mercredi, 13 juin 2012
La gazette de Solko n°31
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dimanche, 29 avril 2012
Le dernier abencérage
Plutôt que de nous traiter de noms d’oiseaux, nous devrions profiter avec bonhomie et sérénité de ce qui apparaîtra peut-être un jour comme la dernière campagne présidentielle vieille France. Tandis que Sarkozy jette ses dernières cartouches en faisant monter les polémiques afin de se ménager une sortie honorable, le parti socialiste s’apprête à jouer le pari le plus risqué de son histoire en transformant le pays en champ de tulipes dont il contrôlerait toutes les allées. Pendant ce temps-là, celui qui chantait « qu’il y a du soleil sur la France » passe pour de bon l’arme à gauche. Faut-il y voir un mauvais présage ? Et de quel ordre ? Roland Moréno, le français qui inventa la carte à puces à peu près à la même époque (oui, les années 70 furent très productives, ceux qui les vécurent en savent quelque chose) l'a suivi de peu.
Pour ne pas faire retomber la mayonnaise, le 2ème tour français n’est pas achevé qu’on nous annonce déjà le début du show américain. Ce sera ensuite le tour de l’Allemagne. En perpétuelles élections, le monde ! En perpétuelle crise, pareillement... Je ne sais combien l’UMP + le PS + le FN + les petits candidats auront laissé de pognon dans l’affaire. Réinjecté, me direz-vous. Dans l’industrie du papier, celle des sonos, des locations de salles, des barrières de sécurité et des gradins. Rien ne se perd et tout est recyclé. A ce prix-là, tout de même, le téléspectateur attend un bon spectacle pour mercredi soir. Sous Valéry Giscard d’Estaing, nous n’avions déjà plus de pétrole, mais nous avions encore quelques idées. Depuis, nous n’avons plus ni frontières ni monnaie, et nous n’avons plus guère d’idées. Dettes, en revanche. Dettes. Et grands principes, toujours.
Il paraît que Ségolène Royal s’est tirée de l’anniversaire de Julien Dray dès son arrivée en apprenant que DSK et Anne Sinclair étaient aussi invités. Valls et Moscovici ne se sont pas fait non plus prier pour prendre la tangente. Ambiance du prochain quinquennat. Pendant que Hollande fera son remake mollement mitterrandien à l’Elysée, Fillon fera le sien, chichement chiraquien, à l’Hôtel-de-Ville. La même chose en dégradé. Les ors de la sous-préfecture, disputés par de riches chinois et de non moins riches qataris, brillent donc de leurs derniers feux. Ce sont toujours les plus factices.
Hier, il paraît que Gérard Collomb, le bâtisseur de l'OL. Land, soutenait l'équipe d'Aulas auprès de Hollande au stade de France. Aulas a eu sa coupe, Hollande aura la sienne. Quid de Collomb ? Je ne sais pourquoi la tête de Hollande me fait tellement penser à celle de Louis-Philippe. Sans doute qu’il lui ressemble. « Nous vieux témoins des hauts faits, nous sommes obligés de vous dire que vous n’apercevrez là que de pâles et misérables copies. » écrivait François René en avril 1831. Relire la quatrième partie des Mémoires d’Outre-Tombe, celle où le désenchantement lucide de Chateaubriand devant l’imposture du politique s’exprime avec le plus de causticité mais aussi avec le plus de clairvoyance.
Prunelle, un Collomb du temps de Louis-Philippe
14:58 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : roland moreno, eric charden, royal, valls, dsk, politique, aulas, gérard collomb, prunelle, ol, chateaubriand, littérature |
samedi, 27 août 2011
9 bonnes raisons de ne pas porter un socialiste à l'Elysée
1) Le PS possède presque toutes les régions. Il doit ce succès au rééquilibrage des pouvoirs après son échec sur le plan national aux trois dernières élections présidentielles. Confier à un seul parti, quel qu’il soit, les rênes de la gouvernance de toutes les instances de pouvoir du pays serait suicidaire, même si on pourrait s’attendre à un rapide rééquilibrage aux prochaines régionales.
2) Cette situation hégémonique du pouvoir dans le pays ne profitera à long terme qu’à une radicalisation de la droite et donc au FN. N’oublions pas que ce parti a émergé sous Mitterrand et que le seul candidat qui l’a contenu fut Sarkozy en 2007. La stratégie de Marine est d’absorber la droite républicaine et pour cela, elle a besoin d’une présidence socialiste
3) Le discours des socialistes sur l’endettement de la France est démagogique pour deux raisons :
- On pourrait appliquer à l’endettement des régions les mêmes constats qu’à celui de l’Etat durant la même période. Selon Fitch, le pompon de l’endettement revient à la région Pas de Calais, dirigé par Daniel Percheron, avec un ratio de 95%. Quant à la moyenne des régions, il est de 74%.
-L’endettement est structurel, il a été conduit depuis plus de trente ans par tous les gouvernements, et dépasse largement le clivage de la droite et de la gauche.
Le PS ne fera donc pas mieux sur le plan de la dette. Il n’y a qu’à voir les exploits de Zapatero en Espagne.
4) Le PS a fait de l’antisarkozisme son cheval de bataille . Battre Sazkozy est-il en soi un projet de société ? En personnalisant sans cesse le débat, le PS révèle son véritable visage. Tout comme l’UMP, il n’est qu’une machine électorale au service d’ambitions personnelles, un ensemble de baronnies organisé en réseaux puissants...
5) Il n’a pas les moyens de faire mieux que la droite sur le plan social. Ses propositions sont ainsi condamnées à rester lettres mortes et il ne pourra que générer des déceptions, car son alternance est purement et seulement rhétorique. .
6) L’affaire DSK aura eu un mérite, c’est de montrer à quel point le bénéfice moral engrangé par cette gauche et sa mythologie était désormais caduque. Innocenté ou non, DSK a menti tout autant que sa victime, puisqu’il a d’abord nié tout rapport, avant de le reconnaître consenti. Mais qu’importe : tous les éléphants du parti donnent du bravo et bienvenue Dominique parmi nous.
7) Qu’en est-il par ailleurs de la prétendue supériorité culturelle de la gauche ? La culture de la résistance qui caractérisa une génération a cédé le pas à une culture de la collaboration avec le système. L’égalitarisme et l’angélisme de façade initiés par les années Lang ont produit une culture du bling-bling et du consumérisme, dont la droite a su d’ailleurs tirer profit. Ne parlons pas des ravages faits dans l’éducation nationale par les mesures initiés par ces mêmes principes.
8) Les candidats ont-ils vraiment plus de charisme que Sarkozy ? D’une part, leur popularité est conjoncturelle et repose sur un travail de communication et propagande médiatiques incessant . D’autre part, derrière une apparente unité, les divisions sont nombreuses.
9) Le PS représenterait une véritable alternance si une génération de sexagénaires n’étouffait consciencieusement ce parti. Quelle alternance attend-on d’Aubry, Royal, Hollande, Fabius, Moscovici, Collomb, Harlem Désir et autres ? Les voir à la Rochelle sous la houlette de papy Jospin (1) en dit long sur leur vision d’avenir. Durant ses années d’opposition, non seulement le PS n’a pas su se renouveler, mais il est en plus devenu un parti de notables et de politiciens professionnels dont l’ambition pépère est simplement de finir leur carrière au gouvernement. Les présenter comme des figures du renouveau et du changement relève d’une sacrée forfaiture !
Pour toutes ces raisons, porter un socialiste à l’Elysée reviendrait à plonger le pays dans un profond sommeil qui risque de lui être fatal. Quelque chose comme une Monarchie de Juillet revisitée par de cyniques Bisournous désireux de croquer aussi leur part du gâteau.
(1) Est-ce possible de faire plus bling-bling que ça ?
07:44 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : ps, socialisme, la rochelle, politique, sarkozy, aubry, hollande, royal |
mardi, 04 décembre 2007
Ségolène et son histoire d'amour....
Non... Après s'être prise pour la Madone en personne, l'ex-candidate du Parti socialiste, qui ne sait parler que d'elle-même et de son avenir, ose à présent se prendre pour Barbara ! Jusqu'où ira-t-elle dans la sale récup' ? Je ne peux même pas dire que cela m'étonne, tant l'ego surdimensionné de cette femme ridicule laisse songeur. Quelle époque vulgaire! L'ère des coucous et des vautours, l'ère des faux-monnayeurs et des imposteurs de tout poil... Qu'en penserait Barbara, la longue et belle dame brune, la véritable Barbara, Monique Serf de son état, et auteur originale de Ma plus belle histoire d'amour ? que j'ai tant écoutée, qui m'a tant fait rêver, de ville en ville et de scène en scène, celle à qui je dois tant ? Celle qui, lorsqu'elle vous regardait dans les yeux, et malgré sa tristesse, déjà, d'être empêtrée dans le show-business, et dans une sale époque, et dans une humanité qu'elle invitait à aimer tout en sachant qu'elle ne valait pas grand chose, celle qui savait pourtant vous communiquer force, tendresse et dignité... Oserais-je dire Foi ? Ce n'est pas le cas, hélas, de la pilleuse et de la piteuse qui reprend aujourd'hui un titre qui ne lui appartient pas en espérant usurper une légitimité médiatique pour la prochaine présidentielle. Cette femme, qui ment comme elle respire, prétend dans Le Monde daté d'aujourd'hui ne pas s'être rendu compte qu'elle donnait à son livre le titre d'une chanson de Barbara. Son service de marketting ira-t-il jusqu'à prétendre aussi que c'est un hasard, s'il sort aujourd'hui, jour de la sainte Barbara ? Jusqu'à quel point prendra-t-elle les gens pour des idiots ?
Le fait de piquer ce titre est d'ailleurs un aveu : A quel nègre doit-on le reste du bouquin ? A l'heure où les nains, pour se faire une dimension, pillent ainsi, sans vergogne, les grands, la question de Kant se pose à nouveau, et devrait, par nous tous, être posée à cette gauche dérisoire, falsificatrice et immonde : Que pouvons-nous espérer ?
07:25 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ps, ségolène royal, politique, barbara, royal, socialisme |