vendredi, 19 septembre 2008
Vidéosurveillance et lieux communs
Chhhhuuuttttt !!!
Vous êtes filmés. Pour lire, c'est au-dessus, pour commenter, c'est au-dessous.
11:39 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, rémy de gourmont, actualité, société, vidéosurveillance |
lundi, 15 septembre 2008
N'ayez pas peur
N'ayez pas peur : le slogan est en passe de devenir un mot magique, une sorte de "sésame ouvre-toi de la popularité". Testée une première fois par Jean-paul II le jour de son intronisation, il a été martelé par Benoit XVI à l'occasion de son passage en France. D'abord, sur le parvis de Notre Dame ; puis aux Invalides : "N'ayez pas peur de donner votre vie au Christ." En 2007, déjà, Robert Hossein en avait fait le titre d'un spectacle. Etrange formule, a priori, par laquelle celui qui parle présuppose l'existence d'un grand méchant loup rodant à quelque pas de celui qui l'écoute. Etrange formule, qui offre, par ailleurs, le privilège de conférer une autorité à celui qui la prononce face à ce péril suggéré - une autorité à la fois bienveillante & rassurante-. Formule ambiguë, car il semble qu'il faille ne pas avoir peur de celui qui la prononce malgré le danger qu'il édifie lui-même. Formule qui laisse un COI dans l'implicite (mais de quoi devrions-nous ne pas avoir peur ?). N'ayons pas peur des mots, justement, et reconnaissons que la formule, manipulatoire, est politique au moins autant que religieuse : On se souvient que Sarkozy l'avait piquée, lui aussi, à Jean Paul II dans son discours aux jeunes du 18 mars au Zénith. N'ayez pas peur de la mondialisation, du libéralisme, de ma propre personne : je suis là et j'ai changé. N'ayez pas peur : De la place Saint-Pierre au Palais des Sports, du Palais des Sports au Zénith, du Zénith au Parvis de Notre-Dame, de Notre-Dame aux Invalides, des Invalides à Lourdes, la formule a fait mouche. Et ce n'est pas fini, si on songe à sa carrière déjà avancée dans le marketting et la pub. Il serait donc intéressant de savoir qui en fut réellement l'initiateur.
Or il se trouve qu'en fouillant les textes, on s'aperçoit que celui qu'aurait prononcé la Vierge elle-même à Mélanie et à Maximin à la Salette commence précisément par cette douce injonction : Avancez, mes enfants, n'ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. (Pour la suite et la totalité de ce texte peu connu, suivre le lien). Dans ce texte cher à Léon Bloy, la "Dame de Lumière" accuse l'Eglise de son Fils d'être devenue "un cloaque d'impureté"; elle traite les prêtres qui la servent de "chiens", et annonce, faute d'un redressement spectaculaire de la Foi des Chrétiens, une série de catastrophes sans fin s'abattant sur le pauvre monde. Or l'Apparition de la Salette (19 septembre 1846) précède de deux ans la première apparition de Lourdes à Bernadette (février 1848). On sait à quel point Lourdes a, par la suite, occulté La Salette, non sans arranger d'ailleurs autant la politique de Napoléon III que celle de l'Eglise. On peut en tout cas penser que c'est dans ce discours, qu'il connaissait fort bien, que Jean Paul II a puisé la formule magique, reprise par Sarkozy en campagne électorale, reprise par son successeur aujourd'hui. Décidément, il n'y a pas que la comique Ségolène qui se prend pour une Madone : Quelle époque aurait dit ma mère-grand !
20:38 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : benoitxvi, pape, apparition, actualité, religion, politique, notre dame de la salette |
samedi, 13 septembre 2008
Edvige, Gustav, Cristina, Eloi, Ike, Ignace et moi
Une manie récente (cela daterait du début du XXème siècle et se serait généralisé durant les années soixante-dix) consiste à baptiser les ouragans: D'après Dunn et Miller (1960), le premier usage d'un nom pour un cyclone a été le fait d'un prévisionniste australien qui a donné à un cyclone le nom d'un personnage politique qu'il n'aimait pas. Cette coutume a été, parait-il, instaurée afin de pouvoir communiquer plus facilement avec la population. Lorsqu'un cyclone se révèle particulièrement meurtrier, on le retire des listes en signe de deuil. Sinon, tant qu'il n'a pas "tué", son nom est réutilisé par la suite. Ainsi, avant le Gustav qui a récemment sévi, d'autres Gustav (en 1996, en 2002) étaient passés plus inaperçus. Voici la liste des prénoms attribués aux futurs cyclones tropicaux de l'hémisphère nord.
2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 |
Arthur | Ana | Alex | Arlene | Alberto | Andrea |
En France, il fut un temps où passer la nuit chez Gaspard, c'était passer la nuit au violon; nos anciens n'allaient pas jusqu'à prénommer le Mont-de-Piété où ils laissaient leurs économies, mais ils disaient "Chez ma tante..." L'habitude d'humaniser des événements ou des circonstances désagréables est donc avérée . Et comme, quelque violents que soient certains de nos orages, nous n'avons pas (pas encore) de véritables ouragans à baptiser, alors nous baptisons nos fichiers. Edvige, Cristina, Eloi... Sur ce lien, les premiers à avoir protesté.
Quand même, sauf à rendre aimable ce qui ne l'est pas, tolérable ce qui ne l'est pas, humain ce qui ne l'est pas, je ne vois pas à quoi cela sert de baptiser d'un doux nom d'être des choses aussi détestables qu'un fichier de renseignements, ou encore un ouragan, ou encore son propre patron. Car vous avez remarqué que les patrons aussi se sont mis également, depuis une vingtaine d'années, à se faire appeler par leur petit nom, voire même, dans certaines entreprises, à se faire tutoyer par ceux qu'ils gouvernent... C'est devenu un lieu commun.
Alors, pourquoi ne pas appeler Albert ou Angelina sa déclaration d'impôts, afin de se la rendre -pourquoi pas ?- plus sympathique au moment de la signer. Je propose que tous les radars parsemés sur les belles routes de France portent désormais le nom d'un saint-patron de la Légende Dorée de Jacques de Voragine. Quitte à être flashé, autant se donner l'impression qu'on l'est par un saint ou un martyr, c'est tout de même plus classe de laisser entre des mains de Bien-Nommés quelques points de permis, non ? Restent enfin toutes les caméras de surveillance qui passent leur temps à nous identifier à chaque coin de rue, identifiées, pourquoi ne le seraient-elles pas, elles aussi ? ". Eh oui ! J'ai intérêt à pisser droit car un peu partout, Joaquim, Hermione, Wendy et Olga, m'ont désormais à l'oeil... Fut un temps (1937), le joyeux Fernandel chantait la chanson que voici : Pourquoi n'en ferions-nous pas l'hymne, joyeux autant que dérisoire, de notre nationale et désolante infortune ?
22:32 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : politique, sarkozy, actualité, edvige, fernandel, cyclones tropicaux |
vendredi, 01 août 2008
Tsunami sur les JO.
Les jeux olympiques n'ont pas encore débuté que, déjà, ils sont devenus une sorte de personnage romanesque virtuel. Certes, l'actualité du monde, s'emparant d'eux peu à peu, les transformera bientôt en un événement du Réel, lorsqu'elle distillera l'annonce de ses médailles, de ses records et de ses désillusions dans des centaines de pays, des milliards de foyers. En attendant, chacun peut fantasmer à leur sujet un peu comme il l'entend. Car ils ont ce privilège d'exister déjà dans la réalité historique (comme prolongement de ceux d'Athènes et de Sydney) et encore dans une réalité imaginaire, ou plutôt symbolique, potentiellement déterminée par l'Actualité du Monde. Ils sont en quelque sorte vierges de cette réalité de l'événement, et comme offerts à elle, à tout ce qui peut arriver. Vous me direz : que risque-t-il de se passer ? Les grands pays vont rafler le gros lot des médailles, quelques records seront pulvérisés, une poignée d'inconnus seront révélés aux grands feux des projecteurs. Sans doute.
Au point où nous en sommes, on peut aussi imaginer que ce personnage romanesque appelé Jeux olympiques, dans un scénario différent, rencontrera un autre personnage créé virtuellement par l'Actualité Toute Puissante de ces derniers années. Par exemple, Attentat Terroriste. Scénario rendu plausible par l'antécédent Munich, et aussi par celui du 11 septembre. A moins qu'il ne soit confronté à un autre personnage symbolique, qui entretient avec l'Occident des relations d'empathie incontestable, Mister Repression au Tibet. Ces éventualités sont, bien sûr, envisagées et, me direz-vous, d'imposantes forces de l'ordre sont depuis un bail à pied d'oeuvre pour contrer le scénario fâcheux. Autre personnage romanesque, agissant de façon très puissante sur le psychisme des gens, et qui serait à même de bouleverser l'écriture conforme des événements : Mister Tsunami. La blogosphère bruit donc de rumeurs à propos de ce scénario-ci, plus "intriguant" (au sens romanesque) que les deux autres : un méga tsunami dévastant les cotes de la Chine, à la suite d'un séisme de très grande amplitude. Nouveau personnage entrant en scène : Une crise humanitaire. Une crise humanitaire considérable, avec des retombées économiques qui auraient des incidences sur tous les pays, la France en tête, et qui tiendrait lors le haut de la manchette sur tous les journaux du monde, un monde mondialisé qui, visiblement, a besoin de connaître - ou du moins de rêver qu'il connaît - des effrois mondialisés.
Le suspens mondialisé, c'est à dire celui qui requiert l'attention de tous les peuples , semble ne plus se contenter, en effet, de simples exploits sportifs - tout olympiques soient-ils. Le monde mondialisé paraît vouloir, à travers le canal de ses médias, se procurer des frissons, des fantasmes et des effrois à sa hauteur, des effrois mondialisés. Aussi la simple actualité des Jeux ne suffira plus à combler les attentes qu'elle créée. D'année en année, fiction et réalité ont eu tendance, en s'interpénétrant, à se découvrir de communes caractéristiques : celles de raconter des histoires dont tout un chacun a fini par penser qu'elles se rejoindraient un jour. J'emprunte à Pierre Bayard, psychanalyste et prof de fac qui s'amuse depuis quelques années à réécrire les romans policiers les plus populaires, cette citation : "Ainsi se trouve confirmée l'hypothèse selon laquelle il existe, entre les mondes de la fiction et le monde "réel" un monde intermédiaire propre à chacun, plus ou moins investi selon les sujets, et qui exerce une fonction de transition entre l'illusion et la réalité" (1) Drôle de saloperie d'époque, responsable de cette confusion sans précédent ! Et je crois que, même si - comme c'est fort probable- il ne se passera rien à Pékin, rien d'autre qu'une banale et déjà vue distribution quotidienne de médailles, il faudra, pour satisfaire cette sorte d'attente malsaine d'événements spectaculaires, que les fabricants d'actualité trouvent quelque chose d'ampleur considérable à mettre sous la dent d'une opinion de plus en plus frustrée par le Réel, et de plus en plus égarée dans un scénario sur lequel, au contraire de ce que lui fait croire le crédo démocratique, elle n'a plus aucune maîtrise.
(1) Pierre Bayard, Ed. de Minuit - Qui a tué Roger Ackroyd (1998 ) et L'Affaire du Chien des Baskerville (2008)
02:13 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : actualité, politique, pékin, journalisme, littérature, pekin |
vendredi, 25 juillet 2008
Il faut sauver la planète
Sauver la planète ; un lieu commun : A quel point les causes les plus justes, les priorités les plus absolues, des évidences de bon sens deviennent, dans la bouche des politiques et grâce au travail incessant des médias, de véritables lieux communs, une sorte de fond sonore atemporel et complètement décalé de nos pratiques sociales quotidiennes (ce qui n'est pas, evidemment pas, la meilleure façon de leur rendre service ni de les faire entendre) ; à quel point le discours politique et le discours médiatique sont devenus les producteurs à débit constant de lieux communs : C'est ce que montre cette courte-video, un montage habile de Greenpeace, de façon comique et saisissante. Chacun de ces beaux-parleurs aura, en tout cas, réussi grâce à des chapelets de lieux communs, et jusqu'au dernier de la liste, " une fort jolie carrière", non ?
Production : PGLL
12:53 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, greenpeace, société, nature, actualité, environnement |
jeudi, 24 juillet 2008
Frais de poudre aux yeux
Voici le détail de la note de frais de la réception officielle de Napoléon III à Lyon, en 1860 (publiée par Le Petit Lyonnais en 1877) :
Décoration, tapisseries, pavoisage | 66.000 fr |
Illuminations, éclairage | 40.000 |
Feu d’artifice | 15.000 |
Frais de banquet | 15.000 |
Logement des équipages | 35.000 |
Sablage des rues | 50.000 |
Eau de Cologne, parfumerie | 21.000 |
Distribution au bureau de bienfaisance | 30.000 |
Commentaire de Louis Maynard, qui rapporte le document dans son Dictionnaire de Lyonnaiseries ( tome 3, article Napoléon III) : 50.000 francs de sable, pour l’époque, ça n’était dejà pas mal ! Mais que dire de 21.000 francs d’eau de Cologne J’en demeure rêveur… Malgré les discours de façade, à la suite des débordements de Rachida Dati en la matière, que dirait-il devant le détail de la réception de plusieurs dizaines de chefs d’Etat, à Paris, le 14 juillet 2008 ? Et quel Petit Lyonnais bien informé saura nous dire, au final, à combien s'élèveront, sous ce quinquennat, les frais de poudre aux yeux ?
22:05 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : histoire, politique, napoléon3, lyon, sarkozy, ump, gouvernement |
dimanche, 20 juillet 2008
Lyon Villeurbanne, même combat ?
Sur son propre blog, Romain Blachier soulève la question du rattachement de Villeurbanne et de Lyon. C'est vrai que tout natif ou habitant de l'une ou l'autre commune s'est forcément un jour dans sa vie, en longeant l'une ou l'autre des rues grâce auxquelles on passe, sans s'en rendre compte, de l'une à l'autre cité, posé la question. Villeurbanne, cité autonome, ou enclavée ? Dans le tome III de son histoire de Lyon, l'historien Kleinclausz rappelle deux trois faits : tout d'abord, le décret de rattachement au Rhône des communes de Bron, Vaulx, Vénissieux et Villeurbanne date de 1852. Il est donc contemporain de l’annexion à Lyon des faubourgs de la Croix-Rousse, Vaise et la Guillotière, même si ce ne sont pas les mêmes intérêts politiques qui sont à l'origine. Car dans le dernier cas, Napoléon III souhaitait neutraliser la ville de Lyon, à laquelle d'ailleurs il ôtait sa liberté municipale. La question de son extension sur la rive gauche du Rhône est d'une autre nature.
Le mouvement d’absorption des communes environnantes aurait pu se poursuivre, comme ce fut le cas, par exemple à Marseille. Les cités satellites se rattachent alors, un peu partout, en raison notamment des reseaux de tramways contemporains. En 1874, le préfet Ducros mit à l’étude 2 projets en ce sens, dont un prévoyant l’annexion, à l’Est, de toute la commune de Villeurbanne, d’une partie de Vénissieux. Le but était très mercantile, puisqu'il s'agissait de surveiller les droits d'octroi. Mais les édiles lyonnais hésitèrent. Affaire de gros sous : A Villleurbanne, en effet, trop de travaux étaient à réaliser : percement de nombreuses rues, pavage et éclairage de toute la voierie, égouts à installer. Le président de la Commission, un nommé Ducruet, cite l’exemple de la Guillotière qui, depuis vingt ans, «a plus couté que rapporté». Un tel argument atténue les ardeurs. Et clôt les débats.
Le maire Augagneur remet l'affaire sur le tapis en 1903. Constatant que le centre de Lyon commence à se dépeupler au profit de la périphérie, il craint les fuites hors de la « ville-mère » des établissements industriels et commerciaux, sources bien évidentes de contributions. Déjà à l'époque, le contribuable lyonnais se plaignait d'être plus chargé que celui des communes de banlieue. Le principal argument du maire Augagneur est que la ligne de démarcation entre Lyon et Villeurbanne n’est déjà plus très sensible ; au parc de la Tête d’or, une simple rangée de hêtres… La commission fut, cette fois-ci, favorable. Les élus lyonnais, discernant plus clairement ce que supposait l'extension de leur ville étaient même près à moins se plaindre de l'accroissement des charges qui risquait d'en découler. Mais les villeurbannais, animés par un fort sentiment d’appartenance de classe, et au nom d’une tradition ouvrière déjà vivace, protestèrent vigoureusement contre le « Lugduni Dictator ». Vainement, les partisans de l'annexion firent valoir qu'il ne s'agissait plus que consacrer un fait acquis, en vue d'une collaboration plus féconde... Le 17 janvier 1906, Augagneur ayant quitté la mairie de Lyon, le projet de loi sur le point d'être présenté aux députés fut retiré. Il est vrai qu'Herriot, comme on disait alors "laissa faire".
A partir de ce jour, on considéra que la spécificité lyonnaise (au contraire de la marseillaise) était de suivre la logique de l'agglomération plus que celle de l'annexion. Le complexe urbain a ainsi traversé le XXème siècle et les lyonnais ont dû se résoudre à ce que Marseille devînt la deuxième ville de France (vieux débat) en avalant toutes ses banlieues, tandis que Lyon formait la deuxième agglomération urbaine en conservant les siennes. Même si l'antagonisme Lyon / Villeurbanne ne fut jamais aussi fort que celui entre Lyon et Saint-Etienne, il est certain qu'il se joua sur une opposition entre culture ouvrière & culture bourgeoise. Le clivage politique entre les deux villes fut ainsi très marqué : j'imagine mal Hernu, par exemple, en fervent défenseur de l'annexion... Les temps ont changé. A prèsent, il faudrait demander à Christian Schiaretti s'il a, comme jadis le vosgien Maurice Pottecher, le sentiment d'être à la tête d'un théâtre vraiment populaire ou plutôt d'une scène dont le public est très boboïsé... Je ne suis pas au fait des tambouilles municipales, mais je sais que la venue du TNP à Villeurbanne a expliqué un certain temps le fait que la municipalité lyonnaise se soit détournée du théâtre au profit de l'opéra et de la danse. Je crois que les deux municipalités ont, de mandats en mandats, tissé des compromis assez subtils, souvent tacites, qu'une "fusion" aurait le mérite de faire voler en éclat. D'un autre côté, quand on regarde l'Histoire, on voit que les "intérêts" traditionnels liés à ladite fusion, ont disparu, puisque le développement du tissu urbain s'est déroulé comme si... Mais bon. Je ne crois pas que l'habitant-lambda garde en tête ce genre de préoccupations, encore que tout soit possible. Qu'en pensez-vous ?
10:28 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : lyon, villeurbanne, politique, société |
jeudi, 03 juillet 2008
Libérez Billancourt
Est-il permis de dire à l'heure actuelle, dans ce pays, qu'on ne ressent aucune liesse spéciale, aucune joie indicible, aucune émotion particulière à savoir qu' Ingrid est libérée. Une nausée, plutôt, devant le lexique religieux partout répandu, une certaine inquiétude, aussi, pour la santé politique et intellectuelle de ce pays. « C'est Jeanne d'Arc », déclare un commentateur sur TF1... La société du spectacle aurait-elle trouvé en Ingrid Bétancourt et ses enfants la sainte famille qui lui manquait pour abrutir définitivement ses ouailles ?
Ce que je trouve consternant, pour ma part, au-delà du fait politique lui-même dont on ne maîtrise pas tous les tenants ni les aboutissants, vu la qualité de l'info réelle - c'est la façon dont l'affaire Betancourt est personnalisée. Star-martyr aux côtés d'autres stars (footballeur, acteur, politique, people en tout genre) J'ai l'impression qu'il y a deux mondes, désormais : celui des gens dont on parle jusqu'à extinction des voix, celui de ceux dont on ne parlera plus jamais. Fracture médiatique après la fracture sociale.
Comme Toréador le dit en commentaire : il ne faut pas désespérer Billancourt...
13:29 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : politique, sarkozy, bétancourt, actualité, ingrid bétancourt |
mercredi, 02 juillet 2008
La fête de l'huma en jaguar
En ce moment-même, à la TV, j'entends Elsa Wolinski raconter à Mireille Dumas que son père l'emmenait à la fête de l'Huma en jaguar. Intéressant non ? C'était à peu près à l'époque où Fabius se rendait à Matignon en 2CV. La demoiselle, trentenaire, raconte tout ça dans un livre people qui sort pour l'été, et dont papa a fait la couverture. Un peu plus tôt dans la soirée, Karl Lagerfeld, un qui a de l'humour, présentait son défilé de mode en parlant du narcissisime des femmes riches actuelles; le "grand couturier" vantait la légereté des cadres ovales ou rectangulaires que portaient ses modèles avec un ton et un sourire délicieusement people...
00:58 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, actualité, wolinski, défilé de mode |