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samedi, 23 mars 2019

Syrie, Du chaos à l'espérance

Terribles, navrantes, glaçantes, les images sur l’écran de cette guerre… Comme celles de toutes les guerres, me direz-vous : huit années que cela dure, en Syrie. Des démagogues cherchent à nous faire croire dorénavant que Daech est vaincu : Mais si le califat physique l’est en effet, ce n’est pas la fin du califat tout court. La fureur islamique, ramasse-miettes de toutes les rancœurs et de toutes les manipulations politiciennes, a encore de beaux jours devant elle. Aussi certains Chrétiens d’Orient commencent à se demander quel sens possède encore leur combat contre l’islamisme, face à une opinion publique occidentale dont l’arrogance les ignore.
Les Chrétiens sont certes le sel de la terre, mais à quoi bon continuer de mourir pour des chiites ou des sunnites, se disent-ils, quand un monde occidental vassalisé par l’idéologie démocratique considère que la religion qui a le plus grand nombre d’adeptes – même fanatisés – doit in fine l’emporter… Le film Syrie, du chaos à l’espérance » nous fait comprendre la haine viscérale que ces Musulmans à qui le Coran explique que le Christ n’a jamais été crucifié éprouvent pour la Croix, au point de vouloir que disparaissent de la surface de la terre toutes traces du Christianisme, de ses monuments, de ses fils et de ses filles. Le film « Du chaos à l’espérance » retrace avec lucidité la posture intenable de ces habitants historiques de la Syrie, terre sainte et berceau du christianisme s’il en est, pris en otages dans une lutte fratricide entre musulmans et qui combattent, héroïques malgré notre insouciance et notre irresponsabilité.
Égoïsme, individualisme, manque de charité, oubli du Christ : Pourquoi sommes-nous si indifférents au sort de nos frères d’Orient ? Nous souffrons d’une sorte d’idéologie pacifique tètée dès les bancs de l’école, née d’un Plus jamais ça certes compréhensible au sortir de la seconde guerre mondiale, mais qui depuis s’est compromis à trop de râteliers salis et s’est teintée de trop de lâchetés déguisées en idéaux : une collègue devant qui je plaidais la cause des Chrétiens d’Orient au lycée eut un geste d’humeur et une moue devant moi : « Oh, les Chrétiens d’Orient … ! »
Inhumaine et d’un autre monde parait toute guerre à un pacifiste post-moderne, qu'il soit islamo-gauchiste ou catholique attiédi et bien-pensant. D’un monde arriéré, d’un monde d’avant sa naissance et d’avant « le progrès », d’un monde hérétique d’avant « l’amour » et le dialogue des peuples sous la bannière du libéralisme omnipotent. L’Ukraine, la Syrie, c’est loin, dans l’espace comme dans le temps, en effet… Et rien, semble-t-il, ne peut ébranler l’inconscience aveugle, l’individualisme torride, l’égoïsme indécrottable et le manque de charité de ces foules occidentales en permanence diverties et conditionnées au pire par les médias tout-puissants.
On peut cependant se procurer ce cri d’alerte et cet appel à l’intelligence des cœurs que représente le film Syrie, Du chaos à l'espérance sur le site de SOS Chrétiens d'Orient : se le procurer, le faire connaître et l'offrir autour de soi afin que le plus grand nombre comprenne à quel point il nous concerne tous en vérité.
 

SOS Chrétiens d'Orient,Syrie, Du chaos à l'espérance,daech,

dimanche, 17 mars 2019

Parler ensemble

L'ère du blondinet Macron est donc l'ère du débat. On débat, on débat, on débat : Telle serait la preuve que le "vivre ensemble" fonctionne. On ne cesse donc de débattre sur les chaines infos, les pages facebook, les ronds points, dans les salles de mairies et les préaux d'écoles, en direct ou en différé. C'est devenu une sorte de communion républicaine incontournable. Le "parler ensemble"
 
Si je dois, pour ma part, dire quelque chose de l'élection de ce président prétendument novateur, de cette crise des gilets jaunes prétendument inédite, de ce grand débat prétendument démocratique, bref, de cette "société post-moderne liquide" (1) je me borne à constater l'efficacité de la "Propaganda" mise sur pied par Edward Bernays et je rappelle la phrase de conclusion du petit livre magistral et toujours d'actualité qu'écrivit ce prodigieux mythomane à sa propre gloire, il y a déjà plusieurs décennies : "La propagande ne cessera jamais d'exister. Les esprits intelligents doivent comprendre qu'elle leur offre l'outil moderne dont ils doivent se saisir à des fins productives, pour créer de l'ordre à partir du chaos."
 
Les démocraties occidentales ayant ainsi depuis longtemps renoncé à créer de l'ordre à partir de Dieu (2) ou à partir de la raison, mais ayant choisi d'organiser le monde autour du libre marché que condamnent et l'Evangile, et la Common decency la plus ordinaire chère à Orwell, elles n'ont d'autres solutions que de créer de l'ordre à partir du désordre qu'elles auront semé au préalable, et cela à tous les niveaux où elles peuvent agir et inter-agir : médiatique, politique, sociétal, religieux, fiscal, éducatif, géopolitique... De là le "ni gauche ni droite", le "dégagisme", les violences policières, le mariage gay, la dénonciation recurrente des affaires de pédophilie dans l'Eglise, le réchauffement climatique, les réformes fiscales, le terrorisme, la construction européenne, et j'en passe. Je vous entends me murmurer suavement à l'oreille, sûr de votre fait  :
- Oh la la, que d'amalgames ! C'est beaucoup pour un seul homme ... Mais vous ne vous ne vous feriez pas un film, mon ami ? Seriez pas un tantinet  complotiste (3) ?
A quoi je réponds qu'il ne s'agit évidemment pas d'un complot, non !
Mais d'une guerre, mon ami ! D'une guerre qu'on vous livre, oui, à vous aussi . Et qu'elle est totale. Et sans merci ...
 
(1) L'expression est de Zygmunt Bauman
(2) du véritable Dieu trinitaire, s'entend, je ne parle ici ni d'Allah ni de divintés allégoriques du genre Liberté Fraternité bla bla bla...
(3) Alors que "populiste" est idéal dans la novlangue de la société liquide pour dire "vieux con", "complotiste" marche aussi très bien pour dire "petit con"...
 
Propaganda, du diabolique double neveu de Freud, à relire ( ou à découvrir) sur ce lien 
 

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15:00 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : macron, gilets jaunes, bernays, propaganda, champs elysées, grand débat, orwell, common decency | | |

samedi, 09 mars 2019

Le cardinal et le président

Puisque le président français se prend à lui tout seul pour une Eglise en délivrant un catéchisme pseudo démocratique à l'Europe entière et en répandant dans la société sa morale délétère, j'aimerais que la justice traite avec la même "impartialité" qu'elle vient de le faire avec le cardinal Barbarin et l'Eglise catholique tout entière, cet espèce de téléévangéliste pré-pubère à qui furent livrées les manettes de République : limogeons le cardinal, soit ! Mais pour avoir avec un discernement inégalable, dès les premiers mois de son mandat, employé et payé avec l'argent du contribuable une barbouze fricotant avec des oligarques et négociant des contrats tous azimuts, limogeons aussi le président, de grâce ! 

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Je crains, hélas, que la justice dans laquelle on m'invite sur tous les plateaux télé à accorder ma pauvre confiance ne le fera pas, et qu'il ne me faille supporter ce pauvre type et tous ceux que son "charisme" impressionne pendant de nombreux mois encore. C'est détestable ! Je ne supporte plus rien de ce représentant de commerce, surtout pas ses leçons de morale et de civisme ; sa simple vue me donne envie de fuir dans le désert !  Dans son Eloge du désert, justement, saint Eucher, un évêque de Lyon du Ve siècle écrivit ceci : 

« Qu’est-ce donc que la demeure du désert ? Je dirais : la résidence de la foi, l’arche de la vertu, le sanctuaire de la charité, le trésor de la piété, la resserre de la justice.» Tout ce que n'est plus cette malheureuse France qui ne cesse de faire de sa Révolution sanguinaire et de sa laïcité hérétique une religion ! Il poursuit : «Comme on garde secrètement enfermés, dans une grande maison, tous les objets de prix, la splendeur des saints cachés au désert, que sa nature entoure de mille difficultés, est déposée dans cette chambre fermée à double tour qu’est une terre de solitude ; ainsi le commerce humain ne peut-il pas la ternir. Et le Seigneur de l'univers, s’il enfouit un si précieux équipage dans cette partie de la maison du monde, sait aussi l’en faire sortir quand il en a l’usage.»

Afin, nous apprend la page wikipedia qui lui est consacrée, de s'isoler d'un monde qu'il avait connu civilisé et qui sombrait dans la barbarie, Eucher se retira au coeur du Lubéron, à Beaumont-de-Pertuis, où il vécut en ermite dans une grotte murée.

Il n'accepta de la quitter que parce que le peuple de Lyon, qui avait perdu son évêque, pria et jeuna durant trois jours pour demander à Dieu un Pasteur capable de la gouverner, et qu'un Ange leur était apparu et leur avait dit :  « Il y a dans une caverne assise sur le bord de la Durance un Sénateur nommé Eucher qui a tout abandonné pour suivre Jésus-Christ. Il faut l'aller trouver et le prendre pour évêque. Car c'est lui que Dieu a choisi.»

Si le pape François accepte la démission de l'actuel primat des Gaules, il faudra bien un individu de cette trempe pour, dans le climat médiatique pourri et dans l'état où se trouve ce pays saisi d'inaction, d'impuissance et de parlotte sous la gouverne d'un imbécile, faire entendre à quelques-uns une parole qui ait vraiment quelque chose de divin...  Un saint homme, dans une époque qui par ses moeurs, ses idéologies, ses ambitions, aura fait tout pour tourner le dos à la sainteté...

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13:18 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, macron, france, cardinal barbarin, primat des gaules, saint eucher, benalla, bardouze, élysée | | |

vendredi, 08 mars 2019

Le cardinal et la République

Le cardinal Barbarin a incarné avec fermeté et dignité la protestation légitime de l’Église de France contre la contrefaçon que représente la loi anti-christique sur le mariage gay, portée à l’époque par un président Hollande qui, tout en décidant d'accepter le titre de chanoine d'honneur de la basilique du Latran n’en prit jamais possession, marquant par là son mépris profond pour la religion catholique et l’histoire du pays dont il prétendait incarner les « valeurs ».

Le cardinal Barbarin a adopté une attitude exemplaire face à la persécution des Chrétiens d’Orient, alors même que les gouvernements français successifs, pourtant aux prises avec le terrorisme islamique, se sont montrés pour le moins silencieux et veules.

La décision de la justice française à son encontre vise à discréditer la parole de l’Église auprès d’une opinion française largement déchristianisée et conditionnée par les médias dominants à la cause ultra libérale des lobbys LGBT lors des futurs débats à propos des lois sur la PMA, la GPA, l’euthanasie, lois clairement aussi anti-christiques que celle sur le mariage des homosexuels : L’Église, qui seule incarne un contrepouvoir efficace, alors que le monde est vraiment sorti de ses gonds, pour paraphraser Shakespeare...

Au fur et à mesure que la République française trahit la France [après avoir bradé sa monnaie, ses frontières, sa conscription, sa langue, une partie de son service public, elle s’attaque à son Église] ce régime profondément corrompu par les présidents successifs qu’on a placés à sa tête [ le dernier n’est pas le moindre] cherche à imposer pour perdurer une religion laïque au peuple, fondée sur des allégories païennes [on se souvient de la statue de la République transformée en mausolée durant ders semaines après les attentats islamistes], une idolâtrie forcenée de ses prétendus grands hommes [et à présent prétendues grandes femmes], une éthique démocratique qu’elle est la première à violer dès qu’elle en a besoin [en s’asseyant sur le résultat d’un vote en 2005 par exemple] et une collaboration avec l’Islam dont elle favorise la visibilité dans les rues par tous les moyens, visibilité qui devient purement offensante et scandaleuse.

Combien de temps les Français se laisseront-ils faire ?

Je prie pour que le cardinal Barbarin, dont on sait que la santé est fragile, traverse cette épreuve dans la paix ; je prie également pour la France, pour que les véritables appartenances et intentions des hommes et des femmes qui se sont emparés de ses institutions et de son gouvernement apparaissent enfin au grand jour et aux yeux de tous, et que son peuple retrouve la lucidité, la foi et la raison. Je prie pour que les prétendus honnêtes gens qui trainent le cardinal Barbarin en justice fassent preuve de la même prétendue vertu lorsqu’ils devront affronter des imams pour des cas qui seront certainement autrement plus graves que ceux reprochés au cardinal, et qui ne manqueront pas d’éclater. Je crains qu’alors il sera hélas trop tard.

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01:33 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cardinal barbarin, lyon, pédophilie, république | | |

mercredi, 06 mars 2019

Poème de carême

De T’avoir ignoré dans ta nature trinitaire, Seigneur,

Je me repens

D’avoir dissipé mon talent ;

Que goutte entre nos lèvres Ton lait nourricier,

Ô Marie !

Qu’à ta couronne sainte

Ma volonté se rallie !

 

De T’avoir offensé dans ta miséricorde, Seigneur,

Je me repens

D’avoir dissipé mon talent ;

Que s’écoule en nos veines le sang versé pour nous,

 Jésus !

Qu’au soutien de ta Croix

Ma vie se voue !

 

De t’avoir égaré dans la forêt du monde, Seigneur,

Je me repens

D’avoir dissipé mon talent ;

Que l’eau de ta plaie lave et guérisse nos âmes,

Ô Christ !

Qu’à ta Parole jusqu’au bout

Ma langue se noue !

 

D’avoir conçu le Bien et le Mal à ma guise, Seigneur,

Je me repens

D’avoir dissipé mon talent ;

Qu’en la mort de nos corps resplendisse le Tien,

Ô Fils :

Que s’écartent de moi

Tout péché, tout vice !

 

D’avoir espéré ailleurs qu’en Toi, Seigneur,

Je me repens

D’avoir dissipé mon talent ;

Puisse l’Esprit Vivant d’avant la faute,

Ô Père,

Éterniser mon repentir

Et sanctifier ce carême !

 

Amen !

 

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Masaccio- Trinité, Santa Maria Novella, Florence (1425-1428)

Poème de Roland Thévenet - Mercredi 6 mars 2019

22:05 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | | |

dimanche, 03 mars 2019

Yarilo

J’ai eu la chance de lire Yarilo alors qu’il n’était qu’un manuscrit. Je dis la chance, car Laurence Guillon est un grand écrivain dans cette époque maudite, qui en recèle si peu. Un grand écrivain français...
Je ne m’étendrais pas sur l’intrigue, qui nous transporte dans la cour Yvan le Terrible, dans une Russie médiévale au réalisme onirique terriblement efficace. Je ne m’étendrais par non plus sur les personnages du roman, qui se rencontrent, s’aiment et s’affrontent dans un contexte à la fois tyrannique et amoureux, politique et guerrier, historique et religieux. Personnages dont la densité poétique, l’épaisseur dramatique et le pouvoir émotionnel qu’ils manifestent prennent à rebours la culture du narcissisme et le pseudo intellectualisme qui ont décimé la production littéraire française depuis quarante ans, avec ces producteurs d'autofiction ou de romans à thèse sur la société post-moderne commandités par le marketing éditorial hexagonal. Laurence Guillon, exilée bien loin de ces rives, est d’une toute autre trempe.
Car à mon sens, ce n’est ni l’intrigue ni les personnages qui font « le grand roman » – même s’il en faut évidemment ; non, un grand roman, c’est avant tout un rapport fusionnel entre une voix et un univers : Si Yarilo en est un, c’est que la voix qui nous plonge dans l’univers de cette Sainte Russie médiévale et dans l’âme de ces personnages, si éloignés de nous en apparence, est passée par la France et s’est nourrie de sa tradition littéraire. Yarilo est un très grand roman français parce que s’il nous offre à la fois une confrontation avec le péché, une quête spirituelle toujours exigeante et une forme de récit historique, il le fait dans un phrasé à la fois si généreux et si maîtrisé que la lointaine aventure devient aussi accessible qu’un souvenir d’enfance ; dès les premières lignes, nous nous sentons, comme le boïar Féodor Stépanovitch Kolytchov soudain personnellement concernés, et nous le restons jusqu’à la dernière.
Écoutons pour finir ce qu’en dit la romancière elle-même :
 
"L’itinéraire initiatique d’un « ange déchu » entraîné par les circonstances, un certain opportunisme et une affection éblouie pour un souverain dangereux et fascinant, dans le péché et le crime, et qui cherche peu à peu à se dégager de l’égrégore maléfique auquel il est soumis, grâce à sa famille et au métropolite martyr Philippe, qui pourrait être le saint patron des victimes de répressions politiques. Enfin la Russie, l’âme russe. Cette âme russe si difficile à comprendre qui est peut-être simplement archaïque, mystique et magique comme l’était notre âme à tous, notre âme profonde. Un artiste anglais égaré auprès de la première ambassade qu’ouvrit son pays à Moscou, et pris en affection par le monarque et son favori, en devient l’observateur bienveillant, dérouté, effaré et peu à peu absorbé sans retour. C’est un roman historique atypique, peut-être plutôt un conte. L’itinéraire initiatique du héros est aussi le mien, je l’ai fait pour mon propre compte, mais aussi pour mon lecteur, car un livre est toujours un partage et un don."
Laurence Guillon

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Laurence Guillon, Yarilo, Ed. du Net, 546 pages, 31 euros
Pour se procurer le livre, c'est ICI
 
 

02:12 Publié dans Des nouvelles et des romans | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : yarilo, laurence guillon, russie, littérature, yvan le terrible | | |