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lundi, 13 avril 2020

"L’espoir renaît", dit Macron

Cette façon de nous associer à son mensonge, d’un ton sataniquement doucereux : « Nous ressentons tous l’angoisse… » Moi non, franchement, j’ai ressenti la violation de ma liberté, la privation de l’Eucharistie, la foi en Christ qui ne m’a pas quitté, le mensonge d’état et la turpitude républicaine… Mais pas l’angoisse, non, désolé blondinet.
J’attends en écoutant tout le blabla de ce président holographique qui dit « nous, nous, nous… », pour qui je n’ai pas voté, qui ne me représente en rien, ni mon pays, ni ma culture, ni ma religion… De ce ton, donc, sataniquement doucereux, il égrène ses lieux communs, puis il dit «j’ai demandé, j’ai décidé» Il joue au décideur alors qu’il n’est qu’un valet de pied qui parle de suivre des règles, en qui tout sonne faux. Il parle de «dévouement» quand il faudrait parler de «servitude»
«Le système est sous tension et l’épidémie n’est pas maîtrisée». dit-il. Pourtant il précisera plus tard (c’est la seule fois où il dit la vérité ) « très peu de Français ont contracté le virus » Nous attendons la date. Elle vient enfin : Le 11 mai… Pourquoi cette date ? Qui lui en a donné l’ordre ? Que représente-t-elle dans la symbolique maçonnique de l’Etat profond ?
Il nous présente comme un progrès le fait d’être bientôt partout testés, de nous promener avec des masques dans les rues après avoir applaudi le vide à 20 heures sur nos balcons. Ubuesque :. « Le gouvernement nous présentera l’organisation de notre vie quotidienne… », dit-il sans rire.
« en toute humilité, toute franchise ».
Bâtir un nouvel ordre, donc, à partir du chaos semé au préalable. Nous le savions. De la pure propagande.
« Prenez soin de vous » ose-t-il dire à la fin…

Dont acte...

20:53 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | | |

mercredi, 08 avril 2020

Le mensonge du corona pascal

Le jour se lève sur un mercredi saint comme nous n’en avons jamais vécu auparavant. Et légitimement, tout esprit sain se demande : Où est la vérité ? Qui me retient, un jour de plus, prisonnier entre les quatre murs de mon logis ? Qui ? Il y a la version officielle de tous les gouvernements, relayée par tous les médias : le coronavirus ! Un machin sournois que je peux incidemment respirer au détour d’une place, d’une rue, et adieu Berthe ! C’en sera fini de ma pomme ! Mais de grands laboratoires dirigés par des milliardaires philanthropes se soucient de mon effroi et déjà se cassent en quatre pour découvrir un vaccin qui sera un jour ma potion magique. Je n’ai qu’à attendre et faire confiance, comme dirait le serpent du film pour enfants…
Mais il y a aussi les rumeurs [ on appelle ça fake news ] dorénavant : Comme les gens ne peuvent plus se rencontrer au marché, dans les salles d’attente, les couloirs des métros, le comptoir, ils dissertent sur les réseaux sociaux et là, on trouve de tout : le virus a été fabriqué par des méchants Chinois, Américains, Russes, Banquiers Juifs, tout ça est lié à l’Etat profond, au nouveau gouvernement mondial, aux prochaines élections américaines, à l’arrivée de la cinquième dimension, de la 5 G, de la dictature mondiale, aux extra-terrestres, il y en a même qui disent que le virus n’existe carrément pas et s’en vont filmer pour preuve des hôpitaux entièrement vides…
Dans le monde de César, chacun, comme l’a dit un jour Pirandello, sa vérité. Chacun, c’est à dire :
– Le quidam discipliné ou effrayé qui n’osera douter de la version officielle de peur de voir trembler sous ses pieds ses croyances millénaires les plus rudimentaires en ce qu’il voit, qu’il entend, ce en quoi il a « normalement » foi (en gros, la trinité des scientifiques, des politiques, des journalistes qui borne l’univers mental auquel il se raccroche coûte que coûte et tant qu’il peut). ll a toujours fait ça : son espoir c’est qu’en progressant toujours, l’homme s’en sortira et que les peuples finiront par s’aimer ; son espérance, il la place donc dans « l’arc en ciel » que la bonne reine d’Angleterre (qui, bien que chef de l’église anglicane, n’a pas eu un mot pour Pâques l’autre jour, notez-le bien) a saupoudré derrière elle lors de son discours applaudi comme jamais par tous les bons républicains, mais nous ne sommes plus dans l’Empire à un paradoxe près… Les beaux jours reviendront après le sang et les larmes, l’éternelle promesse fédératrice des Puissants de ce monde qu’elle et ses copains présidents incarnent à la perfection sous leurs habits de Mamie Nova ou Papa Fouettard du Nouvel ordre mondial…
– En face se tient le quidam indiscipliné et sûr de lui qui énerve tant le premier. Refusant d’avaler la communication verticale du gouvernement, Il passe son confinement à surfer sur celle, horizontale, des réseaux sociaux. Après tout, les gens parlent, pensent, cherchent, ils ont le droit, c’est même foisonnant, rassurant, vivant, la libre parole des uns, des autres, c’est la preuve que l’humanité n’est pas encore ce troupeau bêlant devant des bergers cyniques et corrompus qui les emmènent, seringue en main, à l’abattoir. Le problème c’est qu’en dépit de sa théorie, ce quidam n’a pas non plus de preuve irréfutable de ce qu’il avance hormis quelque pauvre rapport, quelque pauvre photo dont on rit entre gens instruits, chez Yves Calvi, Éric Zemmour ou Ruth Elkrief… C’est donc l’empire du mensonge d’état contre l’empire de la fake news populaire, nous voilà bien avancé… Où est donc la vérité…
Pas là, en tout cas… Pas du côté de César qui ment depuis toujours aux hommes, de ses horoscopes de foire à ses superstitions des chaumières jusque dans les diagnostics et les expertises de ses académies : Ce coronavirus n’est au fond qu’un miroir diabolique dans lequel chacun s’éprouve et se mire dans un monde déjà mort, sous le regard même du Dieu vivant… Veux-tu sortir de ce jeu de massacres? Alors la Vérité, la seule, tiens la ferme : Le Verbe/Vérité est vivant depuis le Commencement, il s’est fait Chair pour venir à toi et c’est ce qu’Il fait en ce moment encore sous un jour qui est certes inattendu par les journalistes, bien que de nombreux saints l’aient prophétisé. Car Dieu est libre et Il fait ce qu’Il veut. Il respire, subjugue, aime, domine, sert, sourit et pleure devant nous tous qu’Il contemple.
Une certitude donc : ce coronavirus est le contraire vivant et multiforme de la Vivante Vérité, il est la bête sorti de la mauvaise mère, la pieuvre aux mille tentacules, l’illusion aux mille facettes qui gouverne le monde, y compris ceux qui s’en croient les maîtres… Il vient révéler à chacun où chacun a placé sa foi, quelles sont ses limites, les contours mentaux de son univers carcéral. Il est fils de ce démon qui est pourtant dès l’origine créature de Dieu, lui-aussi. Alors n’ayons peur ni de lui ni de ses mensonges. Dans les mains de Celui qui sortit de la Bonne Mère, Notre Christ qui vit à travers nous sa Passion et règne pour les siècles des siècles, il n’est rien, qu’une balle de tennis qui sera bientôt smashée par l’Esprit Saint. Pour conjurer ses artifices, il suffit de lui opposer la bonne chose, c’est-à-dire la Sainte Messe et la communion spirituelle en Christ qu’il ne peut nous dérober quelque artifice qu’il entreprenne : « Jugez-moi, mon Dieu, et séparez ma cause de celle d’une nation infidèle. De l’homme injuste, trompeur, délivrez-moi !» prie le prêtre en notre nom à tous au commencement de chaque véritable messe. « Car vous êtes ma force, Ô Dieu : pourquoi m’avez-vous rejeté et pourquoi m’en vais-je triste, lorsque l’ennemi m’afflige ? » répond le fidèle.
Voilà. Pour vaincre le Coronavirus, il suffit d’aller à la messe, c’est-à-dire de s’immerger depuis notre âme à la compréhension radicale de ce que le Seigneur y proclame : la sainte Vierge nous l’avait déjà affirmé à la Salette en 1846, puis en de multiples lieux : rien de bien nouveau… Mais son peuple l’a-t-il réellement crue ? Rappelons-nous en ce beau mercredi saint que le temple que le Christ veut reconstruire en trois jours est exclusivement intérieur. L’antidote n’est donc pas dans l’église de pierre que le feu peut détruire, mais dans le texte de la sainte messe lui-même et la manière dont sa prière résonne dans notre chair, notre corps, notre foi, pour sa résurrection à venir. Le machin couronné qui a fait fermer toutes les églises ne peut rien contre celle-ci, qui invite chacun d’entre nous dès l’introït de ce mercredi saint à être sur les pas de notre Christ « obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la Croix » Quelle plus belle nouvelle imaginer à la veille de ce surnaturel Triduum 2020 ?

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08:13 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coronavirus, paques, christ, sainte messe, la salette | | |

samedi, 14 mars 2020

Présence réelle

Présence réelle

On saura dans les mois à venir si le coronavirus est ou non aussi dangereux et menaçant que l’état maçonnique le laisse entendre. En revanche, on n’en finira pas de mesurer les effets des mesures prises pour endiguer la prétendue l’épidémie, et qui toutes ont pour point commun, à des degrés divers, de s’attaquer à la Présence Réelle.
On pense de prime abord à ces recommandations venues du gouvernement d’éviter les poignées de mains chaleureuses et les joviales embrassades au nom d’un hygiénisme qui se veut bienveillant. Norvégisons les pays trop latins, mes amis, et mettons au placard nos comportements trop affectueux, car la méfiance doit être de mise entre nous autres, catholiques.
Là n’est pas le pire, car au fond, chacun reste maître ou non d’entrer dans ce jeu.
Plus inquiétante est la fermeture des écoles : les professeurs ont déjà reçu des avis des recteurs les invitant à recevoir à distance « des formations » afin de « former » eux-mêmes, à distance bien sûr, leurs élèves potentiellement contagieux. Grâce au coronavirus, l’Education Nationale va pouvoir, durant le temps qu’elle le juge nécessaire, expérimenter grandeur nature le tout numérique qu’elle rêve d’imposer aux enseignants depuis déjà deux décennies et installer partout des e-classes dont on peut être certain qu’elle survivront à la prétendue pandémie. Le moment venu, on pourra même présenter la dématérialisation de l’école comme la solution efficace contre toute contamination virale et intellectuellement incorrecte : quelle aubaine ! Des profs asservis et des élèves conditionnés par les mêmes logiciels, le programme, tout le programme, rien que le programme…
Plus grave, la confusion jetée dans l’Eglise du Christ elle-même. Car au-delà des contraintes que l’Etat maçonnique fait peser sur les diocèses en interdisant les rassemblements de plus de 100 personnes (faut-il interdire ou au contraire démultiplier les messes ?) c’est là encore la foi en la Mémoire de Dieu et en sa Présence Réelle dans l’hostie qui est attaquée par des arguments hygiénistes dévoyés : En 1901 déjà, sainte Gemma Galgani écrivait à un jeune garçon sur le point de communier pour la première fois : « J’en frémis rien que d’y penser : Il y a des Chrétiens, tu entends Mariano, des chrétiens qui ne croient plus en l’Eucharistie. Horrible crime envers la bonté de Dieu ! Prie pour eux et promets également de ne jamais te laisser Vaincre par le respect humain et, par ta prière et ton bon exemple, de faire en sorte de porter tout le monde à croire et avoir la foi… ». (Gemma Galgani, Lettres, Téqui, p 773)
Lorsque des fidèles déjà vacillants auront bien associé dans leur pratique la réception du Corps du Christ à ce putride hygiénisme républicain, que restera-t-il de leur foi ? C’est là encore à la présence réelle qu’on s’attaque, non plus dans le champ social ou naturel, mais dans celui du Surnaturel dans lequel, Dieu merci, la Vérité et la Fidélité sont préservées par le Verbe de Dieu dès lors qu’on se confie à Lui. Il n’empêche. Le mal sévit dans les esprits.
Alors qui s’attaque ainsi à la Présence Réelle ? Qui le président hologrammique qui prit la parole l’autre soir protège-t-il réellement ? Suffit de jeter un œil sur les lois que son gouvernement fait passer en douce pour le deviner : car l’un des effets du coronavirus est bien de faire oublier les recherches sur les embryons qui se déroulent pendant ce temps dans les laboratoires bunkérisés, à l’abri des crises économiques et des déflagrations atomiques, où s’inventent les naissances de l’Homme à l’image de l’homme qu’ils ont programmées. Le clonage humain est le stade ultime de leur attaque contre Dieu Ici, plus de présence réelle ni de père, ni de mère, ni de Dieu : ici règne l’absence réelle. Ici nous atteignons le comble de la désolation, le comble de l’abomination.
Comment lutter ? Je ne vois que la prière, l’oraison, et la défense de ce qui reste de l’Eglise du Christ dans sa terrible éclipse qu’annonça la Vierge de La Salette. Nous arrivons au temps de l’épreuve, celle durant laquelle, comme le dit Jean, « il faut de la sagesse » (Ap.13-18). Demandons-là, tendons vers le Père notre coupe pour la recueillir. Une chose est sûre : l’Esprit qui en est détenteur ne se trouve ni dans les décisions politiques ni dans les choix de vie dictés par l’idéologie.
C’est pourquoi Jean dit aussi : « Si quelqu’un est destiné à la captivité, il va en captivité. Si quelqu’un tue par l’épée, il doit être tué par l’épée. C’est en cela que réside la patience et la foi de saints ; » (Ap 13,10)
Nous devons être fidèles et patients et laisser agir Dieu. Ceux qui luttent contre la présence réelle se condamnent d’eux-mêmes à la seconde mort. Ceux qui demeurent en elle voient leurs noms inscrits dans le Livre de la Vie. C’est aussi simple que cela : ce combat doit avoir lieu, il est inéluctable, afin que chacun soit jugé selon ses œuvres. De quelque laboratoire, de quelque gouvernement, de quelque chauve-souris qu’il provienne, ce coronavirus est une bénédiction agréée par « celui qui juge avec justice » (Ap. 19, 11). Face à lui, comme les élus de l’Apocalypse nous n’avons qu’à chanter : « Saint, saint saint le Seigneur Dieu qui était, qui est, qui vient ».Car il n’appartient à aucun d’entre nous de juger qui doit être condamné, qui doit être épargné. Une seule chose est sure : nous devons nous tenir présents à l’autel devant notre Dieu, si nous avons réellement soif de notre salut et si nous concerne celui de nos frères…

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12:31 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coronavirus, franc-maçonnerie, apocalypse | | |

mardi, 04 février 2020

ALORS FAIS LE DONC

Tous les catholiques connaissent l’entretien surnaturel entre le Christ et Satan que Dieu permit au pape Léon XIII de surprendre à côté du tabernacle, le 13 octobre 1884. On le vit ce jour-là demeurer pétrifié et extatique durant environ dix minutes, puis s’enfuir dans son bureau où il rédigea un exorcisme contre Satan et les anges révoltés, ainsi que la prière à saint Michel, avec instructions pour qu’elle soit récitée partout dans le monde, après chaque messe basse. Lorsqu’on lui demanda ce qui s’était passé, le Pape rapporta qu’il avait entendu deux voix, une douce et bonne, l’autre gutturale et dure et rapporta la conversation suivante :

« La voix gutturale de Satan dans son orgueil, cria au Seigneur : « Je peux détruire ton Église ».
La voix douce du Seigneur : « Tu peux ? Alors, fais-le donc ».
Satan : « Pour cela, j’ai besoin de plus de temps et de pouvoir ».
Notre Seigneur : « Combien de temps ? Combien de pouvoir ? »
Satan : « 75 à 100 ans et un plus grand pouvoir sur ceux qui se mettent à mon service ».
Notre Seigneur : « Tu as le temps, tu auras le pouvoir. Fais avec cela ce que tu veux » ».

Que signifie ce consentement du Christ à l’action du démon ? Cela signifie que tout est entre nos mains, ou plutôt « entre nos cœurs ». En répondant : « Alors, fais-le donc », le Christ Rédempteur met à l’épreuve aussi bien Satan et ses forces mortifères que chacun d’entre nous. Quelque chose peut conditionner son pouvoir, l’ébranler, voire l’arrêter : En cette chose, le Christ a placé sa foi sur la Croix et cette « chose », c’est nous ! C’est nous, c’est la prière des chrétiens dans l’unité du sacrifice de l’Agneau, dans celle de la sainte famille dans le corps de l’Église. C’est la paternité chaste de Joseph et la maternité immaculée de Marie, reconnues, admirées, honorées, glorifiées en toute intelligence et toute sagesse au sein de l’oraison en chacun d’entre nous.
Le démon, de fait, se déchaine : libération (aliénation) sexuelle, génocide muet de milliards d’enfants empêchés de naître par avortement ou stérilet, gouvernements libéraux participant de plus en plus à une exploitation de l’homme par l’homme de plus en plus occulte, recherche militaire financée dans l’ombre et réalisée dans le secret, massacres d’animaux et recherches sur l’embryon humain, dévastation de milieux naturels, rupture ontologique de la mémoire des peuples, apologie des paganismes antiques, des philosophies orientales approximatives en vue de réduire à néant le chiffre des baptisés, martyres des Chrétiens en Orient, propagation d’idéologies encourageant la dévastation spirituelle … Satan, le diviseur et le corrupteur se lâche, se déchaîne véritablement, parce qu’il a la permission du Ciel depuis qu’en dépit des avertissements maternels et réitérés de Notre Dame, le sacrifice de l’Agneau n’est plus honoré à sa juste mesure par ceux qui sont chargés de le faire chaque dimanche, c’est-à-dire tous les baptisés.
Il faut appréhender le Surnaturel autrement qu’en matérialiste borné ou en habitant béat du monde astral, pour raisonner correctement le lien qui existe véritablement entre, d’une part, le Saint Sacrifice du Fils accepté par le Père sur l’autel et reconnu de tous, et d’autre part, la victoire effective sur les forces que Satan déchaîne parce que l’humanité demeure collectivement impénitente et sourde à la volonté du Sacré-Cœur. À chaque fois qu’un homme ou une femme laisse le Christ atteindre en lui la source du péché et y crucifier véritablement la mort par le don des larmes et de la douleur sanctifiante, il participe à la rédemption du monde, bien plus qu’en criant son mécontentement dans la rue ou, pire encore, en y proclamant son droit à l’orgueil, à la luxure ou à l’envie.
Qu’a signifié le Christ à Satan en lui accordant le droit au combat et la possibilité d’une victoire ? Que nous sommes libres de choisir entre la force éternelle du Père, du Fils et du Saint-Esprit entièrement remises dans l’Agneau, et celles, infinies, des trois bêtes de l’Apocalypse, Laquelle, au fond, t’impressionne le plus, lecteur ?

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12:50 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : satan, bioéthique, sacré-cœur, christianisme | | |

mercredi, 22 janvier 2020

Depuis plus de deux siècles, la France est malheureuse...

En donnant aux hommes et aux femmes une simple déclaration désincarnée de leurs droits pour établir une éthique commune en lieu et place des Dix commandements, la République a trompé le peuple. En lui jetant à la figure un slogan utopique comme Liberté Egalité Fraternité à adorer en lieu et place de la vivante sainte Trinité, la République lui a menti. Enfin, en ordonnant de guillotiner son roi, la République l'a blessé profondément, et pour longtemps.
Car le sentiment monarchique est un sentiment naturel pour l'homme et la femme, qui leur permet de goûter à une vertu principale, celle de l'obéissance assumée à un souverain incarné. Les gens déboussolés d'aujourd'hui obéissent à leur désir de consommation, à leur besoin d’idolâtrer, à des opinions toutes faites et des conditionnements grossiers, à des idéaux en kit, à des passions confuses et des désirs inconstants. Cela donne ce qu'on voit se promener en zigzags dans nos rues, un smartphone à la main ou une trottinette au pied...

L'homme sans roi est en tout point comparable à l'homme sans Dieu : il veut être libre et n'y parvient jamais, parce qu'il a rompu avec l'histoire de son commencement, qu'il n'en sait plus l'exact déroulé et qu'il ignore donc où se trouve sa place. Pour être libre, il faut connaître sa place, et la place de l'homme, quoi que son orgueil en pense, se découvre dans l'obéissance. Parce qu'il n'a plus de roi et qu'il ne peut plus obéir, le peuple est blessé de ne savoir à qui obéir et s'invente des royautés de pacotilles, des loyautés de fiction, des conquêtes de vent.
Mais seul le sentiment monarchique comble vraiment cette nécessité que nous avons d'obéir durablement et d'être loyal profondément.

Tout à l'heure, dans le recueillement de la messe pour le roi-martyr, je songeais à ce torrent impétueux, débridé, satanique du libéralisme qui entraîne notre société - sa jeunesse- dans une charrette de la mort, véritablement. Et je voyais clairement que le péché principal de cette poignée de républicains maçonniques qui décapitèrent Louis XVI est un péché de désobéissance. Et que le péché du peuple fut en grande partie un péché d'ignorance...
Etre républicain, c'est se condamner à la régression infantile et la déception politique à perpétuité. Depuis deux siècles, la France est malheureuse. Et je ressentais cette blessure en moi comme je la voyais dans ce malheureux peuple de France errant dans la nuit de son infortune à la recherche de solutions technologiques, idéologiques, économiques, politiques, écologiques, médiatiques, identitaires, nationalistes ou internationalistes, à ce mal qui le ronge depuis deux siècles, qui est au sens propre comme au sens figuré d'avoir perdu toute majesté... Et pour tant de désobéissance, érigée en constitution, en morale, en religion presque, je demandais pardon...

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13:16 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : république, franc-maçonnerie, france, peuple, louis xvi, monarchie | | |

lundi, 13 janvier 2020

Frédéric Fromet est un pédé

Frédéric Fromet est assurément un pauvre pédé. C'est tout ce qu'on apprend en l'écoutant. Il ignore à coup sûr la malignité, la férocité et la voracité occulte du pouvoir LGBT dont il sert les intérêts, soit par perversité, soit par stupidité, soit pour des raisons plus bassement matérielles. Comme il ignore la justice et la miséricorde du pouvoir de Dieu qu'il provoque aussi aveuglement.
Dans un Etat qui ferait encore un usage rationnelle de la liberté d'expression, il serait tout simplement mis hors d'état de nuire par l'indifférence générale des citoyens. Cependant, dans une société qui fait du scandale gratuit et de la provocation vaine une marchandise, de la dévastation des esprits une politique et de la haine de soi un mode d'être, ce pauvre pédé et sa ridicule pantomime sont érigés en modèle de la mondanité ironique dominante, de la culture d'état où tout est inversé. C'est ce qu'on appelle être "en marche".
L'époque, dans sa totalité, est à vomir. Mais toutes les prophéties nous le disent : la France qui a corrompu l'univers par son apostasie va encore descendre bas, très bas. La Vierge ne peut effectivement plus retenir parmi nous le Bras de Son Fils, voilà pourquoi ce genre d'énergumènes qui ne mérite même pas l'intérêt de trois gamins dans une cour de récréation plastronne au sommet de l'affiche. Mais cette chute est le prélude à un redressement qui s'opérera dans le secret, lentement, par la prise de conscience de chacun de l'ignominie d' un tel spectacle, et un retour de chacun à la raison tout d'abord, au Saint-Esprit ensuite...


13:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frederic fromet, france inter, lgbt, propagande, provocation | | |

mercredi, 23 octobre 2019

La mort de Dieu

Le dix-neuvième s’ouvre en 1802 avec l’opuscule de Hegel, Wissen und Glaube dans lequel s’énonce avec gravité et pour la première fois le sentiment, cruel et douloureux, mais si romantique à la fois, de « la mort de Dieu ».

Un temps nouveau a commencé, écrit-il. En résumé, Dieu, l’être absolu, étant devenu homme par le Christ, Il est entré dans l’Histoire. Entrant dans l’Histoire, il a cessé d’être absolu, d’être infini, pour exposer sa réalité à « l’acte de passer », d’épouser la relativité du temps, d’éprouver en soi-même toute « la dureté du destin de ce qui est fini » : Ce n'est donc pas seulement la nature humaine du Christ qui meurt sur la croix, mais la nature divine du Père qui se retire et s’efface de ce que l’homme peut raisonnablement envisager. La mort du Christ sur la Croix doit donc être entendue comme impliquant aussi la mort de Dieu : Devant ce constat, l’esprit goûte alors avec certitude la vérité qu’il est mortel, et devient en quelque sorte « certain de soi-même », un esprit « absolu ». Du même coup, le Vendredi Saint qui jadis était historique devient, conformément au credo maçonnique dont le philosophe se fait le serviteur, un Vendredi Saint purement spéculatif.[1]

Mais à quelle tache, quelle œuvre cet « esprit absolu » va-t-il se vouer en ce bas monde ? Quelle politique sera la sienne face au cours des événements ? Le raisonnement d’Hegel, qui consiste ainsi à faire de la raison l’outil de connaissance naturel le plus ultime de l’être, ne le dit pas. Cet « esprit absolu » néanmoins étant devenu la référence pour décider ce qui est vrai ou non, on imagine bien que son combat n’ira pas dans la direction la plus christique, et moins encore la plus mariale. Lucifer a bel et bien sa propre spiritualité…

De la religion, il ne conserve en un mot que ce que la raison ainsi définie peut en accepter, et rejette le reste dans le champ soit de la superstition, soit d’un mysticisme étranger au champ philosophique dont il a fixé lui-même les limites. En tant qu’homme, le Christ ne peut être qu’un enseignant. Si sa mort sur la croix demeure édifiante, il n’est plus question de considérer sa Résurrection comme un sujet acceptable par cet « esprit absolu ». Elle n’est en aucun cas conceptualisable, comme tout ce qui touche à l’Incarnation. Mais dans un tel raisonnement, que demeure-t-il du Dieu trinitaire, celui des Chrétiens dont pourtant Hegel fait mine de parler, qui est Père, Fils et Saint Esprit, trois personnes en une seule nature ? Il ne parait s’intéresser qu’au Christ en croix, c’est-à-dire à la personne du Fils, envisagée de manière autonome – et non consubstantielle - des deux autres, ce qui n’est pas un point de vue chrétien, pas même protestant…

Quant à Sa Mère, il n’en est nullement question. On comprend pourquoi :

La Vierge Marie incarne l’expression la plus pure du surnaturel que ne peut comprendre ni par conséquent accepter « l’esprit absolu » en rébellion contre lui : toute la vie de la Sainte Vierge ne témoigne que de l’existence de Dieu ; non pas sous la forme d’un enseignement spirituel que la raison puisse appréhender, comme c’est le cas des Écritures, mais sous la forme de l’action surnaturelle conjointe du Père, du Fils et du Saint Esprit exercée sur l’intégralité de sa personne physique et spirituelle (Annonciation, conception, rédemption, assomption, couronnement) : Aussi même si « l’esprit absolu » peut encore envisager la réalité historique de la mère de Jésus, aborder ce qu’est véritablement la Vierge – ce qui ne se peut réaliser que dans la prière – lui est impossible. Méditer un mystère de son saint Rosaire relève en effet non du travail de la pensée, mais du plus pur surnaturel : c’est laisser l’Esprit Saint découvrir son âme et enrober son propre cœur, c’est accepter qu’opère le travail secret, parfois fulgurant et souvent imperceptible, du dieu trinitaire en soi-même.

Tout le travail d’Hegel fut non seulement de nier ce surnaturel, mais encore d’en rendre la probabilité inacceptable et scandaleuse pour tout esprit se réclamant de lui ; littéralement, de dissocier la raison de toute possible compréhension de la transcendance. C’est ce qu’il appelle « la mort de Dieu ». Ce n’est, en réalité, qu’une description de sa propre mort ; sa propre mort à Dieu…

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Ô   Seigneur, prenez pitié de l’homme sans Dieu,

Prenez pitié  de l’homme qui s’est volontairement privé  de Vous !

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Quatre-vingt ans plus tard Nietzsche, dans le Die fröhliche Wissenschaft (Le Gai Savoir), contestera de manière identique toute valeur rédemptrice du sacrifice du Christ sur la Croix toute valeur rédemptrice :

« Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. — Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux ? »

Le texte adopte pour commencer le ton de la lamentation lyrique, qui monte en crescendo du constat du crime (« Dieu est mort ») à la déploration sur la victime (« ce que le monde a possédé de plus précieux, de plus sacré, de plus puissant ») jusqu’à l’affirmation de l’impossible expiation : « Qui nous lavera de ce sang, et avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? ») …

Mais peut-il ignorer, ce fils de pasteur luthérien, que le sang qui coule des plaies du Christ, ainsi que l’eau qui jaillit de son flanc, en même temps qu’ils dénoncent nos fautes et mettent en lumière notre culpabilité, forgent également les instruments offerts de notre rédemption ? Là encore, que demeure-t-il du Dieu Trinitaire et de la nature consubstantielle au Père et au Saint-Esprit d’un Christ réduit à n’être que la victime passive de l’abomination humaine ?  

 « La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? » : Ah ! Plutôt que d’accueillir en soi le « fiat » agenouillé devant la Croix de Marie et de Jean, voilà que l’homme sans Dieu tente à présent de comparer la grandeur de ses actes à la grandeur de la Crucifixion ! Pauvre Nietzsche ! Pauvre homme sans Dieu qui tourne le dos à la filiation adoptive, sans la considérer davantage ! Ne voit-il pas qu’à cet endroit même où chaque mortel manque à accomplir son œuvre, en Sa Passion, Sa Charité, Sa Divinité, Christ, Lui, paracheva la Sienne, pour les siècles des siècles ?

Quant au sophisme final, luciférien au possible, « Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement ? » ne sonne-t-il pas tel un assentiment étonnamment soumis à la proposition du Satan de la Genèse : « Vous serez comme des dieux » ? … Non, il n’eut rien de « fröhliche », ce triste savoir du surhomme, pas davantage que celui de cet « esprit absolu », par lesquels s’ouvrit et se ferma ce siècle, jetant la peine au cœur de l’homme sans Dieu pour des générations, en leur fermant l’accès au Ciel...  Seigneur, ayez pitié… Seigneur, ayez pitié de l’homme sans Dieu…

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[1] Bien avant Renan, Hegel a publié une Vie de Jésus envisagée sous un jour purement historique et gommant avec méticulosité tout aspect surnaturel. Elle commence par cette profession de foi maçonnique : « La raison pure, qui ne saurait être bornée, est la divinité elle-même ».

vendredi, 09 août 2019

La ronce

Son corps que la révolte habite

A cru au jardin de l'Agneau,

Enracinant jusqu'à la fuite

Que tentent ses mauvais rameaux.

 

Elle a coiffé de son épine

Le front même du Rédempteur.

Depuis sa haine n'a plus peur

Et son croc pointu examine

 

Ma chair dont elle envie le sang

Quand sur ma peau se lève et fonce

Le fouet vif et vert qu'elle détend.

 

Je tranche alors, tout frémissant,

Ce cou de sève et je surprends

L'antique serpent dans la ronce.

 

 

 

 

 

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dimanche, 26 mai 2019

Les Incandescentes, d'Elisabeth Bart

Nous (sur)vivons dans un empire hostile au Verbe, celui du Management. Ce dernier a construit son emprise sur les êtres au moyen d’une parole qui a renoncé au sacré, à la vérité, à l’amour ; c’est beaucoup. Cet empire qui nous parait tout-puissant n’existe cependant que dans l’horizontalité du spectacle vain et des idéologies mortifères qu’il produit. Une incandescence de la parole littéraire, capable de ranimer la vie spirituelle comateuse de nos contemporains, peut-elle subsister encore ? C’est la question que pose Elisabeth Bart au fil d'un livre audacieux et intelligent, à travers la confrontation de trois auteurs féminins du XXe siècle, la française Simone Weil, l’espagnole Maria Zambrano, l’italienne Cristina Campo.

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La couverture qui, sous le titre Les Incandescentes, aligne leurs trois noms pourrait laisser présager un simple ouvrage universitaire. Un coup d’œil à la table des matières nous renseigne cependant sur la cohérence du propos critique plus original et plus ambitieux de son auteur : après une brève introduction présentant les trois écrivaines, chaque titre de chapitre propose en effet un regard spécifique sur ce qui justifie leur rapprochement : il n’est pas anodin que s’y rencontrent les mots « écrire », « exil », « voix », « parole », « poésie », « mystique », « liturgie ». L’essai, en effet, tout en se promenant sur un mode gracquien au cœur de ces trois œuvres, vise surtout à y cueillir et à définir le propre de la parole mystique qui les réunit toutes, et qui constitue l’incandescence dont il est question dans le titre : quelles sont les stations de ce cheminement et en quoi cette incandescence se propose-t-elle comme une salutaire renaissance de la parole ?

Trois femmes philosophes ayant partagé durant le même siècle un même goût pour un même type d’écriture : Elisabeth Bart commence par définir l’unité de ton entre ces trois œuvres. On y perçoit les mêmes inquiétudes, le même engagement, et le même souci d’une recherche de la vérité qui se veut aussi don de soi : « Attends ton livre là où il t’a donné rendez-vous. Ne le trahis pas. Un livre est comme l’Époux. Il ne dit pas l’heure de son arrivée », écrit Cristina Campo. Elle exige, cette écriture, une « sévère purification intérieure » qui tient, comme le souligne Simone Weil du surnaturel : chercher à dire la vérité de l’être, en effet, ne demeure possible que par l’extraction de soi-même hors du mensonge de l’existence quotidienne et du péché de l’être immanent. La première caractéristique de leur « incandescence » tient donc d'une grâce par laquelle l’écrit se suffira à lui-même, détenteur qu’il est d’un véritable secret, dont il tire la légitimité de sa valeur littéraire.

Elisabeth Bart explore alors un deuxième motif propre au surgissement de l’incandescence : la nécessité de l’exil, au sens où Baudelaire l’exprima dans son poème Le cygne qu'elle cite en annexe. Qu’il se manifeste par un profond désaccord ou par une véritable mort sociale, cet exil révèle une faille, une perte, un manque irrémédiable que l'individu esseulé déplore autour de lui. Dans tous les cas, l'exil se définit tel un seuil par lequel la conscience doit passer pour accéder à une forme de vérité supérieure, qu’elle prenne la forme de « l’extase » chez Maria Zambrano, de la « sprezzatura » chez Cristina Campo, de « la beauté du monde » chez Simone Weil. Alors ce sentiment d’exil devient la pierre angulaire d’une forme de résistance voire de dissidence, qui est aussi commune aux trois femmes : c’est ainsi qu’elles s’assimilent à la figure impolluée et féconde d’Antigone, dont la parole précède la différenciation entre philosophie et poésie, et qui incarne la solitude absolue en laquelle doit naitre toute conscience – et par là tout écrit.

Au-delà de ces caractéristiques (quête de la vérité, rencontre du surnaturel, passage par le filtre de l’exil, résistance à la forme organique du pouvoir en place) une incandescence de la parole commune à ces trois femmes existe-t-elle ? S’appuyant sur la figure de Saint Jean de la Croix, présent à des degrés divers dans les trois œuvres, Elisabeth Bart analyse brillamment les rapports que chacune d’entre elles établit entre philosophie et poésie, l’une en tant que discours de connaissance, l’autre en tant que discours d’amour : elle détermine en chaque oeuvre la part de désolation et de consolation, d’orgueil ou d’humilité, de fausseté ou de vérité, de savoir et beauté que chacune apporte. Elle démontre que la réconciliation entre philosophie et poésie n’est finalement possible, pour nos trois auteurs, qu’à travers le Christ, Verbe fait chair avant que la parole ne se dissociât en ces deux pôles historiquement contradictoires que sont précisément la philosophie et la poésie.  En « l’aile pourpre de la parole », qui est à la fois réconciliation et charité, nos trois incandescentes découvrent une source vive et fondent un moyen efficace de conjurer la mainmise de la Technique mortifère et du Management tout puissant sur l’homme post-moderne.

Le culte de la technique a pour conséquence la perte du sacré, celui du management l’éradication de la Tradition ainsi que le règne de la standardisation des êtres par l’instrumentalisation de leur parole à des fins de propagande ou de divertissment : la philosophie faite musique et poésie étant le corollaire du Verbe fait Chair, la liturgie chrétienne seule demeure capable de racheter les égarés que nous sommes, à condition de revenir à sa forme traditionnelle, comme Cristina Campo l’a très bien senti au moment même où Vatican II engageait sa réforme. Car la liturgie moderne issue du concile n’est nullement parvenue, face à l’empire du Management, à freiner la désaffection des églises, pour n’être peut-être, comme le fit remarquer Benoit XVI, qu’une « simple fabrication, produit banal de l’instant ». Après ce constat, l'essai se clôt sur le positionnement finalement très contemporain de ces trois Incandescentes, et sur l'intérêt renouvelé de leur lecture aujourd'hui.

C’est ainsi un livre riche, exigeant, un livre rare que nous offre Elisabeth Bart à travers le parti-pris de son parcours critique. Face à la parole pauvrement idéologique qui sévit partout, la Parole mystique et liturgique a-t-elle encore le pouvoir de nous tirer hors d’un monde immanent de plus en plus appauvri, jusqu’à la compréhension de l’Éternel qui le transcende ? Telle apparaît la question soulèvée. Le lecteur seul sait pour lui-même, « dans le secret », quelle réponse il découvre et peut lui apporter.

 

Elisabeth Bart, Les Incandescentes, mai 2019, Ed. Pierre-Guillaume de Roux