lundi, 14 juillet 2008
Comme de bien entendu...
La table n'est pas complètement desservie et les adultes ont entamé une partie de cartes. C'est un Quatorze Juillet. A la télévision, on passe Circonstances atténuantes, le film de Jean Boyer. Une partie de coinche, pour être précis. Trop petit pour participer à ce jeu, le gosse révasse dans son coin. Tout à coup, il y a cette phrase qui surgit du poste : "vous en avez pas marre de jouer à la belotte ?" Une phrase qui rejoint la rêverie du petit gosse qui s'ennuie. Les hommes fument, les femmes ricanent, on boit en mijotant des coups derrière ses cartes. En arrière plan, l'accordéon et puis des volutes et des volutes de fumée dans la pièce. "On rigole pas tous les jours avec tous ces marins", balance Arletty. Qui a la main, au juste ? Tous sont assis sur des chaises en bois, exactement comme à la télé qui, décidément, se met à ressembler de plus en plus à eux tous, désormais, au monde.. quand soudain : "Elle était jeune et belle..." Et quelqu'un - un père, oncle, un cousin, un voisin ? - se met à répondre à la télé : "comme de bien entendu". Et au fur et à mesure que défilent des images et les paroles, tous s'y sont tous mis, en tapant leur carton autour de cette table pas complètement débarassée. Les femmes, aussi, d'habitude peu loquaces, les femmes aussi, qui connaissent par coeur les paroles :
00:10 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, arletty, chanson, 14 juillet, michel simon, jean boyer |
Commentaires
Madame Arletty !!!!!!!!!!!
Écrit par : Lephauste | samedi, 22 novembre 2008
@ Lephauste :
Merci de votre visite. Oui, Mme Arletty, et tous ses acolytes. Grâce à votre passage, j'ai revisionné l'extrait. il me fait toujours le même effet, mal-être joyeux, c'est cela, à la pensée qu'ils sifflaient tous comme des joyeux lurons et qu'ils sont tous morts à présent.
Mon bon salut itou à vous.
Écrit par : solko | samedi, 22 novembre 2008
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