historique réelle... Il lui faudra pour cela revenir du culte de bon nombre d'idoles, de l'adoration de multiples illusions, et de la foi en de multiples mensonges...
Cela dit, qu'il repose en paix, si c'est possible au milieu d'un tel tintamarre...
20:52 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) |
Marcher sur les eaux
Le lac est un sol.
Tibériade s’affiche, certes, tel un lieu enchanteur. Un tourisme sans scrupules s’y est développé, grâce à des embarcations en bois qui promènent les visiteurs durant deux heures sur ses eaux miroitantes et bleues. Au centre, on jouit d’un panorama admirable sur la Galilée, et l’on peut facilement se laisser séduire par les ruses des marchands qui font tout pour rendre le lieu plaisant, la croisière agréable...
Sur notre bateau, l'équipage nous propose par exemple de “partager avec lui” une danse israelienne, laquelle se révelera le prélude à la vente d’un CD, en souvenir de ce moment passé à l'ombre de nos drapeaux. A l'ombre de nos drapeaux ? … Sont-ils venus jusqu’ici pour cela ? Certains pelerins, pourtant, y consentent.
Et si on rechigne à danser, on peut toujours durablement s'évader du regard sur l’une ou l’autre rive, rêvasser comme on le ferait balotté au soleil par la mer Egée, par exemple, contemplant d’un œil averti les rives de la patrie d'Agamemnon ; mais le Christ, loin s’en faut, n’est pas Agamemnon… je ne peux ignorer que je ne suis venu ni pour danser ni pour rêvasser, Tibériade qui est Tibériade avec intransigeance, force, exclusivité, me le rappelle. Marcher sur les eaux, telle est la danse intérieure à laquelle je souhaite ici consentir.
“Je ne cesse de commettre des péchés, écrit santa Gemma au père Germano, son père spirituel. (10/12 novembre 1910) Hier, j’en ai découvert deux nouveaux : il me vient parfois un grand désespoir parce qu’il me semble impossible que Jésus puisse me pardonner tant de péchés. D’autres fois, il me paraît impossible que Jésus veuille me perdre, alors je hausse les épaules et ne tiens plus compte de mes péchés.” :
Le lac sur lequel vogue notre bateau est bien la vive parabole de cette masse de péchés qui nous compose et sur laquelle nous oscillons, et dont la sainte de Lucques décrivit si bien le satanique balancier. Entre scrupules et inconscience, nous oscillons, menacés de sombrer en cette masse d’autant plus illusoire et trompeuse qu’elle scintille telle notre hésitation intérieure, dans laquelle il est si difficile de distinguer un chemin assuré : Je suis, dit Celui qui marchait sur cette eau, le chemin et la voie... avant qu’Abraham fut, Je suis.
La réalité du miracle du Christ demeure ici si tangible qu’il suffit d’y penser pour être saisi. Je ne cesse de photographier cette eau comme si elle était un sol - comme si elle était le sol, dense et légère à la fois. Je ne peux que ressentir l’osmose avec ce lieu. Les yeux clos, je retrouve sur ce bateau toutes les sensations, les émotions, les intentions que j’ai perçues depuis que je connais cette parabole, à chaque fois que je l’ai lue. Je retrouve une lecture et une signification, une résolution, bien plus qu'un paysage. Le paysage enrobe ma résolution.
Non loin, la danse israélienne se prolonge, telle une scène joyeusement irréelle, un élément du péché, de l’oubli du Christ dans lequel le diable aspire à ce que nous mourrions. Et pourtant, Il s'est tenu là et s’y tient encore. Il nous a tenus là et nous y tient encore. Christ s’est levé. Ma résolution. C’est Lui que je voudrais photographier, lui le Verbe, l’alpha et l’oméga dont la réalité cachée palpite avec tant de puissance que je ne photographie que de l’eau, éclat du lumineux péché, qui me fit si ignorant.
Prier. Nécessité de beaucoup prier sur ce lac comme ailleurs, pour ne pas sombrer, et en même temps ne jamais douter qu’inconscients si souvent de cette nécessité, nous sommes maintenus hors de notre peu de foi par l’incomparable sacrifice qui réside aussi en cette eau, chargé de nos péchés, divin de plein droit et de toute éternité... Prier. Car ce lac est un sol.
eglise orthodoxe de Capharnaum
17:34 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tibériade, galilée |
dimanche, 03 décembre 2017
Les Béatitudes
Nous voici à présent sur ce mont des Béatitudes, près de 200 mètres au-dessus du lac de Tibériade, mais environ 25 mètres sous le niveau de la mer. Il fait beau et doux, du monde se presse. Cette pancarte, que je surprends en chemin, signale de l'eau non potable, au côté de cette citation de Jean en anglais. Est-ce un gag ? S'est-on rendu compte de l'incongruité du message délivré ? Est-il malveillant ou fortuit, ou bien à la croisée des deux, comme beaucoup de discours ou d'événements malheureux qu'inattention et bétise font advenir un peu partout dans nos sociétés éloignées de toute béatitude ?
L'organisation, encore. La gestion des flux... Une autre pancarte rappelle aux touristes tout ce qui n'est pas toléré, ici comme en des lieux moins sanctifiés. Nous sommes loin de Thélème, interdits et sécurité dictent leur loi... Pour que les Béatitudes s'érigent en actes, toujours veiller, durant ce pélerinage, à ne pas perdre le fil du chapelet du dedans, et demeurer de marbre devant ces signes du tourisme de masse et des temps post-modernes. Temps commémoratif et non réellement méditatif, temps d'opulence mal distribuée et d'apparat surexposé, notre temps jaillit de la nuit qui sévit en tous points du globe, bâti à la mesure des ténèbres que nous exhalons tous. Ici comme ailleurs, s'abstraire en une autre Présence, effort incessant, ce chemin vers les Béatitudes parsemé de distractions : un simple jugement, et te voilà sur un manège que tu connais bien, pour un tour de plus, et pourtant, comment ne pas sentir cette colère du monde d'ici ? ...
L'église, également construite par Antonio Barluzzi en 1938, se découvre tout au bout d'un sentier bordé de végétations. Sa structure octogonale met à l'honneur les huit Béatitudes citées par Matthieu ( 5,3-12), qui firent depuis le tour des nations. Heureux les pauvres en esprit, les affligés, les doux, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les coeurs purs, les artisans de paix, les persécutés au nom de la justice et ceux qu'on insulte et calomnie à cause du Christ : C'est comme un jeu des huit familles, où se piocherait l'intime vérité de tous les saints de l'année liturgique ! Si familières et énigmatiques, ces paroles, si présentes à chaque étape de l'histoire des hommes depuis que, sur la tête de la foule amassée ici, elles retentirent. Et combien de fois traduites, reprises, détournées, pastichées... Où sont les Heureux d'aujourd'hui ? Où sont les Heureux de notre temps, où sont les Bienheureux ? Parmi ces huit chemins, quel est le tien ?
Sur l'autel nappée le tabernacle repose sur un piédestal en porphyre. Tout autour, sur des bancs en bois, des gens recueillis prient. Le Christ, offert au centre des Béatitudes, et de l'Histoire toujours recommencée des hommes et des générations. Veille.
Sous le tabernacle, ce poisson de Tibériade, acrostiche en grec du Christ Fils de Dieu Sauveur (soit ICHTUS, Iéssous Christos Théou Uios Sotèr), pécheur d'hommes et symbole de l'Eglise, nourriture également mise en croix, et cette histoire toujours recommencée...
18:05 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) |
mardi, 28 novembre 2017
In mulieribus
Si le latin classique, celui d’Horace et de Cicéron, emploie le plus souvent mulier dans le sens de femme mariée, on peut se demander pourquoi l’Eglise traduit le « in mulieribus » de l’Ave Maria par femmes. Quand on se souvient que c’est Elizabeth qui prononce pour la première fois cette parole, tout emplie d’Esprit saint, comme le raconte Luc, combien résonne alors plus juste « tu es bénie entre toutes les épouses », d’enfanter sans devoir te soumettre ni à l’accouplement avec un homme, ni aux douleurs de l’accouchement, puisque le Père, ton époux, te donne un fils, te donne Son Fils ! C’est ce que signifie l’Immaculée.
L'Ave Maria, entendu comme un hymne à la Virginité et à la Maternité céleste (la seule véritable), prend même tout son sens si l’on entend mulieribus comme épouses, épouses de Dieu : Marie est bénie parmi toutes les épouses du Christ, toutes les saintes et tous les saints à venir en quelque sorte, puisqu’elle sera leur mère à toutes et à tous. Pas parmi toutes les femmes ni parmi tous les hommes, puisque la plupart demeureront justement filles et fils d’Eve, mais parmi toutes les saintes et tous les saints sur lesquels elle est appelée à régner. Et combien devient précieuse alors la parole de Christ à Jean, « voici ta mère (Jn 19, 25-27)». Marie, non pas « notre mère à tous », mais la mère des quelques-uns qui, parmi tous, et toutes accepteront d'être ses filles et ses fils, par Elle adoptés, par Christ sauvés... Mais cela, l’époque aussi complaisamment pornographique et féministe dans laquelle nous vivons n’acceptera jamais de l’entendre…
Eglise d'Ein Karen, Salutation à Marie
04:16 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) |
dimanche, 26 novembre 2017
Aube à Béthléem
Dans la nuit de Bethléem, c’est d‘abord l’appel du muezzin qui retentit. L’adhan du muezzin est le chant de celui qui, l’aube bientôt atteinte, en refuse la vivifiante clarté pour se complaire dans des ténèbres qui rouleront éternellement dans sa gorge. C’est la plainte de celui qui frappe en vain la porte du salut qu’il refuse de franchir. C’est le cri du damné.
Comme s’ils en ressentaient toute l’infernale folie, les chiens, en un concert hululant sur les toits de Bethléem encore endormie, y répondent en chœur. Plus tard, viendra le coq, qui lui salue la venue du jour, et non le règne de la nuit. Lequel, du muezzin ou du coq, est le plus sain d‘esprit ?
Cette plainte a frappé ses coups jusque dans mon cœur. Tiré du sommeil profond, je récite des paroles de l’Angelus pour la tenir à distance. « Et le verbe s’est fait chair. Et il a habité parmi nous ». Une douceur infinie se fait connaître en parallèle à ce cri, et bientôt me voici sur mes pieds. Sur la place de la Mangeoire, face à la basilique de la Nativité du Christ, la porte de la mosquée Omar est grand ouverte. Mais quand il fera jour, elle sera close.
Elle est étroite et basse, la porte du véritable ciel. Juste en face, la porte de l'Humilité conduit à la grotte de la Nativité, dans cette basilique bâchée, tout en travaux. A l'intérieur, parmi les icônes, les bâches et les échaffaudages, un office orthodoxe se prépare. Au petit matin, l'ambiance est quasi lunaire.
Au bout de ce couloir, sur la photo du centre, une porte ouvre sur la grotte de la Nativité. Tant d'orphelins sur la terre ! O Christ Unique, ô Vierge, ô Père véritable, je crois en la vie éternelle. Une partie de mon être vit et meurt encore du conflit et demande encore et toujours à naître pour de bon tout entier, à laisser derrière soi cette nuit illusoire où se plaint le noir muezzin et que chahutent les démons. L'aube à Béthléem, c'est l'aube, j'y naîtrai, et c'est aujourd'hui...
03:29 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : adhan, muezzin, bethléem, place de la mangeoire, mosquée omar, basilique de la nativité |
mardi, 21 novembre 2017
Ein Karem : Jean Baptiste, visitation et vision
A la même époque, dit Luc, Marie s'empressa de se rendre dans une ville de la région montagneuse de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. (Lc 1,39)
Sur la fresque de la façade de l'église de la Visitation, à Ein Karem, on distingue au loin Nazareth, schématiquement reproduit à l'arrière plan. Là d'où partit Marie, montée sur un âne et escortée par des anges. Je ne sais trop comment la tradition a relié cette ville de la région de Juda dont parle Luc avec Ein Kerem, situé sur les versants ouest de Jérusalem. D'après le calendrier liturgique de Jérusalem, c'est là, que s’élevait la maison où Zacharie et Élisabeth se réfugièrent pour éviter les soldats d'Hérode. Ein Karem y constitue la station du 28 août; nous nous y rendons un 3 novembre. Le ciel est bleu comme sur la fresque au dessus d'elle, d'un bleu presque marial
Ici le Magnificat est à l'honneur, reproduit dans la cour en 47 langues au centre de jolis cadres en céramique.
À l’intérieur, les murs sont décorés de fresques et de peintures magnifiques, réalisées dans les années cinquante, telle celle-ci où Antonio Barluzzi, l'architecte italien à qui nous devons tant d'église de Terre sainte, s'est représenté à la manière de Raphaël dans l'Ecole d'Athènes.
Ce qui attire mon attention en cette église, pourtant, et dont je conserve l'empreinte, ce ne sont pas ces fresques ni ces Magnificat, c'est cette pierre qui tout à coup m'appela, me captiva dès que sur elle, je posai la main. Il y avait peu de monde, et je pus rester longtemps devant elle, à ressentir la présence qu'elle détenait et dont elle irradia tout mon être. Pendant quelques secondes, je fis corps avec elle, littéralement, retenu par cette présence à la fois ferme et douce, comme une poignée de mains intérieure et souterraine. Derrière cette pierre, jadis, Elizabeth aurait caché Jean Baptiste des soldats d'Hérode. Je ne cherche pas à comprendre. A vrai dire, la présence du surnaturel sur cette terre sainte est si vive, si pénétrante, que je n'ai aucune raison de m'étonner. Je ressens. Je hume. En cette pierre, quelque chose lié à ma propre histoire m'appelle.
Si une vision est là pour vous faire progresser, vous réconforter, vous permettre de témoigner, elle est un bien, un don. Si elle vous plonge dans l'orgueil et la déraison, elle est un mal : il faut prendre les choses avec simplicité; après tout, qui s'enorgueillit ou déraisonne de voir le soleil ? Le Christ en personne n'a-t-il pas dit : Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé (6.22-2) ?
Dès lors que je suis assuré qu'une vision m'est donnée pour le Bien, plutôt que de la mettre en doute dans un élan de scrupules et de fausse modestie, comme dans un exercice de saint Ignace après la composition du lieu [car le lieu même s'il est composé est en quelque sorte toujours donné par l'Esprit Saint], je dois plutôt tenter de la comprendre et discerner en quoi elle peut guider ma volonté et éclairer mon existence. De plus, si je reçois une vision, c'est pour témoigner. Et donc, peu après avoir senti ce corps de pierre si animé, j'ai eu en fermant les yeux et sans la chercher, sans même y penser, la vision très nette du visage de Jean Baptiste, figé devant moi dans la nuée blanchâtre dont il était fait, qui me contemplait.
Sur le moment, je ne pensais rien, je m'abandonnais, simplement. Tant de choses se passent, dans un pélerinage comme celui-ci; lorsque les visites, les moments de grâce s'enchaînent, à quoi bon perdre du temps à trop analyser ? Mais à présent, je me dis que Jean Baptiste le précurseur fut en quelque sorte l'initiateur de ce pélérinage, si je me souviens du billet que je lui consacrais déjà en 2008 sur ce blog, de l'album qui lui est dédié (sur la gauche, en haut) et surtout de la prière que je lui adressais autrefois, qu'on retrouvera à la fin de ce billet daté de 2007 et que je reproduis ici-même :
O grand saint, maintiens toujours en vie ma jeunesse, ma vitalité et ma virilité spirituelles, mon désir d’entreprendre, de vaincre et d'être heureux. Ce qui est destructeur pour mes proches et pour moi-même, en mon cœur comme en ma pensée, ôte-le. Fais de moi un constant arbre de vie. Protège mon baptême que tout menace, en ruisseau comme en lumière, saint Jean-Précurseur. Amen.
Nous nous adressons aux saints, nous les prions, et puis nous oublions nos prières car nous sommes inconstants. Eux non, qui sont au Ciel. Jean Baptiste qui a protégé ô combien mon baptême depuis, de tout ce qui le menace et le menacera toujours, de Satan, des idoles de contrefaçons et des esprits mauvais qui cherchent à me détruire, Jean Baptiste me faisait comprendre qu'Il se réjouissait de ma venue sur son lieu de naissance, et me demandait de témoigner du Christ à sa suite. Nous devons nous réjouir de nos visions, les partager tel autant de trésors, par devoir de charité. Au lieu de celà, l'orgueil peut nous clore les lèvres et nous convaincre de sa raison commune : face à l'Islam conquérant, à la maçonnerie complice, au système dans son ensemble mortifère, le Christ nous attend et demande des témoins, dans toute sa miséricorde et dans toute son exclusivité. Soyons nombreux à répondre présent.
22:34 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jean baptiste, précurseur, christ, ein karem, antonio barluzzi |