mercredi, 08 avril 2020
Le mensonge du corona pascal
Le jour se lève sur un mercredi saint comme nous n’en avons jamais vécu auparavant. Et légitimement, tout esprit sain se demande : Où est la vérité ? Qui me retient, un jour de plus, prisonnier entre les quatre murs de mon logis ? Qui ? Il y a la version officielle de tous les gouvernements, relayée par tous les médias : le coronavirus ! Un machin sournois que je peux incidemment respirer au détour d’une place, d’une rue, et adieu Berthe ! C’en sera fini de ma pomme ! Mais de grands laboratoires dirigés par des milliardaires philanthropes se soucient de mon effroi et déjà se cassent en quatre pour découvrir un vaccin qui sera un jour ma potion magique. Je n’ai qu’à attendre et faire confiance, comme dirait le serpent du film pour enfants…
Mais il y a aussi les rumeurs [ on appelle ça fake news ] dorénavant : Comme les gens ne peuvent plus se rencontrer au marché, dans les salles d’attente, les couloirs des métros, le comptoir, ils dissertent sur les réseaux sociaux et là, on trouve de tout : le virus a été fabriqué par des méchants Chinois, Américains, Russes, Banquiers Juifs, tout ça est lié à l’Etat profond, au nouveau gouvernement mondial, aux prochaines élections américaines, à l’arrivée de la cinquième dimension, de la 5 G, de la dictature mondiale, aux extra-terrestres, il y en a même qui disent que le virus n’existe carrément pas et s’en vont filmer pour preuve des hôpitaux entièrement vides…
Dans le monde de César, chacun, comme l’a dit un jour Pirandello, sa vérité. Chacun, c’est à dire :
– Le quidam discipliné ou effrayé qui n’osera douter de la version officielle de peur de voir trembler sous ses pieds ses croyances millénaires les plus rudimentaires en ce qu’il voit, qu’il entend, ce en quoi il a « normalement » foi (en gros, la trinité des scientifiques, des politiques, des journalistes qui borne l’univers mental auquel il se raccroche coûte que coûte et tant qu’il peut). ll a toujours fait ça : son espoir c’est qu’en progressant toujours, l’homme s’en sortira et que les peuples finiront par s’aimer ; son espérance, il la place donc dans « l’arc en ciel » que la bonne reine d’Angleterre (qui, bien que chef de l’église anglicane, n’a pas eu un mot pour Pâques l’autre jour, notez-le bien) a saupoudré derrière elle lors de son discours applaudi comme jamais par tous les bons républicains, mais nous ne sommes plus dans l’Empire à un paradoxe près… Les beaux jours reviendront après le sang et les larmes, l’éternelle promesse fédératrice des Puissants de ce monde qu’elle et ses copains présidents incarnent à la perfection sous leurs habits de Mamie Nova ou Papa Fouettard du Nouvel ordre mondial…
– En face se tient le quidam indiscipliné et sûr de lui qui énerve tant le premier. Refusant d’avaler la communication verticale du gouvernement, Il passe son confinement à surfer sur celle, horizontale, des réseaux sociaux. Après tout, les gens parlent, pensent, cherchent, ils ont le droit, c’est même foisonnant, rassurant, vivant, la libre parole des uns, des autres, c’est la preuve que l’humanité n’est pas encore ce troupeau bêlant devant des bergers cyniques et corrompus qui les emmènent, seringue en main, à l’abattoir. Le problème c’est qu’en dépit de sa théorie, ce quidam n’a pas non plus de preuve irréfutable de ce qu’il avance hormis quelque pauvre rapport, quelque pauvre photo dont on rit entre gens instruits, chez Yves Calvi, Éric Zemmour ou Ruth Elkrief… C’est donc l’empire du mensonge d’état contre l’empire de la fake news populaire, nous voilà bien avancé… Où est donc la vérité…
Pas là, en tout cas… Pas du côté de César qui ment depuis toujours aux hommes, de ses horoscopes de foire à ses superstitions des chaumières jusque dans les diagnostics et les expertises de ses académies : Ce coronavirus n’est au fond qu’un miroir diabolique dans lequel chacun s’éprouve et se mire dans un monde déjà mort, sous le regard même du Dieu vivant… Veux-tu sortir de ce jeu de massacres? Alors la Vérité, la seule, tiens la ferme : Le Verbe/Vérité est vivant depuis le Commencement, il s’est fait Chair pour venir à toi et c’est ce qu’Il fait en ce moment encore sous un jour qui est certes inattendu par les journalistes, bien que de nombreux saints l’aient prophétisé. Car Dieu est libre et Il fait ce qu’Il veut. Il respire, subjugue, aime, domine, sert, sourit et pleure devant nous tous qu’Il contemple.
Une certitude donc : ce coronavirus est le contraire vivant et multiforme de la Vivante Vérité, il est la bête sorti de la mauvaise mère, la pieuvre aux mille tentacules, l’illusion aux mille facettes qui gouverne le monde, y compris ceux qui s’en croient les maîtres… Il vient révéler à chacun où chacun a placé sa foi, quelles sont ses limites, les contours mentaux de son univers carcéral. Il est fils de ce démon qui est pourtant dès l’origine créature de Dieu, lui-aussi. Alors n’ayons peur ni de lui ni de ses mensonges. Dans les mains de Celui qui sortit de la Bonne Mère, Notre Christ qui vit à travers nous sa Passion et règne pour les siècles des siècles, il n’est rien, qu’une balle de tennis qui sera bientôt smashée par l’Esprit Saint. Pour conjurer ses artifices, il suffit de lui opposer la bonne chose, c’est-à-dire la Sainte Messe et la communion spirituelle en Christ qu’il ne peut nous dérober quelque artifice qu’il entreprenne : « Jugez-moi, mon Dieu, et séparez ma cause de celle d’une nation infidèle. De l’homme injuste, trompeur, délivrez-moi !» prie le prêtre en notre nom à tous au commencement de chaque véritable messe. « Car vous êtes ma force, Ô Dieu : pourquoi m’avez-vous rejeté et pourquoi m’en vais-je triste, lorsque l’ennemi m’afflige ? » répond le fidèle.
Voilà. Pour vaincre le Coronavirus, il suffit d’aller à la messe, c’est-à-dire de s’immerger depuis notre âme à la compréhension radicale de ce que le Seigneur y proclame : la sainte Vierge nous l’avait déjà affirmé à la Salette en 1846, puis en de multiples lieux : rien de bien nouveau… Mais son peuple l’a-t-il réellement crue ? Rappelons-nous en ce beau mercredi saint que le temple que le Christ veut reconstruire en trois jours est exclusivement intérieur. L’antidote n’est donc pas dans l’église de pierre que le feu peut détruire, mais dans le texte de la sainte messe lui-même et la manière dont sa prière résonne dans notre chair, notre corps, notre foi, pour sa résurrection à venir. Le machin couronné qui a fait fermer toutes les églises ne peut rien contre celle-ci, qui invite chacun d’entre nous dès l’introït de ce mercredi saint à être sur les pas de notre Christ « obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la Croix » Quelle plus belle nouvelle imaginer à la veille de ce surnaturel Triduum 2020 ?
08:13 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coronavirus, paques, christ, sainte messe, la salette |