jeudi, 10 janvier 2013
Mehr Licht ! (les luminaires de Franck Théry)
Un village d'enfance ; son église ; au fond, une petite lumière rouge.
Vers la Ville ; somnolent, depuis la banquette arrière le tableau luit tel un cockpit. Envol !
De retour dans la vallée de la Chimie ; elle pue parfois ma vallée, mais la nuit, tours, colonnes et réacteurs se parent d'insoupçonnés joyaux.
Noëls d'enfant, d'antan ( pourquoi n'ont-ils plus la même saveur ? )
Crèche, guirlandes surannées . Contemplation et Paix !
Visites au musée Ampère*, dans les Monts-d'Or . La Fée Electricité dévoile doucement ses charmes ; des boussoles s'affolent à son approche, des conducteurs s'échauffent , s'attirent ou se repoussent sur les tables d'expériences patinées.
Parfums évanescents d'encaustiques, laitons chaleureux, éclat du vif-argent...
1980, j'ai onze ans ; première rencontre avec une jeune dame née en 1962 ** :
La « led » , quel laid nom , pourtant elle est si belle ma diode électroluminescente, fruit de la mécanique quantique. Les semi-conducteurs, subtilement dopées, accouchent de photons !
Visions enfouies, lointaines fascinations - nostalgies ?- , une certaine vision des beautés cachées de la technologie ... il y a un peu de tout cela dans les créatures lumineuses nées dans ma cave-atelier des pentes de la croix-rousse :
Franck Théry, créateur loupiotologue
Merci à Solko.
Si vous souhaitez en savoir plus, cliquez :
* Maison d'Ampère - Musée de l'Electricité 300, route d'Ampère – D73 69250 Poleymieux-au-Mont-d'Or -
** Une succincte histoire des diodes électroluminescentes sur mon site ICI
20:19 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : franck thery, athles, luminaires, maison ampère, led, électricité, croix-rousse, lyon, place colbert, mehr licht, goethe |
jeudi, 23 décembre 2010
Au brillant d'aujourd'hui
Quand le soir tombe, il m’arrive encore de tomber aussi
De laisser glisser mes yeux dans la pénombre
Et durant quelques heures de n’être plus
Un enfant de l’électricité parmi eux tous
Je croise fugace quelque aïeul intérieur
A ce seuil ancien et pérenne
Malgré le bruit des automobiles dans la rue
Et les foutues guirlandes qui font la ville
Je tombe aussi, je respire, j’hume
Une respiration qui n’est jamais certes assez profonde pour me porter d’un coup d’aile seul jusqu’à l’aube
Les pensées me retournent, elles sont aussi
Electriques, les pensées, pourtant
Ce qu’en leur silence au monde furent au soir les aïeux
J’en porte en moi la cicatrice
Comme la plaie salvatrice
De ma naissance inachevée
Au brillant d’aujourd’hui
18:32 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poésie, électricité |