Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 21 juillet 2011

Auguste, face et pile.

A quoi ressemblera le monde quand nous ne serons plus là ?

A ce qu’il est aujourd’hui, vu par d’autres yeux.

Telle est la force, la puissance du lieu commun…

 

vacances,mois d'août,été



Dans le repos de l’été, laissons

Donc filer le mois d’Auguste

Ces gradins vides le sont pour notre paix.

 

Sur la photo, toujours,

Le temps de son refrain,

Chacun veut placer son visage.  

summer.jpg

 

Septembre nous reverra, je l’espère

Emplis d’histoires à se conter

D’ici là, bon été. 

 

 

 

 

 

 

07:37 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : vacances, mois d'août, été | | |

lundi, 18 juillet 2011

Le ministère de la Parole des papes d'Avignon...

2012 : Imaginons qu’un des candidats socialistes en goguette à Avignon ce week-end entre in fine à l’Elysée. L’une de ses premières prérogatives devrait être, je crois, de nommer l’un de ses copains au Ministère de la Parole, tant ils auront passé leurs primaires à blablater sur du vent dans ce qui n’apparait qu’une opération pour faire du buzz chaque jour, six mois avant le début de la campagne officielle, au risque de lasser tout le monde.

La polémique du WE fut donc  celle initiée par les propos de François Fillon reprenant ceux d’Eva Joly. Tous nos arpenteurs des trottoirs avignonnais de se déclarer choqués, indignés, scandalisés. Le pompon, comme toujours, revenant à la fille de Delors qui, avec l’allure de la bourgeoise décontractée, adopte de plus en plus le ton ferme de la dame patronnesse faussement outragée : « Si j’étais présidente de la République, j’aurais un Premier Ministre qui traite comme ça un de mes citoyens (notez ici le déterminant possessif), eh bien je lui demanderais de partir »  

Or qu’a donc dit Fillon ?  Que quelqu’un qui propose de remplacer un défilé militaire par un défilé citoyen « n’a pas une culture ancienne de l’histoire et des valeurs françaises », une allusion -finaude ou pas- à la bi nationalité d’Eva Joly étant évidemment sous-entendue : mais quoi, n’est-ce pas la vérité ? Il se trouve qu’Eva Joly est bien norvégienne et française, il se trouve visiblement qu’elle n’a pas une culture ancienne des valeurs françaises pour proposer un truc pareil. (les candidats socialistes l’avaient d’ailleurs tous reconnu la veille). Fillon ne dit là que deux vérités, en faisant mine d’établir un lien entre les deux. Il en rajoute avec raison depuis, en taxant Joly de mauvaise foi, qui comparait les défilés des Champs Elysée avec ce qui se passe en Corée du Nord (toujours cette rhétorique éculée).  Il faudrait pourtant, dixit Martine, le révoquer

Fut un temps où les candidats socialistes visitaient des usines ; aujourd’hui ils jouent les papes et se baladent dans les festivals huppés (le populo et le in d’avignon, n’est-ce pas…).  Fut un temps où ils faisaient de réelles propositions, aujourd’hui, histoire de marquer leur fameuse différence,  ils ne proposent que des indignations (Décidément, Hessel a fait des émules). Et  nous expliquent à longueur de lieux communs comment il faut penser. Il est à craindre que leur fameux changement, si ces doctes personnages arrivaient au pouvoir, se limite donc à peu de choses. A la création d’un Ministère de la Parole, sorte de Halde institutionnalisé ?  Ça fait rigoler le chaland, bien sûr. En attendant de faire froid dans le dos.

socialistes,aubry,avignon,eva joly,françois fillon

Palais des papes, ministère de la parole




00:06 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : socialistes, aubry, avignon, eva joly, françois fillon | | |

vendredi, 15 juillet 2011

Pitoyable Joly

.A la phrase parfaitement cohérente de Fillon : «Cette dame n'a pas une culture très ancienne des valeurs françaises », Eva Joly, qui vient de contester la tradition du défilé militaire au profit d’un défilé citoyen (on craint le pire…) répond par « Cela fait cinquante ans que je vis en France et donc je suis Française.»

Autrement dit elle confirme qu’en effet, elle n’a pas une culture très ancienne des valeurs françaises. Cinquante ans, qu’est-ce, au regard de Valmy ?

Pour ma part, je ne suis pas un militariste convaincu, je ne regarde jamais le défilé du Quatorze Juillet ; pourtant, je sais les liens entre la culture française, sa littérature, sa peinture, sa musique et Valmy, la Grande Armée napoléonienne, les poilus de Quatorze Dix-huit. Et je vois bien que les propos de cette femme ne relèvent pas du domaine du scandaleux, mais de celui de l’arrogance. C’est ce discours du contemporain, toujours le même, ce discours qui prétend que tout ce qui n'est pas nous est « dépassé » : c’est au fond l’argument des imbéciles. Comme celui, d'ailleurs, qui consiste à confondre la France et les Français ( et donc, dit-elle). La France existe depuis le Moyen Age. Les Français, qu'ils soient de souche ou issus de l'immigration, - comme on dit aujourd'hui - n'existent que depuis qu'en leur coupant le cordon ombilical, on leur fit un nombril. Cette dame pitoyable devrait s'en souvenir plutôt que de jouer aussi vulgairement qu'elle vient de le faire en se prétendant attaquée (alors que c'est elle qui sort des conneries grosses comme elle) la carte populiste de la discrimination. 

france,français,eva joly,françois fillon,quatorze juillet, défilé militaire


jeudi, 14 juillet 2011

La fête à la grenouille

Cela pourrait s’appeler Pauline à la plage ou Martine à l’Elysée. Bon. Faut-il arrêter de publier les conneries que je fabrique sur ce logiciel pour apprendre à tant soit peu le manier ? Revenir à des choses plus sérieuses, des vrais billets, avec un fond, et puis une forme ? En même temps, si peu à rajouter sur l événementiel – on n’ose même plus dire le politique, hein… Tant il est avéré que les choses sérieuses se passent ailleurs, même pas sur un autre continent, peut-être sur une autre planète, allez savoir ?  

En attendant, ça a beau être le mode été, il pleut, ça mouille, c’est la fête à la grenouille…

quatorze juillet,grenouille,dessin


00:05 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : quatorze juillet, grenouille, dessin | | |

mercredi, 13 juillet 2011

Dandy

Les éclairs sans la pluie sur la ville figée;

Le vent sème l’odeur de terre mouillée d’ailleurs;

Persiste la chaleur étouffante, rode la clameur de l’orage,

On est comme en coulisses, ces grondements, l’eau tarde,

Des pas de solitaires, dans la rue, l’un siffle, l’autre marche,

Une voiture passe à presque minuit. A quand, la fraîcheur ?

Vingt bonnes minutes, déjà, qu'un orage sec contient notre sommeil..

Sur Illustrator, toujours, l'idée qu'à peu près je me fais d'un dandy 

dandy,orage,dessin,

 

 

:

01:05 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : dandy, orage, dessin, illustrator | | |

lundi, 11 juillet 2011

Alcoves

Quatre alcoves pour un même décor

forest3-.gif

Je m'amuse avec Illustrator 

 


00:35 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : solko, alcoves, dessin | | |

samedi, 09 juillet 2011

A la voix de Kathleen Ferrier

ferrierofficial.jpg

Toute douceur toute ironie se rassemblaient

Pour un adieu de cristal et de brume

Les coups profonds du fer faisaient presque silence,

La lumière du glaive s’était voilée

 

Je célèbre la voix mêlée de couleur grise

Qui hésite au lointain du chant qui s’est perdu

Comme si au-delà de toute forme pure

Tremblât un autre chant et le seul absolu

 

O lumière et néant de la lumière ô larmes

Souriantes plus haut que l’angoisse ou l’espoir

O cygne, lieu réel dans l’irréelle  eau sombre

O source, quand ce fut profondément le soir !

 

Il semble que tu connaisses les deux rives,

L’extrême joie et  l’extrême douleur.

Là-bas, parmi ces roseaux gris dans la lumière,

Il semble que tu puises de l’éternel.

 

(Yves Bonnefoy  Hier régnant désert, 1958)

Video : Kathleen Ferrier (1912 - 1953),   “Che faro senza Eurydice”, Gluck  


22:42 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : yves bonnefoy, poésie, littérature, gluck, musique, kathleen ferrier | | |

vendredi, 08 juillet 2011

Le Moine de Mathew Gregory Lewis

En me promenant dans la rue tout à l'heure, me suis retrouvé nez contre nez avec Vincent Cassel. Un Vincent Cassel gigantesque sur une haute affiche au centre de laquelle trônaient les caractères du titre du roman de Lewis, Le Moine. C'est comme ça que j'appris qu'une adaptation cinématographique par Dominik Moll de ce superbe roman s'apprêtait à gicler sur nos écrans à partir du 13 juillet, avec ce comédien dans le rôle d'Ambrosio. Le thème est très casse gueule (surtout dans l'air du temps), la forme aussi - à prendre à plusieurs degrés, avec Lewis et Artaud juste derrière soi, ce n'est pas rien. Sans doute irai-je voir le film, sans attente ni préjugé. 

Enfin, si c'est possible.

Je connais bien les deux versions, l'originale de Lewis ( qui demeure la meilleure) et le remake plus palot d'Artaud, pour avoir travaillé à une adaptation théâtrale qui a failli être jouée au festival de théâtre de Fourvière, a été créé en 1998 à l'Espace Tonkin de Villeurbanne par la Cie Le Paragraphe, et transportée à Avignon au Off de cette année-là. C'était l'année de leur putain de Mondial, et le soir de la finale avec Zidane et Cie, comme les autres soirs, nous avions fait salle comble  au théâtre de la Luna.. 

Je ressors du coup la préface de cette adaptation, pour quelques patients et privilégiés lecteurs...

 

Matthew_Gregory_Lewis_by_Henry_William_Pickersgill.jpg

Ci-dessus, portrait de  M.G. Lewis, par Henry William Pickersgill 

1795 : Lewis n’a que vingt ans lorsqu'il conçoit son Moine. Un âge, dira-t-il, “ dont on ne peut attendre la prudence ”. En contant la chute frénétique du prieur le plus vertueux de Madrid précipité par le diable dans les cavernes et les montagnes en un rocambolesque dénouement, le jeune attaché d’ambassade s’impose immédiatement comme l’un des maîtres du roman gothique. Ce roman, qui commença par faire frissonner toute l’Angleterre, puis toute l’Europe romantique,  demeura pourtant sa seule production d’importance, au point que le jeune auteur traversa le dix-neuvième siècle sous le nom de MONK LEWIS.

Lire la suite

jeudi, 07 juillet 2011

Les recommandations maternelles

Lachés mystérieusement un jour, il y a d'incontournables bouquets de paroles : « tu découvriras bien un jour que tous les hommes sont des menteurs » et le non moins fameux : « mon pauvre petit, elles finiront un jour par avoir ta peau. »

Et puis il y a ce qui surgit ensuite, le reste, le sillon sauvage, l'expérience, les hautes cîmes et les foirages, les raccords heureux ou malheureux, coule, s'écoule, s'abrupte, le plaisir, le repos, les rapports de force, l'argent, le monde, tout ce qui change, s'échange, de plus en plus, éloigné, forcément, de ce que préconisaient les recommandations maternelles...

Falconet_Amour.jpg

Falconnet, Amour (Louvre)

14:42 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | | |