dimanche, 08 novembre 2009
Sénèque et le salon du livre
Quae patria, quae gens mobile eduxit caput ?
Edissere. Equidem regna tergemini petens
Longinqua regis, unde ab Hesperio mari
Inachiam ad urbem nobile advexi pecus
Vidi duobus imminens fluviis iugum,
Quod Phoebus ortu semper obervo videt,
Ubi Rhodanus ingens amne praerapido fluit
Ararque dubitans quo suos cursus agat,
Tacitus quietis adluit ripas vadis :
Estne illa tellus spiritus altrix tui ?
Ce passage en vieille langue clôt mon passage en coup de vent au salon du livre cet après-midi à Bellecour, ainsi qu’une douce promenade dans un Lyon presque désert, froid et ensoleillé, qui s’en suivit.
Quelle patrie quel peuple a produit cette tête branlante ?
Explique-toi. Quand je me dirigeais vers le lointain royaume
Du roi au triple corps, lieux voisins de la mer d’Hespérie
D’où je ramenai ses illustres troupeaux vers la ville d’Inachus,
Je vis, dominant deux fleuves, un sommet
Que chaque jour Phébus regarde à son lever,
Là où le Rhône immense précipite son flot,
Et où la Saône, hésitant sur le sens de son cours,
Sans bruit baigne ses rives d’une onde tranquille.
Est-ce cette contrée qui fut nourrice de ta vie ? (1)
Sénèque – Apocoloquintose
(1) Dans cet extrait, c'est Hercule qui parle et s'adresse à l'empereur Claude
16:32 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : sénèque, littérature |
Commentaires
Une promenade en carosse qui a fini par se transformer en citrouille ?
C'eût été le cas ici tant il pleuvait...
"Flumen est Arar, quod per fines Haeduorum et Sequanorum in Rhodanum influit, incredibile lenitate, ita ut oculis in utram partem fluat indicari non possit."
"Il y a une rivière, la Saône, qui va se jeter dans le Rhône en traversant le territoire des Eduens et des Séquanes, avec une lenteur si incroyable qu'on ne peut juger à l'oeil du sens de son courant."
http://solko.hautetfort.com/archive/2008/09/11/les-deux-fleuves.html#more
Écrit par : Michèle | dimanche, 08 novembre 2009
En carrosse, je n'arrive pas à me faire à ces deux r.
Écrit par : Michèle | dimanche, 08 novembre 2009
@ Michèle : C'est ce qui s'appelle connaître ses classiques...
Écrit par : solko | lundi, 09 novembre 2009
J'ignorais que Michèle fût à ce point latiniste...
Écrit par : Bertrand | lundi, 09 novembre 2009
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