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jeudi, 14 mai 2015

Szalona

Les éditions du Bug se proposent de traduire et de publier un roman de l’écrivain polonais Józef Kraszewski, Szalona, La Folle.

Dans la conduite de ce projet à moyen terme, nous avons ouvert une page sur le site de financement participatif Ulule, 

Merci, lecteurs, d’avoir la curiosité de nous rendre visite et, selon votre bon plaisir, de nous soutenir.

 

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08:53 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bug, kraszewski, szalona | | |

mardi, 21 avril 2015

La Queue, remarques de lecture, par Michèle Pambrun

« Seul l’amour peut saisir les œuvres d’art, les garder, être juste envers elles. » (Rilke, Lettres à un jeune poète)

Quelques remarques de lecture à propos de La Queue, de Roland Thévenet (éditions du Bug, janvier 2015) :

 Les queues de Félix SY ne sont pas si éloignées des manteaux et robes traînantes dont l’usage est, comme chacun sait,  fort ancien.

Habit long et traînant de la tragédie ; habit court, retroussé et rattaché de rubans, de la comédie.

Les premiers porteurs de queues le furent aux cérémonies funèbres, où furent introduits les manteaux noirs à longues queues pour ceux qui menaient le deuil, en réplique des habits qu’on déchire pour marquer sa  douleur, et qui, fendus de haut en bas, traînent par lambeaux (Jacob déchire ses vêtements après qu’on lui a apporté la tunique ensanglantée de Joseph).

« De cet usage des queues traînantes dans les funérailles vint la coutume de les porter dans d’autres cérémonies, et de marquer par les différentes longueurs de ces queues, la distinction qui se devait faire entre les personnes de qualité, particulièrement pour les souverains, princes, princesses, grands officiers et premières dignités des compagnies ecclésiastiques et séculaires (…). Ce qui obligea le concile de Tolède, l’an 1524, de condamner ces superfluités, comme peu séantes à des personnes qui devaient s’éloigner des manières séculières, et peu conformes à un état où l’on doit faire profession de modestie et d’humilité. »

 

Avec La Queue, Roland Thévenet franchit un cap. C’est de vraies queues, attachées aux vêtements, que son célébrissime Félix SY affuble les derrières des Européens.

Il épingle sa première création sur les fesses d’une amie américaine le 21 mai 1981, avec l’arrivée au pouvoir de la gauche ( ?), et dans les décennies qui vont suivre « le port de la queue (devient), tant chez les hommes que chez les femmes, les jeunes que les vieux, un marqueur universel du monde nouveau dans les opinions publiques (p.238). »

Notre auteur n’hésite pas à enfoncer le clou de la « sauce égalitaire » en donnant à la bru de notre milliardaire créateur de queues, le statut de « Commissaire (européenne) de la Justice, des Consommateurs et de l’Egalité des genres. »

L’on voit en quelle estime le romancier tient les hommes (et les femmes) politiques.  Il n’hésite pas à faire s’amalgamer deux registres distincts : le symbolique et l’efficace. Parler de l’égalité des genres c’est aussi la produire, jusque dans sa dimension programmatique, et la montagne ici accouche d’une souris : « Le port de la queue signe la fin de toutes les discriminations de genres » (p.45).

On se rappelle que Félix adolescent, en quittant sa grand-mère Etiennette pour continuer sa formation d’homme, est amené par un sien cousin au château de La Chaize, dans le Beaujolais, et qu’en traversant le jardin du château, lui vient à l’esprit une phrase d’Anatole France (qu’il avait dû copier cent fois pour une question d’orthographe). Cette phrase est dans l’incipit de La Révolte des anges :

L’hôtel d’Esparvieu dresse, sous l’ombre de Saint-Sulpice, ses trois étages austères « entre une cour verte de mousse et un jardin rétréci »…

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 château de La Chaize, dans le Beaujolais

Le roman de Roland Thévenet ne cesse, comme tout bon roman, de parler de littérature et l’on pourrait dire, à l’instar de Roberto Saviano parlant d’Anatole France dans sa préface de La Révolte des anges, que Roland Thévenet « se sert de la littérature comme d’un laboratoire imagé capable de subsumer sans aucune règle toute notion et toute connaissance. (Son) roman réussit dans sa titanique entreprise grâce au façonnage littéraire du possible. Dans les pages de (Roland Thévenet), l’imagination prend un caractère concret palpable. Le rêve qui consiste à reformuler la vie, à dévoiler le cœur de la nature et des choses devient réel à travers la puissance constructive des mots. Même si la littérature est libre de mentir sur son authenticité, quand elle renonce à son rôle de proxénète entre réalité et invention, elle agresse cruellement la réalité en transformant la structure moléculaire de la matière en compositions radicalement nouvelles, rendues possibles par la seule et suffisante raison d’être pensables. »

Dans ce roman, Roland Thévenet dessine la figure emblématique d’une société impuissante à aimer.

Une image dès le début : celle du square des Milliardaires, cette résidence qui cache ses riches (quelques ambassadeurs, le secrétaire général adjoint de l’OTAN, des hommes d’affaires, aussi. Et des Français qui sont probablement des… défilés fiscaux), à l’abri de grandes grilles noires, dans le prolongement à angle droit de l’avenue Louise, avant d’entrer dans le bois de la Cambre, dans la partie sud de Bruxelles.

 

Il y aurait beaucoup à dire sur la construction de ce roman et il pourrait s’avérer utile de faire jusqu’à la dernière page, ce que l’écrivain et journaliste Jean-Louis Kuffer  pratique parfois pour ses lectures et met en partage dans son blogue, Carnets de JLK : passer le texte au « notoscope ».

Ce que je retiens en tout cas, c’est que l’analepse (elle-même coupée de prolepses) est utilisée quasiment jusqu’au bout (très peu de pages à la fin pour revenir au Félix septuagénaire et à Anne-Laure), sans doute parce qu’au fond, ce que fait Félix, c’est un retour à « l’esprit d’enfance » : un esprit ouvert à toutes les possibilités, à l’imprévu, à l’inconnu.

« Quiconque n’accueille pas le royaume de Dieu en petit enfant n’y entrera pas »(Lc 18, 17), dit le Christ…

L’onomastique dans ce roman : Lisa / Elisabeth / Mélissa (assistante de vie) : ou Elisa, l’anagramme d’asile…

 

Lire La Queue comme on porte un regard contemplatif soumis à la lenteur du songe en clair-obscur qui s’y trame en silence… Comme un tableau peint par Georges de La Tour…

Saint Sébastien pleuré par Irène :

Un « nocturne » où une femme, Irène, à la lueur d’une torche, sonde les ténèbres mouvantes et stupéfiantes de la mort qui frappe, brise, et n’abolit que pour mieux redresser – nuit immense de la foi mêlant l’angoisse et l’espérance et requérant une veille indéfinie.

mardi, 10 mars 2015

La Queue, on en parle...

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La Queue, on en parle ICI & ICI , ICI & ICI

20:52 Publié dans Des Auteurs, Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : la queue, littérature, bug, thévenet | | |

mardi, 18 novembre 2014

Dans les limbes

Très occupé dans la création des couvertures des deux  premiers livres du BUG qui seront disponibles dès le 15 janvier. Les démarches administratives coûtent aussi du temps. Les relectures, surtout. J'ai ainsi commencé à goûter tous les délices de l'insécable et toute la poésie du demi-cadratin. Du coup, la semaine a passé comme une comète, c’est le cas de le dire. Je remercie ceux d’entre vous qui, en adhérant à l’association, veillent en quelque sorte sur ses premiers pas. Le site est déjà construit ICI, mais il ne sera opérationnel que début janvier. Il est pour l’instant dans les limbes.

Du coup, je néglige un peu ce blog. On dira que c’est pour la bonne cause.  1637 notes, depuis sa création en 2007. 13663 commentaires.  Entre 5000 et 6000 visiteurs uniques par mois,  67 916 pages vues le mois dernier, pour  22 444 visites.  Un pic de visiteurs le 2 novembre, de 1138…

Je me dis que la logique journalière du blog ne doit pas masquer l’existence de tous ces billets qui dorment, enfouis, dans les jours passés, et qui sont aussi, plus même que le billet du jour, ce qui assure la visibilité et l’existence de Solko sur le web. Et aussi la fidélité de certains lecteurs que je salue au passage. Les vieux billets revivent le temps d’un clic sur leur nom, sous l’œil de qui les exhume.

 

 Je suis en tout cas très heureux de cette nouvelle expérience, plus approfondie, plus exigeante, plus professionnelle, qui débutera avec l’année 2015, et m’occupera encore pas mal de temps durant les derniers jours de 2014.

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Ci-dessus, Cassandre, l'homme à la pipe à qui mon co-équipier et moi avons emprunté les polices Peignot et Bifur du logo du Bug et un lien ICI vers le site que son fils, Roland Mouron, a construit à sa mémoire, et qui est remarquable 

 

22:21 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cassandre, typographie, littérature, bug, édition, solko, blog | | |

jeudi, 30 octobre 2014

Les Editions du Bug sont nées

Le Bug, c’est :

Une rivière à la frontière de l’Europe

Un gros crash informatique

 Maintenant c'est aussi 

et surtout :

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Votre prochaine maison d’éditions où vous fournir en bonne littérature 

Alors, le jour de Sainte-Bienvenue,

Soutenez !  Adhérez !

Tour d’horizon et Renseignements à suivre ICI

 

 

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