Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 27 mai 2010

Le pouvoir est ailleurs

Soir de grève. Tout le monde est content : les syndicats, pas déshonorés, disent-ils. Ils ont pu compter leurs troupes. Le gouvernement. Pas ébranlé dans sa légitimité, dit-il. Il continuera à piloter les réformes nécessaires. Cette cogestion tranquille des affaires du pays dure depuis si longtemps, de prétendue alternance en alternance prétendue, que je me demande comment des gens peuvent avoir la naïveté de penser que les représentants divers de l’ordre technicien qui structure le monde vont frémir ou sourciller en les voyant défiler ainsi.

J’en suis même à me dire que dans le plan de mesures d’économie concocté par les syndicats à l’usage du gouvernement figurent ces journées de « lutte », ponctuelles et parfaitement inutiles en terme de revendication, mais qui à chaque fois permettent de prélever  dans  la masse salariale une part consentie  par chacun au nom d’un droit de grève qui, finalement, comme le droit de vote, dans le système technicien, se retourne contre celui qui croit en disposer pour l’enfermer un peu plus dans une logique de spectacle, c'est-à-dire d’impuissance et de mort.

 

Hollywood 1952.jpg

 

 

 

 

20:57 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, société, grève, retraite, sarkozy, ps, ump, syndicats | | |

Commentaires

Il fut un temps où je me serais insurgée contre ce que vous dites là. Aujourd'hui je vous donne raison et je suis triste.

J'entendais hier soir Jacques Weber dire/lire partie du monologue de Figaro, au théâtre du Rond-Point...
Il terminait sur ces mots : "Je commençais même à comprendre que, pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir."

Écrit par : Michèle | vendredi, 28 mai 2010

Je ne pense vraiment pas que les syndicats soient contents.

Écrit par : Sophie | vendredi, 28 mai 2010

Certes, certes. Alors quoi ? Le choix est-il entre la résignation et la violence ?

Écrit par : Lelapinblanc | samedi, 29 mai 2010

@ Lapin blanc : Ni l'un li l'autre. Il serait dans la réflexion et la recherche d'autres modèles, solutions. La gauche française a été si bien complice de la construction européenne que nous avons sous les yeux, si bien complice de l'acculturation du pays, de la démolition de l'éducation nationale (cf Allègre / Royal en 2000, même réforme que Chatel)... Que peuvent prétendre ses dirigeants, sinon une part du gateau...? Quel programme !
Je visite régulièrement, comme beaucoup d'autres, ce blog, qui faute de prétendre posséder des solutions, apporte de nombreuses informations (notamment économiques) :
http://www.pauljorion.com/blog/

Écrit par : solko | samedi, 29 mai 2010

Je vous entends bien et je suis également avec intérêt le blog de Paul Jorion. Concernant les modèles alternatifs et les solutions, s'ils ne sont pas complètement finalisés, j'ai néanmoins l'impression que l'ébauche est au moins bien avancée, en tout cas que des pistes sérieuses et pratiques sont déjà étudiées assez avant et que des actions à entreprendre sont définies : pour revenir au titre de votre billet, le problème essentiel reste celui du pouvoir, c'est-à-dire des moyens de mettre en place ces modèles et ces solutions. Et je crains qu'il soit difficile de le faire sans l'imposer par la contrainte à ceux qui sont actuellement au pouvoir (et je ne parle pas (que) des politiques, évidemment). Je veux dire, ils ne se laisseront pas déposséder ou mettre hors d'état de nuire facilement, il faudra probablement les y forcer : qui et comment, là est la question.

Écrit par : Lelapinblanc | samedi, 29 mai 2010

@ Lapinblanc : Là est effectivement la question devant laquelle nous sommes tous éminemment démunis.

Écrit par : solko | samedi, 29 mai 2010

Quel est l'intérêt de cet article, si ce n'est pour l'auteur d'exprimer sa tristesse et sa solitude de ne pas appartenir à la classe sociale populaire des manifestants? Écoutez donc la pluie, cher ami dépressif, et regrettez bien de ne pas appartenir au peuple joyeux et braillard, à la masse bigarrée et revendicative!

Pour ce qui est de chercher des formes alternatives de luttes (sans les guillemets c'est tellement mieux!), je vous propose la lecture de cet article sur les entarteurs Lyonnais rédigé par l'auteur de ces quelques lignes agacées (le mot est faible...):
http://www.free-landz.fr/une/les-entarteurs-lyonnais-2904

Écrit par : Sylvain O. | vendredi, 11 juin 2010

Erreur: commentaire destiné à l'article Mai pourri.

Écrit par : Sylvain O. | vendredi, 11 juin 2010

Les commentaires sont fermés.