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jeudi, 29 août 2013

Ces dames qui nous gouvernent

« La Réforme des retraites ce sont des choix pour l’avenir de notre parti … de notre pays pardon ( …) Joli lapsus de Vallaud Belkacem entendu hier à la télé, qui en dit  long plus que mon bras.

Michèle Delaunay, ministre des personnes âgées, a fait à Agevillage cette subtile confidence, qui va dans le même sens: « Il nous faut repenser la place des âgés dans la société. Ils pèseront de plus en plus lourd, y compris sur le plan électoral. »  Les vieux, ça se bichonne tant que ça vote, conception géopolitique du PS.

Marisol Touraine, de son côté, s’est fendue d’une jolie tautologie à propos de la réforme, toujours  : « C’est  un progrès. C’est une réforme de gauche. La preuve, la droite ne se prive pas de la critiquer ».  

Quant à Trierweiler, à en croire son tweet, elle est toute prête à pousser son François à entrer en guerre au vu de simples images : « Qui ne serait pas touché par ces images d’enfants ? Qui ne serait pas bouleversé par ces images de corps d’enfants alignés les uns derrière les autres ? » Se rappeler que la dame est journaliste à Paris Match

Tout ça est formidablement éclairant. Rassurant aussi. Au moment de payer ses impôts, ça donne envie, vous ne trouvez pas ? 

00:10 Publié dans Lieux communs, Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : michèle delaunay, trierweiler, marisol touraine, vallaud belkacem | | |

mardi, 27 août 2013

S'en va t-en guerre

Punition, responsabilité, devoir, idée que se fait la France,  premier point, deuxième point, troisième point, démocratie,, il faut, on doit, communauté internationale, enfin, c’est pourquoi, je veux,  j"admets,  je propose, je, je  je … et Boum.!

Le pingouin s’en va-t-en guerre en faisant des dissertations d’énarque, tel un petit conseiller de Corrèze courant derrière la parole d’Obama et le prestige américain. Cette présidence, jusqu’alors ridicule, devient dramatique. Moralité : Il faut se méfier des hommes à bajoues et à paupières tombantes, qui ont des choses à prouver à leur papa et des revanches à prendre sur leurs électeurs.

Contrairement à tout ce qu'on a voulu nous faire croire, ce type n'est pas mieux que Sarkozy, il est pire.. Et nous ne sommes pas au bout des conséquences de la catastrophe hollandaise. 

17:31 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : hollande, guerre, politique | | |

dimanche, 25 août 2013

Embrassons nous, Taubira

La scène est dans un bureau de tabac de Marignane.  Jeudi, vers dix-huit heures deux malfrats armés et cagoulés, dont un, on le sait à présent, est un multirécidiviste, abattent de sang froid un sexagénaire qui tentait de les arrêter, sous les yeux de sa femme et de sa petite fille de 15 mois.  Valls, le ministre de l’intérieur, se fend le lendemain d’un discours dans lequel il ne manque pas d’utiliser la rhétorique sarkozienne (pourtant honnie par la gogoche), qualifiant le malfrat de « barbare » et la victime de « héros ».  Il fera amende honorable le surlendemain en hurlant dans un micro, devant ses copains à La Rochelle qu’il est « un socialiste, un homme de gauche », en bras de chemise, à la limite de l’apoplexie et de l’extinction de voix. Dont acte.  

Ce fait divers sanglant– après de multiples autres - survient au moment où Taubira, la Garde des Sceaux, après avoir sapé l’autorité du mariage, s’apprête à saper celle de la peine de prison, en annonçant son projet de loi sur la probation,  concept judiciaire pondu par ses copains du syndicat de la magistrature. Espèrent-ils pouvoir ainsi  embaucher par centaines des contrats jeunes afin de devenir ce qu’on appelle, dans un pays quasiment entièrement désindustrialisé, « des travailleurs sociaux » ? Possible. Magouille sur les chiffres du chômage oblige. Avec ces gens-là, dont la duplicité est légendaire, on ne sait jamais ! Espèrent-ils réduire davantage le budget des prisons qui, comme les hôpitaux psychiatriques, sont invitées de plus en plus à ouvrir leur porte. Possible aussi. Cela évite clairement d’entretenir et de restaurer les anciennes, et d’en construire des nouvelles. On pense à Mandeville et à la fameuse fable des abeilles, dans laquelle il est expliqué que les fous et les truands en liberté constituent les ingrédients d’un marché dans lequel l’Etat a tout à gagner puisque cela crée des taxes et des emplois, et occupe la réflexion et l’énergie des citoyens. Probation, donc.

A propos de taxes, ni Valls ni Taubira, dont l’honnêteté intellectuelle n’est plus à prouver,  ne remettent en question la responsabilité des hausses délirantes des taxes sur le tabac décidées par leur gouvernement, c'est-à-dire par eux-mêmes, qui  transforme en or brun ou blond la cartouche de cigarettes, faisant un peu plus encore  des buralistes de quartiers des cibles de choix pour ce qu’il est convenu d’appeler en jargon de sociologue « la petite délinquance » et d eleur marchandise un aliment commode à récolter pour son économie parallèle de contrebande, petite délinquance habituée depuis le collège à rigoler devant tout ce qui incarne l’autorité de l’Etat, du prof dépassé au CPE compréhensif en passant par le chef d’établissement démuni et le ministre démago, de passage pour quelques mois aux affaires.

Pour l’Etat PS, les buralistes ne sont de toutes façon ni de grandes banques, ni de grands groupes. Comme chacun le sait, ils votent à droite voire à l’extrême, alors qu’ils se démerdent, ils valent peanuts, ces poujadistes ringards, tout juste bon à glisser un bulletin bleu Marine dans l’urne aux prochaines municipales. Quant aux malfrats qui s’entretuent, tant qu’ils ne s’attaquent pas à des députés ou à des ministres (et au vu de leur conscience politique, c’est pas demain la veille), ils resteront des jeunes incompris devant lesquels tout abus de langage finira un jour par être sanctionné après le recours d’une association d’indignés et trois marches silencieuses autour des mamans désolées.

On voit bien qu’au fond ce qui fait autorité dans l’esprit de ces ministres plus libéraux que libertaires, (mais cela revient au même, on le sait depuis longtemps désormais), comme dans celle des malfrats, leurs doubles inversés, c’est le pognon et non pas la justice. Dans une société où le châtiment n’a plus aucune autorité (et sur ce terrain là il faut admettre que la peine de mort avait un rôle symbolique à jouer), la loi du plus fort règne en maître, puisque les individus, dirigeants de haut vol comme loubards des cités, continuent eux, à s'octroyer le droit de tuer. Et le marché, toujours lui, qu’il soit légal ou parallèle, devient le seul objectif poursuivi par le politique.

Comme la tolérance à l’égard des couples d’homosexuel(le)s généralement plutôt CMS aisées et désireux d’enfants à câliner ouvre celui de la procréation assistée et autres merveilles technologiques onéreuses, le laxisme de l’Etat ouvre celui des outils de vidéosurveillance, des armes et des milices privées. Manière de faire en sorte que ce soit in fine l'autorité du marché et non celle de l'Etat qui règle l'affaire. Mandeville à nouveau. Cela, il faut être naïf comme un électeur du PS pour croire que le gouvernement ne s’en accommode pas, pourvu que les taxes rentrent. Les discours de prêtresse illuminée de la Garde des Sceaux et celui de cow-boy pré-pubère du ministre de l’intérieur sont finalement également hystériques, à l’un et à l’autre coin de l’échiquier des faux-culs. 

 

Valls-et-Taubira_scalewidth_630.jpg


14:16 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : valls, taubira, probation, la rochelle, marignane, sécurité, police, justice | | |

mercredi, 21 août 2013

Inassouvis, insatisfaits

Le monde entier nous immerge à notre insu dans la logique de la finalité.

Cela commence tôt, avec la note puis le diplôme, qui détourne l’attention vers un objectif d’insertion sociale (c'est-à-dire parmi les autres,  hors de soi), objectif de plus en plus précarisé. C’est la logique de l’esprit scientifique, entièrement focalisé vers un résultat à démontrer. Celle du négoce, de la procédure et du sport de compétition. C’est le cheminement du politique et sa volonté  insupportable de changer le monde ainsi que sa croyance puérile dans le progrès, qui le poussent à se fixer en permanence des objectifs décalés du Réel, au risque du ridicule comme on le voit aujourd’hui avec un premier ministre mobilisant pas moins de cinq de ses valets de pied, parce que 13 malfrats se sont entre-tués à Marseille en un an. C’est la logique de l’objet de consommation, dédié dès sa fabrication à son remplacement par un autre et celle de l’idéal de propagande, exclusivement  voué à dicter des comportements et à modeler des mœurs. Cette façon d’imaginer toute action humaine comme un parcours d’un point A à un point B s’est même furtivement glissée dans les idéologies du développement personnel issues des sectes qui se sont diffusées via l’entreprise et la publicité dans tout le corps social.

En deçà de cette logique mortifère, il y a celle du plaisir. Mais dans le monde inversé qui est le nôtre, le plaisir aussi peut se trouver contaminé par elle, dès que sa recherche devient aussi une fin en soi. Tous ces allumés du bonheur, tous ces ébahis de la santé, ces forcenés de la jouissance qu’on croise partout finissent souvent par s’engluer aussi dans la frustration qu’ils dénoncent, avec plus de radicalité encore.

Ce que nous désirons n’est pas d’ici. Ce n’est qu’en maintenant vivante cette soif inextinguible d’autre chose, les « merveilleux nuages » dont Baudelaire parle dans L’Etranger, qu’on peut vraiment demeurer vivant, c'est-à-dire inassouvi, insatisfait. Dans cette société du crime et du mensonge, il faut cultiver son désir comme les yogis cultivaient jadis dans la forêt leur respiration. La seule façon est de refuser de le nourrir exclusivement des objets, des sentiments et des idées dont l’instant sociétal (on ne peut même plus dire le présent, tant cette notion avait encore un peu de chair et leur monde n'en a plus) et les forces de la propagande nous abreuvent. Dans cette existence, je ne suis pas un consommateur, pas davantage un client. Mon désir ne me quittera qu'avec mon ultime souffle. Mon bonheur est tout entier dans mon inassouvissement et je n’ai pas de pires ennemis que ceux qui cherchent à tout prix à me satisfaire.

10:26 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : consommation, politique, société, désir, vie | | |

mardi, 20 août 2013

C'est la rentrée

C'est la rentrée des arnaqueurs du gouvernement, des pignoufs de l'assemblée, et plus généralement de tous les blaireaux du saint frusquin. Il faut pénétrer dans ces jours-là à petits pas, comme dans l'eau froide, en commençant par se poser les bonnes questions : qu'est-ce qu'on fabrique encore là nous autres


Un premier élément de réponse, pour débuter doucettement la saison nouvelle

avec feu Jean-RogerCaussimon

15:32 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : caussimon, le chat noir, montmartre, chanson | | |

samedi, 10 août 2013

Suivre sa pente

J’ai plusieurs fois commencé – il y a des années de cela – un récit de Gracq, mais jamais je n’ai pu aller jusqu’au bout. Peut-être que je tenterai une nouvelle fois le coup un jour, peut-être pas. Cet auteur est trop sec pour moi. J’ai dû avaler, jadis, En lisant en écrivant, qui est une mine pour les dissertations littéraires des concours d’enseignement, un peu comme Anatole France fut un pourvoyeur inépuisable de dictées, ou l’artificiel Arouet et ses médiocres contes à deux balles un fournisseur devant l’Eternel de pensées simples, pour bacheliers en culture de masses. Gracq lui, à l’étage au-dessus, livre des sujets de maîtrises et de doctorats depuis bientôt quarante ans, avec une même et généreuse abnégation.

En lisant en écrivant déborde de remarques de lectures où l’on sent l’avisé qui fait son devoir et prend sa pose. Je crois que Balzac a dû préférer Mme Hanska comme lecteur, que ce brave Julien qui ne peut s’empêcher d’être prof à chaque retour à la ligne. Mais je me souviens d’une remarque qui s’y trouve et qui m’avait frappé, parce que j’y entends plus une expérience d’écrivain, lorsque Gracq affirme qu’un roman doit suivre sa pente.

A moins que ce ne soit Gide (pour lequel je n’ai guère plus d’affection que Gracq). Il se peut que la remarque vienne du Journal d’Edouard, dans les Faux Monnayeurs. Sûr que c’est l’un ou l’autre, mais plus certain duquel. Flemme de rechercher. Pas grave. Ce billet n’est pas un cours et je suis en vacances, eh eh… Je demande donc au lecteur un peu d’indulgence pour ma mémoire encombrée.

Un roman doit suivre sa pente, c’est ça qui compte et je vous avouerai que c’est bien ça l’embêtant. Parce qu’il faut trancher dans le gras, tailler dans le vif, en jetant parfois à la poubelle des pages et des pages, voire en reconduisant dans les limbes dont ils sont sortis par mégarde ou par ennui certains personnages, des épisodes entiers auxquels on s’était attaché bêtement, bref, suivre la pente du roman, c’est contraignant. Mais il n’y a pas à tortiller, comme disait ma grand-mère, une petite voix vous fait entendre que là, non, c’est une autre pente, qui mène nulle part ou ailleurs…

Je suis donc en train de faire suivre sa pente au roman qui m’occupe depuis déjà février et qui sera, je l’espère, bouclé fin août. Drôle de vacances dans le passé  de mon pays et de moi-même, si si ! drôle de retraite et de retrait aussi, c’est une étrange ressource que l’écriture, qui vaut bien un été, croyez-moi. 

20:48 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (13) | | |