mercredi, 07 mars 2012
Gazette de Solko n° 21
00:44 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, sondages |
mardi, 06 mars 2012
Jacques Rancière est vieux
Jacques Rancière est aujourd’hui non seulement un beau vieillard, mais également un orateur brillant, capable de tenir longuement et sans notes un discours émaillé de références. C’était un plaisir l’autre samedi, à la fête du livre de Bron, de l’entendre évoquer le travail sur le régime esthétique de l’Art qu’il poursuit depuis déjà des années, à l’occasion de la présentation de son dernier livre, Aisthesis, ouvrage qui a l’ambition d’être à l’esthétique ce que celui d’Erich Auerbach, Mimesis, fut en son temps à la représentation du Réel. Tout comme lui en effet, il s’appuie sur l’étude d’extraits d’œuvres pour exposer peu à peu un point de vue critique circonstancié.
Jacques Rancière l’avait écrit en 2008 dans Le spectateur émancipé, il appartient « à cette génération qui se trouva tiraillée entre deux exigences opposées. Selon l’une, ceux qui possédaient l’intelligence du système social devaient l’enseigner à ceux qui souffraient de ce système afin de les armer pour la lutte ; selon l’autre, les supposés savants étaient en fait des ignorants qui ne savaient rien de ce qu’exploitation et rébellion signifiaient, et devaient s’en instruire auprès de ces travailleurs qu’ils traitaient d’ignorants ». Quand on se souvient à quel point la question de l’éducation populaire était alors au cœur des débats et des intérêts, et constituait un enjeu politique d’envergure, on est carrément effrayé d’entendre les lieux communs démagogiques que gauche et droite se jettent aujourd’hui à la figure, de « faut virer les étrangers » à « suffit de faire payer les riches », comme si les discours assénés en permanence sur la crise et le chômage depuis les années Giscard, sur le fric-roi, l’immigration et l’égalitarisme depuis les années Mitterrand, sur l’Europe, le pouvoir d’achat et la mondialisation depuis ce qu’on a pompeusement baptisé « le nouveau millénaire », avaient définitivement enfumé les esprits.
Et tandis que j’écoutais Jacques Rancière évoquer les chapitres de son livre (dont j’aurai l’occasion de reparler puisque je l’ai acheté), je me demandais quelle pertinence gardait la question de l’émancipation de l’individu par le regard ou par la pensée, à l’heure où on ne parle plus que de socialisation et d’intégration, de catégories ou de communautés sociales, de peuple ou de nation. Le solitaire marginal est de plus en plus KO.et ne peut survivre que résolument réactionnaire. Qu’un président comme Sarkozy ou comme Hollande soit élu, quelle nourriture en sa marge le solitaire trouvera-t-il pour survivre (je parle de nourritures intellectuelles) ? Car la question qui se posait dans l’hexagone en ébullition à l’époque où Jacques Rancière a eu vingt ans et où un vieux général nostalgique de grandeur régnait sur la France est une question aujourd’hui non pas dépassée, mais plus curieusement qui ne se pose plus, ni à notre temps, ni à notre école, ni à nos medias, ni à nos intellectuels, s’il en existe encore dans ce triste village qu’on veut globalisé. Il est d’ailleurs très significatif qu’on soit passé de l’éducation populaire à l’éducation citoyenne, de la volonté d’élever les gens à celle de les intégrer,en passant du monde où Jacques Rancière était jeune à celui où il est devenu vieux.
Jacques Rancière Photograph by Giulio Squillacciotti.
01:41 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, aisthesis, jacques rancière, politique |
lundi, 27 février 2012
Un ange noir
Curieux texte, que le dernier roman de François Beaune. Dans un Lyon dont le centre névralgique serait la place des Terreaux, ses SDF et ses punks à chiens et qui, pour le reste, se résume à des lieux de passage, de travail ou de survie, il examine de près la faillite de l’héritage républicain, « la faillite du code de vie commun » (p 97). A partir d’un fait divers relaté par le Progrès, il plonge son lecteur dans le carnet de bord d’un personnage ambigu, petit blanc fin de race « né avec une sciatique » (p 65) et « vivant parmi les mules obéissantes (p 67). A la croisée de plusieurs mondes, Alexandre Petit (c’est lui l’ange noir annoncé par le titre) tient à la fois du pauvre type, du justicier et du criminel en cavale.
Par une sorte de malédiction maternelle la fois sociologique, affective et onomastique, ce héros qui sait lire ne retient pas ce qu'il lit.. Entendons par là qu’il n’a ni le goût ni le désir ni la capacité de déchiffrer sur le long terme le monde à travers autre chose que des sensations immédiates ou des impressions instable. Sa mère l’ayant détaché, coupé de tout héritage, il ne maîtrise donc ni les codes de l’ancien monde (« boulets de certitudes éculées à traîne derrière soi - p 238), ni vraiment ceux du nouveau. De l’expérience qu’il fait de sa vie sociale, il ne tire qu’une énergie lucide et négative, une énergie d’extermination qui le pousse au crime gratuit, voire sacrificiel. C’est donc un personnage complexe, attachant et malsain, avec lequel le lecteur peut être tout autant distancié qu’en totale empathie : d’où l’intérêt du roman, la richesse du texte, l’originalité du sujet.
Ce personnage règle donc ses comptes non seulement avec sa « vieille carne de mère » institutrice très classe moyenne, mais aussi avec tout son entourage, gens de gauche à la duplicité manifeste qui ont manufacturé la décadence de son univers (« une mauvaise foi, cette tradition de gauche que je pratique depuis l’enfance, et qui s’applique à tout » p 244), qu’ils soient de grands penseurs (nos grands intellectuels s’époumonent au-dessus de la tête des gens, professeurs, intellectuels m’ont appris à viser trop haut » p258) ou de simples militants (« Leur fausse envie de changement me donne des haut-le-cœur. Ils regardent le match, mais ils sont convaincus qu’ils feraient un meilleur entraîneur que celui en fonction» p 110).
Dès lors, écrit le héros, « Mon sort est déjà programmé » (p 52), « Le sort s’acharne et me colle ce crime sur le dos » (p56). Car il cache un secret «difficile à décrire » : pour résumer, dit-il, on ne le trouve pas sympathique : « l’antipathie que je dégage est telle une seconde nature. Je vis avec depuis toujours ». (p 36)
Dans son environnement qui ne lui offre plus rien de naturel (« La ville, quand je respire, se soulève de pollution. Son ombre tremble. La pire odeur, je crois, est cette odeur artificielle de croissant. Je peux vomir au moment où je croise cette onde sucrée de boulangerie dans le couloir du métro »), Alexandre Petit estime « faire partie des rescapés » (p 67) : « nous survivons grâce au progrès de la médecine. La société moderne, en vaccinant, a choisi de faire cohabiter fantômes et vivants, sans distinction » (p 67) Ayant apprivoisé son état maladif, l’ange noir, qui a appris « les petites lâchetés » nécessaires à sa survie va découvrir durant les chapitres de ce texte envoutant le plaisir du crime, un crime qu’il situe entre nécessité et délivrance.
Dans l’univers de François Beaune, il y a ceux qui, proches de l’ironique Dieu des temps modernes, se pavanent de l’autre côté de l’écran parce qu’ils ont réussi, et ces autres que ce même Dieu a oubliés, qui meurent dans la société civile, (infirmiers, policiers, profs, commerçants, punks, SDF…) « Le monde est inversé » (p 157) et «la statistique est une pieuvre aux immenses tentacules ventousés à nos têtes » (p252) : « Statistiquement, nous avons 7,3 fois plus de chances de refaire un chemin familier que d’en prendre un nouveau » (p 191), « 99% de ce qui a vécu que terre a déjà disparu (p169). Statistiquement aussi, nous avons tous une chance de devenir criminels tant le monde est devenu laid et la figure de l’autre haïssable, qu’il soit turc (« Les Turcs attirent les affamés tels les étrons les mouches » « rouleau de bidoche grillant heureux dans l’air rance au milieu des fautes d’orthographe ») ou discounter (« Le discounter est pire qu’un Turc : il touche à tous les coins de la vie de consommateur. Il te noie et te charme de laideur. »)
D’où cet aveu : « j’ai appris à considérer le beau comme un danger. Quand j’aperçois un produit laid comme les yaourts premier prix, je suis instinctivement attiré, je les mets dans mon panier avec plaisir, avec l’impression d’être à ma place. Le laid est l’intuition du pauvre » (p204)
Thriller, fable sociale, le roman pourrait apparaître comme celui d’une génération sacrifiée sur l’autel de la fameuse « adaptation » au monde moderne, qui fut et demeure la litanie de tous les biens pensants du système : « Chacun sait qu’adaptation est mutation, mutation qui réclame le sacrifice d’une génération au minimum, sacrifice dont la prochaine génération bénéficiera car elle aura sa place, elle connaître les nouvelles règles de comportement », écrit Beaune à la fin de son texte, comme pour justifier à la fois l’errance et le sur-place de son héros, surdiplômé et enquêteur à la Sofres, bénévole aux Restos du cœur et antisocial confirmé, adolescent attardé et criminel, héros trouble dans la psyché duquel se lit toute la schizophrénie molle de l’époque.
François Beaune, Un Ange Noir, Verticales, 2011
11:31 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : françois beaune, un ange noir, verticales, littérature, lyon, société, politique |
mercredi, 22 février 2012
Gazette de Solko n°19
09:59 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : hollande, changer de destin, dsk, allègre, ferry, politique |
lundi, 20 février 2012
Mensonge et politique
Accuser Sarkozy d’avoir menti en 2007 ou Hollande de mentir à présent, c’est faire preuve d’un manque d’audace et d’esprit à première vue étonnant : L’art du mensonge n’est-il pas en effet une vertu cardinale communément admise en politique ? On ne le sait que trop depuis Machiavel qui ne cesse d’insister sur le rôle des apparences dans la constitution de la panoplie du Prince. Tout mensonge est le prélude d’un retournement de veste, et sans retournement de veste, un politicien ne vit que l’espace d’une saison, qu’on songe à De Gaulle et l’Algérie, Mitterrand ou Chirac et l’Europe.
La dénonciation par les gens de gauche comme par ceux de droite du mensonge de l’autre camp est ainsi la meilleure façon de débusquer chez l’adversaire une faiblesse politique : surprendre ce dernier est train de mentir revient en effet à dévoiler le fait qu’il ment mal, puisque le propre du bon mensonge serait de passer inaperçu. Et s’il ment mal, il a été ou sera un mauvais prince.
De ce point de vue, on peut dire que nos modernes en sont de piètres ; Rien qu’hier, j’ai entendu Nicolas Sarkozy prétendre à Marseille que grâce à lui «nous avons échappé à une catastrophe », et François Hollande lui répliquer dans les studios de BFMTV que « jamais il ne prendrait une décision injuste ». Courage et Justice : droite hargneuse et gauche vertueuse tentent de manière aussi grotesque que malhabile d’incarner un lieu commun face à l’opinion. Et faute de mieux, le spectacle s’en contente. C'est tout dire.
« La vérité, quoique sans pouvoir et toujours défaite quand elle se heurte de front avec les pouvoirs en place quels qu’ils soient, possède une force propre ; quoique que puissent combiner ceux qui sont au pouvoir, ils sont incapables d’en découvrir ou inventer un substitut viable. La persuasion et la violence peuvent détruire la vérité, mais ils ne peuvent la remplacer. »
Hannah Arendt - « Vérité et Politique », La Crise de la Culture
13:49 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mensonge, hollande, sarkozy |
vendredi, 17 février 2012
Leur monnaie, leur parole commune
Dernier jour pour échanger vos francs, lit-on un peu partout dans la presse aujourd’hui. Ce jour, vendredi 17 février 2012, le franc devient donc exclusivement un objet poétique, à quelques semaines d’une élection durant laquelle deux tenants du Oui à la Banque centrale européenne indépendante font mine de s’affronter comme d’autres escrocs politiques le firent avant eux. « Je suis de gauche » souriait à pleines dents, sirupeux, Hollande sur une chaine de télé, tandis qu’à Annecy, Sarkozy le traitait de menteur. La superposition des deux images et des deux propositions était éloquente : si l’on admet en effet que le clivage réel dans les peuples est purement économique, c'est-à-dire qu’il ne distingue en réalité que des pauvres et des riches, on voit bien en effet que ces deux partisans de la Banque centrale européenne autonome ne sont opposants que pour le spectacle.
François Hollande s’opposant à Nicolas Sarkozy sur son bilan est un leurre, le même leurre que François Mitterrand s’opposant à Valéry Giscard d’Estaing sur le sien en 1981 : en guise de changement, Hollande ne rêve que de prendre sa place pour faire la même politique que Sarkozy, tout comme Mitterrand, son modèle, prit la place de Giscard pour faire passer ce foutu euro que le rédacteur de la Constitution européenne avait inventé avec d’autres sous le nom d’écu. D’une certaine façon, le jour d’aujourd’hui qui entérine la confiscation de notre monnaie par une banque mondiale autonome est leur œuvre et leur victoire communes à tous, présidents, ministres, députés, sénateurs et chefs de partis de ces quatre dernières décennies.
Cette bipolarisation de la vie politique place donc en campagne un vrai président de droite contre un faux président de droite, la droite sarkoziste contre la droite socialiste, dans un pays où l’alliance des deux depuis quarante ans est l’unique responsable de l’endettement de l’Etat. Qu’on se souvienne de Jospin, Moscovici, DSK et consorts, volant au secours de Chirac après la dissolution de 1997 pour mener à bien les fameux critères de convergences de Maastricht afin de donner tous les pouvoirs à cette Banque centrale lors de la création de l’euro (1999 et 2002).
A cette entreprise de confiscation de la monnaie, s’est adjointe une entreprise de confiscation de la parole, dont les deux camps se sont rendus complices sur plusieurs fronts :
- Celui de l’appauvrissement de la langue qui, au nom de l’égalitarisme, a été mené de mains de maitres aussi bien par la gauche que la droite. Le corollaire de cet appauvrissement fut la progressive infiltration de la culture Mainstream, cette culture qui plait à tout le monde dont Martel se fit récemment le chantre
- Celui du culte des valeurs, qu’elles soient nationales comme le travail et la famille du côté de Sarkozy ou qu’elles relèvent de la bouillie républicaine avec l’anti racisme et la défense indignée des minorités du côté de la sordide gauche plurielle. Sur ce culte campent aussi bien les sbires de Marine que ceux de Hessel.
- Celui des communicants avec les grands meetings d’une part, dont Le Bourget pour Hollande et Marseille pour Sarkozy sont les plus récents exemples, et la propagande, par les chiens de garde respectifs de chaque parti, des petites phrases des candidats sur les réseaux sociaux ou dans les medias traditionnels.
Pendant ce temps, dans le monde réel, la confiance en l’euro, leur œuvre commune, s’évapore doucement.
De nombreux spéculateurs ont fait monter le cours de l’or depuis ces derniers mois, en pariant sur un effondrement progressif de cette monnaie de consommation sans corps ni histoire réels, après que les pays les plus endettés -à commencer par la Grèce- auront dû quitter la zone euro afin de rembourser leur dette avec une monnaie dévaluée.
Qu’en sera-t-il alors de la dette française, creusée depuis Mitterrand jusqu’à Sarkozy en passant par Chirac, chacun servant, de la retraite à 60 ans au bouclier fiscal, les intérêts de sa clientèle électorale ? Et qui croira qu’Hollande (qui affirme non sans culot qu’il sera le président de la sortie de crise) plus que Sarkozy aura le pouvoir d’agir sur la BCE, avec les pouvoirs restreints qui sont désormais ceux d’un président français?
Deux mois de mensonges, donc, de petites phrases et d’affrontements stériles gérés par des communicants sur des plateaux, attendent donc le pays de Rabelais et ses citoyens privés de paroles comme ils le furent de leur monnaie. Nous sommes, en effet, sommés d'écouter, de comprendre, d'adhérer puis de voter mais à quel endroit, dites-moi, de parler, de se parler ?
Le Front de Gauche d’un côté et le Front National de l’autre ne sont là que pour canaliser le ressentiment sur ces fameuses valeurs, un peu comme la cape rouge cherchant l’attention du taureau : avec eux, le monde est simple, il y a les bons d'un côté et les salauds de l'autre, comme en 44, et chacun doit être d'un camp. Mais dès lors que ni l’un ni l’autre n’a les moyens d’accéder au pouvoir au second tour, à quoi sert cette mis een scène, sinon à remplir les caisses des partis (0,60 euros la voix) et gérer les ralliements.
Dès lors, à part occuper la position du spectateur cynique et se marrer devant les Guignols de l’Info en se croyant le plus malin, quel recours demeure-t-il au citoyen miniaturisé que chacun d'entre nous est à son insu ? S’il a compris que son vote (une voix sur plus de 40 millions) n’est plus depuis longtemps qu’un pis aller auquel une éducation citoyenne en papier mâché est seule à conférer une importance tronquée, il peut se désolidariser de ce système : le faire savoir en votant pour n’importe qui, sa belle mère ou son poisson rouge, ou bien en ne votant pas. Prendre soin de lui, de son individu, de sa parole, de ceux qui l’entourent. C’est à cela que dans toutes les dictatures a servi la culture, spécialement livresque. Remettre donc la politique et ses prétentions à sa place. Refuser, au nom de l’estime qu’il a de lui et des autres, de se faire illusionner - on pourrait aussi dire divertir - d’une aussi piètre façon.
Pascal sur un ancien billet de 500 francs, l'un des plus mélancoliques de la Banque de France. Malgré l'ironie terrible qu'il y eut à faire figurer le penseur du divertissement et du pari sur un billet de banque alors que les Trente Glorieuses et la consommation battaient leur plein, j'ai toujours aimé ce visage songeur devant la tour Saint-Jacques, comme s'il était une sorte de gardien du temple, du vrai temple, celui du lecteur solitaire.
02:36 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, billets français, pascal, tour saint-jacques, divertissement |
jeudi, 16 février 2012
Les Dupond(t) sont en campagne
11:01 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, présidentielle, hergé |
mercredi, 15 février 2012
Gazette de Solko n°18
16:42 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sarkozy, présidentielle, politique, actualité |
lundi, 13 février 2012
Le torchon brûle
Tandis que le candidat du PS, avec sa gueule de monsieur Homais et son « rêve français » tente d’investir je ne sais quel « pôle républicain », tandis que le candidat président, avec sa gueule de hussard et son « combat pour les valeurs » part en chasse sur « les terres du front national », il est des images qu’on ne peut ni cacher ni montrer : celles de la réalité des incendies à Athènes, ceux qui sont spontanés comme ceux qui sont provoqués. On ne peut les cacher, on les montre donc, furtivement, entre deux actualités, le « froid polaire » et les agitations des sieurs Hollande et Sarkozy qui s’en vont en campagne, comptant sur ces deux non-événements pour détourner l’attention du torchon qui brûle.
Cela n’empêche pas, évidemment, le torchon de brûler.
07:20 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, ps, sarkozy, hollande, athènes, grèce, crise de la dette, euros |