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jeudi, 25 septembre 2008

La fable des abeilles

Parasites ? Pesticides ? Portables ? Les abeilles, comme les humains, perdent le nord et souffrent de troubles comportementaux. Frappées par de multiples pathologies, elles seraient menacées de disparition imminente. On s'interroge, ça et là, sur leur sort; des titres alarmants fleurissent. L'apocalypse des abeilles serait-elle le prélude à celle du genre humain ?

Bernard Mandeville, en 1714, avait déjà lié le destin de ces bourdonnants insectes à celui du roseau soi-disant pensant. On sait le rôle que joua par la suite sa fable des abeilles dans la critique du capitalisme et de ses fondements immoraux. Dans son texte, la ruche devenait une métaphore du royaume : « Ces insectes imitaient tout ce qui se fait à la ville, à l'armée et au barreau, vivaient parfaitement comme des hommes, et exécutaient, quoiqu'en petit, toutes leurs actions. »

Dans un autre contexte, la ruche a souvent servi d'allégorie à la conception de la Cité idéale. Son organisation a fasciné autant de théoriciens politiques que de moralistes. Et voilà qu'à l'ère technologique, la petite abeille, dans la dérégulation générale du monde économique, continue d'accompagner l'homme jusqu'en ses pires craintes, et ses plus noirs pressentiments.

08:09 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, actualité, société, capitalisme, abeilles, mandeville | | |

mercredi, 24 septembre 2008

Entre les murs de la fiction

Après celui du flic et celui du commissaire, celui du détective et de l'espion, d'autres métiers font l'objet de « créations littéraires & cinématographiques. » Il y a eu les médecins d'Urgences, les instituteurs de l'Instit, il y a désormais les professeurs avec cette curieuse palme d'or décernée au printemps dernier. Le genre policier n'a jamais posé problème car il s'est toujours défini comme un genre, précisément : à part quelques idiots, je pense que tout le monde faisait clairement la distinction entre le commissaire Maigret et un commissaire normal; tout le monde, malgré les prétentions scientifiques très grossières de Zola, faisait la distinction entre Jacques Lantier et le conducteur de la locomotive Paris-Le Havre. On l'espère du moins.

Tout le monde fera-t-il la distinction entre cette classe de quatrième qu'on nous montre et la réalité ? C'est moins sûr. D'abord parce que tout est fait pour brouiller les pistes : auteur/prof mettant en récit  son métier (François Bégaudeau), faux-acteurs juvéniles et enthousiastes, vrais-décors  (collège et collégiens Françoise Dolto, paris XXème), bref : tout est là pour, après une partie de télé-réalité,  jouer au cinéma-réalité. L'argument de vente (qui serait d'ailleurs un contre-argument à mes yeux) : c'est une vraie classe de 4ème ! Mais alors, si c'est une vraie classe, quel est intérêt d'aller la voir sur la toile ? Je serais un enseignant de collège, je ne le ferais qu'à condition d'être payé en heures sup', non ? D'autant plus que c'est très à la mode, les heures sup'. Mais moi, payer pour ça !  Bref.

L'intérêt, le titre du long métrage le suggère, c'est, comme au théâtre, de transformer la toile en quatrième mur pour pénétrer dans la classe. Article de Paris-Match : "La grande force de frappe de ce film est de nous faire rentrer dans une classe avec le réalisme d'un reportage" Nous, parents, citoyens du monde d'après-l'école, on se paye une petite régression, on retourne à l'école, on accompagne notre marmaille, on mate, on juge. La presse de ce jour est emplie d'articles où l'on donne, un peu comme chez le bêtifiant Delarue, la parole à chacun-chacune : "C'est nous en exagéré" disent des gamins dans les colonnes d' Ouest France. Pourquoi ce nous, clanique autant que clonique, me met-il si mal à l'aise ? Parce qu'il abolit le moi, dans la bouche de celui qui le prononce. Pire, même, il prend sa place.

Tout comme d'ailleurs la pseudo-réalité du pseudo reportage est en train de prendre la place de la fiction sur l'écran; tout comme une espèce de fiction contamine la réalité des collèges et des lycées. Dans certains établissements, on organise des sorties scolaires au ciné du quartier. On va aller voir le film ensemble, et puis on ira se voir au cinéma, et puis on en parlera après, et puis on organisera un débat, et tout ça fera un cours ! Si c'est ça la France métissée, il faudra qu'on m'explique en quoi elle est moins ridicule que la France profonde ! Il y a des profs, j'en suis sûr, qui vont trouver tout ça très bien, très bien... Des parents, aussi. Et, bien sûr, des collégiens. Evidemment ! Eux, cependant, ont quelques excuses. Mais les adultes ! Pauvres parents. Et surtout, pauvres profs !

Il parait que ce film, que je n'irai pas voir, se dirige vers les Oscars. Pour représenter la France sarkozienne, après le navet de Cotillard en carton-pâte, c'est vrai qu'on ne pouvait trouver mieux. Pauvre Education Nationale. L'enseignement de l'Ignorance dont parlait Jean Claude Michea du temps d'Allègre est dépassé : "dans la société du spectacle, écrivait-il alors, un professeur ne peut plus rien enseigner sans devenir lui-même spectaculaire" Qu'on me comprenne bien : ce n'est pas qu'on fasse un film sur l'école ou les professeurs qui me dérange. Il y a bien eu L'Ange bleu, Topaze, Le Cercle des Poètes Disparus... Ces productions là s'affichaient clairement comme des fictions.  C'est qu'on fasse des films qui prétendent montrer la réalité et qu'on se serve de ces films pour faire ni plus ni moins une sorte de propagande : voilà qui me conforte dans l'idée terrifiante que la Société du Spectacle est entrée pour longtemps dans l'ère de l'Ignorance de l'Enseignement... Orwell rajouterait : dans celle de la propagande.

 

18:17 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : actualité, société, cinéma, éducation, entre les murs | | |

jeudi, 18 septembre 2008

Léopold m'a taguer

"Léopold m'a taguer" (...). Il me faut donc choisir un livre, l'ouvrir (pas au hasard comme j'aime le faire), mais à la page 123, indiquer ses références (auteur, éditeur, année), puis tel un écolier appliqué recopier les lignes 5 à 10. Quelques lignes de circonstances, donc, récoltées chez Péguy, ("L'Argent", Gallimard, 1932) :

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"Je n'aime pas, mon  jeune camarade, et pour dire le vrai, je ne veux rien savoir d'une charité chrétienne  qui serait une capitulation perpétuelle devant les puissants de ce monde. Je ne veux rien savoir d'une charité chrétienne qui serait une capitulation constante du spirituel devant les puissances temporelles."

A mon tour de désigner quelques victimes : Fond de tiroir, Myriam Gallot, File la laine et Romain Blachier

A la suite de mon tagueur, je répète les instructions, pour mes tagués :  Vous devez :

-Citer la personne qui vous a tagué(e)

-Choisir un livre, l'ouvrir page 123,

-recopier les cinq lignes qui suivent la cinquième,

-indiquer les références du livre...-

-Et taguer 4 autres personnes à votre tour ! (les avertir aussi).

Bonne continuation

08:54 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, péguy, tag | | |

dimanche, 14 septembre 2008

une journée

blanche

22:29 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : blanc | | |

vendredi, 01 août 2008

Tsunami sur les JO.

Les jeux olympiques n'ont pas encore débuté que, déjà, ils sont devenus une sorte de personnage romanesque virtuel. Certes, l'actualité du monde, s'emparant d'eux peu à peu, les transformera bientôt en un événement du Réel, lorsqu'elle distillera l'annonce de ses médailles, de ses records et de ses désillusions dans des centaines de pays, des milliards de foyers. En attendant, chacun peut fantasmer à leur sujet un peu comme il l'entend. Car ils ont ce privilège d'exister déjà dans la réalité historique (comme prolongement de ceux d'Athènes et de Sydney) et  encore dans une réalité imaginaire, ou plutôt symbolique, potentiellement déterminée par l'Actualité du Monde. Ils sont en quelque sorte vierges de cette réalité de l'événement, et comme offerts à elle, à tout ce qui peut arriver. Vous me direz : que risque-t-il de se passer ? Les grands pays vont rafler le gros lot des médailles, quelques records seront pulvérisés, une poignée d'inconnus seront révélés aux grands feux des projecteurs. Sans doute.

Au point où nous en sommes, on peut aussi imaginer que ce personnage romanesque appelé Jeux olympiques, dans un scénario différent, rencontrera un autre personnage créé virtuellement par l'Actualité Toute Puissante de ces derniers années. Par exemple, Attentat Terroriste. Scénario rendu plausible par l'antécédent Munich, et aussi par celui du 11 septembre. A moins qu'il ne soit confronté à un autre personnage symbolique,  qui entretient avec l'Occident des relations d'empathie incontestable, Mister Repression au Tibet. Ces éventualités sont, bien sûr, envisagées et, me direz-vous, d'imposantes forces de l'ordre sont depuis un bail à pied d'oeuvre pour contrer le scénario fâcheux. Autre personnage romanesque, agissant de façon très puissante sur le psychisme des gens, et qui serait à même de bouleverser l'écriture conforme des événements  : Mister Tsunami. La blogosphère bruit donc de rumeurs à propos de ce scénario-ci, plus "intriguant" (au sens romanesque) que les deux autres : un méga tsunami dévastant les cotes de la Chine, à la suite d'un séisme de très grande amplitude. Nouveau personnage entrant en scène : Une crise humanitaire. Une crise humanitaire considérable, avec des retombées économiques qui auraient des incidences sur tous les pays, la France en tête, et qui tiendrait lors le haut de la manchette sur tous les journaux du monde, un monde mondialisé qui, visiblement, a besoin de connaître - ou du moins de rêver qu'il connaît - des effrois mondialisés.

Le suspens mondialisé, c'est à dire celui qui requiert l'attention de tous les peuples , semble ne plus se contenter, en effet,  de simples exploits sportifs - tout olympiques soient-ils. Le monde mondialisé paraît vouloir, à travers le canal de ses médias, se procurer des frissons, des fantasmes et des effrois à sa hauteur, des effrois mondialisés. Aussi la simple actualité des Jeux ne suffira plus à combler les attentes qu'elle créée. D'année en année, fiction et réalité ont eu tendance, en s'interpénétrant, à se découvrir de communes caractéristiques : celles de raconter des histoires dont tout un chacun a fini par penser qu'elles se rejoindraient un jour. J'emprunte à Pierre Bayard, psychanalyste et prof de fac qui s'amuse depuis quelques années à réécrire les romans policiers les plus populaires, cette citation : "Ainsi se trouve confirmée l'hypothèse selon laquelle il existe, entre les mondes de la fiction et le monde "réel" un monde intermédiaire propre à chacun, plus ou moins investi selon les sujets, et qui exerce une fonction de transition entre l'illusion et la réalité" (1) Drôle de saloperie d'époque, responsable de cette confusion sans précédent  ! Et je crois que, même si - comme c'est fort probable- il ne se passera rien à Pékin, rien d'autre qu'une banale et déjà vue distribution quotidienne de médailles, il faudra, pour satisfaire cette sorte d'attente malsaine d'événements spectaculaires, que les fabricants d'actualité trouvent quelque chose d'ampleur considérable à mettre sous la dent d'une opinion de plus en plus frustrée par le Réel, et de plus en plus égarée dans un scénario sur lequel, au contraire de ce que lui fait croire le crédo démocratique, elle n'a plus aucune maîtrise.

(1) Pierre Bayard, Ed. de Minuit - Qui a tué Roger Ackroyd  (1998 ) et L'Affaire du Chien des Baskerville (2008)

 

02:13 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : actualité, politique, pékin, journalisme, littérature, pekin | | |

samedi, 26 juillet 2008

Les Goncourt en vacances

Le site officiel de l'académie Goncourt ne brille pas par sa réactivité : ni le nom de Patrick Rambaud ni celui de Tahar ben Jelloun, les deux petits bleus élus en mai dernier, en remplacement de Daniel Boulanger et de François Nourissier, tous deux démissionnaires, n'y figurent encore. On voit bien que les académiciens aussi sont en vacances. A quoi peuvent bien ressembler les vacances beaujolaises de Bernard Pivot, depuis qu'il est à la fois académicien et retraité ? On suppose que ces vacances sont studieuses et se déroulent entre deux très hautes piles de romans, en attendant le 2 septembre, date de la publication de la première sélection. J'aime assez, sur ce site finalement très avare de renseignements, la précision suivante, dans la rubrique "fonctionnement" : Les académiciens Goncourt ne sont pas rémunérés. Guère de notes de frais, pas de jetons de présence, c'est un engagement et une collaboration bénévoles en faveur de la littérature" Diable ! Voilà qui fait honneur aussi bien aux deux jeunots qu'aux plus anciens :  Edmonde Charles-Roux (Présidente, 87 ans), Françoise Chandernagor (62 ans), Didier Decoin (63 ans), Françoise Mallet-Joris (77 ans), Bernard Pivot (73 ans), Robert Sabatier (83 ans), Jorge Semprun (84 ans) et Michel Tournier (83 ans). Pas grand chose, non plus, sur les nouveux statuts, malgré les appels médiatiques à la vertu qui défrayèrent cette saison la chronique. Je rappelle la liste publiée le 3 juin dernier des quinze romans ou essais à lire pour l'été. L'Académie précise bien que les futurs lauréats ne sont pas forcément dans la liste.

Carole Achache : La plage de Trouville (Stock)
Jean-Marie Borzeix : Jeudi saint (Stock)
Jacques Chessex : Pardon mère (Grasset)
Quentin Debray : Le moment magique (Le Rocher)
Jérôme Garcin : Son excellence, monsieur mon ami (Gallimard)
Antoni Casas Ros : Le Théorème d'Almodovar (Gallimard)
Annie Ernaux : Les années (Gallimard)
Jennifer Lesieur : Jack London (Tallandier)
Marie-Dominique Lelièvre : Sagan à toute allure (Denoël)
Virginie Linhart : Le jour où mon père s'est tu (Seuil)
Jean-Yves Masson : Ultimes vérités sur la mort d'un nageur (Verdier)
Boualem Sansal : Le village de l'Allemand (Gallimard)
Guy Scarpetta : La Guimard (Gallimard)
Chantal Thomas : Café de la mémoire (Seuil)
Denis Tillinac : Dictionnaire amoureux de la France (Plon)

Un test à faire, intéressant, sur le site de l'Académie : allez voir le "palmares", de 1903 à l'an dernier. Et recherchez : 1) Le dernier Goncourt que vous ayiez lu; 2) Le nombre de Goncourt que vous avez lu. Pour ma part, cela donne : 1) 1999, Jean Echenoz, Je m'en vais.  2) 15 ( sur plus de 100, je n'ai pas de quoi pavoiser...)

 

12:33 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : goncourt, littérature, lecture, vacances | | |

lundi, 14 juillet 2008

Comme de bien entendu...

La table n'est pas complètement desservie et les adultes ont entamé une partie de cartes. C'est un Quatorze Juillet. A la télévision, on passe Circonstances atténuantes, le film de Jean Boyer. Une partie de coinche, pour être précis. Trop petit pour participer à ce jeu, le gosse révasse dans son coin. Tout à coup, il y a cette phrase qui surgit du poste : "vous en avez pas marre de jouer à la belotte ?" Une phrase qui rejoint la rêverie du petit gosse qui s'ennuie. Les hommes fument, les femmes ricanent, on boit en mijotant des coups derrière ses cartes. En arrière plan, l'accordéon et puis des volutes et des volutes de fumée dans la pièce. "On rigole pas tous les jours avec tous ces marins", balance Arletty. Qui a la main, au juste ? Tous sont assis sur des chaises en bois, exactement comme à la télé qui, décidément, se met à ressembler de plus en plus à eux tous, désormais, au monde.. quand soudain : "Elle était jeune et belle..." Et quelqu'un - un père, oncle, un cousin, un voisin ? - se met à répondre à la télé : "comme de bien entendu". Et au fur et à mesure que défilent des images et les paroles, tous s'y sont tous mis, en tapant leur carton autour de cette table pas complètement débarassée. Les femmes, aussi, d'habitude peu loquaces, les femmes aussi, qui connaissent par coeur les paroles :


La chanson parle de "se mettre en ménage", de "chômage", de "loterie", de "gagner du pèze" de "mains au cul" et de "PMU". Que des questions fort éloignées des préoccupations du petit gosse. Irruption soudaine d'un monde à venir, déferlement comme magique  d'un monde extérieur que tous connaissent, tous pratiquent, tous ces adultes, sauf lui, l'enfant :  Le petit gosse se sent presque de trop parmi eux, qui reprennent en choeur; il ne sait plus s'il est impatient de grandir ou s'il ne ferait pas mieux de disparaïtre. Ils chantent en trinquant, ils se lèvent de leurs chaises, et ronronnant au centre d'eux tous, il y a un poële, le même genre de poële que dans le film. Circonstances atténuantes. Et voilà que tous les adultes se mettent à siffloter comme des loriots sur des accords d'accordéon, comme de bien entendu...  eux qui ont rarement l'occasion de s'amuser, c'est vrai, de se détendre, comme ça, en la présence du petit gosse, en tout cas. Ils ont l'air d'être retombé dans leur enfance. Alors, en ce très vieux jour, lui, il commence à sortir de la sienne.

00:10 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, arletty, chanson, 14 juillet, michel simon, jean boyer | | |

mercredi, 09 juillet 2008

La blogonews

Sur son blog Theatrum Mundi,  Pascal Adam livre une critique édifiante (comme vous n'en lirez pas dans la presse) de l'Inferno  de Castelucci, spectacle d'anti-théâtre qui a l'honneur de la Cour des Papes cette année au in (complètement in - semble-til) d'Avignon.  A lire avant d'embarquer par TGV ou de réserver l'hôtel. Pascal, si vous passez par là, laissez-nous donc en commentaire les prix des places qui doivent aussi valoir leur pesant. Une nouvelle intéressante sur le blog de Gérard Collomb (si! si!) : "La libération d'Ingrid Betancourt est un bonheur pour tous !"  Pour tous, vous avez bien lu, et pas seulement pour les Lyonnais. D'habitude, Gérard a des réjouissances plus municipales. Après la joie du doublé historique de l'OL, le partenariat signé avec l'impayable BillGates, Gérard patauge dans un bonheur infini et le fait savoir. Grand Bien lui fasse ! Si vous avez cinq minutes à perdre, allez visionner sur son blog également la vidéo sur la pétank partie, Lyonnais, ça vaut le détour ! Pour conclure avec Betancourt, un lien intéressant, cette fois-ci, afin de décrypter une partie des enjeux de cette affaire, qui n'a pas fini de faire parler d'elle, sur ce site anti-médiacratique  Et puis, à propos de vidéos qui valent le détour, l'oreille en feu  propose un clip de Démago, groupe parisien : Ah les ravages de la vie dans les grandes métropoles, nom de Dieu c'est quelque chose... Ravages aussi d'une présidence désormais installée : il parait (dixit Sarkozy) que désormais, quand les gens font grève "personne ne s'en aperçoit" : la réponse en photo d'une lyonnaise d'adoption. Sur ce, je vous quitte et je vais bouquiner le dernier tome de la trilogie de Jolinon, une gloire littéraire, locale et fanée des années trente, que je me suis mis en tête de relancer.  Et à propos de livres, pour finir, L'Annexe de Jean Jacques Nuel rend hommage à Robert Bouvier, qui a fermé sa librairie des Nouveautés il y a un an, déjà. Comme le temps passe!

21:01 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : avignon, ingrid betancourt, castelucci, actualité, sarkozy | | |

lundi, 07 juillet 2008

Fréhel à la radio

Document rare : un interview de la chanteuse Fréhel au studio Lausanne, à Paris, lors de son retour sur les planches non loin de la place de la Contrescarpe en 1950, juste un an avant sa mort, le 3 février 1951, au 45 de la rue Pigalle. Le mythe Piaf a un peu éclipsé celui de Fréhel, morte avant la popularisation du microsillon. Toutes les chanteuses  qui lui ont succédé savent pourtant ce qu'elles lui doivent. Ecoutez donc Fréhel vous raconter son trac, quand elle a débuté dans un modeste bal des PTT; écoutez ce rire étonnant, puis  La chanson tendre, a capella. De nombreux documents photographiques également, sur cette video-document, rare.

 

 

 

00:58 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : frehel, chansons, portrait, vidéo, musique, chanson | | |