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samedi, 14 novembre 2009

L'indécence Ndiaye

Il y a une véritable indécence à prolonger une polémique sur « la France de Sarkozy, pays monstrueux», alors qu’on vient d’empocher un Goncourt et qu’on mène, de Berlin,  une carrière d’écrivain à Paris somme toute assez fructueuse. Une indécence de baronne parvenue, à provoquer ainsi la victimisation. Une indécence d'imbécile.

« Je regrette » dit la dame « que le Ministre de la Culture ne prenne pas position sur le sujet ». (le sujet = ses propos) Mais qu’est-ce que c’est, encore, que cet ego surdimensionné ? La dame, qui a bien l’air d’appartenir à son temps tout de lieux communs tissé, ne me donne guère envie de fréquenter sa prose, à vrai dire. En ai quand même feuilleté quelques pages, tout à l’heure, dans le coin best-sellers d’une grande surface. Rien de bien neuf visiblement. Rien que du très convenu, du très bobo- banlieusard, dont seuls les medias comme les inrockuptibles ou Libé sont encore friands. Rien que du très bête, chez cette dame, à vrai dire. Et j’ai laissé tout ça sur le rayon best-seller d’une grande surface. Comment ne pas voir qu'ici encore, comme toujours, l'indécence et le commerce se rejoignent ?

 

Hélas, l’indécence est devenue dans ce pauvre pays un argument de vente. Depuis longtemps. Et chez certains, ça fonctionne et ça tourne comme la planche à billets en période de faillite.

Jusqu’où la littérature va-t-elle dégringoler entre les mains de ces gens ?

Jusqu’où  l’esprit ?

La pensée ?

16:29 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : édition, marie ndiaye, prix goncourt, littérature, gallimard | | |

vendredi, 13 novembre 2009

Le piéton du pont du Change

Roland Tixier sera au café associatif Les Xanthines, vendredi 13 novembre à 18 heures, pour lire des extraits de son dernier recueil, Simples choses, un ensemble de 180 haïkus urbains paru aux éditions Le Pont du Change.

Les Xanthines, café associatif du commerce équitable

33 rue de Condé, 69002 Lyon - métro Perrache ou Ampère.

Entrée gratuite sur consommation équitable.

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jeudi, 12 novembre 2009

Insurrections lyonnaises

 

On trouvera ici un résumé des événements de novembre 1831

rédigé à partir des textes de Fernand Rude

 

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mercredi, 11 novembre 2009

Paul Lintier, la censure, le cafard...

20 décembre

 

Pourquoi donc suis-je si triste, si las, si découragé ? Je n’ai pourtant pas eu froid cette nuit dans la cabane entre François et Arsène. Mais il y a de ces jours d’irrémédiable malaise. Cela vous saisit brusquement, vous étreint vous angoisse, assombrit toutes choses comme une lourde nuée noire. On ne sait pourquoi. Et c’est ce qui rend cette impression douloureuse plus inquiétante pénible  comme le sont les pressentiments, ces transes de l’imagination auxquelles, certes, je ne crois pas,  mais qui sont étrangement émouvantes.

Aucun malheur précis ne se présente à ma pensée, aucune crainte de mort plus immédiate pour moi, rien de pire que ce grand risque auquel nous sommes pourtant accoutumés.

 

CENSURE

 

 

Certes, cette pensée-là pour nous est bien un gouffre. Pourtant, ce n’est pas le vertige, dont on ne se défend jamais lorsqu’on se hasarde à le sonder, qui ce matin fait le fond de  ma détresse. Ce n’est pas cela qui me trouble si intimement, qui me cause ce désespoir irrémédiable. Est-ce la nostalgie du passé ? Un peu. Est-ce le doute sur mon avenir immédiat, la confiance en ma chance qui s’éclipse un moment ? Un peu aussi. Mais c’est autre chose, un malaise intime, indéfinissable, indicible, une étreinte à la gorge, l’attente d’un malheur. C’est on ne sait quoi. C’est une misère de plus parmi tant de misères. On appelle cela le cafard

Le Tube 1233, Paul Lintier, Paris, Plon, 1917

 

 

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22:45 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paul lintier, littérature, le tube 1233 | | |

lundi, 09 novembre 2009

Polska B Dzisiaj

Par une belle coïncidence je finis la lecture de ce récit de Bertrand Redonnet au tout commencement de ce jour anniversaire de la chute du mur de Berlin. Qu'allons-nous pas entendre ? La télévision et l'Europe libérale vont de concert, une fois de plus, se livrer à leur dérisoire, mais efficace, auto-sacramental.  Comme si devant un public-marchandise,  elles étaient faites l'une pour l'autre; l'une par l'autre ...

Qu'il me permette, déjà, de citer ce bref extrait de son témoignage/reportage en Pologne , avec lequel je me sens en parfait accord   :

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« La voie est libre, alors on fonce. Et je le comprends bien. Nous aussi, nous avons foncé. Tête baissée et droit dans le mur. À tel point que nous y avons laissé une bonne part de notre soi-disant esprit. Mais ici, je suis un étranger. Presque pas concerné. Alors, je trouve quand même dommage cet usage fait de la liberté retrouvée.

Du gâchis. Toujours le même schéma dont on sait bien qu’il a maintes fois et partout fait les preuves de son incapacité à procurer le bonheur du plus grand nombre. Libéré de l’idéologie dite communiste, on s’engouffre à corps perdu dans son exact contraire, comme les prisonniers d’un boyau souterrain s’engouffreraient vers le premier soupçon de lumière.

Je crois que c’est une grossière erreur mais je ne m’en explique pas. On ne comprendrait pas ce que je veux dire. Ou on dirait encore que je suis un homme de l’ouest égoïste et repu, un romantique décalé. Alors…

Et puis, tout ça, c’est aussi dans la logique des choses et des hommes. Nous sommes des êtres inachevés qui manquons de l’inspiration nécessaire à la construction des mondes nouveaux. Les idées fusent mais l’imagination est tarie. Une imagination qui ne sait créer que du superflu a perdu depuis longtemps le sens d’une certaine beauté à réinventer le nécessaire.

J’aimerais tout de même bien que Norman Davies, historien dont les travaux sur la Pologne font autorité, nous explique maintenant si c’est pour l’aboutissement à cet immense souk, pour cette Pologne en train de brûler son âme de rebelle romantique sous les feux du pragmatisme libéral et de l’avachissement copie conforme occidental, qu’on a jeté l’ignoble mur de Berlin à terre. »

 

Bertrand Redonnet -  POLSKA B DZISIAJ - texte à télécharger ICI

 

 

07:31 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : publie.net, bertrand redonnet, littérature, chute du mur | | |

dimanche, 08 novembre 2009

Sénèque et le salon du livre

Quae patria, quae gens mobile eduxit caput ?

Edissere. Equidem regna tergemini petens

Longinqua regis, unde ab Hesperio mari

Inachiam ad urbem nobile advexi pecus

Vidi duobus imminens fluviis iugum,

Quod Phoebus ortu semper obervo videt,

Ubi Rhodanus ingens amne praerapido fluit

Ararque dubitans quo suos cursus agat,

Tacitus quietis adluit ripas vadis :

Estne illa tellus spiritus altrix tui ?

 

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16:32 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : sénèque, littérature | | |

vendredi, 06 novembre 2009

Un conseil épatant

« Les maîtres et les maîtresses querellent communément les domestiques de ce qu’ils ne ferment pas les portes après eux ; mais ni les maîtres ni les maîtresses ne réfléchissent qu’il faut ouvrir ces portes avant de les fermer, et que fermer et ouvrir les portes, c’est double peine ; le meilleur donc, le plus court et le plus aisé, est de ne faire ni l’un ni l’autre. Mais si vous êtes si souvent tourmenté pour fermer la porte qu’il vous soit difficile de l’oublier, alors poussez-la en vous en allant avec tant de violence que la chambre en soit ébranlée et que tout y tremble, afin de bien faire voir à votre maître ou à votre maîtresse que vous suivez ses instructions. »

 

Jonathan Swift,  Instructions aux domestiques (1731)

 

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16:58 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jonathan swift, littérature | | |

jeudi, 05 novembre 2009

Onze, pas un de plus

Quelle est la nécessité d’un tel livre ?

Un mauvais rébus  (rebus)...

Une farce pour cuistres et pour académiciens.

Les Onze

Une écriture sèche, nous en parlions à l’instant,

Le livre de trop qu'aura écrit Michon.

J’ai noté page 123 : « Les douze pages de Michelet sur Les Onze dans le chapitre III du seizième livre de l’Histoire de la Révolution Française, ces douze pages extraordinaires… »,

Suis donc allé dans ce chapitre III du seizième livre...

Chapitre qui se clôt par une allusion au fameux décret Lyon n’est plus,

Seule chose qui m’ait fait rire (sourire plutôt).

C’est peu.

Comment se fait-il que cette époque aille s’enticher de ce genre de livres, canular d'un potache vaguement érudit, rien de plus...

Où s'est perdue la littérature ?

 

 

 

22:12 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : pierre michon, les onze, littérature | | |

Au bal des ardents

Le jeudi 5 novembre

à partir de 18 heures,

la Librairie le Bal des Ardents

accueille

Serge Rivron et Pierre Autin-Grenier

les deux derniers lauréats du prix Léo Ferré
pour une rencontre et une lecture autour de leurs textes.


Librairie Le Bal des Ardents
17, rue Neuve / 69001 LYON
tel : 04 72 98 83 36


La librairie Le Bal des Ardents est située sur la Presqu'île, entre la Place des Terreaux (métro Hôtel-de-Ville) et les Cordeliers (métro Cordeliers).

Le prix Léo Ferré est décerné par la ville de Grigny.

Pierre Autin Grenier l'a obtenu en 2007 pour  Un cri

et Serge Rivron pour La Chair en 2008.

 

07:33 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lyon, littérature | | |