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mardi, 15 janvier 2013

Déraper

C’était jadis l’Eglise qui expliquait aux gens qu’il fallait aimer son prochain comme soi-même tandis que l’Etat levait l’impôt et déclarait la guerre aux méchants. Lorsqu’un roi un peu plus despote qu’un autre élevait d’un cran le ton pour affirmer « l’Etat c’est moi », il rencontrait aussitôt la voix d’un évêque qui lui rappelait le peu de poussière qu’il était au regard de l’Eternel.

Il faisait mine de s’incliner finalement. C'est principalement à cela que servait le Spectacle.

Depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat, une même instance se charge de lever l’impôt, faire la guerre aux uns et la morale aux autres. Au gré des votes, d’obscurs anonymes sortent ainsi du troupeau, soutenus par des loges maçonniques et des cercles économistes, intronisés par des partis politiques, et plébiscités par la propagande médiatique et l’urne frileuse. Ils font trois petits tours, et puis s’en vont.

On les voit à tour de rôle emprunter leur ton le plus grave pour expliquer derrière des écrans plats que c’est très mal d’être racistes ou homophobes, mais que ce n’est pas si mal d’être pauvres quand on reste solidaires les uns des autres, qu’on paye bien leur impôt, et qu’on admet les guerres qu’ils entreprennent. Pour dire cela, l’un fronce le sourcil, l’autre  plisse le front. Toujours la même salade : lever l’impôt pour résorber les dettes qu’ils ont faites sera notre salut, comme faire la guerre dont ils ont besoin pour se se tailler un costume présidentiel qui durera le temps d’un mandat ou deux relève de l’action humanitaire.

Ceci étant dit, il faut aussi faire diversion.

Tous ont grandi à l’école du sophisme, un mot pour un autre, ça ne mange pas de pain. L’égalité pour la ressemblance, par exemple, le droit pour la condition : voila un tour de passe-passe magique qui fonctionne très bien sur la scène démocratique. La ressemblance des droits passe alors pour l’égalité des conditions. Tout le monde est satisfait du catéchisme républicain, dans les chaumières comme dans les palais.  Plus les conditions se dégradent, plus ils font mine d’accorder de droits, selon une logique séculaire qui est celle de leur monnaie de singe. Car s’il est entendu qu’on peut à présent avoir un enfant en se défonçant la prostate entre mecs ou en se lustrant le clitoris entre nanas, ce droit fumeux ne s’exercera surtout  - au prix où sont les enfants en société libérale  - que dans les palais.

Ces apôtres de la tolérance ne supportent la contestation que dans le cadre formel que leur impose leur bréviaire, et qui est celui du débat. Le débat n’est autorisé qu’à condition de ne pas déraper, c’est-à-dire au fond de ne jamais quitter la ligne de mire de leur avis sur la question. Dans le paragraphe précédent, par exemple, je viens de déraper. Et si je vous dis : « soyons racistes et homophobes », je dérape encore. Et si j’affirme que défendre l’égalité des droits sans assurer l’égalité des conditions, c’est donner aux plus riches les moyens légaux d’opprimer les plus pauvres, et que cela revient à  partout plébisciter la loi de la jungle (la loi de la zone) tout en prétendant faire le contraire, on va très bientôt m’envoyer dans le mur. Car cet Etat que nul, pas même l'évêque, pas même le peuple (1), n'a plus le droit de contredire est au sens propre une dictature.

(1) J'en veux pour preuve les quatre derniers présidents : Mitterrand et Chirac, dans un souci de préserver leur pouvoir, ont tour à tour préféré cohabiter avec leurs opposants respectifs que de démissionner, puis se sont livrés pour une seconde élection à des tours de passe-passe rhétoriques qui, pour longtemps, ont décrédibilisé le fait politique; quant à Sarkozy comme Hollande, leur premier acte significatif a été de désavouer le dernier référendum populaire sur l'Europe pour s'intégrer au balai des puissants de la zone, du haut de leurs talonnettes respectives.

05:33 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : france, culture, société, politique, état | | |

dimanche, 13 janvier 2013

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés

Le terrain des véritables discriminations en social-démocratie, auxquelles devraient s'intéresser un gouvernement prétendument de gauche :

Film de Sophie Bruneau & Marc Antoine Roudil, première partie (les parties suivantes se retrouvent aisément sur le site de daily motions).

19:26 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : sophie bruneau, marc antoine roudil | | |

La loi de la zone

Ce qui est le plus irritant dans l’argumentaire des pro-mariages gays, c’est la fausse candeur avec laquelle il investit les notions de normalité et d’égalité, pour se prétendre porteurs d'une mesure non discriminante.

J’ai ainsi souvent entendu répéter sur les plateaux télé l’idée que les hétérosexuels ne pourraient prétendre être un modèle parental unique en raison des viols, des incestes, des maltraitances dont des parents biologiques se sont rendus coupables. Face à une telle situation, le parent normal serait celui qui ne se rend coupable d’aucun abus de pouvoir à l’égard de l’enfant, Et les clercs de ce mariage pour tous de sous entendre que des homosexuels ne pourraient tomber dans un tel travers, comme si ces nouveaux parents qu’on dit « sociaux » n’étaient pas eux non plus susceptibles de viols, d’incestes, de maltraitances : à proportion égale, les pervers existent chez les uns comme chez les autres, me semble-t-il, l’orientation sexuelle n’étant un gage de salubrité mentale ni dans un sens ni dans un autre. Voilà donc un premier argument, celui de la normalité,  réfuté. Car cette normalité revendiquée  n’est au fond qu’une normalité de comportement, qu’on tente de nous vendre, dans un tour de passe-passe rhétorique assez fumeux, pour une normalité de filiation.

Un autre argument avancé par ces clercs du « pour tous » relève de l’égalitarisme républicain. Le mariage pour tous mettrait fin à une discrimination en accordant à deux hommes ou deux femmes la capacité juridique d’être parents « comme les autres ». D’une part, s’il suffisait de légiférer pour abolir la discrimination, ça se saurait depuis longtemps. On peut d’ores et déjà parier que la reconnaissance d’un enfant par deux « parents » d’un même sexe se fera au détriment d’une autre discrimination commise à l’égard du parent naturel écarté. Et que dire, d’autre part, de la discrimination subie par l’enfant affublé de deux parents d’un même sexe au nom d’une volonté qui ne sera jamais la sienne.

Comme toujours, le sociétal sert ainsi d’alibi au social chez les gouvernants pseudo vertueux de cette gauche du renoncement. La réelle discrimination continuera évidemment d’exister entre les homosexuels riches et les homosexuels pauvres, comme entre les hétérosexuels riches et les hétérosexuels pauvres. Car la seule discrimination est économique, tout le monde semble l’avoir oublié. Endormis par de beaux discours, dans une société de plus en plus procédurière au fur et à mesure qu’elle se prétendra plus permissive  (les gens qui ont inventé l’Europe actuelle l’ont appelée  zone, et je trouve l’expression adéquate), on feindra de croire au progrès et on se revendiquera de la culture humaniste. Ah ah ah ! Avocats, notaires et psychiatres s’en frottent déjà les mains. 

Car l’affaire est pliée, c’est sûr, le pouvoir socialiste qui tient le pays ayant besoin de cette loi pour s’auto proclamer de gauche : Les Etats imposent leurs diktats, et les peuples sevrés de leur histoire se croient libres quand ils ne sont qu'ivres de propagande. Combien de temps encore serons-nous condamnés à subir tous les amalgames et les renoncements idéologiques induits par cette zone ? Nul ne le sait. Une chose est sure : la loi de la zone est aussi indigente à penser que terne à regarder...

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Fellini, Satyricon


10:56 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : manif pour tous, mariage pour tous, mairage gay, france, politique, ps, fellini | | |

samedi, 12 janvier 2013

Comme neige au soleil

C’est toujours le même étonnement de constater à quel point, quels que soient la majorité, le contexte, la conjoncture, la médiatisation des guerres offre au pouvoir en place la capacité de se mettre en scène et en selle, d’occuper le terrain au moment-même où son image dans l’opinion se dégrade et qu’il a besoin d’occulter quelque autre événement de politique intérieure qui le désoblige.

Il en va du conseiller général de Corrèze comme de ses prédécesseurs : le voilà déjà avec du sang sur les mains, se risquant à chausser des talonnettes de chef de guerre, le sourcil en gravité, lançant l’armée par ci et le plan Vigipirate par là, comme une boule de pétanque dans la nuit.

J’ignore la totalité des enjeux qui sous-tendent ce conflit. Et même si j’en sais les diverses lectures idéologiques, je ne parviens plus à adhérer à la moindre explication univoque, tant ma confiance en la clique de manœuvriers prétentieux qui nous dirige a fondu, comme neige au soleil. (1)

 

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un homme sort de l'ombre

 

(1) Extrait d'un billet à lire sur le blog Marche Romane :

« Bon, il faudra maintenant m’expliquer pourquoi ces djihadistes-là sont de méchants envahisseurs (qu’une armée internationale, dont la France fera sans doute partie, pourrait combattre afin de rétablir le gouvernement légal dans ses droits, ce qui serait une belle action désintéressée, convenez-en) tandis que leurs homologues qui envahissent la Syrie et la mettent à feu et à sang ont tout notre soutien »

20:19 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : mali, bamako, politique, france, propagande, françois hollande, islamisme, otages retenus | | |

jeudi, 10 janvier 2013

Mehr Licht ! (les luminaires de Franck Théry)

Un village d'enfance ; son église ; au fond, une petite lumière rouge.

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 Vers la Ville ; somnolent, depuis la banquette arrière le tableau luit tel un cockpit. Envol ! 

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De retour dans la vallée de la Chimie ; elle pue parfois ma vallée, mais la nuit, tours, colonnes et réacteurs se parent d'insoupçonnés joyaux.   

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Noëls d'enfant, d'antan ( pourquoi n'ont-ils plus la même saveur ? )  

Crèche,  guirlandes surannées . Contemplation et Paix !  

 

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Visites au musée Ampère*, dans les Monts-d'Or . La Fée Electricité dévoile doucement ses charmes ; des boussoles s'affolent à son approche, des conducteurs s'échauffent , s'attirent ou se repoussent sur les tables d'expériences patinées.

Parfums évanescents d'encaustiques, laitons chaleureux,  éclat du vif-argent...   

 

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1980, j'ai onze ans ; première rencontre avec une jeune dame née en 1962 ** :

La « led » , quel laid nom , pourtant elle est si belle ma diode électroluminescente, fruit de la mécanique quantique. Les semi-conducteurs, subtilement dopées, accouchent de photons !

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Visions enfouies, lointaines fascinations - nostalgies ?- , une certaine vision des beautés cachées de la technologie ... il y a un peu de tout cela dans les créatures lumineuses nées dans ma cave-atelier des pentes de la  croix-rousse :    

 

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Franck Thérycréateur loupiotologue 

 

Merci à Solko.

 

Si vous souhaitez en savoir plus, cliquez  :

 thery@athles.fr

athles facebook

 

* Maison d'Ampère - Musée de l'Electricité 300, route d'Ampère – D73 69250 Poleymieux-au-Mont-d'Or -

** Une succincte histoire des diodes électroluminescentes sur mon site ICI 

mercredi, 09 janvier 2013

Une compagnie indéterminée

On voit plusieurs types de solitaires : certains méticuleux, presque maniaques, rangeant tout derrière eux comme pour ne laisser aucune trace de leurs faits et gestes, de leur passage. D’autres moins soignés, qui laissent volontiers après leur repas traîner leur assiette sur la table, une cuillère dans l’évier, un lit non fait…

Les premiers ont l’air d’attendre sans cesse quelqu’un, dont l’ordre qu’ils s’imposent est une forme d’accueil inconscient ; les autres ont fait d’eux-mêmes ce quelqu’un, et de leur négligence un souci constant de feindre sa compagnie.

On ne vit jamais, autrement dit, ni complètement sans l’autre ni non plus en la compagnie véritablement de soi-même.

littérature,poésie

photo Blanc & Demilly

21:39 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, poésie | | |

mardi, 08 janvier 2013

Cahuzac et la solitude

L’émission Mots Croisés d’hier soir s’est achevée par cette réplique que l’ancien chef de clinique Cahuzac -aujourd’hui ministre du budget- adressa non sans morgue à Mélenchon  Ainsi lâchée, la réplique « vous êtes un homme seul » fleurait bon (ou mauvais, comme on voudra), l’estocade de dernière seconde censée être retenue par l’audience et porter ses fruits dans les sondages. Mélenchon répliqua aussitôt, mais déjà filait le générique, qu’avec ses 4 millions d’électeurs, il n’était pas si isolé que ça.

Ce qui ici m’intéresse, c’est que Cahuzac ait choisi la solitude comme dernier angle d’attaque. Si pour ce marquis de Bercy être seul est un défaut, cela ne peut s’interpréter vraiment comme un défaut de fond : combien de fois n’avons-nous pas entendu les socialistes vanter la solitude mitterrandienne tant sur le plan intellectuel que moral, et ce aussi bien durant ce qui put être assimilé à sa traversée du désert que durant ses années de pouvoir ? (1) L’homme seul, paré d'une telle connotation, c’est l’homme sage. Le chef avisé. Le mot devient alors plus qu’un compliment, une forme de reconnaissance, et l’on voit mal Cahuzac adouber publiquement ainsi Mélenchon.

Si donc Cahuzac ne mettait pas en exergue la solitude intellectuelle, mendésienne, celle considérée à tort ou à raison comme une qualité, voire une vertu, de quel trop-plein de solitude accusait-il Mélenchon ? Dire en effet que Mélenchon serait seul au sein de la gauche est faux, aussi bien dans le jeu politicien au Sénat et à l’Assemblée que dans l’oreille de l’opinion publique.  

La réponse est simple : d’une solitude réelle dans les cercles rapprochés du pouvoir. C'était déjà l'argument des sectateurs contre Rousseau, ce à quoi ce dernier répliqua : il n'y a que l'homme seul qui soit bon. (2)

Choisir ainsi l’argument de la solitude en dit plutôt long sur ce que sont ces êtres de curée qui tiennent le pays et sur ce qui les anime : à gauche, vous n’avez au fond pas choisi le bon camp, disait en substance Cahuzac, celui du parti de gouvernement, pour ne pas dire du clan, révélant ainsi ce qui est sans doute la vertu cardinale d’un politicien à ses yeux, et dont transpire tout son être : l’opportunisme. C'est oublier une chose, et le discret porteur de Rolex et ancien détenteur de compte en Suisse devrait davantage s'en souvenir : en politique, on finit toujours seul, qu'importent les cercles, les partis et les loges. Les péripéties de DSK après celles de nombreux autres de droite comme de gauche en témoignent, car l'amitié y porte le nom de flatterie, le courage celui de veulerie, la fidélité à l'Idéal de simple et mondaine appartenance.

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(1)Toute cette génération de socialistes qui font aujourd‘hui profession de critiquer ce qu’ils appellent le culte du chef à droite, et qui constituent les spécimens les plus significatifs de la génération Mitterrand, feraient bien de se souvenir quelle démesure atteignit le culte du chef à gauche, et dans quel état cela laissa précisément le pays.

(2) Sauf que Mélenchon n'est pas Rousseau, qui, lui, n'était affilié à aucune loge, quand le sénateur rouge est toujours au Grand Orient. A suivre ICI ce lien sur les francs-maçons qui nous gouvernent

11:03 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cahuzac, socialisme, franc-maçonnerie, mélenchon, politique, mots croisés, france, société, calvi | | |

samedi, 05 janvier 2013

LYON ET L'ART MODERNE, de Bonnard à Signac 1920-1942

Durant la période de l’entre deux guerres, les artistes parisiens se réunissent à Lyon, constituant ainsi une des scènes artistiques les plus marquantes pour l’art moderne. Formés en 1920 par des peintres et sculpteurs issus des Beaux arts de Lyon, le groupe Ziniar inspire pendant quatre ans la vie culturelle lyonnaise. Dès 1952 est crée le Salon du Sud-Est, où se côtoient Pierre Bonnard, Paul Signac, Henri Matisse et leurs confrères lyonnais.

La ville est alors animée par un nombre important de critiques d’art. Dans le même temps, les photographes Théodore Blanc et Antoine Demilly immortalisent les relations d’amitiés qui unissent les artistes et leurs critiques et collectionneurs.


Le musée Paul Dini
à Villefranche organise depuis le 14 octobre 2012 et jusqu’au 10 févrrier 2013 cette exposition qui met en valeur le rôle du docteur Emile Malespine, Marcel Michaud, Marius Mermillon, Georges Besson, ainsi que les écrivains Joseph Jolinon, Henri Béraud et Mathieu Varille.
Un catalogue de 180 pages accompagne cette exposition.

 

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Le dimanche 27 janvier 2013 à 14h 30, l'Association rétaise des amis de Béraud organise une visite de cette exposition commentée par Daniel Marc, en présence de son président Francis Bergeron. 

Musée municipal Paul-Dini

2 place Faubert  69400 Villefranche-sur-Saône

01:07 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul dini, ziniar, peinture, lyon, béraud, exposition, bonnard, signac | | |

jeudi, 03 janvier 2013

Amor mundi

Le monde tel que je l’ai appris

Celui que j’ai découvert

Ce qui m’est demeuré occulté, caché

Enfoui dans le prochain, diffus dans le lointain

Sa marche, la marche du monde ...

 

La double dilution dont il est victime

Et qui m’égare infiniment.

Ce grand écart entre la routine la plus confortable, et l’inouï à venir ...

Sais-tu, l’inouï ?

Non, nul ne l’a entendu venir, à commencer par ses plus fidèles guetteurs.

Ce grand écart entre le nu et l’habillé, tout autant ...

« Le mal n’est jamais radical, il est seulement extrême », déclarait Arendt en quittant le procès d'Eichmann. « Seul le bien a de la profondeur. Et peut être radical. »

C’était un autre temps

On parlait de race sans frémir, de nation sans honte, de religion sans ironie et l'argent relevait encore du méprisable

Alors l’amour du monde cheminait par ces parfois sentiers

Parfois labyrinthes

Cheminements de la pensée

 

Aimable n’est donc plus la question, mais bien plutôt ce qui demeure du monde dans ses copies

L’écran, la multitude

Les écrans ont envahi le monde et même le cabaret de Fellini s’est retrouvé englouti

Même son bordel et celui de Brel aussi avec tous les marins qui lèvent le nez au ciel

Pas seulement les feuillets d’Hannah

Et les carnets d'Heidegger

Mais la gouaille aussi

de Fréhel et d'Arletty

Et l'extrême délicatesse de Messiaen

 

Pour l'instant (hélas !), la différence entre les sociétés de restriction et celles de consommation

Ne réside qu'en un certain plaisir ou déplaisir qu'on y prend à faire

La queue