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lundi, 29 mai 2017

Le spectre de Louis XX à Versailles

Le meilleur moment de la conférence de presse des deux présidents russe et français, c’est le début. Alors que Macron fait débuter l’histoire "qui nous dépasse"de l’amitié franco-russe à celle de la visite de Pierre le Grand à Versailles et au début de l’influence des Lumières, Poutine rappelle très habilement au jeune coq devant lequel se pâment tous les commentateurs politiques l’existence de Anne de Kiev, épouse de Henri Ier de France, qui fut reine des Francs de 1051 à 1060 et en tant que mère de Philippe Ier apporta sa contribution à la dynastie des Valois et des Bourbons dont, rappela l’ingénieux Poutine, un descendant héritier demeure encore en Espagne.
Qu’il revienne au président russe de rappeler à Versailles l’existence de Louis XX en dit long sur la déliquescence culturelle d’un pays dont le président considère que la défense des LGBT constitue une « valeur essentielle ». En dit long aussi sur l'humour russe pince sans rire de Poutine, que j'affectionne particulièrement.
Autre moment fort de la conférence, lorsque que Poutine invita les intellectuels et artistes français à s’intéresser à toute l’histoire de la Russie et pas seulement à celle de l’URSS. Sainte Russie contre France républicaine… Manière de rappeler sa vision plus englobante et surplombante de la culture de son propre pays, à ce jeune homme qui, malgré son discours de campagne contre « la culture française » semble apprécier la cour du Louvre et le palais de Versailles au moins autant qu’il méprise ceux qui les ont construits…
 

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18:33 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poutine, russie, macron, louis xx, versailles | | |

jeudi, 25 mai 2017

Interroger l'Islam

C’est sans aucun doute, pour aider les Français à comprendre ce qui leur arrive en ce moment le livre le plus abouti, le plus éclairant. Incrédules devant les attentats islamiques en chaînes et le discours dominant des médias leur suggérant de ne pas « faire d’amalgame » entre cet islamisme radical et un autre Islam qui serait vertueux, ces derniers trouveront réponses à leur questionnement. En trois parties (Au sujet de Dieu, Au sujet de la révélation, Au sujet de l’homme), son auteur s’attaque frontalement et logiquement au problème, qui est la théologie même prônée par le Coran. Avec brio, et à partir de relevés minutieux soulignant soit les paradoxes internes au texte du Coran, soit ses contradictions avec le texte évangélique, il démontre le dessein profondément antichristique de cette théologie pervertie qui, de fait, n’a qu’un but : éradiquer le message évangélique par tous les moyens.

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La première partie démontre que rien n’unit le Dieu trinitaire chrétien au Dieu unitaire coranique. Allah, écrit par exemple Guy Pagès, « révèle seulement sa volonté, mais pas son être » (I A 17). Il est un être qui domine, et non un Père qui aime (I A 24). Comment affirmer qu’Allah est Akbar (le plus grand) s’il est unique ?  (I A 28). Comment Allah pourrait-il enlever la haine du cœur humain puisque c’est lui-même qui l’y met ((I A 31) ?  Puisque Allah est absolument inconnaissable, comment le musulman peut-il être sûr de lui plaire (I A 24) ? Comment peut-il dire que Dieu est ou n’est pas Trinité ? (I A 25) L’Islam refuse l’Incarnation de Dieu le Fils au motif, finalement, que Dieu ne pourrait Se manifester, et ce nécessairement, en dehors de Lui-Même. Mais alors, qu’est-ce que le Coran ?  (I G4) » …

Guy Pagès égrène ainsi quelque 1501 questions à poser à l’Islam. Il évoque le révisionnisme a posteriori que le Coran fait subir à l’Évangile, tant dans les propos qu’il tient sur Myriam (prétendument Marie) ou Isa (prétendument Jésus), dont la Passion et la crucifixion sont carrément niées par le texte coranique dans un mouvement étrangement satanique. Il soulève les questions centrales de la vraie nature de Mahomet, de la prétendue supériorité des hommes sur les femmes et des musulmans eux-mêmes sur les autres hommes, sur la nature de l’Oumma, pour enfin conclure sur la filiation probable de l’Islam avec les sectes judéo-nazaréennes qui, très tôt, nièrent la crucifixion et la résurrection du Christ, ainsi que la révélation de l’Esprit Saint qui lui est corollaire.

À la fin de cette étude riche et documentée, Guy Pagès souligne les inquiétantes collusions d’intérêts qui existent de fait entre cette théologie de la soumission et l’esprit matérialiste et anticatholique des Lumières : « L’islam a de quoi plaire à l’esprit scientiste pour qui la simple connaissance scientifique suffit à l’explication de toutes choses : le dieu horloger étant absent ou seulement agissant par l’intermédiaire de ses lois, mais non de façon surnaturelle, l’homme se suffit à lui-même. Et si telle est la vraie science, une religion ne sera-t-elle pas cependant nécessaire pour garder la masse inculte dans la soumission ?». (3-Z-37)

Guy Pagès résume en une phrase la stratégie dangereuse adoptée par nos élites au pouvoir, en en rappelant discrètement l’inspiration maçonnique par la référence au « dieu horloger » : affirmer comme ces dernières le font que toutes les religions se valent au nom d’un principe de laïcité mal défini, c’est prendre le risque d’une dangereuse collaboration avec l’Ennemi, et c’est du même coup présumer de ses propres forces.

Une alliance tacite entre les dieux unitaires et indéterminés d'inspiration terrestre contre l’alliance proposée par Dieu Lui-même dans la révélation judéo-chrétienne dont le Christ constitue l’aboutissement, voilà ce qui semble se passer souterrainement dans ce monde post-moderne ; aux crises économiques, culturelles et sociétales qui secouent nos sociétés s’en rajoute ainsi subrepticement une, de nature profondément théologique. À la compréhension de cette dernière, le livre de Guy Pagès apporte une pierre décisive. Aussi, quelle que soit sa foi (ou sa non foi), la lecture de cet ouvrage ne pourra qu’être bénéfique.

Interroger l'Islam par l'Abbé Guy Pagès,

Editions Dominique Martin Morin - 24 €

20:30 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : islam, allah, jésus christ, abbé pages, interroger l'islam | | |

mercredi, 17 mai 2017

Le guide de Sri Lanka

Collomb, 70 ans, l’un des principaux cumulards historiques de la république, premier flic de France et figure du renouvellement politique…. Laissons la tambouille de cet imposteur empli de dettes de Macron pour se consacrer un peu sur le réel.

Une amie à moi, de retour du Sri Lanka, me raconte qu’elle a visité un temple hindouiste puis, que son guide catholique lui a proposé de visiter une mosquée. « -  Pourquoi ?, s’étonne -t-elle ? - Mais vous n’êtes pas française ?  - Si, dit-elle. - La France est bien devenue musulmane, non ? Elle s’étouffe et l’en dissuade, évidemment. Un peu plus tard, elle monte dans un taxi : le chauffeur a un pendentif de la Vierge accrochée à  son rétroviseur, avec un Saint-Christophe.  « - Cela ne vous dérange pas ?  dit-il … - Et pourquoi cela devrait me déranger ?  - Vous êtes bien française, rétorque l’autre. Les Français sont devenus musulmans… »  

Mon amie reste abasourdie devant ce qu’elle commence à comprendre, d’autant plus que le lendemain, la même aventure se reproduit.

Il fait froid chez ces libéraux autocentrés et axés sur leur nombril qui ont voté  Macron. Mais nous ne sommes pas au terme de nos déconvenues. Tournant le dos à son passé chrétien, la France idéologique a été très violente au siècle dernier, la France libérale s’apprête à devenir glacée. Comme un cadavre. Les musulmans rigolent bien. Les inconscients qui nous gouvernent aussi. 

Avec ce qui arrive, les premiers risquent de rire davantage. À  moins que les Chrétiens baptisés ne  réinvestissent leur religion peu à peu, lentement, comme cela semble commencer à  s’amorcer.  Quant au gouvernement : il faut laisser les morts enterrer les morts, disait le Christ, et puisqu’on ne peut en aucun cas cohabiter avec ses membres, enchevétrés les uns dans les autres pour constituer un Golem improbable, reste à  les oublier…

21:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : collomb, politique, macron, gouvernement | | |

dimanche, 14 mai 2017

Vol de la couronne de la Vierge de Fourvière

La couronne de la Vierge de Fourvière à Lyon, l’un des plus importants sanctuaires marials français, a été volée samedi 13 mai 2017, peu avant 3h30 du matin ; certains n’y verront qu’un fait divers attristant (ou non) Je voudrais dans ce billet tenter une exégèse de ce vol qui, sur un plan surnaturel, tient véritablement de la profanation, de l’amputation et de l’avertissement.

Mais d’abord un peu d’histoire :

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Cette couronne a été réalisée par l’orfèvre mystique et ami de Bossan, le Lyonnais Armand-Calliat peu de temps avant sa mort, à l’occasion du couronnement de la Vierge, le 28 avril 1900. Sur le bandeau est figuré un chœur de chérubins. Elle est enrichie de 1791 pierres précieuses et perles, offertes par les Lyonnais contemporains de sa création.

La Vierge est l’être le plus élevé de tous ceux issus de la Terre. Lorsque son Fils lui dit lors du recouvrement au Temple : « Ne savez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père » ou encore durant les noces de Cana : « Femme, qu’y a-t-il de commun entre vous et moi ?», il souligne qu’Il vient, Lui du Ciel, quand sa mère, ne vient que de la Terre. Pourtant, si Marie n’est alors que la mère de Jésus qui s’apprête à le suivre jusqu’à la Croix, elle est bien cependant déjà l’Immaculée. Et ce que signifieront son Assomption, puis son Couronnement, c’est que, bien qu’issue de la Terre, elle règne dorénavant sur le Ciel et ses créatures, incarnant à la suite de son Fils la promesse de la Nouvelle Alliance qui invite tous les hommes à leur suite. Elle devient alors l’être le plus élevé de tout le genre humain, la porte, véritablement du Ciel.

Voilà donc quelle est Celle dont on vient de dérober la couronne.

Le couronnement de la Vierge est par ailleurs lié à la Dévotion à son Cœur Immaculé, qui s’est répandue à la suite des apparitions de Fatima dont – coïncidence troublante – on fête précisément l’anniversaire de la première apparition ce 13 mai, jour du larcin.

Sous cet angle, ceux qui sont derrière ce vol sont évidemment des ennemis terrestres déclarés du Couronnement de Marie, conscients de tout ce qu’il représente dans le Ciel, et qui cherchent à le profaner publiquement en cette période où l’Ennemi ne cesse de s’attaquer à la France. Ce vol survenu le 13 mai tient ainsi d’une double profanation : celle de la Vierge de Lyon et celle de Fatima.

A un degré moindre, qu’on pourrait dire culturel, ce vol est aussi une amputation à vif dans l’histoire de la Ville, consacrée à la Vierge depuis le vœu des échevins de 1643, et dans la mémoire disséminée de tous ceux qui participèrent à la création de cette couronne par un don, de leurs proches et de leurs descendants. Au premier rang desquels Armand-Cailliat, l’orfèvre mystique des mains duquel s’échappèrent tant de merveilles, Pierre Bossan, l’architecte de Fourvière et de tant d’autres églises, et tous les anonymes qui vinrent au fil des siècles se recueillir dans le sanctuaire afin d'y prier la Mère du Verbe incarné.

Je n’imagine pas, par ailleurs, que ce vol ait pu s’effectuer sans le consentement surnaturel de la Vierge. Comme son fils se laissa dépouiller de sa tunique, sa Mère se laisse dépouiller de sa couronne et ce faisant nous avertit tous du Mal dont nous souffrons.

Cela devrait interpeler au premier chef l’actuel maire de Lyon qui, dans le temple de la laïcité maçonnique qu’est devenu l’Élysée, s’apprête à introniser un nouveau président pour le moins ambigu, tout comme cela devrait faire méditer le primat des Gaules qui, de manière indirecte la semaine dernière, a appelé à son élection.

Cela devrait faire réfléchir le pape François venu à Fatima pour canoniser Francisco et Jacinta, mais qui n’a toujours pas opéré la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, consécration pourtant au cœur de la problématique des apparitions de Fatima.

Cela doit enfin, nous interroger tous : les perles et diamants de la couronne, même si le diamant a reçu quelque chose d’en haut, restent liés aux attachements et aux superstitions de la Terre. La royauté de Marie, désormais céleste, découvre, elle, une couronne faite de Lumière et de Charité, une couronne portée par les anges et proprement inviolable, puisqu’aucun voleur n’entrera jamais au royaume des Cieux.

Cette Lumière et cette Charité se maintiennent surnaturellement non loin de chacun d’entre nous, non loin même de ceux qui volèrent ce que la presse régionale et nationale qui se situe à leur niveau appelle vilainement « un butin d’un million d’euros... ».  Du cœur des hommes qui les méprisent, elles ne peuvent cependant que se retirer si nous continuons à ne voir en ces trésors que du patrimoine culturel ou de l'art religieux.  Nous devons tous prier non pas pour que cette couronne soit retrouvée (si cela arrive, ce sera donné par surcroit), mais pour que nous soit à tous bel et bien remis un jour, par les Anges du Ciel et par leur Reine en personne, cette couronne de Lumière et de Charité dont nos âmes en détresse ici-bas ont tant besoin pour se redresser et vivre éternellement. Faute de quoi le Mal et ses avatars multiples ne peuvent que triompher, durant ce quinquenat qui commence très mal pour la France comme pour le reste du monde.

Car au-delà du politique, ce message de Fatima, explique Benoit XVI dans Lumière du monde (2010) n’est pas clos. « La réponse ne peut en dernier ressort provenir que de la transformation des cœurs – de la foi, de l’espoir, de l’amour, de l’expiation ». Au-delà des grands débats sur la résonnance historique du message, une des clefs du secret de Fatima consiste ainsi en la conversion personnelle, la prière et la pénitence. Il se peut que l’avertissement livré par le vol concomitant de la couronne mariale du sanctuaire de Fourvière fût de même nature et exige, là où règnent beaucoup de scepticisme, d’apostasie, de ricanements, un grand nombre de conversions…

samedi, 13 mai 2017

Elysée

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21:47 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |

mardi, 09 mai 2017

Banquier pour Banquier

Au point où nous en sommes, banquier pour banquier, je préfère encore Louis XX :

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21:35 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : france, légitimité, louis xx | | |

Les vieux

 Pas de mots saillants chez ce triste sire qui vient d’être élu. Pas d‘idées originales. Pas de personnalité. Macron et ses équipes de com ont essayé de raconter leur histoire avec des images qu’on voit défiler mais qui n’impriment pas, comme si elles étaient déjà du passé. Tout ceci semble un théâtre vainement rabâché, un sketch pour maisons de retraite : remake du Panthéon dans la cour du Louvre, pour ceux qui n'étaient pas nés en 81... Une mise en abyme des « forces de l'esprit » par ce président petit pied/petit prince dont il faudra, se méfier au fur et à mesure qu'il prendra de l'épaisseur. Car derrière cette image en papier glacée très mitterrandienne (la ferveur en moins) se cache déjà l’idée (très hollandaise) qu’on fera de la politique en catimini, dans l’exercice convenu d’une duplicité politicienne élevée au rang du professionnalisme d’entreprise. Parcourant ce lieu ô combien chargé de la grandeur passée de la France, on ne voit qu’un fringant yuppie en redingote, mauvais acteur au demeurant, europhile convaincu prêt à la brader aux intérêts supérieurs transnationaux.

Le lendemain, encore des images : celle d’une complicité sordide entre deux « présidents », l’un qui battit des records d’impopularité, et son dauphin qui s’apprête, dans une société dont en réalité le sens échappe à tous deux, à en battre de nouvelles. Mais qu’importe : ils occupent les lieux stratégiques, ils règnent, ils jouissent de leur victoire arrachée dans l’ombre des loges et des palais. Ceux qui se moquent de ce qu’ils appellent « la théorie du complot » savent bien pourtant qu’on ne réussit aucune stratégie d’entreprise sans un projet bien théorisé, bien ficelé, et préparé de longue date.

La preuve en image encore, ce documentaire ridicule servi le soir par TF1, révélant à quel point la « conquête », pour reprendre un terme très sarkozien, avait été préparée et filmée de longue date, et à quel point un certain électorat (je ne dis plus le peuple, à l’identité moribonde) a été roulé dans la farine par l’Élysée. Les Anglais, parait-il, se moquent de la « monarchie républicaine » et des acteurs de second plan qui se succèdent dans les palais qu’elle emprunte à son passé. Ils ont raison. La République française est ridicule.

A présent se profilent les législatives. En Marche veut une majorité. On se demande bien pourquoi, puisque ses deux présidents ont d’ores et déjà décidé de gouverner par 49.3….

09:29 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : élysée, macron, présientielle | | |

samedi, 06 mai 2017

Ce qu'on mérite

Un pays qui a laissé passer toutes les réformes libérales, jusqu'à ce si ridicule mariage pour tous

Un pays dans lequel on peut finalement

Egorger un pretre ou tirer à bout portant sur un flic

Sans que finalement cela n'émeuve personne 

Plus que quarante huit heures

Un pays qui a renoncé à sa religion, ses frontières, sa langue, sa monnaie, son histoire

Un pays trans-genre qui sera bientôt le Nevada ou la Virginie des improbables Etats Unis d'Europe qu'on nous prépare

Un tel pays ne mérite que ça

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19:55 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : macron, élections | | |

Richard Millet, chronique 131

 

La misère Macron

 

 La macronisation de la France est en bonne voie. L’unanimité s’est constituée autour de lui, comme en toute période de crise, ou de pré-dictature ; et Marine Le Pen, censée menacer des « valeurs républicaines » pourtant bien faisandées, ne fait que resserrer davantage cette unanimité. Macron est donc le nom d’une unanimité qui ne reflète nullement la « décomposition du champ politique », comme on peut le lire ça et là ; c’est même tout le contraire qui a lieu : la coalition médiatico-politique et financière se porte mieux que jamais ; elle s’adapte à toutes les situations, y compris à la mort d’une forme de bipartisme qui ne trompait personne, au sein de l’enfumage démocratique. Ne créant plus l’Histoire, la démocratie européenne fabrique de l’événementiel, en l’occurrence un prétendu enjeu, alors que Macron est d’ores et déjà président de la République, parce que le Système le veut.

            Ainsi voit-on une nouvelle clique de politicards de gauche, du centre et de droite se convertir au macronisme, applaudis par une claque d’acteurs, de chanteurs, de sportifs, d’essayistes mondains, de financiers et d’écrivassiers qui, alors qu’on est sorti du symbolique pour vivre uniquement dans l’économique, ont tous leur mot à dire sur le danger de revivre « les heures les plus sombres de notre histoire » ; on fait parler les morts, ou les demi-morts tels le Marocain Ben Jelloun qui y va de sa plume de dromadaire pour exhorter Macron à être plus de gauche, tandis que les éditorialistes font croire qu’il y a là un enjeu civilisationnel, à tout le moins un « débat », et un suspense.

            En vérité, les jeux sont faits, parce que Macron est tout ce qu’on veut : de gauche, de droite, du centre, hétéro, homo, gendre idéal, fils rêvé, intello, pragmatique, « prodige », marié avec sa mère, mais pas encore père, et tout dévoué pour finir d’évacuer l’idée de nation française dans un « espace France » ouvert au grand rut migratoire et à la soumission. Macron est vide ; mais c’est un vide sémillant, donc acceptable. Macron n’est qu’un Fillon qui a 25 ans de moins que l’ex-candidat de la droite officielle, pour qui il était impossible de voter, me dit une amie, depuis qu’on avait appris que ses discours étaient réécrits par une ordure telle que Macé-Scaron. Ce simple fait en dit long sur la décomposition morale d’une France où les musulmans s’apprêtent à voter pour Macron – raison suffisante pour ne pas le soutenir, me dit encore cette amie ; car partager un bulletin de vote avec un musulman est non seulement une faute, mais une soumission au muezzin du totalitarisme mondialisé.

            Si l’on pouvait souhaiter la victoire de Marine Le Pen (à supposer que celle-ci veuille vraiment le pouvoir, et non la puissance de l’opposition), c’eût été uniquement pour qu’il se passe enfin quelque chose : l’état insurrectionnel que ne manquerait pas de déclencher son élection, et qui amènerait un groupe d’officiers catholiques à prendre le pouvoir pour mettre de l’ordre dans un pays prostitué à l’audimat politico-culturel.

            Redisons-le : nul candidat n’a posé les vraies questions – celle qui agite en profondeur la France et l’Europe : l’immigration de masse, principalement musulmane. L’oligarchie règne toujours sur les faibles d’esprit qui constituent le « peuple », du moins ce qu’en daignent montrer les médias. Un peuple qui ne se révolte plus pour dire ce qu’il est et chasser les intrus n’est plus un peuple.

            La seule bonne nouvelle, dans ce désastre, est la découverte d’une larve capable de digérer la matière plastique. L’humanité sauvée non par la démocratie mais par une larve ? Les larves humaines devant leur salut à un ver ? Nous sommes non plus chez Macron, qui serait, lui, de l’ordre du plastique, mais chez Pascal : sans Dieu, l’homme n’est qu’une larve. Macron est le nom de cette misère.

Richard Millet, chronique 131

 

 

18:53 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : richard millet, france, macron | | |