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jeudi, 12 novembre 2009

Insurrections lyonnaises

 

On trouvera ici un résumé des événements de novembre 1831

rédigé à partir des textes de Fernand Rude

 

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mercredi, 11 novembre 2009

Paul Lintier, la censure, le cafard...

20 décembre

 

Pourquoi donc suis-je si triste, si las, si découragé ? Je n’ai pourtant pas eu froid cette nuit dans la cabane entre François et Arsène. Mais il y a de ces jours d’irrémédiable malaise. Cela vous saisit brusquement, vous étreint vous angoisse, assombrit toutes choses comme une lourde nuée noire. On ne sait pourquoi. Et c’est ce qui rend cette impression douloureuse plus inquiétante pénible  comme le sont les pressentiments, ces transes de l’imagination auxquelles, certes, je ne crois pas,  mais qui sont étrangement émouvantes.

Aucun malheur précis ne se présente à ma pensée, aucune crainte de mort plus immédiate pour moi, rien de pire que ce grand risque auquel nous sommes pourtant accoutumés.

 

CENSURE

 

 

Certes, cette pensée-là pour nous est bien un gouffre. Pourtant, ce n’est pas le vertige, dont on ne se défend jamais lorsqu’on se hasarde à le sonder, qui ce matin fait le fond de  ma détresse. Ce n’est pas cela qui me trouble si intimement, qui me cause ce désespoir irrémédiable. Est-ce la nostalgie du passé ? Un peu. Est-ce le doute sur mon avenir immédiat, la confiance en ma chance qui s’éclipse un moment ? Un peu aussi. Mais c’est autre chose, un malaise intime, indéfinissable, indicible, une étreinte à la gorge, l’attente d’un malheur. C’est on ne sait quoi. C’est une misère de plus parmi tant de misères. On appelle cela le cafard

Le Tube 1233, Paul Lintier, Paris, Plon, 1917

 

 

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22:45 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paul lintier, littérature, le tube 1233 | | |

mardi, 10 novembre 2009

Novembre des Canuts

Du 16 au 29 novembre, un ensemble de manifestations (conférences, théâtre, musique, cinéma…) se dérouleront autour de la mémoire des canuts et des insurrections de Novembre 1831. Le collectif organisateur, dans lequel se retrouvent plusieurs associations, compagnies, syndicats, librairies, bibliothèques… (La Compagnie théâtrale Le Chien Jaune, les associations L’Esprit Canut, La République des Canuts, Soieries Vivantes ; les librairies A plus d’un Titre, Coquillettes, Le bal des Ardents, Vivement Dimanche, l’Institut d’histoire sociale CGT, F0, CFDT,  ) a baptisé  l’opération Novembre des Canuts. Le thème fédérateur de cette année est les prudhommes

 

Le point d’orgue de ces événements sera sans doute les deux représentations du projet des Chorales Populaires de Lyon autour de l’oratorio de Joseph Kosma les 20 et 21 novembre, ainsi que la projection au CIFA Saint-Denis du téléfilm diffusé dans le cadre des Dossiers de l’écran le 20 novembre 1979, Charles Clément Canut de Lyon  le mercredi 18 novembre à 20h30.

 

Nous suivrons avec intérêt la représentation de De gré à gré (Compagnie du Chien Jaune, vendredi 20 novembre à la salle Paul Garcin) ainsi que les diverses conférences, dont celle que Michel Evieux assurera sur Marceline Desbordes Valmore, le lundi 23 novembre à 19 heures.

 

Le programme complet des événements avec les dates, horaires et les lieux  est consultable et téléchargeable ICI.

 

Ceux qui souhaitent s'informer plus précisément sur les révoltes des canuts de 1831 trouveront leur bonheur en suivant  ce lien .

09:36 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : novembre des canuts, joseph kosma, prudhommes | | |

lundi, 09 novembre 2009

Polska B Dzisiaj

Par une belle coïncidence je finis la lecture de ce récit de Bertrand Redonnet au tout commencement de ce jour anniversaire de la chute du mur de Berlin. Qu'allons-nous pas entendre ? La télévision et l'Europe libérale vont de concert, une fois de plus, se livrer à leur dérisoire, mais efficace, auto-sacramental.  Comme si devant un public-marchandise,  elles étaient faites l'une pour l'autre; l'une par l'autre ...

Qu'il me permette, déjà, de citer ce bref extrait de son témoignage/reportage en Pologne , avec lequel je me sens en parfait accord   :

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« La voie est libre, alors on fonce. Et je le comprends bien. Nous aussi, nous avons foncé. Tête baissée et droit dans le mur. À tel point que nous y avons laissé une bonne part de notre soi-disant esprit. Mais ici, je suis un étranger. Presque pas concerné. Alors, je trouve quand même dommage cet usage fait de la liberté retrouvée.

Du gâchis. Toujours le même schéma dont on sait bien qu’il a maintes fois et partout fait les preuves de son incapacité à procurer le bonheur du plus grand nombre. Libéré de l’idéologie dite communiste, on s’engouffre à corps perdu dans son exact contraire, comme les prisonniers d’un boyau souterrain s’engouffreraient vers le premier soupçon de lumière.

Je crois que c’est une grossière erreur mais je ne m’en explique pas. On ne comprendrait pas ce que je veux dire. Ou on dirait encore que je suis un homme de l’ouest égoïste et repu, un romantique décalé. Alors…

Et puis, tout ça, c’est aussi dans la logique des choses et des hommes. Nous sommes des êtres inachevés qui manquons de l’inspiration nécessaire à la construction des mondes nouveaux. Les idées fusent mais l’imagination est tarie. Une imagination qui ne sait créer que du superflu a perdu depuis longtemps le sens d’une certaine beauté à réinventer le nécessaire.

J’aimerais tout de même bien que Norman Davies, historien dont les travaux sur la Pologne font autorité, nous explique maintenant si c’est pour l’aboutissement à cet immense souk, pour cette Pologne en train de brûler son âme de rebelle romantique sous les feux du pragmatisme libéral et de l’avachissement copie conforme occidental, qu’on a jeté l’ignoble mur de Berlin à terre. »

 

Bertrand Redonnet -  POLSKA B DZISIAJ - texte à télécharger ICI

 

 

07:31 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : publie.net, bertrand redonnet, littérature, chute du mur | | |

dimanche, 08 novembre 2009

Sénèque et le salon du livre

Quae patria, quae gens mobile eduxit caput ?

Edissere. Equidem regna tergemini petens

Longinqua regis, unde ab Hesperio mari

Inachiam ad urbem nobile advexi pecus

Vidi duobus imminens fluviis iugum,

Quod Phoebus ortu semper obervo videt,

Ubi Rhodanus ingens amne praerapido fluit

Ararque dubitans quo suos cursus agat,

Tacitus quietis adluit ripas vadis :

Estne illa tellus spiritus altrix tui ?

 

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16:32 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : sénèque, littérature | | |

samedi, 07 novembre 2009

Tire 11 millions d'euros & tire toi...

Appelons-le Tony. Tony M …. Un gars de 39 ans aux yeux bleus.

Il fait depuis dix ans ce drôle de boulot : convoyeur de fonds.

Il loge dans un petit appartement de Villeurbanne. Seul.

Villeurbanne c’est comme Vaise ça commence par un v.

V comme vis ta vie

Jeudi matin, 5 novembre, voilà donc Tony ainsi que deux de ses confrères, occupés à faire la tournée des billets dans le quartier de Gerland à Lyon.

Dans leur beau camion blindé – tous les gosses rêvent d’en faire rouler des beaux comme ça sur le parquet – ils sillonnent les rues du huitième arrondissement. Rue Pierre Sémard (qui du coup, entre dans la légende), ils se garent devant une annexe de la Banque de France pour charger 47 sacs bourrés de liquide.

Des sacs bourrés de liquide, c’est super, ça. Et ça fait drôlement travailler l’imaginaire, et tout le reste, le pognon.

Tous ces billets censés alimenter les distributeurs de pognon du quartier.

Vous savez tous ces trucs infâmes qui vous disent ni bonjour ni merci : tiens, donne moi ton code, prends ton fric, barre-toi.

Et donc les trois mecs chargent le fourgon de leurs 47 sacs. Tony et ses copains, même pas nerveux. La routine, quoi. Le véhicule se gare ensuite rue Duvivier (tout ça, c’est du boulot pour Marcel). Les deux convoyeurs collègues de Tony descendent pour aller chercher un sac supplémentaire – oh rien que quelques dizaines de milliers d’euros. Arrêt sur image : Vous voyez-vous tout seul au volant d’un fourgon avec 11 millions d’euros à portée de mains ?

 

En quelques secondes, le Tony passe dans un autre dimension.

 

Puisqu’à partir de là, personne, non, personne n’a revu le Tony. Le système du GPS du véhicule, déconnecté. Une heure et demi plus tard, à quelques centaines de mètres de là, rue Montagny (une troisième rue de Lyon à entrer, ce matin-là, dans la légende) on retrouve le gros jouet de gosse abandonné, vide évidemment.

 

Chez lui, la brigade de répression du grand banditisme a trouvé le frigo vide également. Pas même une boite de sardines ou un vieux bout de beurre. Nada. C’est drôle, d’écrire une phrase comme ça : la brigade de répression du grand banditisme a même pas ramené un vieux morceau de beurre. Les comptes bancaires de Tony ont été vidés, il y a une quinzaine de jours. Le procureur de la République de Lyon répète ça aux journalistes, comme un benet. Tony M… est activement recherché en tant que « témoin capital ». Derrière lui, il laisse que du vide.

Ce matin Tony avait droit à sa photo dans le journal. Légitime. Coupe de cheveux sage. Petit blouson qui sentait son Prisu. "Légèrement taciturne" ont dit ses voisins.

Tu parles.

Ce que tout ça dit de la vie et des coulisses de la vie.

Vous avez le droit d’imaginer ce que vous voulez.

Moi, je dis bravo Tony.

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20:31 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : tony musulin, transports de fonds, actualité, société | | |

vendredi, 06 novembre 2009

Un conseil épatant

« Les maîtres et les maîtresses querellent communément les domestiques de ce qu’ils ne ferment pas les portes après eux ; mais ni les maîtres ni les maîtresses ne réfléchissent qu’il faut ouvrir ces portes avant de les fermer, et que fermer et ouvrir les portes, c’est double peine ; le meilleur donc, le plus court et le plus aisé, est de ne faire ni l’un ni l’autre. Mais si vous êtes si souvent tourmenté pour fermer la porte qu’il vous soit difficile de l’oublier, alors poussez-la en vous en allant avec tant de violence que la chambre en soit ébranlée et que tout y tremble, afin de bien faire voir à votre maître ou à votre maîtresse que vous suivez ses instructions. »

 

Jonathan Swift,  Instructions aux domestiques (1731)

 

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16:58 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jonathan swift, littérature | | |

jeudi, 05 novembre 2009

Onze, pas un de plus

Quelle est la nécessité d’un tel livre ?

Un mauvais rébus  (rebus)...

Une farce pour cuistres et pour académiciens.

Les Onze

Une écriture sèche, nous en parlions à l’instant,

Le livre de trop qu'aura écrit Michon.

J’ai noté page 123 : « Les douze pages de Michelet sur Les Onze dans le chapitre III du seizième livre de l’Histoire de la Révolution Française, ces douze pages extraordinaires… »,

Suis donc allé dans ce chapitre III du seizième livre...

Chapitre qui se clôt par une allusion au fameux décret Lyon n’est plus,

Seule chose qui m’ait fait rire (sourire plutôt).

C’est peu.

Comment se fait-il que cette époque aille s’enticher de ce genre de livres, canular d'un potache vaguement érudit, rien de plus...

Où s'est perdue la littérature ?

 

 

 

22:12 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : pierre michon, les onze, littérature | | |

Au bal des ardents

Le jeudi 5 novembre

à partir de 18 heures,

la Librairie le Bal des Ardents

accueille

Serge Rivron et Pierre Autin-Grenier

les deux derniers lauréats du prix Léo Ferré
pour une rencontre et une lecture autour de leurs textes.


Librairie Le Bal des Ardents
17, rue Neuve / 69001 LYON
tel : 04 72 98 83 36


La librairie Le Bal des Ardents est située sur la Presqu'île, entre la Place des Terreaux (métro Hôtel-de-Ville) et les Cordeliers (métro Cordeliers).

Le prix Léo Ferré est décerné par la ville de Grigny.

Pierre Autin Grenier l'a obtenu en 2007 pour  Un cri

et Serge Rivron pour La Chair en 2008.

 

07:33 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lyon, littérature | | |