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vendredi, 11 juin 2010

Le spleen de l'usine

Des portails fermés des usines

Où sont entrés matin les ouvriers habiles

Des cours fétides des entrepôts

Du parfum criard des cantines

Des vélos des automobiles en files

Des fenêtres fumées des bureaux

De l’aspect m’as tu vu des vitrines

Où se mêle au charme l’outrance servile

Des cent bruits brassés des bars et des bistrots

Du multiple bouquet de faces anonymes

Du geste inconscient et fier de la ville

Des néons graffitis affiches journaux

J’entends sourdre la plainte quotidienne

Des hommes vers la paix

Car je connais la mienne.

 

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Jean Couty - Route, tunnel & cheminées

09:43 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poèmes | | |

jeudi, 10 juin 2010

Tant que les filles sont jolies...

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13:53 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | | |

mardi, 08 juin 2010

La table de Claude (4)

Son passé, précisément : peut-être serait-il moins ténébreux si l’on m’en touchait quelques mots à l’école. Je pressens des convulsions terribles, quand je compare la pierre et le pavé anciens, par exemple, aux visages qui m’entourent. Des distorsions à peine crédibles. Des foules de gens sont passées par là avant nous, ont empilé ces pierres derrière lesquelles nous habitons. Ont laissé des formes, des odeurs. Des histoires dont les traces demeurent malgré le silence. Mais je ne dispose d’aucun instrument de navigation pour mesurer les écarts amoncelés entre un dix-neuvième siècle qui s’effiloche sur le tain des statues, des façades, des cheminées – et que dire des précédents ? - et ce vingtième qui nous pousse, tous. Devant les statues moussues que je croise dans le jardin du Palais Saint-Pierre, je demeure stupide et sans passerelles. Les adultes qui m’entourent manquent de temps pour m’en causer. Pourquoi évoqueraient-ils le passé? Ils n’ont pas, je le vois bien, de temps à perdre avec ça.  Et puis ils ont leur histoire, celle du temps qui est en train de leur filer entre les doigts, la seule au fond qui parait les intéresser. Est-ce parce que je sens confusément qu’elle ne sera pas la mienne, leur histoire, que je demande des précisions. Cette manie de questionner, disent-ils,  me passera bien. Et pourquoi ci, et pourquoi là ? Qu’y puis-je, si je sens trop d’absents ? Un univers de signes en décomposition, sur certains murs peints, au fond des porte-cochères, un autre qui s’élabore, auquel je ne comprends rien.  Un silence comme celui des alcôves avant de s’endormir, juste après la prière, un silence qui m’intrigue. Le monde paraît vaste. De quoi demain sera-t-il fait ?  C’est ainsi. Il faut grandir.

medium_martinets_vol.jpg

Quand les explications sont uniquement scolaires, c’est-à-dire théoriques, quand à force d’être des leçons, elles ont entièrement cessé d’être des réponses, sans doute est-il légitime d’aller quêter le sens ailleurs. De tendre l’oreille à autre chose qu’à des hommes.  Des martinets, des corneilles, au matin, s'expriment aussi par delà le carreau des fenêtres. Les oiseaux d’ici sont en fait très causants. Et jamais, semble-t-il, absolument satisfaits. Vindicatifs, pour ne pas dire revendicatifs. Même si  leurs disputatios voltigeantes ne m’enseignent rien du passé de la ville, on dirait, curieusement, qu'elles me relient à lui. Leurs ancêtres, comme eux, devaient vitupérer aussi fort, c’est presque sûr.  On ne peut affirmer si c’est de colère ou de joie. Ça, qui bizarrement me rassure. Pour une raison que j’ignore, ils ne sont jamais tranquilles, comme le sont trop les humains chez qui je soupçonne quelque imposture. Plutôt que de me prodiguer des sourires assez niais dans l’ensemble, les oiseaux de la colline fuient quand je m’approche d’eux, en dandinant du croupion, ou en battant des ailes, lestement.

( A suivre)

07:11 Publié dans La table de Claude | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : martinets, corneilles, littérature, palais saint-pierre | | |

lundi, 07 juin 2010

Un dimanche ordinaire

Ce matin, sur la place, sont arrivées une trentaine de personnes. Certaines en maillots bleus. Des hommes, des femmes, entre trente et cinquante ans. Ils ont investi le lieu comme si c’était la cour d’un camping à Palavas les Flots : des glacières, deux barbecue, des sacs, des pliants et leurs foutus jeux de boules. Eux, elles. Comme si c’était chez eux. A une heure de l’après midi, ils ont commencé à enfumer tout le coin avec leur saloperie de fumée puante. Nous avons appelé la police nationale qui nous a dit qu’elle avait d’autres chats à fouetter. Le type au standard m’a donné le numéro de la municipale. Quand j’ai appelé, un répondeur m’a redirigé sur un service, enfin. Une voix.

J’ai expliqué au policier municipal que deux barbecues empuantissaient la place tandis qu’une trentaine de beaufs commençaient à jouer aux boules en gueulant : « on est des champions… On est champions… » Quand ils seraient avinés, ou plutôt abierés, ça allait devenir quoi ? Le type m’a dit qu’une voiture allait passer.

Un peu plus tard, en effet, une voiture de la police municipale est arrivée. Ils sont allés voir les types. Ils leur ont causé quelques instants.

Un peu plus tard, dix minutes à peine, toujours de la fumée. Nouvel appel. Mais cette fois-ci, lorsque la police arrive, c’est pour nous demander de descendre les rejoindre. Nous leur expliquons la situation. Les policiers municipaux nous expliquent qu’ils leur ont demandé d’éteindre leur barbecue, que ça devait prendre un quart d’heure. Ça ne fume plus, à présent. Nous comprenons qu’ils ne veulent pas se déplacer à nouveau pour ça.

Le barbecue en effet est éteint. Ils commencent à jouer aux boules. A hurler à chaque « but ». Gros rires gras. C’est la culture foot, m’a dit un jour quelqu’un. A chaque fois que tu marques, tu gueules. Tu gueules parce que tu jouis. C’est comme ça. Et ça promet.  Pourvu que les autres cons, là-bas, se ramassent au plus vite une bonne branlée. Rama Yade a proféré quelque chose de sensé à propos de cette foutue « culture foot ». Elle a  jugé indécent (il serait temps !) le choix d'un hôtel de luxe pour héberger les Bleus pendant la première phase de la Coupe du monde. Pour une fois qu’un membre de ce gouvernement disait quelque chose de décent, justement, il fallut bien qu’un autre le rabrouât. C’est venu de l’inénarrable Roselyne Bachelot, qui a fait la leçon à sa jeune collègue. Entre temps, vers quinze heures, il a plu. Fort. La place s’est vidée. Ouf. Les beaufs se sont barrés dans un café.

Une heure plus tard, les revoilà. Ils ont gueulé comme des veaux, comme s’ils étaient chez eux sur cette place. Espace public, espace privé… Ils ont gueulé, braillé, vociféré trois bonnes heures. Je préfère n’en rien dire de plus, de ces humains-là. Et de ces humaines, également. Pas un sexe pour racheter l'autre. Quel avenir, pour l'homme... Tous viennent de partir. Laissant des empilements de canettes, des sacs poubelles, des détritus. Il flotte à nouveau. Merci, la pluie. Si les noctambules n’en rajoutent pas tout à l’heure, les employés municipaux se chargeront de déblayer toute cette merde. Eux sont payés. C'est comme ça qu'il faut penser de nos jours. C'est pour ça que je parle d'alcoolisme municipalement organisé, et d'abrutissement étatiquement entretenu. Les employés municipaux, dans l'histoire : des domestiques, rien de plus. Qu'est-ce que vous croyez ? Les citoyens ? Des vieux cons. Un dimanche ordinaire. Vivement l’hiver.

 

 

08:06 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : société, football, rama yade, nuisance, barbecue, politique | | |

samedi, 05 juin 2010

La ligne courbe de Thonet

Trente ans avant que l’Art Nouveau n’ait précisé toutes ses conceptions esthétiques et entériné partout le triomphe de la ligne courbe, le prussien Michael Thonet (1796-1871) mettait au point dans son petit atelier une méthode révolutionnaire pour courber le bois, grâce à laquelle il dispensait l’artisan du travail de découpe et de profilage, d’assemblage et d’emboitement. Sa technique consistait simplement à immerger des lames de bois mort dans de la colle et de l’eau bouillantes, puis de les placer dans des moules aux formes galbées. Après refroidissement, le bois retiré des presses conservait la forme souhaitée. Ayant observé que c’est le taux d’humidité qui faisait la différence entre les fibres de bois mort et celles de bois vivant, il affina peu à peu son système et s’appliqua à recréer en quelque sorte le cycle biologique en régénérant le bois privé de sève avec de l’eau bouillante puis en le faisant sécher dans la rêverie de ses arabesques. Ses meubles remportèrent un succès immédiat et, après avoir obtenu de l’empereur François-Joseph le privilège « de travailler en courbe toutes sortes de bois par un procédé chimique ou mécanique », il devint un industriel réputé dans toute l’Europe.

La reine de son catalogue fut bien cette fameuse Thonet n°14, fille de la Thonet n°4 en hêtre courbé. C’est le café Daum à Vienne qui, à partir de 1850, lança sa carrière héroïque.  Là, au fil de sa longue existence, elle accueillit les plus augustes fessiers,  dont ceux de Peter Altenberg, Franz Werfel, Sigmund Freud, Léon Trotsky, Stefan Zweig, lequel dans son très beau livre Le Monde d’hier écrivit :  «Vienne était, on le sait, une ville jouisseuse, mais quel est le sens de la culture, sinon d’extraire de la matière brute de l’existence, par les séductions flatteuses de l’art et de l’amour, ce qu’elle recèle de plus fin, de plus tendre, de plus subtil ? »  Ne dirait-on pas qu’il parle de l’art de tordre le bois inventé par Thonet ?

Zweig consacre plusieurs lignes à ces cafés viennois emplis de la 14, précisément.

thonet.jpg« Le meilleur endroit pour nous instruire de toutes  les nouveautés restait le café. Les cafés, à Vienne, constituent une institution d’un genre particulier, qui ne peut se comparer à aucune autre au monde. Ce sont en quelque sorte des clubs démocratiques accessibles à tous pour le prix modique d’une tasse de café et où chaque hôte, en échange de cette petite obole, peut rester assis pendant des heures, discuter, écrire, jouer aux cartes, recevoir sa correspondance et surtout consommer un nombre illimité de journaux et de revues. (1) Dans un bon café de Vienne, on trouvait non seulement tous les journaux viennois, mais aussi ceux de tout l’Empire allemand, des français, les anglais, les italiens et les américains, et en outre les plus importantes revues d’art et de littérature du monde entier, Le Mercure de France aussi bien que la Neue Rundschau, le Studio et le Burlington Magazine. Ainsi nous savions tout ce qui se passait dans le monde, de première main ; nous étions informés de tous les livres qui paraissaient, de toutes les représentations, en quelque lieu que ce fût, et nous comparions entre elles les critiques de tous les journaux ; rien n’a peut-être autant contribué à la mobilité intellectuelle et à l’orientation internationale de l’Autrichien que cette facilité de se repérer aussi complètement, au café, dans les événements mondiaux tout en discutant dans des cercles d’amis ».

 

Mobilité, orientation : ferais-je de la ligne courbe de Thonet une allégorie de l’intelligence, de la grâce, et de la culture ? Pourquoi pas ? Car il existe sûrement un lien entre la culture d’un homme et, comme l’évoquait Montaigne, le siège sur lequel il pose son cul. Elles étaient en tout cas fort aimables, ces Thonet art nouveau par toute l'Europe répandues, et je les ai à mon tour, et bien après Zweig, fort aimées. On voit passer parfois leurs pieds fins et leur teinte élégamment boisée lors d’une vente de  bric et de broc. Pour une enchère d’une quinzaine d’euros, si  personne n’insiste dans la salle murmurante, on peut  ramener chez soi un spécimen de ce témoin irremplaçable et irremplacé de ce que fut l’Europe, au point culminant de sa culture.

thonet.jpg

 

(1)  en 1913, le Café central de Vienne en proposait 250 à ses clients

19:08 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : stefan zweig, littérature, europe, thonet, café daum, vienne, culture, art nouveau | | |

vendredi, 04 juin 2010

Associons-nous

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La dernière conférence de la saison de L’Esprit Canut, toujours au Cinéma Saint-Denis, se déroulera mercredi prochain 9 juin 2010. André SOUTRENON et Mimmo PUCCIARELLI parleront d’une belle, longue et riche histoire, celle des associations.

17:06 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : esprit canut, saint-denis | | |

jeudi, 03 juin 2010

Critique de la technologie

J’aime tout particulièrement lire des textes argumentés sur la critique de la technique (Adorno, Anders, Arendt, mais aussi Bloy, Bernanos, Ellul…). Et pour tout dire, je fais plus qu’aimer ces lectures, elles sont nécessaires à la distance nécessaire à ma survie. Car je suis né dans un environnement technique et je vis à présent dans un environnement technologique. Or, il m’est de plus en plus difficile d’adopter un point de vue et un recul suffisants pour, tout en l’utilisant, garder cet œil juste, et cette mémoire correcte, face à l’illusion de toute puissance qu’offre cette putain de technologie. Si je jette un œil sur mon existence, force m’est de constater que cet environnement m’a été imposé, et que certes, je ne l’aurais pas choisi. J’ai subi la technique. J’en profite aussi, bien entendu. Je profite de ses effets seconds. Comme nous tous. Mais je subis aussi ses effets premiers. Hélas.

Et si je pense que les ouvrages critiques sur la société technique sont si utiles, c’est parce que pour moi, la technique n’est pas une cause de la civilisation. Elle n'en est (comme l’écriture, dans le très beau texte de Levi-Strauss) qu’une conséquence. (1)

Mis de côté leurs intérêts seconds, que je ne nie pas, la technique et la technologie sont de redoutables instruments d’aliénation, et deux formes de mystifications assez redoutables pour le salut des intelligences.

 

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(1) Nous avons commencé - et ce n'est qu'un début - à payer fort cher cette confusion dont, hélas, nous ne sommes guère responsables, étant nés après que la plupart des décisions visant à imposer le modèle technique et technologique comme modèles prioritaires de société (je n'ose parler de civilisation) ont été prises.

06:32 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : technologie, société, critique, adorno, anders, bloy | | |

mercredi, 02 juin 2010

La table de Claude (3)

 Jeudi, jour de catéchèse. Dans un vieil appartement de la rue Alsace Lorraine encore décoré à la façon des années trente – avec ces abat-jour à cordons, ces massives tentures, ces bibelots partout disséminés dans le clair-obscur et ces boiseries teintées, j’écarquille les yeux afin de comprendre ce que me raconte une vieille, dont j’ai oublié le nom. Abraham sacrifiant; Moïse ouvrant la mer; Jonas pardonné : de tous les personnages dont la fabuleuse existence me décontenance, c’est encore Sébastien que je préfère. Sébastien, quand il faut rejoindre la maison, face à la vieille laiterie savoyarde, n’est-ce pas sa rébarbative pente, faite de beaux pavés carrés et gris, que nous grimpons ? C’est un peu comme s’il était encore de ce monde, de notre colline. Son nom signifie « celui qui poursuit la béatitude », rien que ça. Voilà qui m’enchante. Quand je serai grand, plutôt que d’être clown ou pompier, ou bêtement chauffeur de bus, comme tous mes petits camarades ont l’air de désirer l’être,  pourquoi ne poursuivrais-je pas, moi aussi, la béatitude ? Quelle belle occupation sur Terre ! Sébastien, transpercé de flèches au point, nous racontait cette vieille dame assise dans une profonde bergère, « de ressembler à un hérisson » ! Sébastien, qui fut laissé pour mort par les archers de Dioclétien, et qu’on vit pourtant arpenter les remparts du palais impérial comme s’il en était encore le favori, et narguer les empereurs à cause de tout le mal qu’ils avaient fait aux chrétiens !

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Quand je longe la rue des Fantasques, en revenant de mon école aux plafonds immenses, j’espère toujours surprendre sa silhouette à mon tour, son spectre sinistre et joyeux, son cœur épineux, chantant la gloire des martyrs et celle du Christ Roi. Quelque chose du passé glorieux de l’Empire affleure dans le mutisme de cette ville, entretenu par les saisons ; mais le gris de la pierraille et le crépi sombre des immeubles qui m’en imposent n’en laissent rien paraître. En fin d’après-midi, du côté de la plaine où clignotent des lumières, sous les arches qui surmontent le pont de la Boucle, décline aux confins de la ville un rêve désuet de dentelle et d’acier, comme s’il  avait fallu alors persuader les hommes que les industriels étaient de bien meilleurs protecteurs que les martyrs. Le soir, avant de réciter ma prière, j’hume dans mes habits que je retire ce parfum si spécifique, mélange de lavande, de naphtaline, et d’eau de Cologne,  dont tapis et coussins sont là-bas tout imprégnés.  Le Rhône file entre ses quais. Derrière Fourvière veillent les roches du Forez. Dans le reflet d’elle-même qu’elle accorde avec parcimonie à ceux qui l’habitent, elle est grise et fermée comme son passé, cette ville, au soir tombé.

 

06:08 Publié dans La table de Claude | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature, tables claudiennes, montée saint-sébastien | | |

mardi, 01 juin 2010

Stats de mai

Un mois de plus. Un an de plus, également. Merci à tous les lecteurs, commentateurs, passagers de ce blogue.

Visiteurs uniques Visites Pages Pages par jour (Moy / Max) Visites par jour (Moy / Max)
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Statistiques quotidiennes

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3.57%
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03.05.2010 239
2.82%
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04.05.2010 245
2.89%
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05.05.2010 304
3.58%
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06.05.2010 309
3.64%
1 158
4.10%
07.05.2010 299
3.52%
1 075
3.80%
08.05.2010 348
4.10%
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5.29%
09.05.2010 252
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1 005
3.56%
11.05.2010 249
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3.10%
12.05.2010 269
3.17%
837
2.96%
13.05.2010 263
3.10%
933
3.30%
14.05.2010 322
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1 074
3.80%
15.05.2010 250
2.95%
747
2.64%
16.05.2010 270
3.18%
886
3.14%
17.05.2010 396
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2.97%
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2.98%
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2.37%
24.05.2010 293
3.45%
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25.05.2010 234
2.76%
714
2.53%
26.05.2010 300
3.54%
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3.04%
27.05.2010 325
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2.96%
29.05.2010 284
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30.05.2010 297
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31.05.2010 291
3.43%
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3.17%

 

22:52 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : solko | | |