Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 15 février 2012

Gazette de Solko n°18

gazette-de-solko-18.gif

16:42 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sarkozy, présidentielle, politique, actualité | | |

lundi, 13 février 2012

Le torchon brûle

Tandis que le candidat du PS, avec sa gueule de monsieur Homais et son « rêve français » tente d’investir je ne sais quel « pôle républicain », tandis que le candidat président, avec sa gueule de hussard et son « combat pour les valeurs » part en chasse sur « les terres du front national », il est des images qu’on ne peut ni cacher ni montrer : celles de la réalité des incendies à Athènes, ceux qui sont spontanés comme ceux qui sont provoqués. On ne peut les cacher, on les montre donc, furtivement, entre deux actualités, le « froid  polaire » et les agitations des sieurs Hollande et Sarkozy qui s’en vont en campagne, comptant sur ces deux non-événements pour détourner l’attention du torchon qui brûle.

 

euros_feu_argent_bil_18974b-1-.jpg

Cela n’empêche pas, évidemment, le  torchon de brûler.

07:20 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, ps, sarkozy, hollande, athènes, grèce, crise de la dette, euros | | |

mardi, 17 janvier 2012

Billet de campagne : Le Sarko

billet-sarko.gif

En ces mois d'interrogation sur le maintien de l'euro ou le retour aux francs, et pour un peu se détendre face à une campagne où chacun tire à vue à la moindre occasion, voici un peu d'argent de poche pour financer ce qui reste de bonne humeur dans ce vieux pays

13:42 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : billets français, sarkozy, montesquieu, politique, société | | |

samedi, 27 août 2011

9 bonnes raisons de ne pas porter un socialiste à l'Elysée

1)      Le PS possède presque toutes les régions. Il doit ce succès au rééquilibrage des pouvoirs après son échec sur le plan national aux trois dernières élections présidentielles. Confier à un seul parti, quel qu’il soit, les rênes de la gouvernance de toutes les instances de pouvoir du pays serait suicidaire, même si on pourrait s’attendre à un rapide rééquilibrage aux prochaines régionales.

2)      Cette situation hégémonique du pouvoir dans le pays ne profitera à long terme qu’à une radicalisation de la droite et donc au FN. N’oublions pas que ce parti a émergé sous Mitterrand et que le seul candidat qui l’a contenu fut Sarkozy en 2007.  La stratégie de Marine est d’absorber la droite républicaine et pour cela, elle a besoin d’une présidence socialiste

3)      Le discours des socialistes sur l’endettement de la France est démagogique pour deux raisons :

- On pourrait appliquer à l’endettement des régions les mêmes constats qu’à celui de l’Etat durant la même période. Selon Fitch, le pompon de l’endettement revient à la région Pas de Calais, dirigé par Daniel Percheron, avec un ratio de 95%. Quant à la moyenne des régions, il est de 74%.

-L’endettement est structurel, il a été conduit depuis plus de trente ans par tous les gouvernements, et dépasse largement le clivage de la droite et de la gauche.

Le PS ne fera donc pas mieux sur le plan de la dette. Il n’y a qu’à voir les exploits de Zapatero en Espagne.

4)      Le PS  a fait de l’antisarkozisme son cheval de bataille . Battre Sazkozy est-il en soi un projet de société ? En personnalisant sans cesse le débat, le PS  révèle son véritable visage. Tout comme l’UMP, il n’est qu’une machine électorale au service d’ambitions personnelles, un ensemble de baronnies organisé en réseaux puissants...

5)      Il n’a pas les moyens de faire mieux que la droite sur le plan social. Ses propositions sont ainsi condamnées à rester lettres mortes et il ne pourra que générer des déceptions, car son alternance est purement et seulement rhétorique. .  

6)      L’affaire DSK aura eu un mérite, c’est de montrer à quel point le bénéfice moral engrangé  par cette gauche et sa mythologie était désormais caduque. Innocenté ou non, DSK a menti tout autant que sa victime, puisqu’il a d’abord nié tout rapport, avant de le reconnaître consenti. Mais qu’importe : tous les éléphants du parti donnent du bravo et bienvenue Dominique parmi nous.  

7)      Qu’en est-il par ailleurs de la prétendue supériorité culturelle de la gauche ? La culture de la résistance qui caractérisa une génération a cédé le pas à une culture de la collaboration avec le système.  L’égalitarisme et l’angélisme de façade initiés par les années Lang ont produit une culture du bling-bling et du consumérisme, dont la droite a su d’ailleurs tirer profit.  Ne parlons pas des ravages faits dans l’éducation nationale par les mesures initiés par ces mêmes principes.

8)      Les candidats  ont-ils vraiment plus de charisme que Sarkozy ? D’une part, leur popularité est conjoncturelle et repose sur un travail de communication et propagande médiatiques incessant . D’autre part, derrière une apparente unité, les divisions sont nombreuses.

9)      Le PS représenterait une véritable alternance si une génération de sexagénaires n’étouffait  consciencieusement ce parti. Quelle alternance attend-on d’Aubry, Royal, Hollande, Fabius, Moscovici, Collomb, Harlem Désir et autres ? Les voir à la Rochelle sous la houlette de papy Jospin (1) en dit long sur leur vision d’avenir.  Durant ses années d’opposition, non seulement le PS n’a pas su se renouveler, mais il est en plus devenu un parti de notables et de politiciens professionnels dont l’ambition pépère est simplement de finir leur carrière au gouvernement. Les présenter comme des figures du renouveau et du changement relève d’une sacrée forfaiture !

 Pour toutes ces raisons, porter un  socialiste à l’Elysée reviendrait à plonger le pays dans un profond sommeil qui risque de lui être fatal.  Quelque chose comme une Monarchie de Juillet revisitée par de cyniques Bisournous  désireux de croquer aussi leur part du gâteau.

(1) Est-ce possible de faire plus bling-bling que ça ?

 

 

07:44 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : ps, socialisme, la rochelle, politique, sarkozy, aubry, hollande, royal | | |

dimanche, 13 mars 2011

La communication roublarde et ringarde de Strauss-Kahn

 

politique,strauss-kahn,dsk,socialiste,sarkozy

 

A l’opposé du petit sec nerveux et agité qui a fondé toute sa communication de conquête de l’Elysée en 2007 sur la volonté personnelle, l’ambition individuelle et l’image de l’homme providentiel façonné par l’intérieur et l’histoire du pays, Strauss-Kahn, le professeur d’économie patient et réfléchi, joue sur le registre plus maternant de ses rondeurs corporelles et de ses circonvolutions langagières : la France aurait été bousculée par la dureté machiste de Sarkozy, elle aurait donc besoin qu’on la rassure avec d'autres arguments, qu'il croit détenir.

Le gros chat du FMI pointe donc le bout de son nez et de ses griffes malgré tout bien acérées. Car malgré les 30  000 euros net mensuels de la fonction, il semble intéressé par les 19 331 de celle de locataire de l’Elysée. Un premier téléfilm de propagande diffusé aujourd’hui en clair sur Canal + en guise de carte de visite et premier tract de campagne :

 

Lire la suite

vendredi, 11 mars 2011

Anne, Dominique, Gérard, Nicolas et les autres

 Dans le premier chapitre (assez cocasse ) de son livre, le sénateur-maire de Lyon met en scène une opposition à Sarkozy assez inattendue. Sarkozy ne serait pas trop à droite, non, mais il serait trop jacobin, trop étatiste, et Collomb l’accuse « d’incompréhension d’un système mondialisé où le pouvoir s’organise en réseaux et qui ne dépendent évidemment pas tous de l’Etat-nation français.» Ce qui revient à dire que le PS, lui, comprendrait bien mieux la mondialisation libérale. Collomb tente ainsi de doubler Sarkozy par sa droite, essayant -même si la ficelle est grosse- de le coincer entre DSK (le système mondialisé) et lui (un parmi les barons locaux du PS, hommes et femmes de terrain - ah la jolie raffarinade !). « Nous qui connaissons un peu nos électeurs, nous savons que certains nous choisissent alors qu’ils ne votent nullement dans une élection nationale pour le PS tel qu’il est ».  Au fond, son analyse est de dire que le PS archaïque et Sarkozy lui-même sont un peu pareils et font la même erreur : ils ignorent la culture de l’individu moderne, ancré dans une région et tournée vers le monde…

Je ne sais comment il pense faire avaler aux gens du Front de Gauche son apologie du travail, qui demeure exactement telle que la droite la plus libérale l’a pensée, et que défend Barroso (Conjuguer flexibilité des entreprises et sécurité des salariés) – c’est page 89. 

« Permettre aux entreprises de muter passe nécessairement par une plus grande flexibilité de l’emploi. », écrit Collomb. Il adopte sans le dire cette fameuse « fléxicurité », exportée du Danemark, une idée inventée par la droite pour faire accepter aux salariés les fameux « emplois jetables ».  Le plus drôle est que Collomb rend dans l'exemple qu'il retient pour servir son argumentation un vibrant hommage à Christophe Mérieux, mort en 1996, dont il faut rappeler tout de même qu’il fut un grand ami de Jacques Chirac (qui avait favorisé le versement de la rançon réclamé lors de son enlèvement lorsqu’il était petit garçon). Sa mère, Chantal Mérieux, la fille de Paul Berliet, s’était illustrée dans l’arène politique locale derrière Michel Noir puis Charles Million.  

Le question n’est pas la flexicurité ou Christophe Mérieux;  elle est de savoir en quoi ce projet se distingue de ceux du patronat et du MEDEF, que soutiennent aussi Sarkozy. Nous revoilà dans l'esprit du beau temps des cohabitations successives, dans lesquelles cette génération de politiques, les Sarko, Royal, Aubry, Collomb  ou DSK ont fait leurs classes. On en voit les résultats. 

A propos de Le Pen/Sarkozy, un adage court en ce temps, qu’il vaut mieux l’original que la copie. Comprenez : à force de courir sur les plates-bandes de Le Pen, Sarkozy vulgariserait ses idées.

N’est-ce pas ce qu’aura fait - et continue de faire - cette droite socialiste, imiter la droite sarkosite, courir sur ses plate-bandes et vulgariser (– faire admettre une à une) ses idées ?  Jusque dans leurs entreprises de de com et de séduction (ça commence dimanche midi sur Canal +, en clair s'il vous plait, - Anne et Dominique se faisant cuire quelques délicieux morceaux de viande dans leur cuisine Monsieur Tout-le-Monde (1) à New York), la droite socialiste continue donc d’imiter la droite sarkoziste.

Il va falloir encore et encore de grandes louches d’anti-sarkozisme pour convaincre l’électeur de préférer cette copie à l’original. Ce, peut-être, à quoi servira Marine et les sondages. Ça promet. 

(1) Dixit les commentateurs. 

 

00:03 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gérard collomb, dsk, canal+, ps, politique, sarkozy | | |

samedi, 05 mars 2011

Perplexité politique

Le débat politique qui s’engage aujourd’hui est pitoyable. Tout ce que les gens qui soutiennent le PS ont à reprocher à Sarkozy à présent, c’est une déclaration au Puy en Velay, dans laquelle il profère une évidence, à savoir que « la France a un héritage chrétien magnifique. » Oui. Peut-on dire plus banal. Et alors ?

Cela laisse à penser à quel point les gens du PS sont d’accord avec lui sur de nombreux autres sujets. Ce qu’ils n’aiment pas au fond chez ce président, c’est sa manière. Pour le reste, on voit bien qu’ils feraient, en gros, comme lui.

Suffit, pour comprendre cela, de mettre son nez dans le dernier livre du maire de Lyon qui, de « l’ardente obligation européenne » à « la nouvelle dynamique des territoires » égrène tous les lieux communs du « nouvel individualisme » dans une novlangue déjà éculée par moult gens de droite avant lui pour accéder au pouvoir. On a le sentiment que toute l’entreprise de ce petit livre (la dernière partie, notamment « problème de droite, réponse de gauche ») est de tenter de faire comprendre aux électeurs de l’UMP et du Modem qu’ils peuvent voter pour le candidat du PS en toute sécurité en 2012, car  ce candidat seul aurait la solution à leur problème (pas aux problèmes de l’électorat de la gauche traditionnelle, encore sensible aux « mythologies ouvrières ».)

La solution ? Sarkozy, au fond, serait juste un tout petit peu trop à droite, (un tout petit peu trop chrétien ? ) une sorte de méchant qui parle mal aux gens (Casse-toi, dégage, and Co). Eux, barons socialistes, seraient de bons gens de droite capables de contenir les récriminations de ceux de gauche, tout en caressant les musulmans dans le sens du poil. Quel programme ! 

Il est assez comique de noter que lorsque Collomb  parle des canuts dans son livre (p.111), c’est pour affirmer à quel point ces gens furent dans le fond chrétiens, à quel point l’Eglise  (le cardinal de Bonald, mais aussi Ozanam, le père Chevrier…) et le catholicisme social ont été déterminants dans la gestion politique de la ville au dix-neuvième siècle. Ce qui  (sommairement résumé il est vrai) demeure l’exacte vérité ; les canuts étaient en effet des chrétiens. Comme toute la France d’alors. Quelle découverte ! Mais que doivent penser de ces rappels du maire de Lyon si proches de ceux de Sarkozy les éditorialistes à l’emporte pièce que sont Laurent Jaffrin ou Claude Askrolovitch ? Mais glissons.

Pour justifier sa fadeur idéologique et son adaptation au marché, Collomb se fait le chantre d’une « consommation de masse étendue aux dimensions du monde – au moins du monde riche – qui n’est plus la consommation homogène qui contribuait en son temps à créer une identité commune. »  (il parle comme une brochure de l’OCDE – entendez par « commune » nationale). Citant Lipovetski, il continue : « La consommation s’est personnalisée, adaptée aux gouts, aux modes de vie, aux valeurs de chacun, permettant l’individu de cultiver ses propres tendances, ses propres passions, pour se distinguer des autres » (p 181). Et alors ?

Le territoire commun, la culture collective et la pensée singulière doivent-ils pour autant se plier devant ce mainstream universel de la consommation abrutissante ? Se fondre dans ce concert ?

J'ai reposé le livre que je venais de parcourir sur la pile.

Une chose est sure. Devant une telle médiocrité généralisée, la défaite de la pensée c'était encore un point de vue,  l’électeur-nomade et perplexe (pour ce que compte sa voix !) n’a plus qu’une solution pour répondre à ces imbéciles : voter-plaisir, en cherchant là où il derangera le mieux tous ces beaux projets huilés dont pas un ne sert ses véritables intérêts …

 

 

 

 

00:45 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : politique, ps, ump, sarkozy, gérard collomb | | |

mercredi, 17 novembre 2010

Le président et la poésie

Au lendemain d’un entretien télévisé de l’actuel président avec trois journalistes (que je n’ai pas regardé), cette réponse de De Gaulle à un journaliste lors d’une conférence du 23 avril 1960 m’a paru fort édifiante :

Q. La curiosité de la presse est sans limite : Quel est votre poète français favori ?
R. Mon poète français favori, c’est celui que je lis et au moment où je le lis. Il y en a beaucoup que j’aime et que j’admire. Je vous demande la permission de ne désobliger aucun d’entre eux, fussent-ils morts depuis longtemps, en faisant des différences.
(23 avril 1960)
De Gaulle, Mémoires d'Espoir, Plon

En ces temps aussi étranges que lointains, surannés, vraiment, celui qui allait devenir deux ans plus tard le premier ministre du Général, puis son successeur à l'Elysée, composait de son côté une anthologie de la Poésie française, laquelle  a fait date. Georges Pompidou la dédia sobrement à Claude.  Dans les quelques pages de la préface, on trouve ceci :

«Qu'est-ce donc que la poésie ? Bien savant qui le dira. Qu'est-ce que l'âme ? On peut constater chez un homme toutes les manifestations de la vie, les analyser, les décrire; on peut - nous l'avons tous fait au collège - analyser un poème, étudier composition, rythme, rime, harmonie. Tout cela est à la poésie ce qu'un coeur qui bat est à l'âme. Une manifestation extérieure, non pas une explication, encore moins une définition. Si donc je voulais m'approcher d'une définition de la poésie, je la chercherais plutôt dans ses effets. Lorsqu'un poème, ou simplement un vers provoque chez le lecteur une sorte de choc, le tire hors de lui-même, le jetant dans le rêve, ou au contraire le contraint à descendre en lui plus profondément jusqu'à le confronter avec l'être et le destin, à ces signes se reconnaît la réussite poétique.»

Georges Pompidou - Anthologie de la Poésie française (préface) 1961

9782253005438.jpg

 

13:00 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sarkozy, de gaulle, politique, poésie, pompidou, littérature | | |

mardi, 16 novembre 2010

Que faire de l'anti-sarkozisme ?

Au surlendemain de la nomination d'un gouvernement ubuesque, qui a dû en révulser plus d'un, la question est brûlante : Que faire de l'anti-sarkozisme ?

 

On le sent tous plus ou moins : la « gauche » vient de s’offrir un de ces moments mémorables dont elle a le secret en rassemblant les plus improbables synergies autour de l’anti-sarkozisme mani-festif 

En réponse, la « droite » dite dure (ça m’a toujours un peu amusé, cette appellation, la droite « dure », c’est comme la gauche « généreuse », vous savez, ça n’existe pas…), s’offre un gouvernement où pratiquer sans intrus l’entre-soi le plus restreint autour des petits-fours et des voitures de fonction. Un couple, oui même un couple y siégera  (on avait Mam…, voilà Pom…).

C'est-à-dire que les chevaux sont dans l'ordre de bataille le plus caricatural qui soit, chacun bien à sa place, avec l’inénarrable « tragédie du centre » et les fols espoirs des extrêmes (droite et gauche) de part et d’autre de la photo de famille ; ce scénario bien en place, l’élection de 2012 se prépare. Les militants de tous bords rebandent un peu en pensant aux distributions de tracts (on dit flyers, à présent) sur les marchés et les parties de collage d'affiches.   

Dans un tel contexte, que faire de Sarkozy,  « le problème de la France »  ? Même le sieur de Villepin, toujours aussi grotesque que lyrique, se le demande ! Sans doute n'est-il pas le seul parmi  les gens de la « majorité ».

Que faire face à Sarkozy, se demandent de leur côté les gens de « gauche », la mine contrite et le ton faussement accablé… dans les deux cas, le même individu, celui qu’il faut déloger, jubile,  au centre du dispositif.

J’entends aussi dire ça et là que le problème seraient les électeurs de Sarkozy. Le problème n’est-il pas plutôt le système qui, en amont, n’a laissé aux électeurs que le sinistre choix entre un Sarkozy et une Royal , deux sous-traitants, autrement dit ? Ce système qui finalement ne laisse au peuple que le choix d’entériner ses propres options…. Ou de s'abstenir.

Si le problème est bien ce système qui a mis face à face Royal et Sarkozy, et qui va placer face à face des gens du même acabit en 2012, eh bien nous sommes, en ce moment où se déterminent les figures  autour desquelles se jouera « l’élection » de 2012 , au cœur même du problème ; au cœur même du problème, un dispositif vicié, mais qui arrange bien du monde, faute de mieux : l’anti-sarkozisme comme antidote du sarkozisme

 Cette radicalisation soudaine de la gauche (mouvement sociaux) et de la droite (nomination du gouvernement), pour cela, sent l’arnaque à plein tube : nous savons bien où sont les véritables décideurs de la réforme des retraites, par exemple. A quoi sert cette soudaine fausse passion, montée en mayonnaise à partir de juillet,  sinon à rameuter les troupes vers les urnes en renflammant la vieille colère des électeurs blasés, - de quelque bord qu’ils soient  ?  

Alors que nous  savons bien, tous, que les vrais centres de pouvoir sont ailleurs et que tant que nous serons ainsi  divertis sur le plan national, nous serons d'autant plus désarmés pour les contester au niveau global qui est désormais le leur…

Dans un tel contexte, que faire de cet anti-sarkozisme qui est le drapeau le plus efficace qu’on a trouvé un peu partout pour rendre furieux les taureaux dans l’arène ? Le dédaigner du même dédain que le sarkozisme. Je me demande si la fonction des politiques français n'est pas d'attirer à eux les passions politiques afin de détourner la contestation des véritables centres décisionnels : un peu comme jadis, les premiers ministres servaient de fusibles aux présidents, les présidents ne sont-ils pas en train de servir de fusibles à ces instances de la gouvernance européenne et mondiale (bruxelles, lobbies, FMI, OCDE...) ? Président d'une nation européenne, premier ministre de l'Europe...

C'est le moment de tenter, si c’est encore temps, de réfléchir à ces deux questions  :

Une contestation coordonnée sur le plan européen est-elle possible pour sortir des contestations nationales aussi épuisantes que stériles - on vient d'en avoir une nouvelle fois la preuve - ou bien sommes-nous condamnés à ne choisir éternellement que la couleur du costume (ou de la jupe) du sous-préfet élyséen et de ses courtisans zélés ? 

Comment peut-on organiser une contestation globalisée dans un monde dont l'économie est globalisée ?

Plus que jamais, nous avons besoin de recul, de distance, de réflexion, de lectures.

Et plus que jamais, on tente de nous jeter dans ce que la passion politique produit de plus inculte, de plus hystérique et de plus bête : après la croisade du sarkozisme, la croisade de l'anti-sarkozisme...

 

2012-le-film.jpg

 

01:10 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sarkozy, politique, remaniement, ps, société, ump | | |