Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 12 novembre 2009

Insurrections lyonnaises

 

On trouvera ici un résumé des événements de novembre 1831

rédigé à partir des textes de Fernand Rude

 

insurrectiondelyon.jpg

Lire la suite

mardi, 27 novembre 2007

Le novembre des canuts - Dernier épisode

Ce n'était pas encore Grenelle, ce n'était que l'Ancienne Préfecture à Lyon, rue Confort. Et nous étions le 23 novembre 1831. Le préfet Bouvier Dumolart, homme matois et expérimenté, conscient que désormais, il incarne à lui seul l'autorité gouvernementale et ne peut demeurer inactif, réfléchit.

« Les ouvriers compagnons, écrira-t-il dans ses mémoires, avaient seuls pris les armes; mais les chefs d'ateliers n'avaient point participé à l'insurrection. C'est en eux que je cherchais ma force. Et c'est en eux seuls que je pouvais la trouver, dans l'état de démoralisation et de réprobation où se trouvait la garde nationale aux yeux de la partie agissante de la population. Je me hâtai de les convoquer. Et je fis en même temps publier la proclamation suivante : OUVRIERS ! Vos présidents de sections vont se rendre auprès de moi pour rechercher, de concert avec vos magistrats, les moyens de soulager vos malheureux états de souffrances; ce sont de bons citoyens. Placez en eux toute confiance, écoutez-les quand ils vous diront que votre premier besoin, comme le nôtre, est le maintien de l'ordre et le rétablissement de la tranquillité publique. »

Aux seize chefs de sections, Bouvier Dumolart donne lecture du placard séditieux imprimé par l'Etat Major provisoire installé à l'Hôtel de Ville. L'indignation des chefs de section est immédiate. Elle est d'autant plus vive que les rédacteurs de l'affiche menacent en fait directement le pouvoir de ces chefs de section, en décrétant de nouvelles élections de syndics. Aux yeux de ces hommes modérés, qui étaient à l'origine, il faut le rappeler, du mouvement du 25 octobre, et parmi lesquels ont trouve Charnier, Falconnet, Bouvery, les membres de l'Etat major qui siégeaient à l'Hôtel de Ville ne pouvaient avoir de légitimité, puisque Lacombe et ses sbires s'étaient auto-promus et auto-désignés à l'issue d'une nuit folle et d'une sorte de coup d'état municipal digne d'un vaudeville : le pouvoir, dans cette perspective, appartenant au sens propre à celui qui le ramasse le premier.  Après s'être indignés oralement, les seize chefs d'ateliers s'offrent donc à rédiger une protestation écrite, qu'ils signeraient et qui serait, à son tour affichée dans la ville. (On imagine, à la lecture de cette série de placards successifs et contradictoires, la perplexité de la population) C'est ainsi que, dans la même matinée, cette proclamation du préfet finalement est affichée :  

« Ouvriers, respect à la loi, respect à la propriété. Ne souffrez pas que des malveillans se glissent dans vos rangs pour faire calomnier vos intentions. Vous m'avez appelé votre père, et je veux l'être de bons enfans. Lyon, en l'hôtel de la préfecture, le 23 novembre 1831. Le Préfet, Du Molart. ".

C'est ainsi que la proclamation d'un second état-major représentatif du mouvement est aussi publiée, ce qui confirme le fait que les ouvriers ont désormais deux "têtes" :  « LYONNAIS ! Nous soussignés, chefs de sections, protestons tous hautement contre le placard tendant à méconnaître l'autorité légitime, qui vient d'être publié et affiché avec les signatures de Lacombe, syndic ; Charpentier Frédéric et Lachapelle. Nous invitons tous les bons ouvriers à se réunir à nous, ainsi que les citoyens de toutes les classes de la société, qui sont amis de la paix et de l'union qui doit exister entre tous les vrais Français. Lyon, le 23 novembre 1831. Boferding, Bouvery, Falconnet, Blanchet, Berthelier, Biollay, Carrier, Bonard, Labory, Bret, B. Jacob, Charnier, Niel, Buffard, Sigaud, Farget. Approuvé par le préfet, Du Molart. »

 

 

 

Lire la suite

07:38 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lyon, fête des lumières, illuminations, fernand rude, société, révoltes, canuts | | |