vendredi, 09 août 2019
La ronce
Son corps que la révolte habite
A cru au jardin de l'Agneau,
Enracinant jusqu'à la fuite
Que tentent ses mauvais rameaux.
Elle a coiffé de son épine
Le front même du Rédempteur.
Depuis sa haine n'a plus peur
Et son croc pointu examine
Ma chair dont elle envie le sang
Quand sur ma peau se lève et fonce
Le fouet vif et vert qu'elle détend.
Je tranche alors, tout frémissant,
Ce cou de sève et je surprends
L'antique serpent dans la ronce.
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