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jeudi, 02 décembre 2010

Collomb aux deux ânes

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Gérard Collomb était vendredi 26 novembre l’invité des chansonniers des deux ânes ;  ou les chansonniers des deux ânes étaient les invités du maire de Lyon, on ne sait, puisque Jérôme de Verdière le remerciait de son accueil à la fin de l’émission.  L’émission a été rediffusée hier soir sur Paris Première. Sous prétexte de se « prêter au jeu » des chansonniers, jusqu’à quel point un homme politique peut-il se prêter à la démagogie graveleuse, au degré zéro de la communication ? Quelques moments de ce spectacle affligeant :  

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mardi, 16 novembre 2010

Que faire de l'anti-sarkozisme ?

Au surlendemain de la nomination d'un gouvernement ubuesque, qui a dû en révulser plus d'un, la question est brûlante : Que faire de l'anti-sarkozisme ?

 

On le sent tous plus ou moins : la « gauche » vient de s’offrir un de ces moments mémorables dont elle a le secret en rassemblant les plus improbables synergies autour de l’anti-sarkozisme mani-festif 

En réponse, la « droite » dite dure (ça m’a toujours un peu amusé, cette appellation, la droite « dure », c’est comme la gauche « généreuse », vous savez, ça n’existe pas…), s’offre un gouvernement où pratiquer sans intrus l’entre-soi le plus restreint autour des petits-fours et des voitures de fonction. Un couple, oui même un couple y siégera  (on avait Mam…, voilà Pom…).

C'est-à-dire que les chevaux sont dans l'ordre de bataille le plus caricatural qui soit, chacun bien à sa place, avec l’inénarrable « tragédie du centre » et les fols espoirs des extrêmes (droite et gauche) de part et d’autre de la photo de famille ; ce scénario bien en place, l’élection de 2012 se prépare. Les militants de tous bords rebandent un peu en pensant aux distributions de tracts (on dit flyers, à présent) sur les marchés et les parties de collage d'affiches.   

Dans un tel contexte, que faire de Sarkozy,  « le problème de la France »  ? Même le sieur de Villepin, toujours aussi grotesque que lyrique, se le demande ! Sans doute n'est-il pas le seul parmi  les gens de la « majorité ».

Que faire face à Sarkozy, se demandent de leur côté les gens de « gauche », la mine contrite et le ton faussement accablé… dans les deux cas, le même individu, celui qu’il faut déloger, jubile,  au centre du dispositif.

J’entends aussi dire ça et là que le problème seraient les électeurs de Sarkozy. Le problème n’est-il pas plutôt le système qui, en amont, n’a laissé aux électeurs que le sinistre choix entre un Sarkozy et une Royal , deux sous-traitants, autrement dit ? Ce système qui finalement ne laisse au peuple que le choix d’entériner ses propres options…. Ou de s'abstenir.

Si le problème est bien ce système qui a mis face à face Royal et Sarkozy, et qui va placer face à face des gens du même acabit en 2012, eh bien nous sommes, en ce moment où se déterminent les figures  autour desquelles se jouera « l’élection » de 2012 , au cœur même du problème ; au cœur même du problème, un dispositif vicié, mais qui arrange bien du monde, faute de mieux : l’anti-sarkozisme comme antidote du sarkozisme

 Cette radicalisation soudaine de la gauche (mouvement sociaux) et de la droite (nomination du gouvernement), pour cela, sent l’arnaque à plein tube : nous savons bien où sont les véritables décideurs de la réforme des retraites, par exemple. A quoi sert cette soudaine fausse passion, montée en mayonnaise à partir de juillet,  sinon à rameuter les troupes vers les urnes en renflammant la vieille colère des électeurs blasés, - de quelque bord qu’ils soient  ?  

Alors que nous  savons bien, tous, que les vrais centres de pouvoir sont ailleurs et que tant que nous serons ainsi  divertis sur le plan national, nous serons d'autant plus désarmés pour les contester au niveau global qui est désormais le leur…

Dans un tel contexte, que faire de cet anti-sarkozisme qui est le drapeau le plus efficace qu’on a trouvé un peu partout pour rendre furieux les taureaux dans l’arène ? Le dédaigner du même dédain que le sarkozisme. Je me demande si la fonction des politiques français n'est pas d'attirer à eux les passions politiques afin de détourner la contestation des véritables centres décisionnels : un peu comme jadis, les premiers ministres servaient de fusibles aux présidents, les présidents ne sont-ils pas en train de servir de fusibles à ces instances de la gouvernance européenne et mondiale (bruxelles, lobbies, FMI, OCDE...) ? Président d'une nation européenne, premier ministre de l'Europe...

C'est le moment de tenter, si c’est encore temps, de réfléchir à ces deux questions  :

Une contestation coordonnée sur le plan européen est-elle possible pour sortir des contestations nationales aussi épuisantes que stériles - on vient d'en avoir une nouvelle fois la preuve - ou bien sommes-nous condamnés à ne choisir éternellement que la couleur du costume (ou de la jupe) du sous-préfet élyséen et de ses courtisans zélés ? 

Comment peut-on organiser une contestation globalisée dans un monde dont l'économie est globalisée ?

Plus que jamais, nous avons besoin de recul, de distance, de réflexion, de lectures.

Et plus que jamais, on tente de nous jeter dans ce que la passion politique produit de plus inculte, de plus hystérique et de plus bête : après la croisade du sarkozisme, la croisade de l'anti-sarkozisme...

 

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vendredi, 15 octobre 2010

Blocus au lycée.

Depuis deux jours, des « jeunes », comme on dit en novlangue, font le « blocus » devant le lycée. Cela se passe, parait-il, dans toute la France. Enfin, dans les grands « centres urbains », comme on dit encore en novlangue. Le scénario est partout le même ; ils arrivent vers neuf heures. Ils ne sont guère plus d’une cinquantaine. Ils sont cagoulés. Ils sont d’un LEP voisin, ou carrément déscolarisés. Parmi eux, quelques lycéens exaltés. Mais très peu. Ils arrêtent à midi. Reviennent vers quatorze heures. Le paysage est tout autour terriblement banlieue. Ou parfois centre-ville

Ils bloquent à vrai dire sans bloquer. Par intermittence. Le temps que CRS et caméras arrivent. Les uns pour parachever l’image, les autres pour la filmer.

Entre temps, il y a des insultes, des jets d’œufs ou de pierres. On évacue les concierges quand ça pleut trop sur le toit des loges. Parfois, on fait cramer deux trois poubelles, au pire une voiture.  De ci de là, un proviseur ou un professeur qui s’impose ou s’interpose se ramasse un coup sur la gueule. On se meut au gré des SMS et portables, par bans agiles. Télé-transportables. 

A l’intérieur des bâtiments, les cours se déroulent,  comme si, de tout ça, rien n’était. 

Pendant ce temps là, les lycéens (les vrais) qui ont saisi l'aubaine pour faire sauter les cours sont partis défiler en cortèges épars dans le centre-ville. Certains se retrouvent soudain nez-à-nez avec des « casseurs », comme on dit en novlangue, ou bien avec les CRS qui les coursent. De temps en temps, une vitrine claque et le magasin est pillé. C'est jeté. C'est peu parlé. Et pas pensé.

Le pourquoi du comment on en est arrivé là n’est jamais évoqué. On reste dans le pur local.

Rien attendre de la classe politique, rien. Ni des démagos ou des cyniques de gauche, ni des cyniques ou des démagos de droite. Chiasme. 

Pas non plus des journalistes, eux, à l’affût du premier dérapage. Garde à vous généralisé ! Tout le monde est au commentaire absent ; des faits, rien que des faits, des chiffres, rien que des chiffres.  De la statistique comptable. Du fait avéré. Du réel...

On appelle ça un « mouvement lycéen qui se joint au mouvement social». Ce n’est que l’expression de la dissolution commune du social et du lycéen, que le cynisme de chaque bord a laissé se parachever, et dont la jeunesse, celle qui participe aux monômes bon enfant autant que celle qui cherche à en découdre et à piller, fait l’expérience simultanée. Pour les uns une rigolade. Pour les autres un dépucelage. Leur entrée sur la scène du Brave new world, où le monde n'est pas pur et la jeunesse pas non plus  innocente :  Il fallait bien qu’elle arrivât un jour, n'est-ce pas, dit la patronne du bar en torchant un verre, et regardant passer les émeutes.

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Lyon, centre-ville, cet après midi

 

 

21:50 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : manifestation, politique, société, retraites, ps, france, ump, lycéens | | |

samedi, 09 octobre 2010

Front commun contre OL Land

A l’heure où l’Olympique lyonnais est en pleine crise (les supporters ne cessant de demander la démission de Claude Puel) et en plein grand écart (l’équipe est, avec 9 pts, première de son groupe en ligue des Champions mais 17ème et première non relégable en championnat), Jean Michel Aulas, son insatiable président, a écrit à l’ensemble des députés pour leur assurer que « le projet de Grand Stade n'est ni de droite, ni de gauche ». En s’adressant aussi aux parlementaires, les députés Philippe Meunier (UMP) et André Gerin (PC) viennent d'y répondre par une missive commune en date du 7 octobre dont je reproduis la photo. Un tel front commun est suffisamment rare pour être cité.

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Les Français, notent-ils "sont écoeurés par le foot business et tous ses excès qui n'en finissent plus".Tous deux dénoncent l'investissement public versé pour cette infrastructure : 300 millions d'euros selon eux, 180 millions selon le Grand Lyon et OL Land. Et la charge est dure : « 300 millions d'euros pour financer la réalisation d'une enceinte sportive privée pour les seuls intérêts des actionnaires de cette société, qui permettraient de dégager autant de cash pour régler les commissions délirantes liées aux transferts de joueurs et payer des salaires supérieurs à 400.000 euros par mois ». Et ce « à un moment où des efforts sont demandés aux Français pour faire face au déficit et à la dette publique ». Les deux députés plébiscitent la solution, plus raisonnable à leurs yeux, d'agrandir le stade de Gerland qui, rappellent-ils, a déjà "bénéficié de 214 millions de francs d'investissement pour accueillir la coupe du monde en 1998". Ce projet, soulignent-ils enfin, n'est en effet "ni de gauche ni de droite", mais il "vise à satisfaire les intérêts de quelques-uns".

Dont, on le sait, l'actuel maire de Lyon Gérard Collomb...

 

samedi, 18 septembre 2010

Ségolène à Arcueil

« La raison et les arguments ne sauraient lutter contre certains mots et certaines formules. On les prononce avec recueillement devant les foules ; et, dès qu'ils ont été prononcés, les visages deviennent respectueux et les fronts s'inclinent. Beaucoup les considèrent comme des forces de la nature, des puissances surnaturelles. Ils évoquent dans les âmes des images grandioses et vagues, mais le vague même qui les estompe augmente leur mystérieuse puissance. On peut les comparer à ces divinités redoutables cachées derrière le tabernacle et dont le dévot ne s’approche qu'en tremblant », écrivait en 1905 Gustave Le Bon dans son livre un peu oublié, Psychologie  des foules. Aujourd’hui à Arcueil, le discours de Ségolène Royal a offert un bel exemple de cette démagogie incantatoire, devant ses inconditionnels de la fête de la fraternité qui scandaient : « Ségolène présidente ».

 

 « Je crois à la politique par la preuve », a-t-elle pourtant  affirmé On a envie de lui répondre demander  combien, en effet, il lui faut encore de preuves, après  celle, cinglante de 2007 ?

« Je crois à l’articulation entre le local et le global » a aussi asséné Ségolène. C’est bien là que le bât blesse. Car affirmer sa croyance dans « l’articulation entre le local et le global », ce n’est pas s’opposer au système (à celui que par ailleurs on dénonce quand on affirme vouloir « construire un autre système économique »), cela revient au contraire à huiler au mieux tous les rouages qui autorisent la soumission du local au global, de chaque particule de la base au principe qui se tient au sommet. Bel exemple de « tyrannie douce », qui commence par l'articulation du verbal au symbolique.

 « Pas un jeune ne doit rester désœuvré » proclame alors la dame à l’allure soudaine de maîtresse d’école, qui veut ouvrir les portes de l’apprentissage et de la formation par alternance à tous les jeunes et appelle cela la reprise économique.

Ségolène Royal croit à la rhétorique gaullienne, voire hugolienne, mais du Hugo récitée à la lueur d’une lampe à pétrole sur le ton d'une remise des prix, comme dans une image d’Epinal. Elle s’enlise donc dans les pleins et les déliés d'un discours charpenté à la façon d'un besogneux devoir de bac dont le sujet serait un pastiche des discours d'antan : Sur le ton geignard qui est le sien, elle égrène donc une série de plaintes (« la France va mal, la France souffre, la France au corps  blessé… ») qu’elle ponctue régulièrement d’une formule incantatoire : « que font-ils là-haut – rien ». «quand on sait que… »… et puis « je propose », « ça marche », et  enfin « Dans moins de deux ans »

Elle n’hésite pas dans son « désir d’avenir » à s’inscrire dans le sillage gaullien du Conseil national de la Résistance, puis de celui de Malraux qu’elle cite en rappelant des valeurs proclamées par la Révolution, enfin dans celui de Régis Debray qui sera, j’en suis sûr, très honoré d’avoir été dérangé pour une définition de la fraternité qui fera date : « la fraternité c’est se traiter en frère et sœur même quand on n’est pas d’une même famille »: la voilà dès lors qui se positionne en future présidentiable : et de stigmatiser « l’abaissement de la France sur la scène mondiale » , et d’entonner : « le message universel que nous devrons porter en 2012 »

« Vous me redonnez une liberté et une force », dit-elle à ses partisans avant de conclure par un curieux argument : en perdant les trois dernières élections, la gauche aurait contracté une dette vis-à-vis du peuple, puisque c’est la gauche qui finalement serait responsable de la victoire de la droite (elle, la gauche qui était auparavant au pouvoir, et non le peuple qui tout simplement a voté contre elle en votant à droite)… Curieuse façon de reconnaître la responsabilité du vote.

Ségolène Royal conclut enfin son interminable discours sur ces grands mots magiques de  liberté, égalité, fraternité. Elle s’emmêle un peu les pinceaux à leur lecture même. Mais pourquoi malgré ses efforts vertueux, sa dénonciation lyrique de ceux qui font des profits, la dame a-t-elle tant de mal à convaincre ? Parce qu’on se souvient trop que d’autres, d’autres parmi ceux, précisément ceux qu’elle dénonce, nous ont déjà fait le coup.  Il faut citer à nouveau Gustave Le Bon et un paragraphe de sa Psychologie des foules :  

«La puissance des mots est liée aux images qu'ils évoquent et tout à fait indépendante de leur signification réelle. Ce sont parfois ceux dont le sens est le plus mal défini qui possèdent le plus d'action. Tels par exemple, les termes : démocratie, socialisme, égalité, liberté, etc., dont le sens est si vague que de gros volumes ne suffisent pas à le  préciser. Et pourtant il est certain qu'une puissance vraiment magique s'attache leurs brèves syllabes, comme si elles contenaient la solution de tous les problèmes. Ils synthétisent les aspirations inconscientes les plus diverses et l'espoir de leur réalisation. »

C’était en 1905. Il y a plus d’un siècle.

 

Un petit Désir d’avenir ?

 

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Gustave Le Bon (1841-1931)

 

jeudi, 27 mai 2010

Le pouvoir est ailleurs

Soir de grève. Tout le monde est content : les syndicats, pas déshonorés, disent-ils. Ils ont pu compter leurs troupes. Le gouvernement. Pas ébranlé dans sa légitimité, dit-il. Il continuera à piloter les réformes nécessaires. Cette cogestion tranquille des affaires du pays dure depuis si longtemps, de prétendue alternance en alternance prétendue, que je me demande comment des gens peuvent avoir la naïveté de penser que les représentants divers de l’ordre technicien qui structure le monde vont frémir ou sourciller en les voyant défiler ainsi.

J’en suis même à me dire que dans le plan de mesures d’économie concocté par les syndicats à l’usage du gouvernement figurent ces journées de « lutte », ponctuelles et parfaitement inutiles en terme de revendication, mais qui à chaque fois permettent de prélever  dans  la masse salariale une part consentie  par chacun au nom d’un droit de grève qui, finalement, comme le droit de vote, dans le système technicien, se retourne contre celui qui croit en disposer pour l’enfermer un peu plus dans une logique de spectacle, c'est-à-dire d’impuissance et de mort.

 

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20:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, société, grève, retraite, sarkozy, ps, ump, syndicats | | |

mardi, 20 avril 2010

Des nouvelles de l'Hôtel-Dieu

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C’est à mon sens l’argument le plus spécieux, le plus asséné et peut-être le plus performant du « nouveau monde » : le changement est bon. Cette idée, proprement libérale puisque c’est dans le changement que tout marché fait son nid, rencontre aussi dans l’esprit du plus grand nombre je ne sais quelle idée de jeunesse qui la rend sympathique et a priori admissible, quelle que soit la nature du changement envisagé.

Qu’en est-il, dans un tel contexte du patrimoine ? Il est question, à Lyon, de construire un musée et un grand stade qui pour l’instant ne sont, ni l’un ni l’autre, sortis de terre. Et en même temps, il est question d’assigner au vieil Hôtel-Dieu un usage nouveau, hôtel de luxe, usage en contre sens complet, c’est le moins qu’on puisse dire, avec sa fonction emblématique et  séculaire. Et l’idée semble séduire de nombreuses personnes qui vous disent naïvement : mais qu’est-ce que vous avez contre le changement ?

J’ai qu’au nom de ce changement, un bâtiment qui appartient de fait non seulement à l’histoire de la ville, mais par conséquent à chacun des lyonnais, entre symboliquement dans une sphère dont il doit être maintenu à l’écart : celle du privé. J'ai qu'on brade une mémoire, un symbole, une culture. J'ai que c'est idiot. Je renvoie le lecteur à tout ce que j'ai écrit à ce sujet et aux nombreux billets qui sont regroupés ICI.

De nombreux lecteurs de ce blogue ont signé, et je les en remercie du fond du coeur, la pétition de protestation pour la promotion d’un centre de santé à l’Hôtel Dieu. Cette pétition ne sauve pas l'ensemble du site, mais seulement 4 à 5000m2, sur plus de 40 000. C'est déjà ça, même si à mon sens il faudrait mobiliser les gens  de façon bien plus radicale pour la création d'un musée qui regrouperait tous les musées épars de la ville et serait un musée, justement, à la hauteur d'une ville qui se veut de dimension internationale.

Entre la plate forme en lien et une autre plate forme, en cumulant également les signatures manuscrites, 5000 signatures ont été recueillies. C’est beaucoup, c’est encore insuffisant pour créer une dynamique sur toute la région. Je retranscris un extrait de la lettre que j’ai reçu de la part de M. J.F.Valette, du Collectif Hôtel Dieu , ainsi que le texte qui l’accompagne :

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07:53 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hôtel-dieu, politique, patrimoine, société, ps, ump, lyon | | |

mercredi, 14 avril 2010

Le PS et la retraite des jeunes

Je retrouve dans le Verbatim de Jacques Attali (1), à la date du 1er avril 1983, cette note : « entrée en vigueur de la retraite à 60 ans. Je rêve d’une société où le travail serait devenu si intéressant que la revendication principale porterait sur un recul de l’âge de la retraite ». Bien, bien…

Et en date du 5 avril (même année) « Et maintenant, il faut tirer les conséquences de la dévaluation pour la préparation du budget 1984 : stabilisation des effectifs de la fonction publique et réduction de 10% des programmes d’équipement. Les ministres vont réagir. La rigueur n’est pas une parenthèse ; c’est une politique ». On s'en est, en effet, bien rendu compte.

C’est vrai qu’ils ne manquent pas d’humour, les soc’, quand ils sont aux affaires. Voilà qui donne envie en effet de les voir revenir, et vite !. 1983, année de la retraite à 60 ans, fut aussi le début des contrats à durée déterminé, CDD aux noms imprononçables, en tous points conformes à la novlangue libérale (SIVP TUC, CES,CIP, CPE que sais-je ?). Trente ans d’une politique anti-jeune dont sortit, tout armé, le sieur Sarkozy qui déplait tant et tant aux socialistes. 1983 : L’année où l’on commença à prendre dans la poche de Pierre pour emplir celle de Jacques. Dans la poche des plus jeunes, en l’occurrence, pour emplir celle des plus vieux.

Je suggère à François Fillon de prendre modèle, en préparant avec sa réforme sur les retraites à venir, d’aussi succulents futurs premier avril

 

(1) Jacques Attali, Verbatim, 1981-1983

 

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mercredi, 24 mars 2010

Politiciens lamentables

Juste une anecdote : je me souviens d’un collègue de lettres, membre à  l’époque du RPR, qui en mars 1997 était entré furieux dans la salle des profs du lycée de Gagny où je travaillais alors et avait déchiré sa carte devant nous tous en disant : «c’est fini, il n’y a plus de convictions dans ce parti. Chirac va dissoudre l’assemblée et mettre la gauche au pouvoir. Après l’échec de Juppé, il croit qu'il n’y a qu’elle en mesure de réduire les déficits avant le passage à l’euro… »

 

Et de fait, l’étrange cohabitation Jospin Chirac commençait peu après. Et l’on passait à l’euro. Et Jospin et sa clique finissaient peu après dans les cordes d’un premier tour historique, entièrement fabriqué en coulisses, pour ne pas dire en loges.

 

Un autre rappel, aussi : dans ce gouvernement Jospin de cohabitation, Ségolène Royal et Claude Allègre, ministres en charge de l’Education nationale, déclenchaient le dernier mouvement du Mammouth d’ampleur, contre une réforme pilotée par l’OCDE que Jack Lang fit passer en douceur après le renvoi d’Allègre, réforme que Chatel, ministre de Sarkozy, est en train de mener à son terme.

 

Tout ça pour dire quoi ?

 

Qu’il n’y a rien d’étonnant à ce que des transfuges du PS comme Besson ou Kouchner finissent leurs tristes carrières chez Sarkozy. Qu’il n’y a rien à attendre de tous ces fous qui appellent « victoire » ce qui n’est que la marque d’un désintérêt allant croissant dans le pays, tout aussi bien pour eux que pour ceux de l’autre camp.

 

Qui nous délivrera de ces « people » de gauche comme de droite, maqués avec des journalistes, des stars et des sportifs aussi pourris qu’eux, boulimiques d’écran et repus de certitudes ?

 

On voit  la folle de Charente Poitou tendre déjà sa carabine vers 2012, le longiligne De Villepin fonder « son » parti comme Bayrou avait fondé « le sien », et d’autres, déjà, affamés, pointer le museau vers l’Elysée. Vautours d’une démocratie cybernétique et d’une population aimablement couillonnée,  dont on aura je ne sais combien de fois trahi la parole, et à qui le passage à l’euro aura durablement vidé les poches ; réduite à attendre le mondial africain pour enfin penser quelque chose, dans la foulée de cette maudite coupe du monde  1998. En espérant quoi ? Mais quoi, de cette gauche prête à porter le coup final avant de repasser le plat à ses compères ?   

 

Une seule question, pour finir : Comment se fait-il que les dirigeants syndicats ne soient pas capables de s’entendre entre eux au niveau européen afin de dresser des revendications légitimes et cohérentes, face aux grandes organisations qui dirigent le monde à la place des Etats ?

 

La droite a encore de beaux jours devant elle, quoi qu'en disent ces politiciens lamentables qui sont censés la combattre, et ne rêvent, une fois de plus, que de prendre sa place.

 

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